N'est-il pas une erreur de considérer qu'il puisse exister quelque chose hors d'Allah ?
Pourquoi concevoir le tawid comme un dualisme où l'adversité est maudite, où celui qui ne pense pas comme le petit moi, l'ego non mûr, est considéré comme mécréant et blasphémateur ?
Si Allah est l'Unique, tout n'est-t-il pas en Lui, tout n'est-il pas Son Jeu ?
Le shirk ( autre qu'Allah ) peut-il être entendu comme le shaytân (l'ego non-mûr) qui décide de l'état de sainteté ou de blasphémateur de son voisin plutôt que de laisser cela à Allah ?
Ces citations ne sont-elles pas significatives sur ce point ?
« En maintenant irréductiblement la distinction de la créature et du Créateur, nous limitons le Créateur. Si la créature n’est pas le Créateur, c’est qu’il y a quelque chose d’autre que Dieu. Par conséquent Dieu trouve là Sa limite. On ne peut plus dire que Dieu est infini, illimité, puisqu’il existe la créature qui n’est pas Dieu. »
Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse : 1, p. 27-28.
« En tant qu’ego, individualité, être non régénéré vous n’êtes pas Dieu. Et pourtant vous êtes Dieu, vous êtes l’Absolu … « Et toi aussi, tu es Cela ». Certains de vous pensent peut-être : « Mais c’est un blasphème que de dire : « je suis Dieu. » Non, le blasphème luciférien, c’est d’oser dire : « je ne suis pas Dieu, je suis autre que Dieu, il y a Dieu et moi, » Monstrueuse affirmation d’indépendance et d’autonomie, prétention à posséder l’être en soi-même. Il y a beaucoup moins d’égoïsme et d’orgueil à se dénier toute existence autre que l’Unique Réalité qu’à se considérer comme un être, même pécheur, humilié et plein de remords, existant par soi-même. »
Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse : 1, p. 29-30.
« Il n’y a que par le Cœur qu’on peut toucher le ciel »
Djalâl ad-Dîn Rûmî