un medecin militaire:les ondes avancées

Science et religion ne sont plus considérées comme incompatibles. The Daily Telegraph, Londres, 26 mai 1999.
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ultrafiltre

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un medecin militaire:les ondes avancées

Ecrit le 02 nov.14, 04:15

Message par ultrafiltre »

Salut

ce qui suit est un c/c (en couleur verte) écrit par un medecin militaire comme il n'est pas connu et que c'est une belle personne intelligente il serait dommage de ne pas le faire connaitre:"JE PRECISE CE N'EST PAS QQ DE MA CONNAISSANCE"
j'ai juste découvert son blog sur le net

son blog http://jdtr.pagesperso-orange.fr/mainten1.htm

extrait du début pour donner envie de le lire sur son blog

il s'agit d'un dialogue

1 - L'Univer-bloc relativiste

L'étang est lisse, miroir gris sous le ciel gris. Près de la rive, un petit monde, sable, brins d'herbes diverses, et de minuscules bestioles qui vont à leurs affaires. Vus d'ici, les gestes de ces bestioles paraissent désordonnés. Que l'on fixe son attention sur l'une d'elles, ne serait-ce que quelques instants, et l'on soupçonne volontiers le projet: on cherche, on amasse ou collectionne, on s'active en vue de quelque chose de délicieusement vague ou de méticuleusement précis. Tout évoque l'expression de Jacques Monod qui définit ainsi la vie: un objet muni d'un projet.

L'Horloger

- C'est une vue de l'esprit. En biologie, pas plus qu'en physique, il n'existe rien qui soit véritablement un projet. Des réactions physiques, ou physico-chimiques, s'entraînent nécessairement les unes les autres... c'est tout.
- Vous voulez dire que ces événements sont corrélés? C'est un point de vue déterministe, je vois! - Ce n'est pas un point de vue, c'est de la logique solide et sûre. Les projets, autrement dit les "causes finales", cela n'existe plus depuis le seizième siècle.
- C'est dommage, vraiment. Aristote, parmi les cinq "causes" qu'il décrit, conçoit sans hésitation la cause finale. L'idée de Dieu, par exemple, est inséparable de celle de projet. Pour Bernard d'Espagnat:

On ne remarque pas toujours assez qu'à l'époque de Dante la notion que les personnes instruites avaient de Dieu était beaucoup moins celle d'un Dieu créateur, ou "horloger" (notion qui bien entendu était présente elle aussi à leur esprit, mais en retrait) que celle d'un Dieu, cause finale (entendons: un Dieu tel que la finalité la plus haute de l'homme et du monde fut de parvenir "un jour" à s'unir à lui pour l'éternité). C'est à cette notion là, extrêmement motivante pour la vie intérieure que nous devons en grande partie, sans doute, les trésors, par exemple, de l'art primitif italien. Et ce n'est qu'après Galilée que, la propagation d'une vision mécanistique du réel ayant rendu paradoxale la notion dont il s'agit, les penseurs durent se contenter d'une conception jusqu'alors tenue, d'après Burtt, pour plus grossière et populaire, à savoir celle d'un Dieu créateur. Ils ne pouvaient en effet, sans contradiction avec leur savoir, guère attribuer d'autre rôle à Dieu que celui d'avoir donné la "chiquenaude initiale" à l'univers. Mais il est clair que même le zèle théologique d'un Newton ou d'un Maxwell ne pouvait réussir à conférer à cette conception nouvelle d'un Dieu essentiellement " horloger " le caractère d'une vision qui, pour l'esprit, fut aussi "porteuse" que la précédente.
- C'est grotesque. A l'extrême rigueur c'est vrai j'aurais pu vous concéder l'idée d'un Dieu horloger, responsable du "point de départ" de l'univers. A partir de là, tout ce qui s'ensuit procède nécessairement de quelques lois physiques de portée universelle.
- De sorte que pour vous, l'avenir est nécessairement issu du passé?
- Cela ne peut être mis en doute.

Ronds dans l'eau

Un moucheron s'active ainsi au dessus de la surface lisse de l'étang. Il s'approche de l'eau, un peu trop peut-être et hop! une carpe effleure la surface, gobe le moucheron, disparaît avec lui dans les profondeurs. Minuscule drame instantané. Il n'en persiste qu'un rond dans l'eau, un cercle, qui grandit, indéfiniment, atteint la rive de l'étang et s'y perd. Maintenant tout est revenu au calme.

- Vous avez vu l'onde qui s'est propagée à toute la surface de l'étang?
- Oui, comme vous, bien sûr.
- Les physiciens appellent ces ondes des ondes retardées. Vous qui aimez la physique et les lois déterministes...
- Oui, encore une fois. Et alors?
- Alors? Toutes les lois physiques sont symétriques par rapport au temps. Elles sont T-invariantes, dans le jargon scientifique, c'est à dire qu'une loi "fonctionne" aussi bien quand on remplace "T" (le temps) par "moins T" dans la formule mathématique. Les formules mathématiques des ondes - quelles qu'elles soient, radio, lumineuses, sonores, celles de la surface des étangs - sont symétriques. D'où il résulte qu'à côté des ondes retardées (on les dit retardées car elles suivent leur cause) les lois physiques, dont vous faites si grand cas, supposent également des ondes avancées.
- Des quoi?
- Des ondes avancées, des ondes qui convergent vers leur cause.
- Vous voulez rire?
- J'ai l'air de rire? Vous faites confiance à la physique et, en particulier, à la physique de Newton et suivants, c'est ça?
- Oui, cela va sans dire.
- Alors cette physique connaît les ondes avancées. Je n'y puis rien et ce n'est pas moi qui les ai inventées.
- En avez-vous vu?
- Non. Cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas.
- Personne n'en a vu.
- Je répète, cela ne veut pas dire qu'elles n'existent pas. De plus, il faudrait savoir ce qu'est le temps, et le sens du temps, pour en parler. Bien, pourquoi pensez-vous qu'elles n'existent pas? Après tout, il suffirait qu'au bord de cet étang les petits grains de sable, les petites herbes, fragments de feuilles, les animaux minuscules, soient agités de telle façon extrêmement précise et coordonnée pour qu'une onde surgisse, se propage vers le milieu de l'étang, en un cercle concentrique. Après tout, l'onde circulaire qui s'est étalée tout à l'heure a bien été absorbée par tous ces éléments minuscules. Il suffirait donc, même si cela devait étonner Karl Popper , qu'ils reprennent tous le même mouvement, en sens inverse bien sûr, pour qu'un onde convergente se dirige vers le centre de l'étang.
- J'aime bien, moi aussi, ce "il suffirait"! Tout cela serait hautement invraisemblable, et ne suffirait pas du tout.
- Je ne sais pas. A moins que, par une étrange aberration de l'esprit, vous ne considériez pas l'application des lois physiques de la même façon quand il s'agit du passé et quand s'agit du futur.
- Justement si, c'est tout à fait différent!
- Ah bon. Pour vous? Pour vous seul, alors... car, en physique et je viens de le dire, les lois sont symétriques par rapport au temps. Vous n'avez pas le droit de faire deux poids deux mesures. A moins que vous ne soyez plus "métaphysique" que vous ne le pensiez!
- Enfin quoi, pour créer cette onde avancée dont vous parlez, il faudrait une extraordinaire coordination de tous ces millions d'élément minuscules autour de l'étang, et une synchronisation peu croyable, car tous les points du rivage sont à distance inégale du centre. Quel mécanisme impensable pourrait donc ainsi être mis en oeuvre... cela semble d'une telle parfaite évidence... De plus, cette onde ne convergerait pas vers sa cause, ce serait une onde à l'envers, certes, mais sa cause, ce sont les brins d'herbe.
- Pas vraiment... car ce mouvement des brins d'herbe, grains de sable et autres, il est l'exact inverse de ce qui a été d'abord provoqué par la carpe. Il faudrait un mécanisme hautement improbable pour mettre en oeuvre cette inversion j'en conviens - à moins d'inverser le sens du temps - mais... la vraie cause, ce serait encore la carpe, et dans ce dernier cas une future carpe. Il faudra préciser tout cela, vous verrez qu'on y viendra de façon très claire, au prix d'un changement radical de point de vue c'est vrai. La causalité suppose-t-elle un sens du temps, c'est ce qu'il faut savoir, et je persiste à penser que vous ne regardez pas le passé et le futur dans le même esprit, ce que tout physicien devrait pourtant faire.
- Mais si, je vous assure. Il n'existe pas de biais dans ma façon de voir les choses. Il n'existe pas non plus d'onde qui converge vers le centre d'un étang, jamais, car la coordination de tous les éléments périphériques de cet étang est hautement improbable, un point c'est tout.
- Tandis que dans l'autre sens?
- Dans l'autre sens, pas de problème.
- Bien. Le débat est mieux circonscrit. Hautement improbable et impossible, cela fait deux choses et cela ne fait pas une loi. Dans ces conditions-là, ma question est - à condition que les seules lois physiques soient prises en compte, j'insiste mais il faut bien insister - quelle est la probabilité d'une mouche, quelle est la probabilité d'une carpe?
- Euh... c'est à dire... comment ça?
- Vous m'avez dit que vous n'aviez aucun présupposé différent selon qu'il s'agit de l'avenir ou du passé. Soit. La coordination des brins d'herbes, c'est vous qui l'avez écartée d'un revers de main comme "hautement invraisemblable"...
- Sauf à la placer après l'onde, dans le futur!
- A mon tour, je demande, en ce qui concerne la cause de l'onde retardée, si l'existence dans notre univers d'organismes aussi incroyablement complexes que la mouche et la carpe n'est pas encore plus invraisemblable. Songez à l'anatomie, à la physiologie, aux nerfs, aux hormones, à tout l'appareil génétique qui organise ces nerfs et ces hormones, à tous les processus qui régulent ensemble tous ces mouvements... oui, quelle est la probabilité d'une carpe? Ne cherchez pas, parce que cette probabilité, elle est - compte tenu des seules lois physiques - pratiquement nulle. Seulement, voilà où le bât blesse: la coordination de quelques brins d'herbe vous étonne tandis que celle d'organismes animaux incroyablement complexes vous semble naturelle. Ils existent, vous les prenez comme ils sont: or ils sont invraisemblables!
- Les animaux sont naturels... puisqu'ils existent.
- Eh bien voyons! Non, invraisemblance pour invraisemblance, il va vous falloir expliquer d'abord l'existence des carpes et des mouches. Ah ha! Sinon, vous ne vous en sortirez pas: l'onde retardée n'est pas plus vraisemblable que l'autre. Ce sont vos habitudes qui tiennent le passé pour donné, et l'avenir à naître, qui vous la rendent si évidente. Il en va de même de votre présupposé en faveur des causes initiales et c'est votre idée métaphysique a priori de la causalité elle-même qui devrait être réexaminée.
- Excusez-moi mais... enfin... le passé n'a rien à voir avec l'avenir: je me souviens du passé, j'ignore l'avenir.
- Belle formule, nous en reparlerons. C'est votre définition du sens du temps?
- En gros, oui. Je poursuis. Un événement passé peut être la cause d'un événement à venir, quand il survient ce dernier est donc corrélé avec l'événement passé qui l'a entraîné... Comment et par quel miracle un événement passé pourrait-il dépendre d'avance d'un événement à venir encore inexistant?
- C'est tout simple et c'est même évident sauf si vous vous accrochez à votre présupposé, - d'ordre métaphysique j'insiste - d'une différence fondamentale entre le passé et l'avenir, que la physique ignore. C'est simple, et vous l'avez exprimé vous-même en disant qu'un événement passé est corrélé avec un événement à venir dont il est la cause?
- Eh bien... oui, en effet...
- Il en résulte, ou alors je ne sais plus ce que c'est qu'une corrélation, c'est bilatéral une corrélation, que l'événement à venir est corrélé avec l'événement passé?
- Attendez...
- Enfin, c'est oui, ou c'est non?
- C'est à dire, oui, à partir du moment où il a eu lieu...
- Qu'est-ce que c'est que ça, maintenant... Vous me parliez bien d'un événement à venir? Qu'est-ce que cela veut dire: "quand il a eu lieu"? Il est bizarre (j'ai dit bizarre?) votre événement à venir qui a eu lieu!
- Vous m'avez pris en défaut quelque part, j'ai dû perdre le fil.
- Aucunement: relisez le tout. Vous verrez.
- Je verrai, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'un événement à venir ne peut être la cause d'un événement passé, puisqu'il n'existe pas.
- Pour vous, si je vous suis bien - enfin, j'essaie de vous suivre - un événement passé existe?
- Bien sûr!
- Où ça?
- ... dans le passé... enfin non, ce que je veux dire c'est qu'il a existé. Ce qui a existé correspond à un fait.
- Mais cet événement n'existe plus?
- Non. A proprement parler, non.
- Comment peut-il être la cause de quoi que ce soit?
- Mais par corrélation, des événement successifs sont corrélés entre eux, et constituent une chaîne ininterrompue de cause à effet...
- Seul l'instant présent existe, votre chaîne disparaît continuellement?
- La chaîne, oui, non pas ses effets.
- Les événement futurs "quand ils auront eu lieu" pour parler comme vous, seront alors corrélés aussi avec des événements maintenant passés? Ils seront l'effet de votre chaîne de cause à effet?
- Oui.
- C'est bien votre point de vue de la causalité, point de vue solide et sûr?
- Oui.
- A ce moment-là votre chaîne de cause à effet aura disparu sans que pour autant ses effets en soient annulés?
- Evidemment, oui, mais je discerne mal où vous voulez en venir.
- Oh que si, vous discernez bien. Vous venez d'admettre l'existence d'une chaîne continue de cause à effet entre un événement futur et un événement passé, c'est bien ce que nous venons de dire, une chaîne de corrélations déterministe. Toutefois, les corrélations qui lient deux événements, et sur ce point la physique T-invariante est formelle, ces corrélation sont symétriques par rapport au temps. La chaîne future - qui est appelée à apparaître puis à disparaître, comme la chaîne passée, sans que ses effet en soient annulés - est aussi rigoureusement reliée au passé que chaîne passée peut l'être au futur...

...voir la suite sur son blog


ultrafiltre

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Re: un medecin militaire:les ondes avancées

Ecrit le 02 nov.14, 05:13

Message par ultrafiltre »

...présenter ses idées sous la forme d'un dialogue rappelle la lecture de Platon (qui fait intervenir plusieurs personnage dont je suppose qu'ils sont fictifs)

c'est pas évident à faire ... mais c'est très saint

je le ferai jamais car je suis trop interessé par les maths et pas assez ni à la physique ni au reste ...

aleph

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Re: un medecin militaire:les ondes avancées

Ecrit le 17 févr.16, 23:51

Message par aleph »

ultrafiltre a écrit :...présenter ses idées sous la forme d'un dialogue rappelle la lecture de Platon (qui fait intervenir plusieurs personnage dont je suppose qu'ils sont fictifs)

c'est pas évident à faire ... mais c'est très saint

je le ferai jamais car je suis trop interessé par les maths et pas assez ni à la physique ni au reste ...
C'est très intéressant ... amusant et perturbant :) .. et .. la page n'existe plus... dommage !

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