Estrabolio a écrit :Problème de logique Gaëlle, pourquoi demander à Dieu de pardonner si ils ne sont pas responsables ?
Il n'y a aucun problème de logique : ce n'est pas "SI ils ne sont pas responsables" mais "CAR ils ne sont pas responsables".
On ne peut parler de péché que lorsqu'on a conscience de la faute, quand notre conscience du mal s’éveille et qu'on ne veut plus être séparé du divin. Seul celui qui sait ce qu’il fait peut être tenu pour responsable. Ce n'était pas le cas des juifs qui n'avaient strictement rien compris au message christique (d'ailleurs, les apôtres ont eu du mal aussi !).
Estrabolio a écrit :C'est ici une marque d'amour et de générosité du Christ comme en fera preuve Etienne en demandant à ce que Dieu ne compte pas la faute de ses assassins.
Pour les judéo-chrétiens, il ne peut exister de pardon sans faute et pas de faute sans loi, ce qui explique le châtiment divin.
Pour les premiers chrétiens, Dieu n'est pas le dieu de la Loi. Il est le Dieu de la Bienveillance. Dans les évangiles, le terme qui est employé est le grec "agapê"( ni éros, ni même filia, mais bien agapè !).
« Sans loi le péché est mort » (Romains 7 : 8).
Néji a écrit :Moi je voudrai bien que tu m'expliques pourquoi Jésus, bien que sachant que nous ne sommes pas libre, dit ceci de Juda :
Matthieu 26:24
Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.
Pourquoi donc ne demande t-il pas aussi à Dieu de pardonner Juda ? Car si tous les hommes ne sont pas libres tel que tu le dis, il n'y a aucune raison que Juda soit l'exception.
Merci d'avance pour ta réponse.
Il n'est nullement dit que Dieu va punir : Jésus dit "malheur" (racine latine augurium « sort, fatalité, destin »). Et c'est effectivement quelque chose de terrible que de comprendre que par son péché, on s'est coupé de Dieu. Surtout pour un apôtre tel que Judas qui avait toute la confiance de Jésus.