Par un certain effet de contagion, cette volonté de faire "accomplir" des Prophéties, s'est étendue à ceux qui touchaient de près à la personne de Jésus. Jean-Baptiste également appelé "Jean le Baptiseur" , va donc se voir gratifié de deux citations des Prophètes, en quelques lignes.
Plus âgé que Jésus, Jean-Baptiste commença plus tôt, également, son propre ministère. C'est au moment de son apparition sur la scène religieuse des Juifs, que s'ouvre l'Évangile de Marc. Lisons: "Début de la Bonne Nouvelle à propos de Jésus-Christ, le fils de Dieu. Comme c'est écrit dans le
Prophète Ésaïe: 'Voici que j'envoie mon messager en avant de toi. Il aplanira ton chemin. C'est la voix de quelqu'un qui crie dans le désert: "Préparez le chemin de Yéhowah ! Rectifiez les sentiers devant lui !" ', Jean-Baptiste se manifesta dans le désert, proclamant un baptême de repentance pour le pardon des péchés. Et sortaient vers lui tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem, et ils étaient baptisés par lui, dans le Jourdain, en confessant leurs fautes" (Marc 1: 1-5).
En réalité, sous une seule indication de citation, Marc se réfère à deux Livres prophétiques différents.
Le premier n'est pas d'Ésaïe, comme il le prétend, mais de Malachie. Vous vous dites: "Pourquoi Marc ment-il sur l'auteur d'un texte auquel il prétend se référer ? Il faut vraiment être idiot !".
Eh bien, pas tant que cela, figurez-vous ! En disant (tout à fait volontairement) "Ésaïe" au lieu de "Malachie", Marc décourage la recherche et la vérification de la citation qu'il vient de faire. À son époque, les livres, très rares et chers, se présentaient essentiellement sous la forme de gros
rouleaux qu'il fallait dérouler et enrouler jusqu'à ce que l'on ait trouvé le bon passage. C'était lourd et compliqué. Or Malachie est un petit Livre prophétique, de trois chapitres, dans sa découpe actuelle, tandis qu'Ésaïe est un gros Livre prophétique, de soixante-six chapitres ! Il n'y avait donc quasiment aucune chance pour que le "lecteur moyen" de Marc aille se livrer à une telle manipulation, dans le rouleau d'Ésaïe, en vue de retrouver et vérifier le verset cité par l'Évangéliste, d'autant plus que le verset en question n'était pas dans Ésaïe, comble du piège !
Examinons donc ce que dit, très exactement, Malachie, et nous comprendrons les raisons de la manoeuvre de Marc.
Malachie écrit: "Me voici [c'est "Yéhowah" qui parle], j'envoie mon messager, qui déblaiera le chemin devant moi" (Malachie 3: 1). On nous parle ici d'un "messager".
Bien. Mais, tout d'abord, ce "messager" correspond-il à... Jean-Baptiste ? En fait, pour qu'il n'y ait pas d'erreur possible, Malachie va nommer, tout de suite après, ce "messager". Il écrit: "Voici que je vous dépêche Élie, le Prophète, devant la venue du grand jour terrifiant de Yéhowah" (Malachie 3: 23 ou 4: 5, selon certaines versions).
Pour qui fréquente la Bible, Élie, le Prophète, n'est pas un inconnu. Bien qu'il n'ait laissé aucun Livre qui porte son nom, on trouve un récit détaillé de ses actions dans la portion des Écritures allant de 1 Rois, chapitre 1, jusqu'à 2 Rois, chapitre 15 inclus. Mais quel rapport existerait donc entre, d'une
part cet Élie-là, et d'autre part Jean-Baptiste ?
Notons tout d'abord une question des disciples de Jésus: "Ses disciples le questionnèrent et dirent:
'Que veulent donc dire les scribes [les lettrés chargés de l'exactitude des retranscriptions bibliques], qu'Élie doit venir tout d'abord ?' " (Matthieu 17: 10).
Les scribes faisaient en effet référence au verset de Malachie ci-dessus, pour enseigner, selon une interprétation parfaitement absurde mais peu importe ici, que le Prophète Élie ressusciterait avant qu'apparaisse le Messie qu'ils attendaient, selon le même genre d'interprétations. Pourtant les premiers Chrétiens (qui condamnaient par ailleurs le Judaïsme, tout en plongeant sur chacune de ses interprétations délirantes), se jetèrent aussi sur cette absurdité , pour tenter d'en faire une "application" sur Jésus, et ne pas laisser le champ libre "aux scribes et aux Pharisiens".
Comme Jésus se présentait en tant que Messie, et qu'aucun "Élie" n'avait été ressuscité, cela déroutait quelque peu les disciples du Nazaréen, tout imprégnés des attentes rabbiniques. Celui-ci, Jésus, pour éviter qu'ils n'aillent ailleurs se chercher un autre enseignant, va donc immédiatement leur servir un "Élie" de circonstance, sur un plateau.
Notons qu'ici, c'est Jésus lui-même, et non plus Matthieu ou Marc, qui va se "mouiller" dans une tentative d'application prophétique...
"Il [Jésus] leur répondit: 'Certes, Élie viendra et remettra tout en ordre. Mais moi, je vous dis qu'Élie est déjà venu, mais ils ne l'ont pas identifié. Ils l'ont traité comme bon leur a plu [à cette date-là, Jean-Baptiste a été arrêté, emprisonné, puis décapité par Hérode]. Et le Fils de l'homme [lui, Jésus, selon sa propre prétention] souffrira de leurs mains, de la même façon'. Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste" (Matthieu 17: 10-13).
Pour amener ses lecteurs à identifier également Élie avec Jean-Baptiste, l'Évangéliste Luc inclut dans son récit les déclarations supposées d'un "ange" qui, annonçant la naissance à venir dudit Jean-Baptiste, aurait déclaré à son propos: "Il [Jean-Baptiste, alors encore à naître] marchera devant
Dieu avec l'intelligence et le pouvoir d'Élie, pour faire retourner le coeur des pères vers les enfants, et les pécheurs vers l'intelligence des justes, et pour préparer un peuple ordonné pour le Seigneur" (Luc 1: 17). Ici, on renonce à la "résurrection d'Élie", pour remplacer cette chose
difficilement réalisable dans le cadre de l'opération "Jésus", par la venue d'un Prophète ayant seulement "l'esprit" et "le pouvoir" d'Élie.
Ce qui est tout de même un peu plus simple. Quoique...
Il faut dire que, justement, Élie se présenta au peuple d'Israël avec de grands pouvoirs, et des miracles, plein sa besace. Reprenons-les donc dans l'ordre, et voyons si Jean-Baptiste a "marché avec la puissance" du Prophète qu'il était censé réincarner...
Élie avait fait venir sept années de sécheresse absolue sur Israël, en punition pour le culte païen de Baal qui s'y développait librement (1 Rois 17: 1). Où voyons-nous un pareil évènement, durant le ministère de Jean-Baptiste ? Celui-ci n'a duré, au plus, que quelques mois (six mois environ, selon la Théologie chrétienne)... Et l'on ne signala aucune absence de pluie durant cette période-là. Au contraire, le même Évangile (Luc), qui glorifie Jean-Baptiste, nous explique que celui-ci baptisait (par immersion complète, rappelons-le), des foules nombreuses dans le Jourdain. C'est donc qu'il y coulait de l'eau, en abondance.
Même si l'on voulait faire des actes d'Élie une transcription "spirituelle", en ce sens non plus, il n'y avait pas de "sécheresse", puisque Jean-Baptiste prêchait abondamment, déversant ainsi les "eaux de la parole", selon une symbolique chère aux théologiens chrétiens (Ésaïe 55: 10-11).
Dans sa fuite de devant le roi Achab, promoteur du culte de Baal, Élie dut se cacher en un lieu désertique où les corbeaux le ravitaillaient en pain et en viande (1 Rois 17: 2-7). Et Jean-Baptiste ? Il lui était interdit, à lui, de manger du pain et de la viande ! Il ne pouvait consommer que du miel sauvage et des sauterelles (Matthieu 3: 4). Aucun "accomplissement", donc, de ce second "miracle" d'Élie.
Puis Élie trouva refuge en pays phénicien, où il accomplit un miracle de multiplication de nourriture, et où il ranima l'enfant malade de la Phénicienne qui l'hébergeait (1 Rois 17: 8-24). Pour sa part, Jean-Baptiste ne quitta pas le sol d'Israël, ne se rendit jamais en Phénicie, n'aida jamais aucun étranger ni aucune étrangère, et n'accomplit strictement aucun "miracle", ceux-ci ayant été réservés à l'usage exclusif du Nazaréen ! C'est ce qu'on appelle, chez les Évangélistes: "marcher avec l'esprit et la puissance d'Élie" ! Bon...
Après ce séjour en Phénicie, Élie dut rentrer en Israël pour y affronter la puissante caste des prêtres de Baal. La rencontre eut lieu au sommet du mont Carmel. La prêtrise de Baal y fut ridiculisée et les sept années de sécheresse cessèrent (1 Rois 18: 1-46). À l'époque de Jean-Baptiste, le culte de Baal n'existait plus depuis longtemps dans la communauté judaïsante, le Sanctuaire de Yéhowah fonctionnait plus ou moins librement à Jérusalem, en pleins travaux d'agrandissement, et Jean-Baptiste n'eut pas un seul mot contre l'Idolâtrie qui, d'ailleurs, ne posait aucun problème en Judée en ce temps-là, dans les communautés juives. Il n'y a donc strictement aucun rapport, à ce stade, entre Élie et Jean-Baptiste.
De là, Élie se rendit au mont Horeb, dans la péninsule du Sinaï, pour y rencontrer son "Dieu" et y recevoir la mission de procéder à l'onction du futur roi d'Israël, à celle, plus étrange, du roi païen de Syrie, et à celle de son propre successeur, le Prophète Élisée (1 Rois 19: 1-21).
On ne retrouve en Jean-Baptiste, évidemment, aucun des actes attribués à Élie, et que Jean-Baptiste est censé "accomplir", selon Jésus.
Ceux qui ne connaissent que très vaguement les Écritures, pourraient penser que, lors du baptême de Jésus au Jourdain, Jean-Baptiste faisait en quelque sorte une "onction" de Jésus. Mais cette façon de voir est totalement en contradiction avec la Théologie chrétienne qui veut que Jésus, vu son "rang", n'ait été oint par personne, sinon par "Dieu", et la Théologie elle-même s'appuie alors sur l'Évangile qui précise: "Jésus fut aussi baptisé et tandis qu'il priait, le ciel s'ouvrit et l'esprit Saint descendit sous la forme d'une colombe, et une voix se fit entendre depuis le ciel: 'Voici mon fils,
le Bien-Aimé, en qui je place toute ma joie'" (Luc 3: 21-22). L'onction est donc revendiquée comme venant directement de "Dieu", et non de Jean-Baptiste. Dès lors, la cause est entendue, et là non plus, il n'y a aucun accomplissement des oeuvres d'Élie, puisque Jean-Baptiste ne "oint" personne.
Élie fit aussi tomber la foudre sur des soldats qui voulaient l'amener de force à une convocation du roi (plus de cent morts !) (2 Rois 1: 5-15). Rien de semblable en ce qui concerne Jean-Baptiste.
Enfin, Élie s'envola dans un "char de feu", pour disparaître définitivement (2 Rois 2: 11-18). Jean- Baptiste a-t-il vécu ou fait quelque chose de comparable ?
Dans le seul conflit qui l'opposa à un roi, il fut arrêté, n'eut aucun moyen de s'échapper de son cachot, et finit décapité à l'occasion d'une fête familiale (Matthieu 14: 1-12).
Bref... Aucun rapprochement n'est honnêtement possible entre Élie et Jean-Baptiste.
On nous dira qu'Élie a marché dans le désert et Jean-Baptiste aussi... Piètre comparaison, concernant un pays de déserts... Mais même là, chose extraordinaire, l'éventuel parallèle, pourtant "a minima", ne tient pas ! Regardez plutôt: si Jean-Baptiste a passé le temps de son court ministère à prêcher aux foules dans le désert, premièrement, par définition, ce n'était plus un "désert", mais un lieu de rassemblement, et deuxièmement, Élie, lorsqu'il était allé "au désert", n'y avait rencontré nul Humain et n'y avait donc, par définition encore, prêché à personne. À ce stade, l'affaire paraît donc classée... Eh bien non ! Comme toujours, en creusant un peu, nous allons découvrir un niveau supplémentaire dans la tromperie.
Ici aussi, nous allons découvrir une falsification, celle des paroles de Malachie par Marc, falsification qui explique ce que nous avons vu plus haut, à savoir cette volonté de Marc de décourager la recherche, et donc la vérification sérieuse, du verset qu'il prétend citer. Observons bien
comment il s'y prend...
Malachie exprime des paroles qu'il identifie comme venant de Dieu, et il écrit - car c'est "Dieu" qui est censé parler ici: "J'envoie mon messager, qui déblaiera le chemin devant moi" (Malachie 3: 1). Aucune interprétation n'est possible: le messager en question précède la venue... de Dieu ! Il travaille directement... pour Dieu ! Et le texte ne peut pas avoir été écrit autrement, ou avec une autre intention. Sinon, c'est que "Élie", de retour, aurait été envoyé en avant... du Prophète Malachie, mort depuis longtemps en ce temps-là, ce qui serait évidemment absurde.
Seulement, dans l'Évangile de Marc, les paroles du Livre de Malachie deviennent: "J'envoie mon messager en avant de toi. Il aplanira ton chemin" (Marc 1: 2). La différence est imperceptible à qui lit rapidement. Mais en réalité, on change complètement l'application de la Prophétie, faisant comme si un autre personnage - en l'occurrence: Jésus, bien entendu ! -, devait être précédé par un messager préparant sa venue, à lui, le nouvel intervenant, et non la venue de Dieu, comme le dit Malachie.
Et la même falsification vicieuse du texte se retrouve dans l'Évangile de Luc (Luc 7: 27), ce qui démontre que nous ne sommes pas en présence d'une erreur involontaire de Marc ou d'un copiste de son Évangile, mais bel et bien devant une pratique mûrement réfléchie et concertée.
Lorsque Marc cite, en le déformant, Malachie, il se garde bien de poursuivre sa citation par les mots du Prophète, qui continue ainsi:
"Le messager de l'Alliance que vous désirez, le Seigneur que vous réclamez, il viendra, dans son palais, à brûle-pourpoint, oui, le voici qui arrive, et qui est-ce qui supportera le jour de sa venue, ou qui est-ce qui pourra se tenir debout lorsqu'il apparaîtra ?" (Malachie 3: 1-2).
Car, comment ces mots pourraient-ils s'appliquer sur Jean-Baptiste, s'il était, lui ce "messager de l'Alliance", envoyé en avant d'un Jésus qui aurait déjà pris la place de Dieu ?
Ce "messager de l'Alliance" qui devait entrer glorieusement dans son palais pour y terroriser les méchants, à la manière d'Ulysse revenant à Ithaque liquider les imposteurs et les parasites, en quoi peut-il bien annoncer le Baptiseur, arrêté par Hérode, jeté dans un cul de basse fosse, et décapité dans l'allégresse de la fête d'anniversaire donnée par le roi cruel (Matthieu 14: 1-11) ? En réalité, ce furent les disciples de Jean-Baptiste qui connurent la terreur, et ce fut la bande d'Hérode qui se vautra dans les orgies du palais... Et ce n'est pas tout.
De quel "palais" Malachie parlerait-il ici, dans un sens symbolique, puisqu'il n'y eut pas de "palais littéral", pour Jean-Baptiste ? Un palais... au Ciel ? À propos de Jean-Baptiste, Jésus, lui, fit cette déclaration lapidaire: "En vérité, je vous le dis: parmi tous ceux qui sont nés d'une femme, il n'en
a jamais existé de plus grand que Jean-Baptiste. Mais celui qui est le plus petit par rapport au Royaume des Cieux est plus grand que Jean-Baptiste" (Matthieu 11: 11). C'est-à-dire que Jean-Baptiste, lui, n'est crédité d'aucun avenir, aucune gloire, par Jésus.
Comment aurait-il donc pu "accomplir" Malachie 3: 1-2 ? Constatons: ici aussi, tout est à l'envers.
D'ailleurs, le texte revendiqué s'applique si peu sur Jean-Baptiste, que la Théologie chrétienne, qui se moque éperdument de toute vérité et de la moindre cohérence, a fini par appliquer très officiellement les versets de Malachie, cités plus haut... sur Jésus ! Le "messager de l'Alliance", ce serait lui, maintenant ! Seulement, comme Malachie appelle plus loin ce "messager": "Élie", alors Élie aurait représenté Jésus, et non plus Jean-Baptiste !
Mais à ce stade, la vipère n'a pas fini de se mordre la queue, puisque nous avons vu un peu plus haut que Jésus lui-même identifiait cet "Élie" à venir, avec... Jean-Baptiste !
Et Jésus "qui connaissait tout" n'aurait même pas compris qu'il était lui-même cet "Élie"-là ? Au secours ! Vite, une boîte d'aspirine, s'il vous plaît !
Plus grave encore (oui, oui, c'est possible !): l'identification de Jean-Baptiste avec Élie, fait du Dieu d'Israël un pur menteur. Comment cela ?
Lisons donc Malachie: "Voici que je vous dépêche Élie, le Prophète, devant la venue du jour terrifiant de Yéhowah. Il ramènera le coeur des pères vers les fils, et le coeur des fils vers les pères, afin que je ne vienne pas frapper le pays pour le détruire" (Malachie 3: 23-24 ou 4: 5-6,
selon certaines versions). Or qu'avons-nous vu plus haut, concernant Jean-Baptiste ? "Jérusalem, toute la Judée et toute la région des environs du Jourdain venaient vers lui, et ces personnes se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain, en confessant publiquement leurs fautes" (Matthieu 3: 5-6).
Si donc Jean-Baptiste avait fait tellement d'adeptes, que ceux-ci arrivaient à neutraliser et à terroriser le clergé judaïsant officiel, dans un rapport de force que Jésus utilisera en une certaine occasion, pour réduire au silence les prêtres du Sanctuaire qui venaient lui poser des questions gênantes (Matthieu 21: 23-27), et si Élie et Jean-Baptiste ne font qu'un, comment se fait-il que cette "oeuvre d'Élie" ayant été prétendument accomplie, la Judée et Jérusalem furent, peu après, vouées à la guerre, au pillage et à la déportation partielle de ses habitants, sous le glaive romain ? Si Jean-Baptiste est "Élie", alors Dieu est un parjure, c'est très clair. Mais si Jean-Baptiste n'était pas "l'Élie qui devait venir", alors c'est Jésus qui a menti dans cette affaire, et tous ses théologiens depuis, avec lui.
Nul ne peut s'exonérer d'avoir à bien peser les deux termes de cette alternative.
Au crédit de Jean-Baptiste, notons toutefois que cette identification à "Élie" qu'on voulait faire de lui, ne reçut nullement son propre agrément, mais, au contraire, un démenti précis de sa part .
Lisons: "Voici l'attestation de Jean [le Baptiseur], quand les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des Lévites lui demander: 'Toi, qui es-tu ?'. Il déclara, non pour se défiler, mais déclara [sincèrement]: 'Je ne suis pas le Christ'. Ils lui demandèrent donc: 'Qui, alors ? Es-tu Élie ?' Il dit: 'Je ne le suis pas'. 'Es-tu le Prophète [l'autre façon d'appeler ce "Élie" attendu] ?' Et il répondit: 'Non !' " (Jean 1: 19-21).
Si Jean-Baptiste était vraiment l'incarnation du Prophète qui devait "marcher avec l'esprit d'Élie", c'est-à-dire, théoriquement, avec l'esprit Saint de Dieu (Luc 1: 13-15), comment un tel Prophète aurait-il pu se tromper ainsi sur son propre compte ?
Au début de cette réflexion sur l'oeuvre de Jean-Baptiste, nous disions que l'Évangéliste Marc avait cité deux extraits de textes prophétiques. Nous avons cité Malachie. Voyons à présent Ésaïe, censé justifier la mission du Baptiseur:
"Consolez, consolez mon peuple ! [...] Parlez au coeur de Jérusalem, criez vers elle que son temps de corvée est achevé [son esclavage pour les étrangers qui avaient conquis la région], que son péché est effacé, car elle a reçu, de la main de Yéhowah, plus que le prix pour toutes ses
fautes. Un cri: 'Préparez le chemin de Yéhowah dans le désert ! Rectifiez la route pour notre Dieu, à travers la steppe !' " (Ésaïe 40: 1-3).
Du premier coup d'oeil, on peut constater que ces mots ne peuvent s'appliquer, ni sur Jean-Baptiste, ni même sur Jésus. Pourquoi ? Parce que, d'emblée, le Prophète annonce que la faute de Jérusalem est acquittée ! Or, face à cela, que dit Jean-Baptiste, désignant ses auditeurs, venus précisément, de Jérusalem ?
Que Jésus "va brûler la balle [du blé, comparée aux Judaïsants] au feu éternel" (Matthieu 3:12), et qu'il convient de confesser les fautes pour se faire pardonner. Preuve, s'il en était besoin, que Jean-Baptiste ne croyait pas aux paroles d'Ésaïe pour qui les souffrances endurées par les Israélites sous domination étrangère, étaient le prix payé pour leur rachat ultérieur. Il est vrai que les Juifs n'étaient pas des Israélites, mais cela ne change rien à la problématique de fond.
Quant à Jésus, qu'enseigne-t-il ? Carrément le contraire d'Ésaïe ! Pour Jésus, "Dieu", qui annonce le pardon global, est un menteur, et il n'y aura pas de pardon du tout, car la faute de Jérusalem est impardonnable. En conséquence de quoi la ville aura à subir un châtiment exemplaire (Matthieu 23:29-38).
Une fois de plus, les revendications prophétiques, qu'elles soient faites par les Évangélistes ou par Jésus lui-même, se révèlent ne correspondre à rien du tout.
Un peu plus loin dans le texte d'Ésaïe, le Prophète nous explique enfin pourquoi il faudrait ainsi préparer les voies de Dieu: pour permettre à celui-ci, Yéhowah, le Dieu d'Israël, de venir personnellement, dans de bonnes conditions, parmi son peuple maintenant purifié, afin de le prendre
lui-même en charge, comme un berger s'occupe de ses brebis (Ésaïe 40: 9-11).
Mais cette vision d'avenir, Jésus l'écarte d'une chiquenaude, disant ces modestes paroles: "C'est moi le bon berger" (Jean 10: 11). À quoi certains ajoutent: "Ce n'est pas grave ! Jésus et Yéhowah, c'est la même chose !"
Ah bon ? Mais si le Nazaréen était "le Bon Berger" attendu, et Jean-Baptiste, celui qui aurait "préparé ses voies", les "brebis" seraient en sécurité, et la Vie durable serait là depuis longtemps... Or ce n'est pas le cas... Ce qui prouve, en soi, que la Théologie a fait une complète fausse route.
Jean-Baptiste était-il "Élie précédant le Messie" ?
Jean-Baptiste était-il "Élie précédant le Messie" ?
Ecrit le 13 mars16, 21:59La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.
Re: Jean-Baptiste était-il "Élie précédant le Messie" ?
Ecrit le 03 avr.16, 17:33Jean le Baptiste était l'Élie du temps de Jésus.
Et l'Élie dans la Révélation a été Pierre.
Et l'Élie dans la Révélation a été Pierre.
Re: Jean-Baptiste était-il "Élie précédant le Messie" ?
Ecrit le 03 avr.16, 20:28Mais est ce que tu as au moins lu l'analyse ?
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.
Re: Jean-Baptiste était-il "Élie précédant le Messie" ?
Ecrit le 04 avr.16, 03:33Ce qui est essentiel de retenir, c'est le fait que le Élie qui devait venir aurait le ministère de rapprocher la famille: le fils à son père, etc..... Autrement dit, rapprocher une famille spirituelle en Judée.
En cela, Jean le Baptiste a accompli son but. Beaucoup reconnurent que Jean le Baptiste était prophète, même Hérode lui-même. Jean a vraiment préparé le terrain spirituel du COEUR des juifs et de certains israélites. Jean a présenté au peuple le Messie. Jean a lui-même Baptisé le messie.
Élie avait l'Esprit de Dieu. Et grâce à Élie, Élisée (symbolisant le Christ) reçu deux fois l'onction de l'Esprit. Jean le Baptiste avait l'Esprit, et le Christ reçu PLUS d'Esprit que son prédécesseur.
Les juifs charnelles étaient des israélites charnelles issues des reins d'Abraham. Mais les juifs de la Nouvelle Alliance étaient issus de l'Esprit(grâce à la foi d'Abraham). Les juifs convertis étaient donc des Israélites selon l'Esprit, et non selon la chair. Cela est expliqué par Paul dans Romains et Hébreux.
C'est dans un contexte SPIRITUELLE qu'il faut comprendre ces choses Kevver........
--------------------------
À partir de la scission du temps de Salomon, 9 tribus devinrent Israël, et 3 devinrent Juda.
Au départ, les 12 tribus étaient Israël. Les 9 tribus devinrent la NATION = le royaume du sud. Tandis que Juda et deux tribus devinrent la NATION, royaume, du nord. Juda devint la capitale de ce royaume avec Sa grande Ville Jérusalem. C'est là que le terme juif a débuté.
(Juda, Jérusalem, juif). Avec le temps, le royaume du sud devint tellement anti-alliance, que Dieu les a rejeté (d'où l'expression = tu n'es pas mon peuple dans Osée, mais tu deviendras mon peuple = l'autre enclos, mais qui dans les dernier temps ne reformera qu'un seul avec les juifs. Les 12 tribus ont donc reformé à nouveau Israël, mais l'Israël spirituelle selon la promesse faite à Abraham selon la foi et non selon la loi. Tandis que les juifs et les israélites charnelles qui n'ont pas cru ont été déclaré les enfants charnelles de l'Israël charnel et ils ont été comparé aux enfant de la femme esclave, soit agar.
C'est de ça que Paul parle dans romains et Hébreux.
Pierre et Jacques s'adressaient à ces israélites comme étant des gentils = foreigner = étrangers. Mais ils sont devenus des juifs spirituelles grâce à la circoncision du cœur. Et de ce fait, les 12 tribus = les 144 000 a formé le nouveau Israël, celle-ci étant la spirituelle selon Abraham, l'homme de foi. Tandis que l'Israël charnel a été anéanti en 70. C'est pour ça que Corneille était considéré comme un gentil = païen oui, mais il était avant tout un israélite. c'est ce que déclare Pierre lorsque Corneille se converti. (Je reconnais que Dieu a résolu de sauver les enfants d'Israel). De ce fait, il identifie clairement Corneille comme étant un israélite, descendant de quel tribu ? Il ne le dit pas....... À ce jour, 3000 juifs (de toutes les nations sou le ciel) s'étaient convertis à la pentecôte, et un israélite. Ce ne fut que le début. Paul allait chercher les 140 999 autres.........approximativement évidemment.
Ce n'est pas pour rien que Paul a dit qu'il avait évangélisé TOUTE créature sous le ciel. Ces créatures étaient les 144 000 israélites devenus juifs dans le cœur. Celui qui est en Christ est une nouvelle créature dit le NT. Or, pour devenir une nouvelle créature, il fallait D'ABORD être une ancienne créature. Qui était sous l'ANCIENNE alliance ????? Les non-israélites (incluant le juif) ou les israélites ????? poser la question s'est donné la réponse, n'est-ce pas.......
En cela, Jean le Baptiste a accompli son but. Beaucoup reconnurent que Jean le Baptiste était prophète, même Hérode lui-même. Jean a vraiment préparé le terrain spirituel du COEUR des juifs et de certains israélites. Jean a présenté au peuple le Messie. Jean a lui-même Baptisé le messie.
Élie avait l'Esprit de Dieu. Et grâce à Élie, Élisée (symbolisant le Christ) reçu deux fois l'onction de l'Esprit. Jean le Baptiste avait l'Esprit, et le Christ reçu PLUS d'Esprit que son prédécesseur.
Les juifs charnelles étaient des israélites charnelles issues des reins d'Abraham. Mais les juifs de la Nouvelle Alliance étaient issus de l'Esprit(grâce à la foi d'Abraham). Les juifs convertis étaient donc des Israélites selon l'Esprit, et non selon la chair. Cela est expliqué par Paul dans Romains et Hébreux.
C'est dans un contexte SPIRITUELLE qu'il faut comprendre ces choses Kevver........
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À partir de la scission du temps de Salomon, 9 tribus devinrent Israël, et 3 devinrent Juda.
Au départ, les 12 tribus étaient Israël. Les 9 tribus devinrent la NATION = le royaume du sud. Tandis que Juda et deux tribus devinrent la NATION, royaume, du nord. Juda devint la capitale de ce royaume avec Sa grande Ville Jérusalem. C'est là que le terme juif a débuté.
(Juda, Jérusalem, juif). Avec le temps, le royaume du sud devint tellement anti-alliance, que Dieu les a rejeté (d'où l'expression = tu n'es pas mon peuple dans Osée, mais tu deviendras mon peuple = l'autre enclos, mais qui dans les dernier temps ne reformera qu'un seul avec les juifs. Les 12 tribus ont donc reformé à nouveau Israël, mais l'Israël spirituelle selon la promesse faite à Abraham selon la foi et non selon la loi. Tandis que les juifs et les israélites charnelles qui n'ont pas cru ont été déclaré les enfants charnelles de l'Israël charnel et ils ont été comparé aux enfant de la femme esclave, soit agar.
C'est de ça que Paul parle dans romains et Hébreux.
Pierre et Jacques s'adressaient à ces israélites comme étant des gentils = foreigner = étrangers. Mais ils sont devenus des juifs spirituelles grâce à la circoncision du cœur. Et de ce fait, les 12 tribus = les 144 000 a formé le nouveau Israël, celle-ci étant la spirituelle selon Abraham, l'homme de foi. Tandis que l'Israël charnel a été anéanti en 70. C'est pour ça que Corneille était considéré comme un gentil = païen oui, mais il était avant tout un israélite. c'est ce que déclare Pierre lorsque Corneille se converti. (Je reconnais que Dieu a résolu de sauver les enfants d'Israel). De ce fait, il identifie clairement Corneille comme étant un israélite, descendant de quel tribu ? Il ne le dit pas....... À ce jour, 3000 juifs (de toutes les nations sou le ciel) s'étaient convertis à la pentecôte, et un israélite. Ce ne fut que le début. Paul allait chercher les 140 999 autres.........approximativement évidemment.
Ce n'est pas pour rien que Paul a dit qu'il avait évangélisé TOUTE créature sous le ciel. Ces créatures étaient les 144 000 israélites devenus juifs dans le cœur. Celui qui est en Christ est une nouvelle créature dit le NT. Or, pour devenir une nouvelle créature, il fallait D'ABORD être une ancienne créature. Qui était sous l'ANCIENNE alliance ????? Les non-israélites (incluant le juif) ou les israélites ????? poser la question s'est donné la réponse, n'est-ce pas.......
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