bouddhisme et sexualité
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
- Nepturion
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bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 mars16, 10:01Quel est le point de vue du bouddhisme sur la sexualité?
Que pense les maîtres de la masturbation et la pornographie ainsi que l'homosexualité?
Quelles sont en quelque sorte les pêchés du bouddhisme.
Que pense les maîtres de la masturbation et la pornographie ainsi que l'homosexualité?
Quelles sont en quelque sorte les pêchés du bouddhisme.
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 mars16, 19:12Il n'y a pas de point de vue spécifique ou moralisateur sur la sexualité en bouddhisme .
Le but du bouddhisme (Mahayana) est de réaliser l'état de bouddha quelque soit son identité sexuelle (hétéro-homo-Bi )
il n'y a pas de jugement sur son comportement sexuel.
De plus en bouddhisme la notion de péché n'existe pas , ce qui est bon pour quelqu'un peut être mauvais pour une autre . C'est à chacun de développer sa propre sagesse en fonction de sa vie propre .
Le Bouddha n’a pas donné de commandements d’ordre moral comme il en existe dans la Bible. Le Bouddha n’a jamais dit : « Tu dois faire ceci ou cela et si tu ne le fais pas, tu es mauvais ». Par contre, le Bouddha a dit : « Si tu fais ceci ou cela, tu vas te créer des problèmes. Si tu ne veux pas de ces problèmes, arrête de faire ceci ou cela ». Si nous continuons de faire ce qui va nous attirer des problèmes, cela ne fait pas de nous quelqu’un de « mauvais ». Si nous continuons d’agir d’une façon qui va nous attirer des problèmes, nous sommes des idiots et c’est triste. Et si nous arrêtons d’agir de cette façon, nous sommes des sages. C’est tout.
Il n'y a pas non plus de position concernant la contraception, l'avortement, l'adultère, c'est le libre choix et la responsabilité de chacun en fonction des circonstances vécues .
Le but du bouddhisme (Mahayana) est de réaliser l'état de bouddha quelque soit son identité sexuelle (hétéro-homo-Bi )
il n'y a pas de jugement sur son comportement sexuel.
De plus en bouddhisme la notion de péché n'existe pas , ce qui est bon pour quelqu'un peut être mauvais pour une autre . C'est à chacun de développer sa propre sagesse en fonction de sa vie propre .
Le Bouddha n’a pas donné de commandements d’ordre moral comme il en existe dans la Bible. Le Bouddha n’a jamais dit : « Tu dois faire ceci ou cela et si tu ne le fais pas, tu es mauvais ». Par contre, le Bouddha a dit : « Si tu fais ceci ou cela, tu vas te créer des problèmes. Si tu ne veux pas de ces problèmes, arrête de faire ceci ou cela ». Si nous continuons de faire ce qui va nous attirer des problèmes, cela ne fait pas de nous quelqu’un de « mauvais ». Si nous continuons d’agir d’une façon qui va nous attirer des problèmes, nous sommes des idiots et c’est triste. Et si nous arrêtons d’agir de cette façon, nous sommes des sages. C’est tout.
Il n'y a pas non plus de position concernant la contraception, l'avortement, l'adultère, c'est le libre choix et la responsabilité de chacun en fonction des circonstances vécues .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 10 mars16, 11:02il y a l'idée dans le bouddhisme d'avoir une éthique irréprochable pour ne pas se faire de mauvais karma, ou de se créer davantage d'attachements. Du coup, il y a beaucoup de préceptes pour les moines et une dizaine, qu'au japon on appelle les kaï qui sont plus particulièrement important pour quelqu'un qui veut vivre le bouddhisme.
http://www.zen-occidental.net/quoi/dix-preceptes.html
Le précepte ne pas faire a autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse reste une base dans toute les religions.
http://www.zen-occidental.net/quoi/dix-preceptes.html
Le précepte ne pas faire a autrui ce qu'on ne voudrait pas qu'on nous fasse reste une base dans toute les religions.
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 10 mars16, 23:07Les préceptes pour les moines c'est autres chose, dans certaines écoles certains sont mariés , d'autres pas .
L’éthique bouddhique soulève la question du choix de nos actes. Dans la formation bouddhique, nous visons à développer des attitudes constructives, Nous regardons nos problèmes et nous décidons : « Ce n’est pas drôle. Je n’en veux plus ». Ainsi, sur la base de la pratique bouddhique , nous décidons avec détermination de nous libérer de ces problèmes. Pour être plus précis, nous décidons de nous en libérer nous-mêmes car personne, hormis nous-mêmes, ne va nous en libérer. Par conséquent, nous devons pousser la pratique jusqu’aux causes mêmes des problèmes qui se trouvent en nous. Nous allons cesser de créer de telles causes afin que les problèmes qui en découlent cessent d’apparaître.
L’éthique bouddhique soulève la question du choix de nos actes. Dans la formation bouddhique, nous visons à développer des attitudes constructives, Nous regardons nos problèmes et nous décidons : « Ce n’est pas drôle. Je n’en veux plus ». Ainsi, sur la base de la pratique bouddhique , nous décidons avec détermination de nous libérer de ces problèmes. Pour être plus précis, nous décidons de nous en libérer nous-mêmes car personne, hormis nous-mêmes, ne va nous en libérer. Par conséquent, nous devons pousser la pratique jusqu’aux causes mêmes des problèmes qui se trouvent en nous. Nous allons cesser de créer de telles causes afin que les problèmes qui en découlent cessent d’apparaître.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 06 avr.16, 23:35Une question me vient en tête.
Doit on mettre fin au désir pour atteindre l’éveil, en particulier dans le bouddhisme theraveda où l'on parle d'arhat.
Dans le bouddhisme mahayana, on parle de transformer les désirs.
Je me pose la question car il me semble que dans le bouddhisme mahayana on considére que l'arhat est susceptible de désirer une femme et donc d'avoir des désirs sexuels.
Pourquoi le bouddhisme theraveda et dans le mahayana interdit les rapports sexuels et la masturbation pour les moines. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
Le zen me semble plus honnête car il autorise la mariage des moines. Est ce que le bouddhisme se rapproche du catholicisme dans ce fait qu'il interdit le sexe à ses prêtes.
Doit on mettre fin au désir pour atteindre l’éveil, en particulier dans le bouddhisme theraveda où l'on parle d'arhat.
Dans le bouddhisme mahayana, on parle de transformer les désirs.
Je me pose la question car il me semble que dans le bouddhisme mahayana on considére que l'arhat est susceptible de désirer une femme et donc d'avoir des désirs sexuels.
Pourquoi le bouddhisme theraveda et dans le mahayana interdit les rapports sexuels et la masturbation pour les moines. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
Le zen me semble plus honnête car il autorise la mariage des moines. Est ce que le bouddhisme se rapproche du catholicisme dans ce fait qu'il interdit le sexe à ses prêtes.
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 07 avr.16, 00:26Dans le bouddhisme téravadda , la cause des souffrances viennent des désirs , il faut donc annhihiler les désirs pour atteindre le Nirvana ( qui signifie extinction des désirs ) .
Dans le bouddhisme mahayana les désirs sont des moyens pour atteindre l'illumination (l'état de bouddha ) il ne faur pas les supprimer car celà amènerait à supprimer la vie elle même . On apprend à les gérer et à les utiliser au mieux .
Selon certaines écoles bouddhiques , les moines sont mariés ou pas , il n'y a pas de dogme général obligeant les moines à l'abstinence sexuel .
Les désirs terrestres sont l'illumination :
Bonno Soku Bodai - Les bonno (troubles) impliquent l'Éveil
Le bouddhisme enseigne également un corollaire du principe du Poison changé en élixir : bonno soku bodai. Bonno signifie "afflictions" ou "défilements", "troubles" et également "désirs égocentriques de l'ignorance". Soku n'a pas de véritable équivalent, signifiant "s'identifie à" ou, dans ce contexte, "implique". Bodai signifie la bodhéité. Ainsi, bonno soku bodai signifie que les désirs égocentriques, qui affligent notre vie et créent tant de souffrances, impliquent l'Eveil et sont par eux-mêmes la bodhéité.
A première vue, cela paraît non seulement absurde mais dangereux. Et de fait, ce principe a engendré, à travers les âges, un lot considérable de mésinterprétations et de dommages. Beaucoup de personnes ont abusé de la traduction fallacieuse "les désirs sont en eux-mêmes l'Eveil" pour justifier leur égotisme et les pulsions hédonistes, prétextant que c'était une "activité d'Eveil".
Néanmoins, l'affirmation que les afflictions et les détresses impliquent l'Éveil est fondée sur le principe de la transformation du poison en élixir ainsi que sur le principe de la non-dualité, qui sont des enseignements fondamentaux du Sutra du Lotus. Lorsque ce corollaire est compris correctement, il nous indique une attitude saine et efficace dans notre relation avec nos émotions et nos besoins.
Avant d'analyser la nature non-duelle des bonno (désirs/détresses) et de la bodhéité, il faut bien préciser ce que nous entendons par ces termes. Il faut également comprendre de quelle manière cette relation est décrite dans la grande majorité des textes bouddhiques.
Les bonno sont ces caractéristiques ou ces traits personnels qui nous maintiennent dans un état d'agitation, d'anxiété ou de frustration, et nous empêchent d'atteindre la bodhéité. Nous appelons troubles les trois poisons - l'avidité, la colère et l'ignorance. On peut leur ajouter l'orgueil, les vues erronées et le doute.
L’orgueil est le fait de se considérer comme supérieur en capacités ou en savoir et une vision déformée d’un soi nombril du monde. Ce genre d’attitude erronée conduit à s’accrocher à des concepts d’existence et de non-existence, par exemple, ou à des notions que l’on ne peut pas prouver, comme Dieu, âme, etc.
Les gens s'attachent à ces croyances métaphysiques dans le vain espoir d'échapper à l'insécurité. Cette erreur est également propre à ceux qui nient la production conditionnée et la loi de causalité car cela permet de ne pas prendre en main sa propre vie et de ne pas regarder en face la vraie nature de la réalité.
En ce qui concerne le doute, un questionnement honnête et l’esprit de recherche n’est nullement un bonno. Mais ce doute peut conduire à la détresse par l’indécision, l’hésitation et une absence de confiance en soi.
D’après le bouddhisme, la misère des désirs dévorants, la paranoïa de la colère, la confusion de l’ignorance, la négativité engendrée par l’orgueil, les vues erronées et le doute sont des facteurs qui nous empêchent de nous sentir totalement à l’aise, heureux, sereins et confiants. C’est à cause d’eux que nous ne pouvons pas voir les choses sous leur véritable éclairage.
Les premiers enseignements bouddhiques présentaient la bodhéité comme un équivalent du nirvana. Nirvana signifie extinction des flammes des désirs-bonno. En d'autres termes, la bodhéité était vue comme un état où tous les troubles et le sentiment d'un moi qu'ils engendrent étaient entièrement détruits. C'est avec cette idée que les premiers adeptes se sont concentrés sur la négation des désirs-bonno et ont cherché à maintenir le pratiquant dans un état de conscience dépassionné par la méditation.
Parallèlement, on reconnaissait que les désirs-bonno pouvaient également avoir des côtés positifs qui n'avaient pas été développés. Par exemple, ceux qui étaient pleins de désirs dévorants et d'attachements étaient également capables d'un étonnant dévouement à l'égard des trois trésors. Ceux qui étaient particulièrement critiques et hostiles aux autres avaient également la capacité d'une analyse pénétrante et pouvaient distinguer le vrai du faux. Ceux dont l'esprit était facilement dispersé dans d'interminables spéculations sont aussi reconnus pour leur ouverture d'esprit et leur curiosité. Ayant admis que des désirs ignorés pouvaient être canalisés et développés en qualités positives, ces premiers bouddhistes ont mis au point différentes méditations qui misaient sur la potentialité positive des désirs, et les encourageaient. Ils les associaient à d'autres formes de méditation afin de contrebalancer les aspects négatifs des désirs. Ainsi, une personne trop critique à l'égard des autres devait méditer régulièrement sur la bonté. Cette même personne pouvait également méditer sur différents éléments du corps afin d'exercer ses capacités d'analyse critique (note) .
Il faut également ne pas oublier que les désirs-bonno sont justement ce qui nous motive à pratiquer le bouddhisme. Si nos vies étaient parfaites et que nous n'éprouvions ni détresse ni frustration, nous n'aurions pas à chercher la véritable nature de l'existence ni à développer la sagesse et la compassion de la bodhéité. Dans un certain sens, nos détresses et nos désirs inconscients manifestent notre aspiration à un mode de vie meilleur. Les troubles sont le symptôme d'un besoin profond de trouver un sens à la vie, la sécurité et le bonheur authentique. Une personne en proie aux désirs venus de l'inconscient les renforce malgré elle dans son effort mal orienté pour les satisfaire. La tendance habituelle de rechercher la satisfaction durable de son ego dans des objets matériels, ou même spirituels, s'accroît à chaque nouvelle tentative. Et pourtant, il n'y a rien, sauf dans le bouddhisme, qui soit à même de procurer un bonheur tel qu'il comble nos désirs inconscients. C'est dans ce sens que les désirs sont des agents actifs de la bodhéité : ils nous poussent à chercher, même sans le savoir, notre état de bouddha. On pourrait même dire : "Ce que nous cherchons est précisément ce qui nous pousse à chercher."
Finalement, les désirs-bonno sont eux-mêmes des objets d'Éveil. La bodhéité n'est pas quelque chose qui existe dans un vacuum, un néant mystique. La bodhéité est le fait de s'éveiller à la véritable nature de la réalité ; c'est le jaillissement de ce qui est profondément enfoui. Lors de l'Éveil, les troubles ne sont pas simplement rejetés ou oubliés. Ils sont perçus comme une partie intégrante de la nature dynamique et interdépendante de notre vie. Celui qui est Éveillé à la véritable nature de ces troubles n'est plus en leur pouvoir et peut les voir dans leur pureté, celle de la nature dynamique et interdépendante de tout ce qui est. Avidité, colère, ignorance, orgueil, vues erronées et doutes sont transformés, par une perception éclairée, en leurs équivalents positifs, tout comme les blocs de glace se muent en eau sous la chaleur du soleil. Dans la bodhéité, l'avidité devient dévotion, la colère, une saine critique, l'ignorance, un esprit d'ouverture à la vérité ; l'orgueil devient confiance en soi, les vues erronées se transforment en raisonnement scrupuleux et le doute en examen prudent. On devient aussi capable d'utiliser les connaissances acquises dans notre vie intérieure pour comprendre et aider les autres, et partager leurs troubles.
La meilleure façon de faire face aux troubles est simplement de leur accorder notre attention à la lumière du Dharma merveilleux. C'est en cela que la récitation de Namu Myoho Renge Kyo peut nous aider à changer le poison des troubles en qualités de bodhéité. Par daimoku nous développons notre capacité d'attention et d'équilibre, ce qui nous permet de repérer et de réorienter nos désirs, au lieu de nous y engluer et nous laisser emporter dans leur tourmente. Namu Myoho Renge Kyo peut nous aider à réfléchir avant d'agir et même à reconnaître les pensées et les sentiments négatifs pour ce qu'ils sont, si bien que nous ne nous identifions plus à ces pensées et à ces sentiments, et prenons ainsi le contrôle de nos vies. Par ailleurs, le principe de Namu Myoho Renge Kyo ne condamne pas ces désirs, pas plus qu'il les nie : il nous fournit l'occasion et la force de faire sur eux un certain travail et de révéler leur aspect positif.
Dans le bouddhisme mahayana les désirs sont des moyens pour atteindre l'illumination (l'état de bouddha ) il ne faur pas les supprimer car celà amènerait à supprimer la vie elle même . On apprend à les gérer et à les utiliser au mieux .
Selon certaines écoles bouddhiques , les moines sont mariés ou pas , il n'y a pas de dogme général obligeant les moines à l'abstinence sexuel .
Les désirs terrestres sont l'illumination :
Bonno Soku Bodai - Les bonno (troubles) impliquent l'Éveil
Le bouddhisme enseigne également un corollaire du principe du Poison changé en élixir : bonno soku bodai. Bonno signifie "afflictions" ou "défilements", "troubles" et également "désirs égocentriques de l'ignorance". Soku n'a pas de véritable équivalent, signifiant "s'identifie à" ou, dans ce contexte, "implique". Bodai signifie la bodhéité. Ainsi, bonno soku bodai signifie que les désirs égocentriques, qui affligent notre vie et créent tant de souffrances, impliquent l'Eveil et sont par eux-mêmes la bodhéité.
A première vue, cela paraît non seulement absurde mais dangereux. Et de fait, ce principe a engendré, à travers les âges, un lot considérable de mésinterprétations et de dommages. Beaucoup de personnes ont abusé de la traduction fallacieuse "les désirs sont en eux-mêmes l'Eveil" pour justifier leur égotisme et les pulsions hédonistes, prétextant que c'était une "activité d'Eveil".
Néanmoins, l'affirmation que les afflictions et les détresses impliquent l'Éveil est fondée sur le principe de la transformation du poison en élixir ainsi que sur le principe de la non-dualité, qui sont des enseignements fondamentaux du Sutra du Lotus. Lorsque ce corollaire est compris correctement, il nous indique une attitude saine et efficace dans notre relation avec nos émotions et nos besoins.
Avant d'analyser la nature non-duelle des bonno (désirs/détresses) et de la bodhéité, il faut bien préciser ce que nous entendons par ces termes. Il faut également comprendre de quelle manière cette relation est décrite dans la grande majorité des textes bouddhiques.
Les bonno sont ces caractéristiques ou ces traits personnels qui nous maintiennent dans un état d'agitation, d'anxiété ou de frustration, et nous empêchent d'atteindre la bodhéité. Nous appelons troubles les trois poisons - l'avidité, la colère et l'ignorance. On peut leur ajouter l'orgueil, les vues erronées et le doute.
L’orgueil est le fait de se considérer comme supérieur en capacités ou en savoir et une vision déformée d’un soi nombril du monde. Ce genre d’attitude erronée conduit à s’accrocher à des concepts d’existence et de non-existence, par exemple, ou à des notions que l’on ne peut pas prouver, comme Dieu, âme, etc.
Les gens s'attachent à ces croyances métaphysiques dans le vain espoir d'échapper à l'insécurité. Cette erreur est également propre à ceux qui nient la production conditionnée et la loi de causalité car cela permet de ne pas prendre en main sa propre vie et de ne pas regarder en face la vraie nature de la réalité.
En ce qui concerne le doute, un questionnement honnête et l’esprit de recherche n’est nullement un bonno. Mais ce doute peut conduire à la détresse par l’indécision, l’hésitation et une absence de confiance en soi.
D’après le bouddhisme, la misère des désirs dévorants, la paranoïa de la colère, la confusion de l’ignorance, la négativité engendrée par l’orgueil, les vues erronées et le doute sont des facteurs qui nous empêchent de nous sentir totalement à l’aise, heureux, sereins et confiants. C’est à cause d’eux que nous ne pouvons pas voir les choses sous leur véritable éclairage.
Les premiers enseignements bouddhiques présentaient la bodhéité comme un équivalent du nirvana. Nirvana signifie extinction des flammes des désirs-bonno. En d'autres termes, la bodhéité était vue comme un état où tous les troubles et le sentiment d'un moi qu'ils engendrent étaient entièrement détruits. C'est avec cette idée que les premiers adeptes se sont concentrés sur la négation des désirs-bonno et ont cherché à maintenir le pratiquant dans un état de conscience dépassionné par la méditation.
Parallèlement, on reconnaissait que les désirs-bonno pouvaient également avoir des côtés positifs qui n'avaient pas été développés. Par exemple, ceux qui étaient pleins de désirs dévorants et d'attachements étaient également capables d'un étonnant dévouement à l'égard des trois trésors. Ceux qui étaient particulièrement critiques et hostiles aux autres avaient également la capacité d'une analyse pénétrante et pouvaient distinguer le vrai du faux. Ceux dont l'esprit était facilement dispersé dans d'interminables spéculations sont aussi reconnus pour leur ouverture d'esprit et leur curiosité. Ayant admis que des désirs ignorés pouvaient être canalisés et développés en qualités positives, ces premiers bouddhistes ont mis au point différentes méditations qui misaient sur la potentialité positive des désirs, et les encourageaient. Ils les associaient à d'autres formes de méditation afin de contrebalancer les aspects négatifs des désirs. Ainsi, une personne trop critique à l'égard des autres devait méditer régulièrement sur la bonté. Cette même personne pouvait également méditer sur différents éléments du corps afin d'exercer ses capacités d'analyse critique (note) .
Il faut également ne pas oublier que les désirs-bonno sont justement ce qui nous motive à pratiquer le bouddhisme. Si nos vies étaient parfaites et que nous n'éprouvions ni détresse ni frustration, nous n'aurions pas à chercher la véritable nature de l'existence ni à développer la sagesse et la compassion de la bodhéité. Dans un certain sens, nos détresses et nos désirs inconscients manifestent notre aspiration à un mode de vie meilleur. Les troubles sont le symptôme d'un besoin profond de trouver un sens à la vie, la sécurité et le bonheur authentique. Une personne en proie aux désirs venus de l'inconscient les renforce malgré elle dans son effort mal orienté pour les satisfaire. La tendance habituelle de rechercher la satisfaction durable de son ego dans des objets matériels, ou même spirituels, s'accroît à chaque nouvelle tentative. Et pourtant, il n'y a rien, sauf dans le bouddhisme, qui soit à même de procurer un bonheur tel qu'il comble nos désirs inconscients. C'est dans ce sens que les désirs sont des agents actifs de la bodhéité : ils nous poussent à chercher, même sans le savoir, notre état de bouddha. On pourrait même dire : "Ce que nous cherchons est précisément ce qui nous pousse à chercher."
Finalement, les désirs-bonno sont eux-mêmes des objets d'Éveil. La bodhéité n'est pas quelque chose qui existe dans un vacuum, un néant mystique. La bodhéité est le fait de s'éveiller à la véritable nature de la réalité ; c'est le jaillissement de ce qui est profondément enfoui. Lors de l'Éveil, les troubles ne sont pas simplement rejetés ou oubliés. Ils sont perçus comme une partie intégrante de la nature dynamique et interdépendante de notre vie. Celui qui est Éveillé à la véritable nature de ces troubles n'est plus en leur pouvoir et peut les voir dans leur pureté, celle de la nature dynamique et interdépendante de tout ce qui est. Avidité, colère, ignorance, orgueil, vues erronées et doutes sont transformés, par une perception éclairée, en leurs équivalents positifs, tout comme les blocs de glace se muent en eau sous la chaleur du soleil. Dans la bodhéité, l'avidité devient dévotion, la colère, une saine critique, l'ignorance, un esprit d'ouverture à la vérité ; l'orgueil devient confiance en soi, les vues erronées se transforment en raisonnement scrupuleux et le doute en examen prudent. On devient aussi capable d'utiliser les connaissances acquises dans notre vie intérieure pour comprendre et aider les autres, et partager leurs troubles.
La meilleure façon de faire face aux troubles est simplement de leur accorder notre attention à la lumière du Dharma merveilleux. C'est en cela que la récitation de Namu Myoho Renge Kyo peut nous aider à changer le poison des troubles en qualités de bodhéité. Par daimoku nous développons notre capacité d'attention et d'équilibre, ce qui nous permet de repérer et de réorienter nos désirs, au lieu de nous y engluer et nous laisser emporter dans leur tourmente. Namu Myoho Renge Kyo peut nous aider à réfléchir avant d'agir et même à reconnaître les pensées et les sentiments négatifs pour ce qu'ils sont, si bien que nous ne nous identifions plus à ces pensées et à ces sentiments, et prenons ainsi le contrôle de nos vies. Par ailleurs, le principe de Namu Myoho Renge Kyo ne condamne pas ces désirs, pas plus qu'il les nie : il nous fournit l'occasion et la force de faire sur eux un certain travail et de révéler leur aspect positif.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 avr.16, 06:23On dit que Nichiren serait devenu sourd à la puberté
La nonne Ng Mui qui fut brûlée vive dans le temple bouddhiste du Fukien par les mandchous, resta assise devant un mur durant tout le siège, les moines combattants pour que la bibliothèque précieuse ne soit pas détruite. N a donc beaucoup perdu de documents sur la vie authentique sous la dynastie Ming bouddhiste chinoise, et sur le contrôle qu'ils avaient de leur sexualité. Ng Mui fut un cas exceptionnel puisqu'elle vivait avec les moines hommes.
La nonne Ng Mui qui fut brûlée vive dans le temple bouddhiste du Fukien par les mandchous, resta assise devant un mur durant tout le siège, les moines combattants pour que la bibliothèque précieuse ne soit pas détruite. N a donc beaucoup perdu de documents sur la vie authentique sous la dynastie Ming bouddhiste chinoise, et sur le contrôle qu'ils avaient de leur sexualité. Ng Mui fut un cas exceptionnel puisqu'elle vivait avec les moines hommes.
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 avr.16, 06:29T'en as pas marre de raconter et colporter des conneries ?Marmhonie a écrit :On dit que Nichiren serait devenu sourd à la puberté
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 avr.16, 07:06Tu vois, ça me rassure que tu m'ais entendu, c'était un test pour voir.
La surdité est importante dans la soka gakkai, selon Doctissimo :
http://forum.doctissimo.fr/psychologie/ ... 8226_1.htm
Par contre, je reste très sérieux sur la surdité attestée du moine bouddhiste Nichiren, les faits attestent de ce handicap qui aurait pu accentuer sa folie, ou bien encore qu'il fut considéré comme fou de ne pas répondre à l'empereur alors qu'il est fort probable qu'il ne l'entendait pas !
Source historique : http://www.nichiren-etudes.net/dico/s.htm (Nichiren était sourd le plus souvent)
Source complémentaire : http://bica-vipassana.blogspot.com/2007 ... ualit.html
Quand on lit la scandaleuse nonne bouddhiste Jakuchô Setouchi qui écrivit en 1958 "Kashin" ("Pistil"), abordant le sujet du plaisir et de l’adultère au féminin. Cela lui a valu d’être qualifiée de bouddhiste pornographique.
http://img110.xooimage.com/files/8/3/b/ ... 06c84.jpeg
Du reste, moi ça ne m'aurait pas dérangé du tout que Nichiren, qui se recnnaissait être fou, se fasse appeler "Madame" puisque la tradition atteste d'une folie schizophrène. Cela est resté dans la pratique japonaise du Reiki où de nombreux adeptes le deviennent.
Source : http://reikiparis.canalblog.com/archive ... 27055.html
Il ne faut pas plaisanter avec l'onanisme ni avec la surdité. Regarde Beethoven, il était sourd ! Il était tellement sourd que toute sa vie il a cru qu'il faisait de la peinture. C'est louche et blême.
La surdité est importante dans la soka gakkai, selon Doctissimo :
http://forum.doctissimo.fr/psychologie/ ... 8226_1.htm
Par contre, je reste très sérieux sur la surdité attestée du moine bouddhiste Nichiren, les faits attestent de ce handicap qui aurait pu accentuer sa folie, ou bien encore qu'il fut considéré comme fou de ne pas répondre à l'empereur alors qu'il est fort probable qu'il ne l'entendait pas !
Source historique : http://www.nichiren-etudes.net/dico/s.htm (Nichiren était sourd le plus souvent)
Source complémentaire : http://bica-vipassana.blogspot.com/2007 ... ualit.html
Quand on lit la scandaleuse nonne bouddhiste Jakuchô Setouchi qui écrivit en 1958 "Kashin" ("Pistil"), abordant le sujet du plaisir et de l’adultère au féminin. Cela lui a valu d’être qualifiée de bouddhiste pornographique.
http://img110.xooimage.com/files/8/3/b/ ... 06c84.jpeg
Du reste, moi ça ne m'aurait pas dérangé du tout que Nichiren, qui se recnnaissait être fou, se fasse appeler "Madame" puisque la tradition atteste d'une folie schizophrène. Cela est resté dans la pratique japonaise du Reiki où de nombreux adeptes le deviennent.
Source : http://reikiparis.canalblog.com/archive ... 27055.html
Il ne faut pas plaisanter avec l'onanisme ni avec la surdité. Regarde Beethoven, il était sourd ! Il était tellement sourd que toute sa vie il a cru qu'il faisait de la peinture. C'est louche et blême.
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 avr.16, 07:15Je vous laisse à vos élucubrations délirantes . Pas étonnant, quand on vois la teneur de vos interventions que ce forum soit déserté . C'est consternant de bétise.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 avr.16, 07:23Mais pas du tout, beaucoup de bouddhiste de la soka gakkai, avec mon pseudo Marmhonie, ont cru que j'étais une femme. Il n'y a pas de hasard.Yvon a écrit :Je vous laisse à vos élucubrations délirantes .
Tient, pour rire un peu de ce sujet sérieux dont tu n'y entends rien, où se trouve le sexe des éléphants en Inde ?
Sous leurs pieds !
==> Eh oui, parce que si l'un d'entre eux te marche dessus, t'es baisé
- Nepturion
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Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 mai16, 05:07Est ce que l"homosexualité est condamné dans le bouddhisme?
Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 mai16, 18:08Non absolument pas , il n'y a aucun jugement sur l'orientation sexuel de chacun . Je connais même des homosexuels qui sont considérés comme un exemple de couple . Et comme je l'ai déjà dit :
Il n'y a pas de point de vue spécifique ou moralisateur sur la sexualité en bouddhisme .
Le but du bouddhisme (Mahayana) est de réaliser l'état de bouddha quelque soit son identité sexuelle (hétéro-homo-Bi )
il n'y a pas de jugement sur son comportement sexuel.
Il n'y a pas de point de vue spécifique ou moralisateur sur la sexualité en bouddhisme .
Le but du bouddhisme (Mahayana) est de réaliser l'état de bouddha quelque soit son identité sexuelle (hétéro-homo-Bi )
il n'y a pas de jugement sur son comportement sexuel.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
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Re: bouddhisme et sexualité
Ecrit le 09 mai16, 21:24En tant que femme et chrétienne (pas judéo), je suis toujours interloquée de lire que Dieu réglemente la sexualité et surtout que l'homosexualité est un péché (parfois même assimilé à la pédophilie).Nepturion a écrit :Quel est le point de vue du bouddhisme sur la sexualité?
Que pense les maîtres de la masturbation et la pornographie ainsi que l'homosexualité?
Quelles sont en quelque sorte les pêchés du bouddhisme.
N'oublions pas que les textes ont été écrits par des hommes (humains mâles). Bien pratique pour éradiquer les civilisations matriarcales...
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