Cette image me semble instructive à plusieurs égards.
D’abord sur l’étrange attitude du fils qui, bien que connaissant parfaitement les lieux et son père, sachant qu’il n’a rien à craindre ni des premiers ni du second (qui attend avec un sourire ‘jusque là’), doute, hésite et tarde à s’approcher. Bref, éprouve une peur complètement irrationnelle ! Ensuite sur le fait qu’il ne se réjouira que lorsqu’il verra la face du père telle qu’elle est en réalité, souriante, aimante, inchangée, conforme à l’image qu’il n’aurait jamais due oublier.
C’est la même chose avec Dieu. Imaginez-le, non pas caché, mais proche de nous (au bout du couloir), souriant, aimant, à la fois peiné et déçu de nos hésitations à nous approcher de lui, privé du plaisir de nous prendre symboliquement dans ses bras.
Cette image de Dieu n’est malheureusement pas spontanée. Les lecteurs des textes communément appelés ‘anciens’, avaient semble t-il, du mal à imaginer un Dieu d’amour au point que Jésus Christ eut, lui-même, des difficultés à transmettre cette supposée ‘nouvelle’ image de Dieu.
La différence essentielle avec l’exemple servant de base à ce propos, c’est que la seule ‘connaissance’ de Dieu que nous ayons est celle contenue dans les Saintes Ecritures. Nous ne connaissons malheureusement pas intimement le Père. Seule la foi nous laisse espérer trouver cette intimité et nous hâter à le rejoindre.
Qu’est-ce qui peut s’y opposer ou le retarder, au point qu’un autre doive nous y encourager, si ce n’est nous mêmes ?
Chacun de nous est l’enfant de l'illustration.
Il n’y a pas d’ennemi’ dans le ‘couloir’ qui mène au Père. Ne voyons pas des menaces au travers de chaque ombre, des monstres derrière chaque porte, des dents inquiétantes derrière un sourire, des dragons partout, des blasphèmateurs ou des apostats derrière chaque commentateur biblique, mais un fils qui se demande ce qu’il va trouver au bout…du bout du chemin.
C’est pourquoi, pour autant que cela dépende de nous, mieux vaut avoir des paroles aimables et encourageantes avec tous. Il est extrêmement facile d’être accusateurs, railleurs ou menaçants. Essayez vous verrez ! C’est une blague, évidemment !
Je vous invite plutôt à poser le ‘bâton’ et à goûter à la difficulté de tendre l’autre joue. Cela aide à mieux comprendre ce qu’est porter la croix du Christ.
Ce n’est pas l’autre qui nous met les ‘bâtons dans les roues’ mais le péché.
Cessons de chercher un ‘bouc émissaire’ et, espérer ainsi se débarrasser du manque de foi, autrement dit du péché qui nous mine, en le chassant dans le ‘désert’.
Ni le casque du salut, ni l’épée de l’esprit (la Parole de Dieu), ni le bouclier de la foi ne sont des armes offensives. Elles servent uniquement à nous protéger de nous-mêmes. Car qui d’autre pourrait s’infiltrer entre notre foi et Dieu ?
L’armure complète de Dieu sert à tenir ferme contre le doute, ce fameux méchant, le péché qui est en chacun de nous. (Eph 6 :10-18)
Notre guerre est spirituelle alors cessons de lutter contre le sang et la chair.
Il faut lutter contre les esprits méchants que sont nos propres cieux actuels, c’est à dire, contre les autorités qui gouvernent notre esprit.
Eclairons ce 'couloir' avec la ‘lumière’ qu'est la Parole de Dieu et avançons vers Dieu le Père confiants.
Fraternellement.
