Le vrai visage du Dalai Lama
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
- Nepturion
- [Religion] Bouddhiste
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Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 04 janv.16, 10:58Quoi que l'on fasse, on n’échappe pas au blâme, il y'en aura toujours à dire sur le dalai lama, qu'il est un agent de la cia, un illuminati, un sataniste.. voir Satan lui même.
dans la vidéo, la face caché du bouddhisme, ils parlent du bouddhisme comme d'une religion satanique.
https://www.youtube.com/watch?v=s6kOGtBM_bc
dans la vidéo, la face caché du bouddhisme, ils parlent du bouddhisme comme d'une religion satanique.
https://www.youtube.com/watch?v=s6kOGtBM_bc
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 04 janv.16, 23:02Bonjour Nepturion!
Les fondamentalistes voient Satan partout, leurs projections nous renseignent davantage sur leur état psychologiques, que sur le DL
Cordialement et belle journée à vous!
Les fondamentalistes voient Satan partout, leurs projections nous renseignent davantage sur leur état psychologiques, que sur le DL
Cordialement et belle journée à vous!
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 05 janv.16, 02:27très franchement, difficile de faire plus con, genre "les moines bouddhistes lévitent et rassurez-vous je ne sais pas le faire moi meme."
Je n'ai jamais vu dans une tradition bouddhiste, ni entendu parler de gens qui lévitaient.C'est du grand n'importe quoi
pour faire peur au gens et les rammener a des formes très primitives de christianisme avec diable, exorcisme et cie.
C'est le genre de vidéo qui devrait plaire aux spécialistes du genre. !
Je n'ai jamais vu dans une tradition bouddhiste, ni entendu parler de gens qui lévitaient.C'est du grand n'importe quoi
pour faire peur au gens et les rammener a des formes très primitives de christianisme avec diable, exorcisme et cie.
C'est le genre de vidéo qui devrait plaire aux spécialistes du genre. !
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
- vic
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Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 05 janv.16, 03:13Etonnant déjà dans cette vidéo où on t'explique que le bouddhisme c'est invoquer des esprits .Nepturion a écrit :Quoi que l'on fasse, on n’échappe pas au blâme, il y'en aura toujours à dire sur le dalai lama, qu'il est un agent de la cia, un illuminati, un sataniste.. voir Satan lui même.
dans la vidéo, la face caché du bouddhisme, ils parlent du bouddhisme comme d'une religion satanique.
https://www.youtube.com/watch?v=s6kOGtBM_bc
En fait c'est réduire le bouddhisme au bouddhisme Tibétain alors que l'école zen ou théravada n'invoquent pas d'esprit et se contentent de méditer sur un zafu .
Déjà pour moi rien que ça ça sonne la caricature de mauvaise foi à plein nez .
Oui le Bouddhisme Tibétain est très particulier , mais comme tout ce qui est d'une culture différente il est facile de l'analyser par dessus la jambe en faisant des amalgames bien choisis en inventant au passage tout un tas de trucs faux sur la question .
C'est pas en un vidéo parti prenante et simpliste de 10 mn qu'on peut faire comprendre et éclairer quelqu'un sur ce qu'est une pratique religieuse complexe qu'un pratiquant mettra lui même des années à intégrer .
Prenons un exemple , les déïtés courroucés du bouddhisme Tibétains qui me faisaient flipper , vu que je n'ai pas appris dans cette tradition je me disais mais pourquoi ce symbolisme de personnages en colères qui font peur .Et puis j'ai fini par en trouver l'explication dans des ouvrages .
Pour les déités courroucées du bouddhisme Tibétain :
Dans le bouddhisme tibétain, et surtout dans l'école Nyingmapa, certaines déités peuvent prendre des formes très effrayantes (dites courroucées). Ce caractère effrayant a toujours frappé de stupeur les voyageurs étrangers qui découvraient le Tibet, en particulier, les premiers jésuites.
En fait, la colère de ces déités est dirigée contre l'ego et toute forme d'égoïsme et de passions destructrices. Plus la déité est courroucée plus il est dit que la pratique sera efficace d'un point de vue spirituel. D'autre part son « courroux de Vajra » (c'est-à-dire sa colère motivée par la pure compassion altruiste) est une forme très puissante de protection pour le pratiquant : c'est contre ses ennemis, en particulier les forces démoniaques de l'ego avec son cortège d'émotions destructrices (haine, désir, jalousie, etc.) que sa très puissante colère est dirigée.
Une déité courroucée est dite pouvoir trancher net les schémas émotionnels ou cognitifs qui emprisonnent le pratiquant et l'empêchent de se libérer de l'ego et de progresser sur le chemin spirituel.
Conclusion:
Alors évidemment un type qui veut faire peur et faire de la réductivité va montrer une image symbolique d'une déïté courroucé à quelqu'un pour lui dire , "vous voyez ce visage en colère qui fait peur que les Tibétains invoquent , c'est la preuve que le bouddhisme Tibétain est satanique" .
En réalité simplement nous ne possédons pas les mêmes codes symboliques pour symboliser la compassion que les Tibétains , voilà où se situe l'amalgame .Quand on passe d'une culture à l'autre il faut apprendre à comprendre le symbolisme de cette culture qu'elle emploie et ça réclame un peu plus de temps que cette vidéo qui est faite sciemment pour caricaturer , juger et descendre et non pour essayer de comprendre .
Même si là du coup on est un peu HS , je trouve que ça serait intérressant que Komyo qui connait mieux la tradition Tibétaine nous explique les symbolisme de ces déïtés courroucées qui peuvent nous paraitre terrifiantes en ouvrant un sujet différent là dessus, ça mérite un sujet spécial parce que ce sujet des déïtés dans le bouddhisme Tibétain et de leur apparence est souvent évoqué pour descendre le bouddhisme Tibétain .
Mieux vaut apprendre à comprendre avant de juger .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 05 janv.16, 05:57oui bonne idée que de faire un post sur les divinités irrités, je peux en parler en connaissance de cause. Le shingon japonais et le vajrayana tibétain partageant la meme origine indienne et basiquement les mêmes déités.
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Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 10 avr.16, 08:20Le Dalaï Lama : "Je suis un marxiste en robe bouddhiste"
Entre deux rencontres très politiques avec les autorités italiennes, entre deux "enseignements" très bouddhistes devant un stade milanais plein à craquer, le Dalaï Lama nous a accordé une interview en deux parties. C’est un homme chaleureux et jovial, qui ne manque pas une occasion de s’esclaffer. Rien de compassé dans son attitude. Pas de langue de bois, pas de sermon, pas de récrimination, pas même de plainte. Il parle du Tibet, de la Chine, de l’impermanence, des delphiniums, du besoin d’un "autre être humain", d’une "sérénité laïque". Entretien avec le pape et leader politique le plus cool de la planète.
Publié le 18 janvier 2008 à 12h20
N.O.- La première question est votre regard sur le passé. Les Chinois invoquent beaucoup de motivations à l’appui de leur occupation du Tibet. Un de leurs arguments les plus forts est que leur intervention a mis fin à un régime féodal, à une société arriérée, inégalitaire, avec une classe privilégiée qui vivait aux dépens de la majorité. Qu’il s’agissait d’un système qui méritait d’être renversé. Certains Tibétains sont aujourd’hui d’accord avec cette vision des choses. Etes-vous d’accord avec certaines de ces critiques ? Comment jugez-vous le passé ?
Dalaï Lama.- Personne ne peut dire que le Tibet du passé était parfait. Il était certainement arriéré. Le système social, le système politique étaient sans aucun conteste arriérés. Cependant, si l’on compare la société féodale qui avait cours au Tibet, avec la société féodale chinoise, ou indienne, à la même époque, je crois que la société féodale tibétaine était plus compatissante. Par exemple, il y avait une prison au Potala qui à mon époque comptait entre 20-40 prisonniers. L’autre prison de Lhassa comptait à peu près le même nombre. Dans chaque district, bien entendu, il y avait une prison avec à peu près le même nombre de pensionnaires. Mais aujourd’hui, il existe partout au Tibet des milliers de prisons, et dans les années 60, il y a eu des dizaines de milliers de prisonniers. Une autre différence : dans le passé, quelques privilégiés exploitaient leurs sujets dans le passé, ce qui est totalement injuste, y compris d’un point de vue bouddhiste, personne ne le conteste. Mais ceci se produisait entre Tibétains. Maintenant, nouveau maître, nouveau seigneur : tous les Tibétains sont devenus les sujets de nouveaux maîtres. Je ne souhaite pas polémiquer, mais que dirait-on si l’Italie envoyait une armée dans un pays africain au motif que leur système serait si mauvais qu’il faudrait le changer ? Voyez les critiques du monde entier qui ont accueilli l’Amérique quand elle a envoyé ses armées renverser Saddam Hussein… (Rire) Ceci renvoie à la vraie question, à savoir si le Tibet fait vraiment partie de la Chine. Ce sont des questions complexes. Le point essentiel, c’est le défunt Panchen Lama qui l’a résumé dans sa dernière déclaration publique juste avant sa mort : depuis la venue des Chinois au Tibet, les quelques développements positifs ne peuvent compenser toutes les destructions qu’ils ont occasionnées. Je le pense aussi. Bien sûr, pour certains Tibétains qui jouissent aujourd’hui de beaucoup de privilèges – en termes de traitement, de logement, etc. – et qui viennent parfois de familles soi-disant de "serfs", leur situation personnelle est nettement plus avantageuse maintenant.
N.O.- A propos de ce qui se produit aujourd’hui. Après avoir beaucoup compté sur les armes pour régler la question tibétaine, aujourd’hui, les Chinois recourent à des moyens variés : des investissements massifs afin de hâter le développement, des flux de migrants han afin de modifier la composition démographique du Tibet, et maintenant le contrôle de la nomination des grands lamas réincarnés.
Dalaï Lama.- Y compris les armes ! Récemment, ils s’en sont servis pour écraser des révoltes.
N.O.- Ces nouveaux moyens sont une menace directe à la culture tibétaine, à son existence même. Y a-t-il un moyen d’échapper à cette menace ?
Dalaï Lama.- Je dis souvent aux gens. Une nation ancienne avec un héritage culturel exceptionnel est en ce moment en train de mourir. Je dis aussi que, intentionnellement ou non, une sorte de génocide culturel a cours. Surtout via l’agression démographique. Par exemple, une autre région autonome, la Mongolie intérieure, ne comporte plus que 20% de population autochtone. Il y a 80% de Chinois. A Lhassa, les Tibétains sont environ 100.000, alors que les Chinois sont plus du double. Lhassa est devenue méconnaissable avec des buildings, et toute la vallée est urbanisée. Hormis le centre autour du Jokhang, tout le reste est devenu un véritable chinatown. De même, dans d’autres régions à l’Ouest comme Ngari. Il y a 15-20 ans, il n’y avait aucun Chinois dans ces régions. Maintenant, il y a des chinatown flambant neufs partout. Un journaliste de ZDF que j’ai rencontré récemment m’a montré des photos de plusieurs agglomérations où les Chinatown se sont multipliés. Les Tibétains sont donc devenus une minorité.
N.O.- Que faire alors ?
Dalaï Lama.- Le gouvernement chinois continue de nier. Ils prétendent que les Tibétains constituent toujours l’immense majorité. Il faut faire savoir au monde que l’agression démographique est très grave. C’est une urgence. Une autre chose importante : la culture bouddhiste tibétaine est ce que j’appelle une culture de la compassion. Sa préservation est extrêmement importante sur le long terme pour la république populaire de Chine. Aujourd’hui, dans la société chinoise, les valeurs confucéennes sont détruites, même s’il y a des tentatives de les ranimer de la part du gouvernement. Il n’y a donc plus de morale. Seul compte l’argent. La corruption à tous les niveaux en découle. Et aussi toutes sortes de situations malsaines et d’exploitation. Comme le travail des enfants. Les enfants des campagnes sont réellement exploités. C’est impensable que dans ce pays socialiste dirigé par un parti marxiste, de telles choses se produisent. Le fossé entre riches et pauvres est impensable. Il m’arrive parfois de penser que je suis plus marxiste qu’eux. (Rire) Un marxiste en robe bouddhiste.
N.O.- Il semble que les Chinois ont aujourd’hui grand besoin d’une direction spirituelle et que certains se tournent vers vous. Pensez-vous pouvoir tenir ce rôle ?
Dalaï Lama.- Certainement, je peux le faire dans une certaine mesure. Je ne souhaite pas m’attarder beaucoup sur le fait qu’un certain nombre de personnes d’Amérique, d’Europe, de France, après avoir entendu mes enseignements, y ont trouvé des valeurs de vie. Certains sont devenus plus enthousiastes pour servir l’humanité, plus compatissants. Bien que, historiquement, il n’y ait pas de connexion culturelle entre eux et moi, certains en ont tiré profit. A chacune de mes visites en Amérique, au Canada, en Europe, plusieurs dizaines de milliers de personnes viennent m’écouter. Dans un cas, à New York, il y a eu 100 000 personnes. Ces gens n’ont rien à gagner à m’écouter parler. Mais ils y trouvent un certain intérêt. Les Chinois, quant à eux, sont traditionnellement bouddhistes. Pour moi, en tant que moine bouddhiste, je ne fais aucune différence entre Chinois, Tibétains, Indiens, Européens, Africains… J’ai entière confiance que si l’occasion s’en présente, je serai toujours prêt et toujours heureux de servir les Chinois spirituellement, en promouvant les valeurs humaines. Quand le massacre de Tian’anmen a eu lieu, j’ai fait la promesse que si les circonstances le permettent, j’accomplirai une cérémonie de purification bouddhiste sur la place Tian’anmen, et que je prierais pour les milliers de personnes qui y sont mortes.
N.O.- A propos des négociations avec les Chinois. Vous avez eu six rounds, et le dernier n’était pas très encourageant…
Dalaï Lama.- Depuis la reprise des contacts avec le gouvernement chinois en 2002, les choses ont semblé progresser jusqu’à la 5ème rencontre en 2006. Lors de cette 5ème rencontre, les officiels chinois ont reconnu que nous n’exigions pas l’indépendance. Quand notre envoyé est revenu, nous avons réellement senti qu’il s’agissait d’un progrès concret. Car notre but principal était de construire la confiance et de rendre claire notre position qui est que nous ne demandons par l’indépendance. Et cela dans notre propre intérêt. Le Tibet est matériellement arriéré, et tous les Tibétains veulent moderniser le Tibet. Par conséquent, notre propre intérêt est de rester au sein de la République populaire de Chine. Y compris par exemple à propos de ce train qui arrive à Lhassa. Ceci est fondamentalement positif. Si je voulais aller à mon village par train, je pourrais le faire très confortablement. Et les gens de ma famille pourraient facilement venir me voir à Lhassa. C’est très positif. Après cette 5ème rencontre de Février 2006, nous étions réellement joyeux et optimistes. Cette accusation d’être un "séparatiste" avait été clarifiée. Mais très rapidement, dès le mois d’avril, ils ont commencé à intensifier leurs accusations contre moi en tant que séparatiste, tout en intensifiant la répression au Tibet. Lors de la 6ème rencontre, la dernière, en juin 2007, la délégation chinoise était bien plus dure. Les officiels chinois ont purement et simplement nié l’existence d’un problème tibétain. Il n’y a pas de problème avec le Tibet. Le problème, c’est le Dalaï Lama, ce "séparatiste" (rire). Il est désormais clair que ces accusations contre moi ainsi que la répression à l’intérieur du Tibet ne sont pas dues à des malentendus, mais qu’elles sont délibérées et intentionnelles. C’est beaucoup plus dangereux.
Ils essaient de me diaboliser, et avec moi d’autres personnes comme la chancelière allemande, le président Bush et la speaker du Congrès, Nancy Pelosi, qui sont devenus des demi-démons… (rire).
N.O.- A propos de votre succession, j’ai entendu une rumeur selon laquelle le jeune Karmapa pourrait être un bon choix. Que direz-vous à votre successeur ?
Dalaï Lama.- De nombreux lamas, comme le Karmapa, Drigong rimpoché, et aussi Sakya Tenzin, tous sont d’avis qu’avant ma mort, je devrais nommer un régent ou un successeur. Quelqu’un qui poursuivra mon œuvre. On fait valoir les nombreuses années qui séparent la découverte de la jeune réincarnation et le moment où il arrivera à la majorité. Il y a aujourd’hui de nombreuses personnes qui me suggèrent qu’une personne plus mature puisse prendre ma succession. Théoriquement, c’est tout à fait possible. Il existe un terme tibétain spécifique qui signifie "se réincarner avant sa mort". Un de mes vieux maîtres, un lama Sakya, Tchögyach rimpoche, a été choisi par le 13ème Dalaï Lama comme la réincarnation de son propre maître, alors que ce dernier était encore vivant. Dans la pratique tibétaine, cette possibilité existe. De même, le 6ème Dalaï lama était également vivant au moment où le 7ème Dalaï Lama est apparu. Alors les Chinois ont été surpris quand j’ai parlé de nommer quelqu’un de mon vivant et ils ont déclaré que c’était contre les règles tibétaines. Il semble qu’ils savent mieux que moi, et que je doive apprendre auprès d’eux ! (rire).
Dans le passé, dans l’histoire tibétaine, il y a eu un petit nombre de cas de désaccord concernant la réincarnation du Dalaï Lama ou du Panchen Lama, purement entre Tibétains qui désignaient tel ou tel. Ils demandaient alors à l’empereur chinois de trancher. Mais à l’époque, les empereurs de Chine étaient Mandchous, eux-mêmes étant bouddhistes. Ils tenaient les lamas tibétains, en particulier le Dalaï Lama et le Panchen Lama pour leurs propres gourous, leurs propres maîtres, ce qui rendait leur intervention concevable. Quand le désaccord entre Tibétains créait des difficultés, ils se tournaient vers leur "patron" pour trouver une solution. Mais aujourd’hui, pour commencer, aucun Tibétain ne s’est tourné vers les Chinois pour un arbitrage. Et secundo, le régime chinois actuel, à la différence de la dynastie précédente, est radicalement matérialiste et communiste. C’est ridicule.
(Deuxième partie, le lendemain, au stade Palasharp de Milan)
N.O.- Une question plus personnelle : Vous avez fait allusion au fait que vous connaissiez la colère, que vous aviez le caractère vif dans votre jeunesse. Vous arrive-t-il également de ressentir du découragement ?
Dalaï Lama.- Très peu. Presque pas.
N.O.- Bien que la situation soit si difficile ?
Dalaï Lama.- Mon approche principale, que je qualifie habituellement d’approche réaliste, c’est d’accepter la réalité.Si la réalité est sans espoir, oui je la reconnais comme étant sans espoir. Mais pas de frustration. C’est un fait, j’accepte le fait. Un fait est un fait.
N.O.- Donc pas besoin de ressentir du désespoir ?
Dalaï Lama.- Il y a parfois du désespoir. Mais ce désespoir n’est pas de nature à créer un sentiment de grand malheur. Les faits sont les faits. C’est l’approche bouddhiste. J’y trouve une grande aide. Au VIIIème siècle, un grand maître bouddhiste indien a dit : face à une situation désespérée ou tragique, dites-vous cela : s’il y a un moyen de la surmonter, pas besoin de s’angoisser ; s’il n’y a aucun moyen de la surmonter, s’angoisser ne sert à rien. Il faut accepter. Je pense que cette façon de penser, ce type de perception m’est d’une très grande aide. D’autre part, un autre concept bouddhiste c’est de compter par éons et éons. Une vie, c’est au maximum une centaine d’années, ce n’est rien… Et aussi : la tragédie que nous affrontons participe de la nature même de ce que nous appelons le samsara. Rien de surprenant... Il y a des situations désespérées comme le tsunami. Cela a eu lieu, et de nombreuses personnes en ont souffert, ce qui a engendré du désespoir. Mais il n’y a pas de raison d’en ressentir autant de poids, de sentiment d’impuissance. De même avec la question tibétaine, il y a des difficultés, mais nous luttons fondamentalement avec une approche raisonnable. Et déjà de plus en plus de Chinois montrent leur solidarité et leur soutien. Et le moral des Tibétains à l’intérieur du Tibet est très fort. Il y a de la difficulté, ça ne fait pas de doute, mais il y a toujours la possibilité que ça change. Prenez le cas de la maladie, j’ai été gravement malade il y a quelques années. D’accord, ça s’est produit. Un jour ma mort viendra. J’accepte. Ca fait partie de notre vie.
N.O.- Quand vous pensez au Tibet, qu’est-ce qui vous manque le plus ?
Dalaï Lama.- Fondamentalement, c’était une société heureuse, une humanité heureuse, paisible en général. Bien sûr, il y avait aussi des méchants au Tibet (Rire). Mais comparativement, la communauté tibétaine et sa culture bouddhiste était habituellement plus calme, plus paisible.
N.O.- Y a-t-il un lieu, quelque chose de concret, la tsampa… qui vous manque ?
Dalaï Lama.- Il y a quelque chose… En Inde, au moment de la mousson, il y a trop de pluies, trop d’humidité. Alors on pense parfois "Ah, le climat de Lhassa, si sec, si agréable…". Et puis quand on pense au climat de Lhassa en hiver, toute cette poussière et tout ce vent, on se dit alors "Ah, quelle chance que nous soyons en Inde"… (Rire) Tout est relatif…
N.O.- Vous n’avez donc pas de nostalgie ?
Dalaï Lama.- Non, pas vraiment. De nouveau, ce que j’ai envie de partager, c’est l’unicité de l’humanité, j’y crois vraiment vous savez. Il y a un dicton en tibétain : le lieu où vous vous sentez le plus heureux, c’est votre maison. Et la personne qui vous témoigne de l’amitié, un amour authentique, de la compassion, est votre parent. C’est ce que disent les Tibétains.
N.O.- Vous avez donc des parents partout…
Dalaï Lama.- Bien sûr. Je pense que ça tient peut-être au fait que le Tibet est un territoire très vaste. Quand on va d’un lieu à un autre, ça prend des mois. Alors à cause de ces circonstances, quand vous rencontrez quelqu’un, qu’il soit ami ou inconnu, vous êtes tous les deux ravis. Le besoin d’un autre être humain ! Je pense que ce genre de concept c’est : où vous vivez heureux, c’est chez vous ! A chaque fois que vous rencontrez une personne qui vous montre vraiment de l’amitié, vous êtes en famille...
N.O.- Je vous pose cette question parce que j’ai été deux fois au Tibet cette année, et déjà j’ai envie de ce genre de paysage, de lumière, bien que je ne sois pas de là-bas. Je me demande si vous avez ce genre d’envie.
Dalaï Lama.- Il y a une chose, les delphiniums. A Lhassa, les racines restent en terre l’hiver. Chaque année, la plante croit, et parce que les racines sont toujours là, les fleurs sont de plus en plus grandes et la plante de plus en plus haute. Je n’ai jamais vu cela en Inde, ni ailleurs en Europe. Oui, j’aime certaines fleurs, comme le delphinium. J’ai essayé de planter ces fleurs en Inde, mais à chaque mousson, fini ! (Rire)
N.O.- C’est l’impermanence…
Dalaï Lama.- Oui, c’est l’impermanence (rire). En Inde, j’ai aussi des orchidées. Au Tibet, à Lhassa, c’est impossible d’en faire pousser. A Dharamsala, on peut. Alors j’essaie de les faire tenir au maximum, mais ces orchidées qui viennent de Thaïlande, de Singapour ou de Taïwan ne peuvent vivre qu’un an… (Rire) C’est comme ça !
N.O.- Que lisez-vous en ce moment ?
Dalaï Lama.- Je lis surtout en tibétain. Dans le passé, j’ai lu des livres de cosmologie, d’histoire mondiale, de philosophie occidentale. Bien que j’aie une série complète qui va de Platon, Socrate à Bertrand Russel, mais je n’ai pas suffisamment de temps d’étudier, ou de lire attentivement. Donc en ce moment, je lis surtout la presse, des magazines comme Newsweek ou Time, des journaux internationaux. J’aime lire le Herald Tribune.
N.O.- Vous avez dit lors de votre enseignement tout à l’heure qu’il était important de développer une sérénité laïque. Il existe des écoles de philosophie antique qui s’y sont efforcés. Vous les lisez ?
Dalaï Lama.- Non. Mais je pars du fait que la majorité des 6 milliards d’humains sont des non-croyants. Nous devons donc trouver le moyen de toucher ces personnes et susciter leur attention sur l’importance de la compassion. Cela ne peut être que laïc. Notre expérience courante, le bon sens et aussi les dernières découvertes scientifiques nous disent qu’une attitude compassionnelle est bénéfique à notre bien-être physique. C’est donc une approche laïque. Ces valeurs dénuées de croyance religieuse, c’est une éthique laïque. Mais si on veut être réaliste, il faut trouver le moyen de promouvoir ces valeurs humanistes auprès des non-croyants. Et voyez la constitution indienne, fondée sur le sécularisme. Le Mahatma Gandhi croyait profondément dans le sécularisme, tout en étant lui-même un croyant, et pratiquant quotidiennement des prières issues de différentes traditions. Le sécularisme signifie le respect de toutes les religions, pas de préférence pour celle-ci ou celle-là. Si par exemple moi en tant que bouddhiste, j’affirmais que seul le bouddhisme est bon, que les autres religions sont mauvaises, ce serait contraire à la laïcité. Si vous croyez vraiment à la laïcité, vous devez respecter toutes les autres traditions, parce que des millions de personnes suivent ces traditions. Puisque nous devons respecter tous les êtres humains, l’humanité entière, il faut donc respecter leurs conceptions et leur foi. Y compris les non-croyants. C’est également leur droit de ne pas croire. C’est OK, puisqu’ils se sentent plus à l’aise ainsi.
N.O.- C’est pourquoi les non-croyants vous aiment. Vous leur reconnaissez une place… Ma dernière question est en deux parties : Si vous aviez quelque chose à dire aux Occidentaux, personnellement, que leur diriez-vous ? Et aux Chinois ?
Dalaï Lama.- Je ne considère pas qu’il y ait beaucoup de différences entre les Occidentaux et les Orientaux. Il y a des problèmes émotionnels ici, mais vous avez la même chose en Asie. (Rire) On dit que les Asiatiques sont plus religieux, les Indiens par exemple, mais il y a tout de même beaucoup de problèmes émotionnels. Dans l’Ouest, il y a le matérialisme, il y a ce que la science aurait apporté à la société occidentale. Mais ça aussi, ce n’est que partiellement vrai. Donc, je ne considère pas qu’il y ait de grosses différences. Ce que je dis aux Asiatiques, je le dis aussi aux Occidentaux. Nous sommes tous les mêmes êtres humains, on a le même corps, le même esprit, les mêmes émotions, les mêmes problèmes. Naissance, mort, et toutes sortes d’événements non-désirés, partout c’est pareil. Mais je précise toujours que les valeurs matérielles ont une limite. Dans les deux derniers siècles, les gens se sont concentrés sur le développement matériel et tous les gouvernements se sont focalisés sur la planification économique. Personne n’a songé à programmer une éducation morale. C’est ce dont nous avons besoin. L’éducation moderne est toute entière à propos de développement matériel. C’est ce que j’essaie toujours de partager avec les gens : en dernière analyse, la vie heureuse, l’esprit heureux viennent de l’intérieur, pas de l’argent, du pouvoir, ni de je ne sais quel avantage. C’est une perspective plus holiste, plus large, qui peut nous rendre plus réaliste. Et aussi de croire, de prendre conscience de ce que les événements d’aujourd’hui sont dus à des causes passées. Quand ces causes sont pleinement actives, les conséquences ne peuvent être évitées. La tragédie tibétaine ressemble beaucoup à cela.
N.O.- Vraiment ?
Dalaï Lama.- Oui. Les générations précédentes ont vraiment négligé ce qu’était tout simplement la réalité : la réalité du monde, du XXème siècle.
Quant au public chinois, je voudrais leur dire qu’ils sont une grande nation. Avec leur longue histoire, leur héritage culturel sophistiqué, leur nombre qui en fait la nation la plus nombreuse. Ils ont un rôle important sur cette planète. Pour remplir ce rôle effectivement, il y a toutes sortes de comportements qui devraient être réalistes et honnêtes. Et puis le bouddhisme n’est pas étranger aux Chinois. Le bouddhisme était installé en Chine avant qu’il ne touche le Tibet. Il y a des milliers et des milliers de temples bouddhistes en Chine. Le bouddhisme peut certainement les aider à donner du sens à la vie. La valeur de la famille, la valeur de la communauté. C’est ce que je leur dis souvent.
Quant aux leaders chinois, parfois ils m’écoutent (Rire). Mais leur bouche n’arrête pas de me gronder, me gronder, me gronder…
Interview du Dalaï Lama par Ursula Gauthier
Entre deux rencontres très politiques avec les autorités italiennes, entre deux "enseignements" très bouddhistes devant un stade milanais plein à craquer, le Dalaï Lama nous a accordé une interview en deux parties. C’est un homme chaleureux et jovial, qui ne manque pas une occasion de s’esclaffer. Rien de compassé dans son attitude. Pas de langue de bois, pas de sermon, pas de récrimination, pas même de plainte. Il parle du Tibet, de la Chine, de l’impermanence, des delphiniums, du besoin d’un "autre être humain", d’une "sérénité laïque". Entretien avec le pape et leader politique le plus cool de la planète.
Publié le 18 janvier 2008 à 12h20
N.O.- La première question est votre regard sur le passé. Les Chinois invoquent beaucoup de motivations à l’appui de leur occupation du Tibet. Un de leurs arguments les plus forts est que leur intervention a mis fin à un régime féodal, à une société arriérée, inégalitaire, avec une classe privilégiée qui vivait aux dépens de la majorité. Qu’il s’agissait d’un système qui méritait d’être renversé. Certains Tibétains sont aujourd’hui d’accord avec cette vision des choses. Etes-vous d’accord avec certaines de ces critiques ? Comment jugez-vous le passé ?
Dalaï Lama.- Personne ne peut dire que le Tibet du passé était parfait. Il était certainement arriéré. Le système social, le système politique étaient sans aucun conteste arriérés. Cependant, si l’on compare la société féodale qui avait cours au Tibet, avec la société féodale chinoise, ou indienne, à la même époque, je crois que la société féodale tibétaine était plus compatissante. Par exemple, il y avait une prison au Potala qui à mon époque comptait entre 20-40 prisonniers. L’autre prison de Lhassa comptait à peu près le même nombre. Dans chaque district, bien entendu, il y avait une prison avec à peu près le même nombre de pensionnaires. Mais aujourd’hui, il existe partout au Tibet des milliers de prisons, et dans les années 60, il y a eu des dizaines de milliers de prisonniers. Une autre différence : dans le passé, quelques privilégiés exploitaient leurs sujets dans le passé, ce qui est totalement injuste, y compris d’un point de vue bouddhiste, personne ne le conteste. Mais ceci se produisait entre Tibétains. Maintenant, nouveau maître, nouveau seigneur : tous les Tibétains sont devenus les sujets de nouveaux maîtres. Je ne souhaite pas polémiquer, mais que dirait-on si l’Italie envoyait une armée dans un pays africain au motif que leur système serait si mauvais qu’il faudrait le changer ? Voyez les critiques du monde entier qui ont accueilli l’Amérique quand elle a envoyé ses armées renverser Saddam Hussein… (Rire) Ceci renvoie à la vraie question, à savoir si le Tibet fait vraiment partie de la Chine. Ce sont des questions complexes. Le point essentiel, c’est le défunt Panchen Lama qui l’a résumé dans sa dernière déclaration publique juste avant sa mort : depuis la venue des Chinois au Tibet, les quelques développements positifs ne peuvent compenser toutes les destructions qu’ils ont occasionnées. Je le pense aussi. Bien sûr, pour certains Tibétains qui jouissent aujourd’hui de beaucoup de privilèges – en termes de traitement, de logement, etc. – et qui viennent parfois de familles soi-disant de "serfs", leur situation personnelle est nettement plus avantageuse maintenant.
N.O.- A propos de ce qui se produit aujourd’hui. Après avoir beaucoup compté sur les armes pour régler la question tibétaine, aujourd’hui, les Chinois recourent à des moyens variés : des investissements massifs afin de hâter le développement, des flux de migrants han afin de modifier la composition démographique du Tibet, et maintenant le contrôle de la nomination des grands lamas réincarnés.
Dalaï Lama.- Y compris les armes ! Récemment, ils s’en sont servis pour écraser des révoltes.
N.O.- Ces nouveaux moyens sont une menace directe à la culture tibétaine, à son existence même. Y a-t-il un moyen d’échapper à cette menace ?
Dalaï Lama.- Je dis souvent aux gens. Une nation ancienne avec un héritage culturel exceptionnel est en ce moment en train de mourir. Je dis aussi que, intentionnellement ou non, une sorte de génocide culturel a cours. Surtout via l’agression démographique. Par exemple, une autre région autonome, la Mongolie intérieure, ne comporte plus que 20% de population autochtone. Il y a 80% de Chinois. A Lhassa, les Tibétains sont environ 100.000, alors que les Chinois sont plus du double. Lhassa est devenue méconnaissable avec des buildings, et toute la vallée est urbanisée. Hormis le centre autour du Jokhang, tout le reste est devenu un véritable chinatown. De même, dans d’autres régions à l’Ouest comme Ngari. Il y a 15-20 ans, il n’y avait aucun Chinois dans ces régions. Maintenant, il y a des chinatown flambant neufs partout. Un journaliste de ZDF que j’ai rencontré récemment m’a montré des photos de plusieurs agglomérations où les Chinatown se sont multipliés. Les Tibétains sont donc devenus une minorité.
N.O.- Que faire alors ?
Dalaï Lama.- Le gouvernement chinois continue de nier. Ils prétendent que les Tibétains constituent toujours l’immense majorité. Il faut faire savoir au monde que l’agression démographique est très grave. C’est une urgence. Une autre chose importante : la culture bouddhiste tibétaine est ce que j’appelle une culture de la compassion. Sa préservation est extrêmement importante sur le long terme pour la république populaire de Chine. Aujourd’hui, dans la société chinoise, les valeurs confucéennes sont détruites, même s’il y a des tentatives de les ranimer de la part du gouvernement. Il n’y a donc plus de morale. Seul compte l’argent. La corruption à tous les niveaux en découle. Et aussi toutes sortes de situations malsaines et d’exploitation. Comme le travail des enfants. Les enfants des campagnes sont réellement exploités. C’est impensable que dans ce pays socialiste dirigé par un parti marxiste, de telles choses se produisent. Le fossé entre riches et pauvres est impensable. Il m’arrive parfois de penser que je suis plus marxiste qu’eux. (Rire) Un marxiste en robe bouddhiste.
N.O.- Il semble que les Chinois ont aujourd’hui grand besoin d’une direction spirituelle et que certains se tournent vers vous. Pensez-vous pouvoir tenir ce rôle ?
Dalaï Lama.- Certainement, je peux le faire dans une certaine mesure. Je ne souhaite pas m’attarder beaucoup sur le fait qu’un certain nombre de personnes d’Amérique, d’Europe, de France, après avoir entendu mes enseignements, y ont trouvé des valeurs de vie. Certains sont devenus plus enthousiastes pour servir l’humanité, plus compatissants. Bien que, historiquement, il n’y ait pas de connexion culturelle entre eux et moi, certains en ont tiré profit. A chacune de mes visites en Amérique, au Canada, en Europe, plusieurs dizaines de milliers de personnes viennent m’écouter. Dans un cas, à New York, il y a eu 100 000 personnes. Ces gens n’ont rien à gagner à m’écouter parler. Mais ils y trouvent un certain intérêt. Les Chinois, quant à eux, sont traditionnellement bouddhistes. Pour moi, en tant que moine bouddhiste, je ne fais aucune différence entre Chinois, Tibétains, Indiens, Européens, Africains… J’ai entière confiance que si l’occasion s’en présente, je serai toujours prêt et toujours heureux de servir les Chinois spirituellement, en promouvant les valeurs humaines. Quand le massacre de Tian’anmen a eu lieu, j’ai fait la promesse que si les circonstances le permettent, j’accomplirai une cérémonie de purification bouddhiste sur la place Tian’anmen, et que je prierais pour les milliers de personnes qui y sont mortes.
N.O.- A propos des négociations avec les Chinois. Vous avez eu six rounds, et le dernier n’était pas très encourageant…
Dalaï Lama.- Depuis la reprise des contacts avec le gouvernement chinois en 2002, les choses ont semblé progresser jusqu’à la 5ème rencontre en 2006. Lors de cette 5ème rencontre, les officiels chinois ont reconnu que nous n’exigions pas l’indépendance. Quand notre envoyé est revenu, nous avons réellement senti qu’il s’agissait d’un progrès concret. Car notre but principal était de construire la confiance et de rendre claire notre position qui est que nous ne demandons par l’indépendance. Et cela dans notre propre intérêt. Le Tibet est matériellement arriéré, et tous les Tibétains veulent moderniser le Tibet. Par conséquent, notre propre intérêt est de rester au sein de la République populaire de Chine. Y compris par exemple à propos de ce train qui arrive à Lhassa. Ceci est fondamentalement positif. Si je voulais aller à mon village par train, je pourrais le faire très confortablement. Et les gens de ma famille pourraient facilement venir me voir à Lhassa. C’est très positif. Après cette 5ème rencontre de Février 2006, nous étions réellement joyeux et optimistes. Cette accusation d’être un "séparatiste" avait été clarifiée. Mais très rapidement, dès le mois d’avril, ils ont commencé à intensifier leurs accusations contre moi en tant que séparatiste, tout en intensifiant la répression au Tibet. Lors de la 6ème rencontre, la dernière, en juin 2007, la délégation chinoise était bien plus dure. Les officiels chinois ont purement et simplement nié l’existence d’un problème tibétain. Il n’y a pas de problème avec le Tibet. Le problème, c’est le Dalaï Lama, ce "séparatiste" (rire). Il est désormais clair que ces accusations contre moi ainsi que la répression à l’intérieur du Tibet ne sont pas dues à des malentendus, mais qu’elles sont délibérées et intentionnelles. C’est beaucoup plus dangereux.
Ils essaient de me diaboliser, et avec moi d’autres personnes comme la chancelière allemande, le président Bush et la speaker du Congrès, Nancy Pelosi, qui sont devenus des demi-démons… (rire).
N.O.- A propos de votre succession, j’ai entendu une rumeur selon laquelle le jeune Karmapa pourrait être un bon choix. Que direz-vous à votre successeur ?
Dalaï Lama.- De nombreux lamas, comme le Karmapa, Drigong rimpoché, et aussi Sakya Tenzin, tous sont d’avis qu’avant ma mort, je devrais nommer un régent ou un successeur. Quelqu’un qui poursuivra mon œuvre. On fait valoir les nombreuses années qui séparent la découverte de la jeune réincarnation et le moment où il arrivera à la majorité. Il y a aujourd’hui de nombreuses personnes qui me suggèrent qu’une personne plus mature puisse prendre ma succession. Théoriquement, c’est tout à fait possible. Il existe un terme tibétain spécifique qui signifie "se réincarner avant sa mort". Un de mes vieux maîtres, un lama Sakya, Tchögyach rimpoche, a été choisi par le 13ème Dalaï Lama comme la réincarnation de son propre maître, alors que ce dernier était encore vivant. Dans la pratique tibétaine, cette possibilité existe. De même, le 6ème Dalaï lama était également vivant au moment où le 7ème Dalaï Lama est apparu. Alors les Chinois ont été surpris quand j’ai parlé de nommer quelqu’un de mon vivant et ils ont déclaré que c’était contre les règles tibétaines. Il semble qu’ils savent mieux que moi, et que je doive apprendre auprès d’eux ! (rire).
Dans le passé, dans l’histoire tibétaine, il y a eu un petit nombre de cas de désaccord concernant la réincarnation du Dalaï Lama ou du Panchen Lama, purement entre Tibétains qui désignaient tel ou tel. Ils demandaient alors à l’empereur chinois de trancher. Mais à l’époque, les empereurs de Chine étaient Mandchous, eux-mêmes étant bouddhistes. Ils tenaient les lamas tibétains, en particulier le Dalaï Lama et le Panchen Lama pour leurs propres gourous, leurs propres maîtres, ce qui rendait leur intervention concevable. Quand le désaccord entre Tibétains créait des difficultés, ils se tournaient vers leur "patron" pour trouver une solution. Mais aujourd’hui, pour commencer, aucun Tibétain ne s’est tourné vers les Chinois pour un arbitrage. Et secundo, le régime chinois actuel, à la différence de la dynastie précédente, est radicalement matérialiste et communiste. C’est ridicule.
(Deuxième partie, le lendemain, au stade Palasharp de Milan)
N.O.- Une question plus personnelle : Vous avez fait allusion au fait que vous connaissiez la colère, que vous aviez le caractère vif dans votre jeunesse. Vous arrive-t-il également de ressentir du découragement ?
Dalaï Lama.- Très peu. Presque pas.
N.O.- Bien que la situation soit si difficile ?
Dalaï Lama.- Mon approche principale, que je qualifie habituellement d’approche réaliste, c’est d’accepter la réalité.Si la réalité est sans espoir, oui je la reconnais comme étant sans espoir. Mais pas de frustration. C’est un fait, j’accepte le fait. Un fait est un fait.
N.O.- Donc pas besoin de ressentir du désespoir ?
Dalaï Lama.- Il y a parfois du désespoir. Mais ce désespoir n’est pas de nature à créer un sentiment de grand malheur. Les faits sont les faits. C’est l’approche bouddhiste. J’y trouve une grande aide. Au VIIIème siècle, un grand maître bouddhiste indien a dit : face à une situation désespérée ou tragique, dites-vous cela : s’il y a un moyen de la surmonter, pas besoin de s’angoisser ; s’il n’y a aucun moyen de la surmonter, s’angoisser ne sert à rien. Il faut accepter. Je pense que cette façon de penser, ce type de perception m’est d’une très grande aide. D’autre part, un autre concept bouddhiste c’est de compter par éons et éons. Une vie, c’est au maximum une centaine d’années, ce n’est rien… Et aussi : la tragédie que nous affrontons participe de la nature même de ce que nous appelons le samsara. Rien de surprenant... Il y a des situations désespérées comme le tsunami. Cela a eu lieu, et de nombreuses personnes en ont souffert, ce qui a engendré du désespoir. Mais il n’y a pas de raison d’en ressentir autant de poids, de sentiment d’impuissance. De même avec la question tibétaine, il y a des difficultés, mais nous luttons fondamentalement avec une approche raisonnable. Et déjà de plus en plus de Chinois montrent leur solidarité et leur soutien. Et le moral des Tibétains à l’intérieur du Tibet est très fort. Il y a de la difficulté, ça ne fait pas de doute, mais il y a toujours la possibilité que ça change. Prenez le cas de la maladie, j’ai été gravement malade il y a quelques années. D’accord, ça s’est produit. Un jour ma mort viendra. J’accepte. Ca fait partie de notre vie.
N.O.- Quand vous pensez au Tibet, qu’est-ce qui vous manque le plus ?
Dalaï Lama.- Fondamentalement, c’était une société heureuse, une humanité heureuse, paisible en général. Bien sûr, il y avait aussi des méchants au Tibet (Rire). Mais comparativement, la communauté tibétaine et sa culture bouddhiste était habituellement plus calme, plus paisible.
N.O.- Y a-t-il un lieu, quelque chose de concret, la tsampa… qui vous manque ?
Dalaï Lama.- Il y a quelque chose… En Inde, au moment de la mousson, il y a trop de pluies, trop d’humidité. Alors on pense parfois "Ah, le climat de Lhassa, si sec, si agréable…". Et puis quand on pense au climat de Lhassa en hiver, toute cette poussière et tout ce vent, on se dit alors "Ah, quelle chance que nous soyons en Inde"… (Rire) Tout est relatif…
N.O.- Vous n’avez donc pas de nostalgie ?
Dalaï Lama.- Non, pas vraiment. De nouveau, ce que j’ai envie de partager, c’est l’unicité de l’humanité, j’y crois vraiment vous savez. Il y a un dicton en tibétain : le lieu où vous vous sentez le plus heureux, c’est votre maison. Et la personne qui vous témoigne de l’amitié, un amour authentique, de la compassion, est votre parent. C’est ce que disent les Tibétains.
N.O.- Vous avez donc des parents partout…
Dalaï Lama.- Bien sûr. Je pense que ça tient peut-être au fait que le Tibet est un territoire très vaste. Quand on va d’un lieu à un autre, ça prend des mois. Alors à cause de ces circonstances, quand vous rencontrez quelqu’un, qu’il soit ami ou inconnu, vous êtes tous les deux ravis. Le besoin d’un autre être humain ! Je pense que ce genre de concept c’est : où vous vivez heureux, c’est chez vous ! A chaque fois que vous rencontrez une personne qui vous montre vraiment de l’amitié, vous êtes en famille...
N.O.- Je vous pose cette question parce que j’ai été deux fois au Tibet cette année, et déjà j’ai envie de ce genre de paysage, de lumière, bien que je ne sois pas de là-bas. Je me demande si vous avez ce genre d’envie.
Dalaï Lama.- Il y a une chose, les delphiniums. A Lhassa, les racines restent en terre l’hiver. Chaque année, la plante croit, et parce que les racines sont toujours là, les fleurs sont de plus en plus grandes et la plante de plus en plus haute. Je n’ai jamais vu cela en Inde, ni ailleurs en Europe. Oui, j’aime certaines fleurs, comme le delphinium. J’ai essayé de planter ces fleurs en Inde, mais à chaque mousson, fini ! (Rire)
N.O.- C’est l’impermanence…
Dalaï Lama.- Oui, c’est l’impermanence (rire). En Inde, j’ai aussi des orchidées. Au Tibet, à Lhassa, c’est impossible d’en faire pousser. A Dharamsala, on peut. Alors j’essaie de les faire tenir au maximum, mais ces orchidées qui viennent de Thaïlande, de Singapour ou de Taïwan ne peuvent vivre qu’un an… (Rire) C’est comme ça !
N.O.- Que lisez-vous en ce moment ?
Dalaï Lama.- Je lis surtout en tibétain. Dans le passé, j’ai lu des livres de cosmologie, d’histoire mondiale, de philosophie occidentale. Bien que j’aie une série complète qui va de Platon, Socrate à Bertrand Russel, mais je n’ai pas suffisamment de temps d’étudier, ou de lire attentivement. Donc en ce moment, je lis surtout la presse, des magazines comme Newsweek ou Time, des journaux internationaux. J’aime lire le Herald Tribune.
N.O.- Vous avez dit lors de votre enseignement tout à l’heure qu’il était important de développer une sérénité laïque. Il existe des écoles de philosophie antique qui s’y sont efforcés. Vous les lisez ?
Dalaï Lama.- Non. Mais je pars du fait que la majorité des 6 milliards d’humains sont des non-croyants. Nous devons donc trouver le moyen de toucher ces personnes et susciter leur attention sur l’importance de la compassion. Cela ne peut être que laïc. Notre expérience courante, le bon sens et aussi les dernières découvertes scientifiques nous disent qu’une attitude compassionnelle est bénéfique à notre bien-être physique. C’est donc une approche laïque. Ces valeurs dénuées de croyance religieuse, c’est une éthique laïque. Mais si on veut être réaliste, il faut trouver le moyen de promouvoir ces valeurs humanistes auprès des non-croyants. Et voyez la constitution indienne, fondée sur le sécularisme. Le Mahatma Gandhi croyait profondément dans le sécularisme, tout en étant lui-même un croyant, et pratiquant quotidiennement des prières issues de différentes traditions. Le sécularisme signifie le respect de toutes les religions, pas de préférence pour celle-ci ou celle-là. Si par exemple moi en tant que bouddhiste, j’affirmais que seul le bouddhisme est bon, que les autres religions sont mauvaises, ce serait contraire à la laïcité. Si vous croyez vraiment à la laïcité, vous devez respecter toutes les autres traditions, parce que des millions de personnes suivent ces traditions. Puisque nous devons respecter tous les êtres humains, l’humanité entière, il faut donc respecter leurs conceptions et leur foi. Y compris les non-croyants. C’est également leur droit de ne pas croire. C’est OK, puisqu’ils se sentent plus à l’aise ainsi.
N.O.- C’est pourquoi les non-croyants vous aiment. Vous leur reconnaissez une place… Ma dernière question est en deux parties : Si vous aviez quelque chose à dire aux Occidentaux, personnellement, que leur diriez-vous ? Et aux Chinois ?
Dalaï Lama.- Je ne considère pas qu’il y ait beaucoup de différences entre les Occidentaux et les Orientaux. Il y a des problèmes émotionnels ici, mais vous avez la même chose en Asie. (Rire) On dit que les Asiatiques sont plus religieux, les Indiens par exemple, mais il y a tout de même beaucoup de problèmes émotionnels. Dans l’Ouest, il y a le matérialisme, il y a ce que la science aurait apporté à la société occidentale. Mais ça aussi, ce n’est que partiellement vrai. Donc, je ne considère pas qu’il y ait de grosses différences. Ce que je dis aux Asiatiques, je le dis aussi aux Occidentaux. Nous sommes tous les mêmes êtres humains, on a le même corps, le même esprit, les mêmes émotions, les mêmes problèmes. Naissance, mort, et toutes sortes d’événements non-désirés, partout c’est pareil. Mais je précise toujours que les valeurs matérielles ont une limite. Dans les deux derniers siècles, les gens se sont concentrés sur le développement matériel et tous les gouvernements se sont focalisés sur la planification économique. Personne n’a songé à programmer une éducation morale. C’est ce dont nous avons besoin. L’éducation moderne est toute entière à propos de développement matériel. C’est ce que j’essaie toujours de partager avec les gens : en dernière analyse, la vie heureuse, l’esprit heureux viennent de l’intérieur, pas de l’argent, du pouvoir, ni de je ne sais quel avantage. C’est une perspective plus holiste, plus large, qui peut nous rendre plus réaliste. Et aussi de croire, de prendre conscience de ce que les événements d’aujourd’hui sont dus à des causes passées. Quand ces causes sont pleinement actives, les conséquences ne peuvent être évitées. La tragédie tibétaine ressemble beaucoup à cela.
N.O.- Vraiment ?
Dalaï Lama.- Oui. Les générations précédentes ont vraiment négligé ce qu’était tout simplement la réalité : la réalité du monde, du XXème siècle.
Quant au public chinois, je voudrais leur dire qu’ils sont une grande nation. Avec leur longue histoire, leur héritage culturel sophistiqué, leur nombre qui en fait la nation la plus nombreuse. Ils ont un rôle important sur cette planète. Pour remplir ce rôle effectivement, il y a toutes sortes de comportements qui devraient être réalistes et honnêtes. Et puis le bouddhisme n’est pas étranger aux Chinois. Le bouddhisme était installé en Chine avant qu’il ne touche le Tibet. Il y a des milliers et des milliers de temples bouddhistes en Chine. Le bouddhisme peut certainement les aider à donner du sens à la vie. La valeur de la famille, la valeur de la communauté. C’est ce que je leur dis souvent.
Quant aux leaders chinois, parfois ils m’écoutent (Rire). Mais leur bouche n’arrête pas de me gronder, me gronder, me gronder…
Interview du Dalaï Lama par Ursula Gauthier
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 01:16Il y a une citation que j'aime beaucoup, du Dalai Lama :
Réponse de Tenzin Gyatso (le Dalaï-Lama) à la question « Qu’est-ce qui vous surpend le plus dans l’humanité ? » :
« Les hommes…
Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l'argent,
ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé.
Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur.
Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir…
Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »
Sublime.
Réponse de Tenzin Gyatso (le Dalaï-Lama) à la question « Qu’est-ce qui vous surpend le plus dans l’humanité ? » :
« Les hommes…
Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l'argent,
ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé.
Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur.
Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir…
Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »
Sublime.
J'AI MIS EN IGNORÉS ERDNAXEL, INTI, SAINT GLIN GLIN, VIC, YVON, BOEMBOY, CAR JE N'AI PAS DE TEMPS A PERDRE À REPONDRE AU FLOOD ET AU TROLLISME, DONC NE VOUS ETONNEZ PAS SI JE NE LEUR REPONDS PAS, C'EST QUE JE NE VOIS MÊME PAS LEURS POSTS. MERCI.
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 03:22Belles paroles sur le commun des mortels de la part d'un prince du ciel dont tous les besoins et désirs sont pris en charge par ses adeptes ( admiré par Richard Gere et sting). Pauvres mortels pris dans les méandres de la vie, ses besoins matériels et le matérialisme alors que Tenzin ne vit que des principes spirituels bien au dessus de la masse. Une belle réussite sociale .Zenon a écrit :Il y a une citation que j'aime beaucoup, du Dalai Lama :
Réponse de Tenzin Gyatso (le Dalaï-Lama) à la question « Qu’est-ce qui vous surpend le plus dans l’humanité ? » :
« Les hommes…
Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l'argent,
ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé.
Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur.
Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir…
Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »
Sublime.
http://nom666.over-blog.com/article-33288642.html
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Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:14J'ai trouvé une citation, belle et juste, celle du Dalai Lama, et je l'ai postée.
Je poste parfois des citations de Churchill, de Talleyrand, etc, alors que je ne partage pas les idéologies de ces personnages.
citer un auteur n'est pas une adhésion aveugle envers lui.
Je poste parfois des citations de Churchill, de Talleyrand, etc, alors que je ne partage pas les idéologies de ces personnages.
citer un auteur n'est pas une adhésion aveugle envers lui.
J'AI MIS EN IGNORÉS ERDNAXEL, INTI, SAINT GLIN GLIN, VIC, YVON, BOEMBOY, CAR JE N'AI PAS DE TEMPS A PERDRE À REPONDRE AU FLOOD ET AU TROLLISME, DONC NE VOUS ETONNEZ PAS SI JE NE LEUR REPONDS PAS, C'EST QUE JE NE VOIS MÊME PAS LEURS POSTS. MERCI.
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:20les illuminatis, la bête et le dailai lama, il fallait y penser...!
tenzin gyatso n'a pas plus choisi sa vie que la plupart d'entre nous, voir moins peut etre si l'on ne croit pas
a la réincarnation d'une entité spirituelle. Du coup son message est assez sympathique, il aurait pu se contenter
de manger, boire, dormir, payé par ses adeptes, ce qui semble le graal pour certains !
Il me semble que si l'on éloigne le viseur, ce que lui reproche certain, c'est plutot de rendre le bouddhisme sympathique
ainsi que la cause tibétaine. En régle générale, on retrouve une opposition assez féroce et parfois un peu déraillante
dans des mouvances intégristes chrétiennes ou chez des pro chinois.
Après que le bouddhisme tibétain ne soit pas parfait, ni l'homme, qui comme tout le monde doit avoir ses défaut,
c'est fort possible !
tenzin gyatso n'a pas plus choisi sa vie que la plupart d'entre nous, voir moins peut etre si l'on ne croit pas
a la réincarnation d'une entité spirituelle. Du coup son message est assez sympathique, il aurait pu se contenter
de manger, boire, dormir, payé par ses adeptes, ce qui semble le graal pour certains !
Il me semble que si l'on éloigne le viseur, ce que lui reproche certain, c'est plutot de rendre le bouddhisme sympathique
ainsi que la cause tibétaine. En régle générale, on retrouve une opposition assez féroce et parfois un peu déraillante
dans des mouvances intégristes chrétiennes ou chez des pro chinois.
Après que le bouddhisme tibétain ne soit pas parfait, ni l'homme, qui comme tout le monde doit avoir ses défaut,
c'est fort possible !
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:29+ 1, Komyo !
J'AI MIS EN IGNORÉS ERDNAXEL, INTI, SAINT GLIN GLIN, VIC, YVON, BOEMBOY, CAR JE N'AI PAS DE TEMPS A PERDRE À REPONDRE AU FLOOD ET AU TROLLISME, DONC NE VOUS ETONNEZ PAS SI JE NE LEUR REPONDS PAS, C'EST QUE JE NE VOIS MÊME PAS LEURS POSTS. MERCI.
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:32-1 komyo
Tu n'as pas lu mon lien sur le bouddhisme tibétain qui n est pas le bouddhisme people.
Tu n'as pas lu mon lien sur le bouddhisme tibétain qui n est pas le bouddhisme people.
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Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:38Ce n'est pas le bouddhisme qui est people, c'est ton lien.
l'auteur n'y dit que des outrances, on croirait entendre Mélenchon.
Michel Onfray, pourtant athée et auteur du traité d'athéologie, s'est faché avec Mélenchon parce qu'il disait la même chose, critiquant le dalai lama, etc, tellement c'est excessif et de mauvaise foi.
l'auteur n'y dit que des outrances, on croirait entendre Mélenchon.
Michel Onfray, pourtant athée et auteur du traité d'athéologie, s'est faché avec Mélenchon parce qu'il disait la même chose, critiquant le dalai lama, etc, tellement c'est excessif et de mauvaise foi.
J'AI MIS EN IGNORÉS ERDNAXEL, INTI, SAINT GLIN GLIN, VIC, YVON, BOEMBOY, CAR JE N'AI PAS DE TEMPS A PERDRE À REPONDRE AU FLOOD ET AU TROLLISME, DONC NE VOUS ETONNEZ PAS SI JE NE LEUR REPONDS PAS, C'EST QUE JE NE VOIS MÊME PAS LEURS POSTS. MERCI.
Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:51Vas lire un peu sur le Tibet et la tradition théologique. Sors de ton pregugé occidentaleZenon a écrit :Ce n'est pas le bouddhisme qui est people, c'est ton lien.
l'auteur n'y dit que des outrances, on croirait entendre Mélenchon.
Michel Onfray, pourtant athée et auteur du traité d'athéologie, s'est faché avec Mélenchon parce qu'il disait la même chose, critiquant le dalai lama, etc, tellement c'est excessif et de mauvaise foi.
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Re: Le vrai visage du Dalai Lama
Ecrit le 27 juil.16, 04:52Il y a toujours des gens pour salir la réputation des honnêtes gens.
"Supplie Dieu d’accorder aux hommes une oreille attentive, une vue perçante, un coeur réceptif et empli d’amour afin que ses serviteurs parviennent à celui que leur coeur désire et tournent leur visage vers leur Bien-Aimé."
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