La Bhagavad Gita
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L'hindouisme se présente en fait comme un ensemble de concepts philosophiques issus d'une tradition remontant à la Protohistoire indienne. Cette religion a ainsi assimilé les croyances et les philosophies venues des nombreuses conquêtes et invasions qui se sont déroulées sur le sous-continent indien.
L'hindouisme se présente en fait comme un ensemble de concepts philosophiques issus d'une tradition remontant à la Protohistoire indienne. Cette religion a ainsi assimilé les croyances et les philosophies venues des nombreuses conquêtes et invasions qui se sont déroulées sur le sous-continent indien.
La Bhagavad Gita
Ecrit le 16 août16, 11:54Bhagavad Gita (Larousse)
"Épisode le plus célèbre du Mahabharata (VI, 23-40).
C’est le texte le plus vénéré des hindous. Composé de 18 chapitres (700 vers), il se présente comme un dialogue entre Arjuna et son conducteur de char, Krishna, sur le champ de bataille de Kurukshetra. Krishna, le Divin Seigneur (Bhagavad), enseigne à Arjuna diverses doctrines, en particulier le détachement des fruits de l'action et la bhakti. Ce texte est un véritable abrégé des idées de la spiritualité hindoue."
___
Situation historique de la Bhagavad gita
"Bien que la Bhagavad-gita soit largement publiée et lue comme un ouvrage à part entière, elle fait originellement partie du Mahabharata, grande épopée historique des temps anciens rédigée en sanskrit et rapportant les évènements précurseurs de l'âge de kali. C'est au commencement de cet âge, quelque cinquante siècles plus tôt, que le Seigneur, Krishna, énonça la Bhagavad-gita à Son dévot et ami intime, Arjuna.
Leur dialogue - l'un des plus grands que l'humanité ait connu au niveau philosophique et religieux - eut lieu juste avant qu'une guerre fratricide n'opposât les cents fils de Dhritarashtra à leurs cousins, les fils de Pandu (les Pandavas).
Les deux frères, Dhritarashtra et Pandu, nés dans la dynastie Kuru, étaient les descendants du roi Bharata qui jadis gouverna la terre, et dont vient le nom Mahabharata. Dhritarashtra, en tant que fils aîné, aurait dû hériter du trône impériale, mais en raison d'une cécité native, le pouvoir échut à son frère cadet, Pandu. Toutefois, comme ce dernier mourut prématurément, ses cinq jeunes fils - Yudhisthira, Bhima, Arjuna, Nakula et Sahadeva - furent confiés à Dhritarashtra, qui occupa le trône. Ainsi les fils de Dritarashtra et les cinq Pandavas grandirent-ils dans le même palais. Tous furent entraînés à l'art militaire par Dronacarya, maître d'armes expert, et conseillés par l'aïeul révéré du clan, Bhisma.
Les fils de Dhritarashtra, plus particulièrement Duryodhana, l'aîné, haïssaient et jalousaient les Pandavas. Quant au faible Dhritarashtra, il désirait voir ses fils héritier du royaume à la place des fils de Pandu. Duryodhana, avec le consentement de son père, résolut alors de tuer les Pandavas, mais ses plans furent déjoués grâce à la protection bienveillante de Vidura, leur oncle, et de Krishna, leur cousin.
Krishna n'était pas un homme ordinaire, mais Dieu, la Personne Suprême, descendu sur terre. Dans Son rôle de prince d'une dynastie contemporaine, Il était le neveu de Kunti (également appelée Pritha), épouse de Pandu et mère des Pandavas. En tant que parent et soutien de la religion, Krishna favorisa les vertueux fils de Pandu et les protégea. Finalement, le rusé Duryodhana et ses frères s'emparèrent de Draupadi, la chaste femme des Pandavas, et tentèrent de la dévêtir devant toute l'assemblée des rois et des princes. Ce n'est qu'en vertu de l'intervention de Krishna qu'elle pu éviter le déshonneur. Puis Duryodhana déposséda les Pandavas de leur royaume et les força à un exil de treize ans. Ces treize années écoulées, les Pandavas demandèrent à bon droit de reprendre possession de leur royaume. Ce que Duryodhana refusa tout net. Comme un prince ne pouvait assumer de fonction ailleurs que dans le gouvernement, ils limitèrent leur requête à la souveraineté de cinq villages. Mais Dhritarastra les accabla de son mépris: jamais il ne leur accorderait fût-ce assez de terre pour planter une aiguille. Jusque là, les Pandavas avaient toléré les insultes et montré une grande patience. À présent, la guerre semblait inévitable. Comme les dirigeants du monde étaient partagés en deux camps, les uns s'étant ralliés aux fils de Dhritarastra, les autres aux Pandavas, Krishna offrit d'être le messager des fils de Pandu. Il Se rendit à la cour de Dhristarastra pour tenter d'intervenir en faveur d'un règlement pacifique. Sa requête fut repoussée. La guerre aurait donc lieu.
Les Pandavas purs dévots du Seigneur de la plus haute vertu morale, reconnaissaient en Krishna, Dieu, la Personne Suprême, alors que les fils de Dhritarastra, dénués de pitié, s'aveuglaient sur Sa nature divine. Krishna offrit de participer à la bataille en respectant le désir de chacun des protagonistes. Il ne combattrait pas en personne, mais ordonnerait que Ses propres armées rallient un camp, tandis que Lui-même rejoindrait l'autre en tant que conseiller. Duryodhana opta pour les forces armées du Seigneurs tandis que les Pandavas préfèrent avoir Krishna à leur côtés. C'est ainsi que Krishna devient le conducteur du char d'Arjuna.
Le décor est à présent planté. Les armées déployées en ordre de bataille s'apprêtent à combattre. Krishna, débout entre les lignes ennemies, donne à Arjuna Son enseignement divin: la Bhagavad-gita.
Notons brièvement que la plupart des traducteurs anglais de la Bhagavad Gita ont presque toujours écarté la personnalité de Krishna et présenté l'ouvrage selon leurs propres conceptions philosophique. Sous leur plume, l'histoire du Mahabharata devint pure mythologie, et Krishna, un procédé poétique pour présenter les idées de quelque génie anonyme, ou mieux, un personnage historique mineur. Mais Krishna, conformément à ce que dit l'ouvrage, est à la fois le but et la substance même de la Bhagavad Gita."
"Épisode le plus célèbre du Mahabharata (VI, 23-40).
C’est le texte le plus vénéré des hindous. Composé de 18 chapitres (700 vers), il se présente comme un dialogue entre Arjuna et son conducteur de char, Krishna, sur le champ de bataille de Kurukshetra. Krishna, le Divin Seigneur (Bhagavad), enseigne à Arjuna diverses doctrines, en particulier le détachement des fruits de l'action et la bhakti. Ce texte est un véritable abrégé des idées de la spiritualité hindoue."
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Situation historique de la Bhagavad gita
"Bien que la Bhagavad-gita soit largement publiée et lue comme un ouvrage à part entière, elle fait originellement partie du Mahabharata, grande épopée historique des temps anciens rédigée en sanskrit et rapportant les évènements précurseurs de l'âge de kali. C'est au commencement de cet âge, quelque cinquante siècles plus tôt, que le Seigneur, Krishna, énonça la Bhagavad-gita à Son dévot et ami intime, Arjuna.
Leur dialogue - l'un des plus grands que l'humanité ait connu au niveau philosophique et religieux - eut lieu juste avant qu'une guerre fratricide n'opposât les cents fils de Dhritarashtra à leurs cousins, les fils de Pandu (les Pandavas).
Les deux frères, Dhritarashtra et Pandu, nés dans la dynastie Kuru, étaient les descendants du roi Bharata qui jadis gouverna la terre, et dont vient le nom Mahabharata. Dhritarashtra, en tant que fils aîné, aurait dû hériter du trône impériale, mais en raison d'une cécité native, le pouvoir échut à son frère cadet, Pandu. Toutefois, comme ce dernier mourut prématurément, ses cinq jeunes fils - Yudhisthira, Bhima, Arjuna, Nakula et Sahadeva - furent confiés à Dhritarashtra, qui occupa le trône. Ainsi les fils de Dritarashtra et les cinq Pandavas grandirent-ils dans le même palais. Tous furent entraînés à l'art militaire par Dronacarya, maître d'armes expert, et conseillés par l'aïeul révéré du clan, Bhisma.
Les fils de Dhritarashtra, plus particulièrement Duryodhana, l'aîné, haïssaient et jalousaient les Pandavas. Quant au faible Dhritarashtra, il désirait voir ses fils héritier du royaume à la place des fils de Pandu. Duryodhana, avec le consentement de son père, résolut alors de tuer les Pandavas, mais ses plans furent déjoués grâce à la protection bienveillante de Vidura, leur oncle, et de Krishna, leur cousin.
Krishna n'était pas un homme ordinaire, mais Dieu, la Personne Suprême, descendu sur terre. Dans Son rôle de prince d'une dynastie contemporaine, Il était le neveu de Kunti (également appelée Pritha), épouse de Pandu et mère des Pandavas. En tant que parent et soutien de la religion, Krishna favorisa les vertueux fils de Pandu et les protégea. Finalement, le rusé Duryodhana et ses frères s'emparèrent de Draupadi, la chaste femme des Pandavas, et tentèrent de la dévêtir devant toute l'assemblée des rois et des princes. Ce n'est qu'en vertu de l'intervention de Krishna qu'elle pu éviter le déshonneur. Puis Duryodhana déposséda les Pandavas de leur royaume et les força à un exil de treize ans. Ces treize années écoulées, les Pandavas demandèrent à bon droit de reprendre possession de leur royaume. Ce que Duryodhana refusa tout net. Comme un prince ne pouvait assumer de fonction ailleurs que dans le gouvernement, ils limitèrent leur requête à la souveraineté de cinq villages. Mais Dhritarastra les accabla de son mépris: jamais il ne leur accorderait fût-ce assez de terre pour planter une aiguille. Jusque là, les Pandavas avaient toléré les insultes et montré une grande patience. À présent, la guerre semblait inévitable. Comme les dirigeants du monde étaient partagés en deux camps, les uns s'étant ralliés aux fils de Dhritarastra, les autres aux Pandavas, Krishna offrit d'être le messager des fils de Pandu. Il Se rendit à la cour de Dhristarastra pour tenter d'intervenir en faveur d'un règlement pacifique. Sa requête fut repoussée. La guerre aurait donc lieu.
Les Pandavas purs dévots du Seigneur de la plus haute vertu morale, reconnaissaient en Krishna, Dieu, la Personne Suprême, alors que les fils de Dhritarastra, dénués de pitié, s'aveuglaient sur Sa nature divine. Krishna offrit de participer à la bataille en respectant le désir de chacun des protagonistes. Il ne combattrait pas en personne, mais ordonnerait que Ses propres armées rallient un camp, tandis que Lui-même rejoindrait l'autre en tant que conseiller. Duryodhana opta pour les forces armées du Seigneurs tandis que les Pandavas préfèrent avoir Krishna à leur côtés. C'est ainsi que Krishna devient le conducteur du char d'Arjuna.
Le décor est à présent planté. Les armées déployées en ordre de bataille s'apprêtent à combattre. Krishna, débout entre les lignes ennemies, donne à Arjuna Son enseignement divin: la Bhagavad-gita.
Notons brièvement que la plupart des traducteurs anglais de la Bhagavad Gita ont presque toujours écarté la personnalité de Krishna et présenté l'ouvrage selon leurs propres conceptions philosophique. Sous leur plume, l'histoire du Mahabharata devint pure mythologie, et Krishna, un procédé poétique pour présenter les idées de quelque génie anonyme, ou mieux, un personnage historique mineur. Mais Krishna, conformément à ce que dit l'ouvrage, est à la fois le but et la substance même de la Bhagavad Gita."
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 16 août16, 12:17Ça me fait penser à la scientologie et l'épopée de XÉNU ton truc. Si cette allégorie te rejoint plus que la bible ou le coran c'est ton privilège en notre monde des idées. Mais en quoi ce mysticisme est-il plus éclairant que les autres? Après le conditionnement abrahamique on va devoir parler du conditionnement védique.
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Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 16 août16, 13:37Etant donné que je suis dans une section d'apprentissage je vais être plus modéré dans mes propos et éviter d'être dans la critique.
Si dans le mot "éclairant" on veut dire "plus juste ou plus vrai", ça devient un avis subjectif. Par exemple un chrétien trouvera sa religion plus juste que l'hindouisme et inversement. Pour ma part je ne trouve pas très cohérent le monothéiste. Ensuite l'hindouisme existait bien avant les trois grandes religions monothéistes. Dans l'hindouisme et le christianisme on retrouve le concept spirituel d'une trinité. À savoir la Trimurti dans l'hindouisme et la Sainte Trinité dans le Christianisme.
La Trimurti (encyclopédie Larousse)
"c'est la triple manifestation de l'Être suprême représenté par Brahma, Vishnou et Shiva.
Brahma: il est le premier crée et le créateur de toutes choses.
Vishnou: il a pour rôle de préserver l'univers et, pour cela, il s'y manifeste par des avatara chaque fois que l'ordre universel (dharma) est troublé.
Shiva: il symbolise les pouvoirs opposés de la création et de la destruction; il est le grand maître des ascètes et des magiciens."
_______________________________________________________________________________________________________________________________________________
La Sainte Trinité
un "Dieu" en trois personnes:
- Le Père
- Le Fils
- Le Saint Esprit
Ces personnes sont des personnalités ou des caractéristiques spirituelles de "Dieu" à savoir:
- Le Père qui caractérise la Pensée
- Le Fils qui caractérise la Parole
- Le Saint Esprit qui caractérise l'Esprit
https://youtu.be/wh_1bZNDE8s
De la vidéo
"Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont à la fois distincts et si unis entre eux qu'ils ne font qu'un."
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Dans l'Hindouisme il n'y a pas une contrainte ou une loi qui "oblige" d'être monothéiste. De plus, la Trimurti me paraît plus cohérente que la Sainte Trinité (dans le christianisme il y a une contrainte voir une loi qui impose d'être monothéiste). Pour finir, je trouve que la Trimurti a plus de mérite que la Sainte Trinité car son concept spirituel ou cette croyance existait bien avant le christianisme. J'ai même plus l'impression qu'on s'est inspiré de la Trimurti pour crée d'autres trinités ou triades (dans d'autres religions).
À la base dans le Sanatana Dharma on est tous soumis à 4 imperfections matériels:
- celle d'être limité par des sens imparfaits
- celle d'être sujet à l'illusion
- celle d'être sujet à l'erreur
- celle d'avoir tendance à tromper autrui
Je vais reformuler ta question: en quoi l'hindouisme est t'il plus éclairant que les autres religions?inti a écrit :Mais en quoi ce mysticisme est-il plus éclairant que les autres?
Si dans le mot "éclairant" on veut dire "plus juste ou plus vrai", ça devient un avis subjectif. Par exemple un chrétien trouvera sa religion plus juste que l'hindouisme et inversement. Pour ma part je ne trouve pas très cohérent le monothéiste. Ensuite l'hindouisme existait bien avant les trois grandes religions monothéistes. Dans l'hindouisme et le christianisme on retrouve le concept spirituel d'une trinité. À savoir la Trimurti dans l'hindouisme et la Sainte Trinité dans le Christianisme.
La Trimurti (encyclopédie Larousse)
"c'est la triple manifestation de l'Être suprême représenté par Brahma, Vishnou et Shiva.
Brahma: il est le premier crée et le créateur de toutes choses.
Vishnou: il a pour rôle de préserver l'univers et, pour cela, il s'y manifeste par des avatara chaque fois que l'ordre universel (dharma) est troublé.
Shiva: il symbolise les pouvoirs opposés de la création et de la destruction; il est le grand maître des ascètes et des magiciens."
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La Sainte Trinité
un "Dieu" en trois personnes:
- Le Père
- Le Fils
- Le Saint Esprit
Ces personnes sont des personnalités ou des caractéristiques spirituelles de "Dieu" à savoir:
- Le Père qui caractérise la Pensée
- Le Fils qui caractérise la Parole
- Le Saint Esprit qui caractérise l'Esprit
https://youtu.be/wh_1bZNDE8s
De la vidéo
"Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont à la fois distincts et si unis entre eux qu'ils ne font qu'un."
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Dans l'Hindouisme il n'y a pas une contrainte ou une loi qui "oblige" d'être monothéiste. De plus, la Trimurti me paraît plus cohérente que la Sainte Trinité (dans le christianisme il y a une contrainte voir une loi qui impose d'être monothéiste). Pour finir, je trouve que la Trimurti a plus de mérite que la Sainte Trinité car son concept spirituel ou cette croyance existait bien avant le christianisme. J'ai même plus l'impression qu'on s'est inspiré de la Trimurti pour crée d'autres trinités ou triades (dans d'autres religions).
inti a écrit :Après le conditionnement abrahamique on va devoir parler du conditionnement védique.
À la base dans le Sanatana Dharma on est tous soumis à 4 imperfections matériels:
- celle d'être limité par des sens imparfaits
- celle d'être sujet à l'illusion
- celle d'être sujet à l'erreur
- celle d'avoir tendance à tromper autrui
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 17 août16, 09:19MYSTICISME, subst. masc.
A. − PHILOS. et RELIG.
1. Attitude philosophique ou religieuse fondée davantage sur le sentiment et l'intuition que sur la connaissance rationnelle, et qui a pour objet l'union intime et directe entre l'homme et la divinité. Mysticisme arabe, chrétien, hindou, platonicien.
Le pape aussi tente de concilier la science avec son mysticisme. Le fait que tu préfères trois dieux Brahma, Vishnou et Shiva ( polythéisme) à un seul dieu (imposé) est une question de couleur et d'imagerie. C'est OK.
Mais ça va en prendre plus que ça pour parler de déconditionnement religieux de ta part.
A. − PHILOS. et RELIG.
1. Attitude philosophique ou religieuse fondée davantage sur le sentiment et l'intuition que sur la connaissance rationnelle, et qui a pour objet l'union intime et directe entre l'homme et la divinité. Mysticisme arabe, chrétien, hindou, platonicien.
Le pape aussi tente de concilier la science avec son mysticisme. Le fait que tu préfères trois dieux Brahma, Vishnou et Shiva ( polythéisme) à un seul dieu (imposé) est une question de couleur et d'imagerie. C'est OK.
Mais ça va en prendre plus que ça pour parler de déconditionnement religieux de ta part.
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Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 17 août16, 10:14La Bhagavad-Gîtâ est riche en symboles qui ramènent le chercheur spirituel à son quotidien.
Ce premier chapitre de la Bhagavad-Gîtâ, moment de découragement d’Arjuna est un moment clé, à mettre en parallèle avec la quête spirituelle qui commence souvent lors d’un moment pénible de l’existence; le chercheur se pose alors des questions importantes sur le sens et la direction de sa vie.
Krishna et Arjuna entament leur dialogue au milieu de deux armées, prêtes à se battre. Les combattants symbolisent les différents aspects de la nature humaine. Les Kaurava sont la part négative et matérielle: avant le combat, ce sont eux qui détiennent le pouvoir. Les Pândava, tendent au Dharma (Loi de la Nature, Devoir universel) et à la spiritualité: ils sont, pour l’instant, écartés.
Sanjaya est le témoin extérieur qui voit la bataille. Il symbolise la faculté mentale supérieure de compréhension et d’intelligence, la Buddhi, qui permet l’éveil de la Conscience.
Dhritarâshtra, le roi, est aveugle, tout comme l’ego qui a « perdu de vue » le Soi, la véritable nature spirituelle de l’être humain. Cette ignorance fondamentale, Avidyâ, le conduit à des actions en désaccord avec le Dharma.
Arjuna représente l’ego du chercheur, le Jîva, l’âme incarnée. Il s’efforce d’utiliser l’intellect pour trouver des réponses à ses questions, mais sa capacité humaine de compréhension est forcément limitée.
Arjuna est conduit par Krishna qui lui donne des enseignements pour dépasser son intellect. Krishna représente la Buddhi éveillée, la Conscience supérieure, qui va lui offrir une vision complète du mental, qui est comparable à un champ de bataille : il y a du positif et du négatif.
Le champ de bataille est celui de l’expérimentation, de la vie, de la confrontation de la conscience du chercheur : c’est le champ de bataille du Svahdharma, le Devoir supérieur de chacun en cette vie.
L’ego est dans une totale confusion : il refuse de combattre alors même que le rôle naturel de la classe des Kshatriya, les guerriers, est de défendre les siens.
Le corps et le mental du chercheur sont représentés par le char.
Les cinq sens sont les chevaux, qui vont vers l’extérieur, avancent où ils veulent, s’ils ne sont pas domptés et maîtrisés. Les rênes constituent la capacité de discrimination nécessaire pour dompter les sens.
Arjuna, sur son chemin spirituel, va devoir développer sa nature supérieure et combattre ses instincts inférieurs.
Ses amis et parents figurent dans les rangs ennemis, car il va devoir détruire ses propres passions… et ne s’en sent pas la force.
Krishna va lui expliquer le vrai sens de son combat…
le christ aussi toute pure que fut sa conception et son origine, en tant qu'homme du vaincre ses passions symbolisées comme pour le bouddha, par les tentations de satan a la fin de son ascèse dans le désert.
Ce premier chapitre de la Bhagavad-Gîtâ, moment de découragement d’Arjuna est un moment clé, à mettre en parallèle avec la quête spirituelle qui commence souvent lors d’un moment pénible de l’existence; le chercheur se pose alors des questions importantes sur le sens et la direction de sa vie.
Krishna et Arjuna entament leur dialogue au milieu de deux armées, prêtes à se battre. Les combattants symbolisent les différents aspects de la nature humaine. Les Kaurava sont la part négative et matérielle: avant le combat, ce sont eux qui détiennent le pouvoir. Les Pândava, tendent au Dharma (Loi de la Nature, Devoir universel) et à la spiritualité: ils sont, pour l’instant, écartés.
Sanjaya est le témoin extérieur qui voit la bataille. Il symbolise la faculté mentale supérieure de compréhension et d’intelligence, la Buddhi, qui permet l’éveil de la Conscience.
Dhritarâshtra, le roi, est aveugle, tout comme l’ego qui a « perdu de vue » le Soi, la véritable nature spirituelle de l’être humain. Cette ignorance fondamentale, Avidyâ, le conduit à des actions en désaccord avec le Dharma.
Arjuna représente l’ego du chercheur, le Jîva, l’âme incarnée. Il s’efforce d’utiliser l’intellect pour trouver des réponses à ses questions, mais sa capacité humaine de compréhension est forcément limitée.
Arjuna est conduit par Krishna qui lui donne des enseignements pour dépasser son intellect. Krishna représente la Buddhi éveillée, la Conscience supérieure, qui va lui offrir une vision complète du mental, qui est comparable à un champ de bataille : il y a du positif et du négatif.
Le champ de bataille est celui de l’expérimentation, de la vie, de la confrontation de la conscience du chercheur : c’est le champ de bataille du Svahdharma, le Devoir supérieur de chacun en cette vie.
L’ego est dans une totale confusion : il refuse de combattre alors même que le rôle naturel de la classe des Kshatriya, les guerriers, est de défendre les siens.
Le corps et le mental du chercheur sont représentés par le char.
Les cinq sens sont les chevaux, qui vont vers l’extérieur, avancent où ils veulent, s’ils ne sont pas domptés et maîtrisés. Les rênes constituent la capacité de discrimination nécessaire pour dompter les sens.
Arjuna, sur son chemin spirituel, va devoir développer sa nature supérieure et combattre ses instincts inférieurs.
Ses amis et parents figurent dans les rangs ennemis, car il va devoir détruire ses propres passions… et ne s’en sent pas la force.
Krishna va lui expliquer le vrai sens de son combat…
le christ aussi toute pure que fut sa conception et son origine, en tant qu'homme du vaincre ses passions symbolisées comme pour le bouddha, par les tentations de satan a la fin de son ascèse dans le désert.
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 17 août16, 11:22L'hindouisme est plus panthéiste que polythéiste.
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Introduction
"La Bhagavad-gita, connu également sous le nom de Gitopanisad renferme l'essence de savoir védique. Elle est l'une des Upanisads les plus importantes. Il existe d'ailleurs de nombreux commentaires sur l'ouvrage, tellement même, qu'on pourrait s'interroger sur le bien-fondé d'une nouvelle publication.[...]
Au fil des pages, l'identité de Krishna s'affirme: Il est Bhagavan, il est Dieu, la Personne Suprême. Certes le mot bhagavan désigne parfois une éminente Personnalité ou un puissant deva. Et il indique, assurément ici que Krishna est un personnage de grande importance. Mais il nous faut savoir que Krishna est Dieu, la Personne Suprême, ainsi que le confirment tout les grands acaryas (maîtres spirituel) tels que [...] En outre le Seigneur en personne établit Sa divinité suprême dans la Bhagavad Gita elle-même, divinité que Lui reconnaissent la Brahma-samhita et l'ensemble des Puranas, plus particulièrement le Bhâgavata Purana, ou Srimad-Bhagavatam. [...]
Dans le quatrième chapitre (4.1-3), le Seigneur apprend à Arjuna que la connaissance du yoga dont il est question ici fut d'abord révélée au deva du Soleil, qui la livra à Manu, lequel la communiqua à son tour à Iksvahku. Ainsi le yoga qu'enseigne la Bhagavad gita fut il transmis par une filiation spirituelle, de maître à disciple. or, comme avec le temps ce savoir c'est perdu, le Seigneur l'énonce à nouveau. Mais cette fois Il l'expose à Arjuna sur le champ de bataille de Kuruksetra.
Krishna explique à Arjuna qu'il lui révèle le savoir secret, suprême entre tous, parce qu'il est Son dévot et Son ami. La Bhagavad gita est donc un traité plus particulièrement destiné aux dévots du Seigneur. Il y a trois catégories de spiritualistes, les jnanis, les yogis et les bhaktas, c'est à dire respectivement, les philosophes impersonnalistes, les adeptes de la méditation et les dévots du Seigneur. Dans ces versets également, le Seigneur annonce à Arjuna qu'Il fait de lui le premier chaînon d'une nouvelle filiation spirituelle (parampra) puisque l'ancienne est rompue. Le Seigneur souhaite donner naissance à une nouvelle lignée de maîtres chargés de transmettre sans l'altérer la connaissance autrefois rapportée par le deva du soleil à ses successeurs. Il désire aussi que cette connaissance se propage par l'intermédiaire de Arjuna, qui doit devenir l'autorité en matière de compréhension de la Bhagavad Gita. On voit donc que le Seigneur a tout spécialement choisit Arjuna pour divulguer Son enseignement parce qu'il est Son dévot, Son disciple immédiat et Son ami intime. Pour cette raison, celui qui désire vraiment comprendre la Bhagavad gita doit développer les mêmes qualités qu'Arjuna. Il doit être un dévot uni au Seigneur qu'on établit un lien direct avec Lui. Bien que le sujet soit fort complexe, on peut tout de même expliquer brièvement que la relation qui unit le dévot à Dieu, la Personne Suprême, revêt l'une de ces cinq formes:
- 1) la relation passive, ou neutre
- 2) la relation active, ou de service
- 3) la relation d'amitié
- 4) la relation parentale
- 5) la relation amoureuse"
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Introduction
"La Bhagavad-gita, connu également sous le nom de Gitopanisad renferme l'essence de savoir védique. Elle est l'une des Upanisads les plus importantes. Il existe d'ailleurs de nombreux commentaires sur l'ouvrage, tellement même, qu'on pourrait s'interroger sur le bien-fondé d'une nouvelle publication.[...]
Au fil des pages, l'identité de Krishna s'affirme: Il est Bhagavan, il est Dieu, la Personne Suprême. Certes le mot bhagavan désigne parfois une éminente Personnalité ou un puissant deva. Et il indique, assurément ici que Krishna est un personnage de grande importance. Mais il nous faut savoir que Krishna est Dieu, la Personne Suprême, ainsi que le confirment tout les grands acaryas (maîtres spirituel) tels que [...] En outre le Seigneur en personne établit Sa divinité suprême dans la Bhagavad Gita elle-même, divinité que Lui reconnaissent la Brahma-samhita et l'ensemble des Puranas, plus particulièrement le Bhâgavata Purana, ou Srimad-Bhagavatam. [...]
Dans le quatrième chapitre (4.1-3), le Seigneur apprend à Arjuna que la connaissance du yoga dont il est question ici fut d'abord révélée au deva du Soleil, qui la livra à Manu, lequel la communiqua à son tour à Iksvahku. Ainsi le yoga qu'enseigne la Bhagavad gita fut il transmis par une filiation spirituelle, de maître à disciple. or, comme avec le temps ce savoir c'est perdu, le Seigneur l'énonce à nouveau. Mais cette fois Il l'expose à Arjuna sur le champ de bataille de Kuruksetra.
Krishna explique à Arjuna qu'il lui révèle le savoir secret, suprême entre tous, parce qu'il est Son dévot et Son ami. La Bhagavad gita est donc un traité plus particulièrement destiné aux dévots du Seigneur. Il y a trois catégories de spiritualistes, les jnanis, les yogis et les bhaktas, c'est à dire respectivement, les philosophes impersonnalistes, les adeptes de la méditation et les dévots du Seigneur. Dans ces versets également, le Seigneur annonce à Arjuna qu'Il fait de lui le premier chaînon d'une nouvelle filiation spirituelle (parampra) puisque l'ancienne est rompue. Le Seigneur souhaite donner naissance à une nouvelle lignée de maîtres chargés de transmettre sans l'altérer la connaissance autrefois rapportée par le deva du soleil à ses successeurs. Il désire aussi que cette connaissance se propage par l'intermédiaire de Arjuna, qui doit devenir l'autorité en matière de compréhension de la Bhagavad Gita. On voit donc que le Seigneur a tout spécialement choisit Arjuna pour divulguer Son enseignement parce qu'il est Son dévot, Son disciple immédiat et Son ami intime. Pour cette raison, celui qui désire vraiment comprendre la Bhagavad gita doit développer les mêmes qualités qu'Arjuna. Il doit être un dévot uni au Seigneur qu'on établit un lien direct avec Lui. Bien que le sujet soit fort complexe, on peut tout de même expliquer brièvement que la relation qui unit le dévot à Dieu, la Personne Suprême, revêt l'une de ces cinq formes:
- 1) la relation passive, ou neutre
- 2) la relation active, ou de service
- 3) la relation d'amitié
- 4) la relation parentale
- 5) la relation amoureuse"
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 23 août16, 13:52Introduction (suite)
"Arjuna est uni au Seigneur par une relation d'amitié. Evidemment, un abîme sépare cette amitié de celle que nous connaissons dans le monde matériel. Cette amitié transcendantale n'est pas à la portée de tous. Car si chaque être est uni au Seigneur par une relation qui lui est personnelle, cette relation ne devient manifeste que lorsque l'être atteint la perfection du service de dévotion. Malheureusement, dans notre condition actuelle, non seulement avons nous oublié le Seigneur Suprême, mais aussi la relation éternelle qui nous lie à Lui.
Les milliards et milliards d'être vivants sont tous individuellement unis à Dieu par une relation éternelle. Cette relation, ou constitution propre et singulière de l'être, est appelée svarupa. Or, comme nous l'avons mentionné plus haut, c'est par le processus du service de dévotion que l'être recouvre sa nature parfaite et originelle. Cet état de perfection est techniquement nommé svarupa-siddhi. En ce qui concerne, Arjuna est un dévot du Seigneur uni à Lui par une relation d'amitié.
Le dixième chapitre nous permet de comprendre comment Arjuna réagit face au message de la Bhagavad gita."
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Bhagavad gita 10:12-14
"Arjuna dit: Tu es Dieu, la Personne Suprême, l'ultime demeure, la Vérité Absolue. Tu es la Personne originelle, transcendantale et éternelle. Tu es le non-né, le plus pur et le plus grand. Tout les grands sages, Narada, Asita, Devala et Vyasa, le proclament, et Toi-même à présent me le révèles. Ô Krishna, tout ce que Tu m'as dit est pour moi l'entière vérité. Ni les devas ni les démons ne peuvent connaître Ta personne, ô Seigneur."
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https://youtu.be/swF0uByneOA
"Arjuna est uni au Seigneur par une relation d'amitié. Evidemment, un abîme sépare cette amitié de celle que nous connaissons dans le monde matériel. Cette amitié transcendantale n'est pas à la portée de tous. Car si chaque être est uni au Seigneur par une relation qui lui est personnelle, cette relation ne devient manifeste que lorsque l'être atteint la perfection du service de dévotion. Malheureusement, dans notre condition actuelle, non seulement avons nous oublié le Seigneur Suprême, mais aussi la relation éternelle qui nous lie à Lui.
Les milliards et milliards d'être vivants sont tous individuellement unis à Dieu par une relation éternelle. Cette relation, ou constitution propre et singulière de l'être, est appelée svarupa. Or, comme nous l'avons mentionné plus haut, c'est par le processus du service de dévotion que l'être recouvre sa nature parfaite et originelle. Cet état de perfection est techniquement nommé svarupa-siddhi. En ce qui concerne, Arjuna est un dévot du Seigneur uni à Lui par une relation d'amitié.
Le dixième chapitre nous permet de comprendre comment Arjuna réagit face au message de la Bhagavad gita."
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Bhagavad gita 10:12-14
"Arjuna dit: Tu es Dieu, la Personne Suprême, l'ultime demeure, la Vérité Absolue. Tu es la Personne originelle, transcendantale et éternelle. Tu es le non-né, le plus pur et le plus grand. Tout les grands sages, Narada, Asita, Devala et Vyasa, le proclament, et Toi-même à présent me le révèles. Ô Krishna, tout ce que Tu m'as dit est pour moi l'entière vérité. Ni les devas ni les démons ne peuvent connaître Ta personne, ô Seigneur."
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https://youtu.be/swF0uByneOA
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 25 août16, 03:38Introduction (suite)
"Après avoir reçu la Bhagavad gita du Seigneur en personne, Arjuna reconnaît en Krishna le param brahma, le Brahman Suprême. Les mots param dhama Le désignent comme le repos, le séjour ultime de tout ce qui est; pavitram signifie qu'Il est pur, exempt de toute souillure matérielle; purusam indique qu'Il est le bénéficiaire suprême de tous les plaisirs; sasvatam, qu'Il est la Personne originelle; divyam, qu'Il transcende la matière; adi-devam, qu'Il est Dieu, la Personne Suprême; ajam, qu'Il est le non-né; et vibhum, le plus grand.
On pourrait croire que son amitié pour Krishna incite Arjuna à prononcer des éloges flatteurs, mais pour dissiper tout soupçon du lecteur de la Bhagavad gita, Arjuna justifie ses louanges dans le verset suivant en précisant que si lui-même reconnaît en Krishna, Dieu, la Personne Suprême, les autorités en matière de savoir védique que sont Narada, Asita, Devala et Vyasadeva, qui tous distribuent ce savoir reconnu des acaryas, partagent son jugement. Non seulement Arjuna reconnaît-il l'absolue perfection des propos de Krishna (_ "Tout ce que Tu me dis, je l'accepte comme la vérité"), mais encore précise-t-il qu'il est très difficile de comprendre la personnalité du Seigneur que même les puissants devas ne peuvent connaître. Or, si même les êtres supérieurs à l'homme ne peuvent connaître Krishna, comment un simple humain le pourrait-il sans devenir Son dévot?
Il faut donc avoir une approche dévotionnelle de Bhagavad gita, ne jamais se considérer l'égal de Krishna et en aucun cas Le prendre pour une personne ordinaire ou même un très grand personnage. Krishna est Dieu, la Personne Suprême. Que ce soit à la lumière de ces saints enseignements ou des paroles d'Arjuna qui s'efforce d'en saisir la portée, nous devons, ne serait-ce que théoriquement, accepter que Krishna est Dieu. Cette acceptation soumise nous permettra de comprendre la Bhagavad gita. Inversement, lire sans une telle disposition d'esprit rendra la compréhension de l'ouvrage particulièrement ardue, car il s'agit d'un grand mystère.
Quel est, en définitive, le but de la Bhagavad gita? L'être humain étant généralement confronté dans sa vie à mille difficultés - comme le fut Arjuna devant l'imminence de la bataille de Kuruksetra - nous dirons que la Bhagavad gita se propose de libérer l'humanité de l'ignorance inhérente à l'existence matérielle. Arjuna s'abandonna à Krishna, qui lui exposa alors la Bhagavad gita."
"Après avoir reçu la Bhagavad gita du Seigneur en personne, Arjuna reconnaît en Krishna le param brahma, le Brahman Suprême. Les mots param dhama Le désignent comme le repos, le séjour ultime de tout ce qui est; pavitram signifie qu'Il est pur, exempt de toute souillure matérielle; purusam indique qu'Il est le bénéficiaire suprême de tous les plaisirs; sasvatam, qu'Il est la Personne originelle; divyam, qu'Il transcende la matière; adi-devam, qu'Il est Dieu, la Personne Suprême; ajam, qu'Il est le non-né; et vibhum, le plus grand.
On pourrait croire que son amitié pour Krishna incite Arjuna à prononcer des éloges flatteurs, mais pour dissiper tout soupçon du lecteur de la Bhagavad gita, Arjuna justifie ses louanges dans le verset suivant en précisant que si lui-même reconnaît en Krishna, Dieu, la Personne Suprême, les autorités en matière de savoir védique que sont Narada, Asita, Devala et Vyasadeva, qui tous distribuent ce savoir reconnu des acaryas, partagent son jugement. Non seulement Arjuna reconnaît-il l'absolue perfection des propos de Krishna (_ "Tout ce que Tu me dis, je l'accepte comme la vérité"), mais encore précise-t-il qu'il est très difficile de comprendre la personnalité du Seigneur que même les puissants devas ne peuvent connaître. Or, si même les êtres supérieurs à l'homme ne peuvent connaître Krishna, comment un simple humain le pourrait-il sans devenir Son dévot?
Il faut donc avoir une approche dévotionnelle de Bhagavad gita, ne jamais se considérer l'égal de Krishna et en aucun cas Le prendre pour une personne ordinaire ou même un très grand personnage. Krishna est Dieu, la Personne Suprême. Que ce soit à la lumière de ces saints enseignements ou des paroles d'Arjuna qui s'efforce d'en saisir la portée, nous devons, ne serait-ce que théoriquement, accepter que Krishna est Dieu. Cette acceptation soumise nous permettra de comprendre la Bhagavad gita. Inversement, lire sans une telle disposition d'esprit rendra la compréhension de l'ouvrage particulièrement ardue, car il s'agit d'un grand mystère.
Quel est, en définitive, le but de la Bhagavad gita? L'être humain étant généralement confronté dans sa vie à mille difficultés - comme le fut Arjuna devant l'imminence de la bataille de Kuruksetra - nous dirons que la Bhagavad gita se propose de libérer l'humanité de l'ignorance inhérente à l'existence matérielle. Arjuna s'abandonna à Krishna, qui lui exposa alors la Bhagavad gita."
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 26 août16, 13:22Intoduction (suite)
"Comme Arjuna, à cause de notre existence matérielle, nous sommes en proie à de vives anxiétés. En fait, nous baignons dans une atmosphère de non-existence. Et pourtant, bien que nous soyons, pour une raison ou une autre, plongés pour l'heure dans cet asat -"ce qui n'existe pas" -, nous ne sommes pas faits pour vivre sous la menace du non-existant, car nous sommes éternels.
D'entre les êtres humains qui souffrent, seuls quelques-uns s'interrogent réellement sur leur condition intrinsèque, sur leur identité propre, sur la raison pour laquelle ils se sont retrouvés dans une situation aussi inconfortable. Or, à moins qu'il ne se demande pourquoi il souffre, à moins qu'il ne comprenne qu'il lui faut trouver un remède à des maux, nul être humain ne peut être considéré digne de ce nom. L'humanité ne commence que quand de telles interrogations naissent dans l'esprit. Dans le Brahma-sutra, on nomme cette recherche: brahma-jijnasa (athato brahma-jijnasa). À moins que l'être humain ne s'enquière de la nature de l'Absolu, chacune de ses activités sera considérée comme un échec. Par conséquent, ceux qui s'essayent à trouver la cause de leurs souffrances, qui se demandent d'où ils viennent et où ils iront après la mort, sont à même d'étudier et de comprendre la Bhagavad gita. En outre, il faudra que l'étudiant sincère ait un grand respect pour Dieu, la Personne Suprême. Arjuna répondait parfaitement à tout ces critères.
Krishna descend en ce monde spécifiquement pour rappeler à l'homme oublieux le but véritable de l'existence. Parmi les innombrables hommes qui s'éveilleront au vrai sens de la vie, un seul, peut-être, développera l'état d'esprit requis pour comprendre sa nature réelle; c'est pour lui que Krishna énonce la Bhagavad gita.
Le tigre de l'ignorance nous dévore tous, mais dan Son infinie miséricorde pour les êtres vivants - et plus particulièrement pour les êtres humains-, le Seigneur fait de Son ami Arjuna Son disciple et expose la Bhagavad gita.
Notons que parce qu'il est le compagnon intime de Krishna, Arjuna ne peut être sujet à l'ignorance. S'il en devient pourtant victime lors de la bataille de Kururksetra, c'est pour donner à Krishna l'occasion de réponde aux questions qu'il se posera sur des problèmes de l'existence, et pour en faire bénéficier les futures générations. L'homme saura alors quelle ligne de conduite adopter pour atteindre la perfection de la vie humaine.
La Bhagavad gita nous amène à comprendre cinq vérités fondamentales, dont la première est la science de Dieu, et la seconde, la nature intrinsèque des êtres vivants. Dieu est l'isvara, "Celui qui dirige", et les êtres distincts, les jivas, "ceux qui sont dirigés".
Seul un insensé se croira libre et ne reconnaîtra pas sa position subordonnée. L'être est en tout point subordonnée. L'être est en tout point subordonné, au moins dans son existence conditionnée. Outre l'isvara et jivas, la Bhagavad gita nous entretient de la prakrti (la nature matérielle), du temps (la durée totale de l'univers, ou manifestation matérielle), et du karma ( l'action) - la manifestation cosmique donnant lieu aux activités innombrables et variées des êtres. Nous devons donc puiser dans cet Ecrit la connaissance de Dieu, des êtres, de la prakrti, de la manifestation cosmique, et de la façon dont elle est régie par le temps, et de ce en quoi consiste l'activité des êtres distincts.
La Bhagavad gita, à partir de ces cinq sujets fondamentaux, va démontrer que Dieu est suprême entre tous les êtres - qu'on Le nomme Krishna, Brahman, Paramatma, Souverain Suprême ou tout autrement. Les êtres vivants ne partagent cette souveraineté qu'en quantité. Comme le montreront les derniers chapitres, la nature matérielle est subordonnée au Seigneur Suprême et fonctionne sous Sa direction. Krishna n'affirme-t-Il pas : - " la nature matérielle opère sous Ma direction ".
Voir les merveilles de l'univers devrait nous aider à comprendre que derrière la manifestation cosmique se trouve l'être qui a le contrôle de tout. Rien ne saurait exister qui ne soit régi par quelqu'un. Il serait puéril de nier l'existence de ce maître d'œuvre. Un enfant trouvera peut être extraordinaire qu'une voiture roule d'elle-même, sans traction animale, mais l'adulte, lui, sait que la machine a un moteur, et au-delà, un conducteur. Le Seigneur Suprême est sans contexte le "conducteur" de tout ce qui existe.
Comme nous le verrons dans les derniers chapitres, le Seigneur enseigne les jivas (les âmes distinctes) sont d'infimes parcelles de Son Être et font partie intégrante de Lui. Tout comme les gouttes d'eau de l'océan sont salées comme lui, tout comme les paillettes d'or sont du même métal précieux que la mine aurifère dont elles proviennent, nous-mêmes possédons les qualités de l'isvara suprême, Krishna, Bhagavan, mais à un degré infime, car nous sommes minuscules isvaras, des isvaras subordonnés, parties intégrantes de Sa personne. Si nous essayons de dominer la nature, comme nous essayons aujourd'hui de devenir maître de l'espace, c'est parce que cette propension à diriger qui est en nous se trouve en Krishna. La Bhagavad gita précise que cette tendance à vouloir régir la nature matérielle ne fait pas de nous pour autant les maîtres suprêmes.
Qu'est ce que la nature matérielle? La Gita explique que la nature matérielle est ce qu'on appelle la prakrti inférieure tandis que les êtres animés forment la prakrti supérieure. De toute façon, qu'elle soit inférieure ou supérieure, la prakrti opère toujours sous la direction du Seigneur."
"Comme Arjuna, à cause de notre existence matérielle, nous sommes en proie à de vives anxiétés. En fait, nous baignons dans une atmosphère de non-existence. Et pourtant, bien que nous soyons, pour une raison ou une autre, plongés pour l'heure dans cet asat -"ce qui n'existe pas" -, nous ne sommes pas faits pour vivre sous la menace du non-existant, car nous sommes éternels.
D'entre les êtres humains qui souffrent, seuls quelques-uns s'interrogent réellement sur leur condition intrinsèque, sur leur identité propre, sur la raison pour laquelle ils se sont retrouvés dans une situation aussi inconfortable. Or, à moins qu'il ne se demande pourquoi il souffre, à moins qu'il ne comprenne qu'il lui faut trouver un remède à des maux, nul être humain ne peut être considéré digne de ce nom. L'humanité ne commence que quand de telles interrogations naissent dans l'esprit. Dans le Brahma-sutra, on nomme cette recherche: brahma-jijnasa (athato brahma-jijnasa). À moins que l'être humain ne s'enquière de la nature de l'Absolu, chacune de ses activités sera considérée comme un échec. Par conséquent, ceux qui s'essayent à trouver la cause de leurs souffrances, qui se demandent d'où ils viennent et où ils iront après la mort, sont à même d'étudier et de comprendre la Bhagavad gita. En outre, il faudra que l'étudiant sincère ait un grand respect pour Dieu, la Personne Suprême. Arjuna répondait parfaitement à tout ces critères.
Krishna descend en ce monde spécifiquement pour rappeler à l'homme oublieux le but véritable de l'existence. Parmi les innombrables hommes qui s'éveilleront au vrai sens de la vie, un seul, peut-être, développera l'état d'esprit requis pour comprendre sa nature réelle; c'est pour lui que Krishna énonce la Bhagavad gita.
Le tigre de l'ignorance nous dévore tous, mais dan Son infinie miséricorde pour les êtres vivants - et plus particulièrement pour les êtres humains-, le Seigneur fait de Son ami Arjuna Son disciple et expose la Bhagavad gita.
Notons que parce qu'il est le compagnon intime de Krishna, Arjuna ne peut être sujet à l'ignorance. S'il en devient pourtant victime lors de la bataille de Kururksetra, c'est pour donner à Krishna l'occasion de réponde aux questions qu'il se posera sur des problèmes de l'existence, et pour en faire bénéficier les futures générations. L'homme saura alors quelle ligne de conduite adopter pour atteindre la perfection de la vie humaine.
La Bhagavad gita nous amène à comprendre cinq vérités fondamentales, dont la première est la science de Dieu, et la seconde, la nature intrinsèque des êtres vivants. Dieu est l'isvara, "Celui qui dirige", et les êtres distincts, les jivas, "ceux qui sont dirigés".
Seul un insensé se croira libre et ne reconnaîtra pas sa position subordonnée. L'être est en tout point subordonnée. L'être est en tout point subordonné, au moins dans son existence conditionnée. Outre l'isvara et jivas, la Bhagavad gita nous entretient de la prakrti (la nature matérielle), du temps (la durée totale de l'univers, ou manifestation matérielle), et du karma ( l'action) - la manifestation cosmique donnant lieu aux activités innombrables et variées des êtres. Nous devons donc puiser dans cet Ecrit la connaissance de Dieu, des êtres, de la prakrti, de la manifestation cosmique, et de la façon dont elle est régie par le temps, et de ce en quoi consiste l'activité des êtres distincts.
La Bhagavad gita, à partir de ces cinq sujets fondamentaux, va démontrer que Dieu est suprême entre tous les êtres - qu'on Le nomme Krishna, Brahman, Paramatma, Souverain Suprême ou tout autrement. Les êtres vivants ne partagent cette souveraineté qu'en quantité. Comme le montreront les derniers chapitres, la nature matérielle est subordonnée au Seigneur Suprême et fonctionne sous Sa direction. Krishna n'affirme-t-Il pas : - " la nature matérielle opère sous Ma direction ".
Voir les merveilles de l'univers devrait nous aider à comprendre que derrière la manifestation cosmique se trouve l'être qui a le contrôle de tout. Rien ne saurait exister qui ne soit régi par quelqu'un. Il serait puéril de nier l'existence de ce maître d'œuvre. Un enfant trouvera peut être extraordinaire qu'une voiture roule d'elle-même, sans traction animale, mais l'adulte, lui, sait que la machine a un moteur, et au-delà, un conducteur. Le Seigneur Suprême est sans contexte le "conducteur" de tout ce qui existe.
Comme nous le verrons dans les derniers chapitres, le Seigneur enseigne les jivas (les âmes distinctes) sont d'infimes parcelles de Son Être et font partie intégrante de Lui. Tout comme les gouttes d'eau de l'océan sont salées comme lui, tout comme les paillettes d'or sont du même métal précieux que la mine aurifère dont elles proviennent, nous-mêmes possédons les qualités de l'isvara suprême, Krishna, Bhagavan, mais à un degré infime, car nous sommes minuscules isvaras, des isvaras subordonnés, parties intégrantes de Sa personne. Si nous essayons de dominer la nature, comme nous essayons aujourd'hui de devenir maître de l'espace, c'est parce que cette propension à diriger qui est en nous se trouve en Krishna. La Bhagavad gita précise que cette tendance à vouloir régir la nature matérielle ne fait pas de nous pour autant les maîtres suprêmes.
Qu'est ce que la nature matérielle? La Gita explique que la nature matérielle est ce qu'on appelle la prakrti inférieure tandis que les êtres animés forment la prakrti supérieure. De toute façon, qu'elle soit inférieure ou supérieure, la prakrti opère toujours sous la direction du Seigneur."
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 01 sept.16, 14:40Introduction (suite)
"Etant d'essence féminine, elle Lui est subordonnée comme une épouse à son mari; elle dépend du Seigneur, Son maître. Nous venons de voire que les entités vivantes et la nature matérielle sont toutes deux dominées, contrôlées par le Seigneur Suprême et que la Bhagavad Gita range les êtres vivants, bien qu'ils fassent partie intégrante du Seigneur, dans la prakrti. L'un des versets du septième chapitre l'indique clairement: -"La prakrti, la nature matérielle, est Mon énergie inférieure, mais il existe, au-delà de cette nature, une autre prakrti, l'être vivant ou jiva-butam."
Trois modes d'influence ou gunas, la vertu, la passion et l'ignorance, sont inhérent à la nature matérielle. Ces gunas se combinent tous sous le contrôle du temps éternel et sont à l'origine des activités, ou karma. Ces activités ont lieu depuis des temps immémoriaux et nous souffrons ou jouissons de leurs fruits. Ainsi de l'homme d'affaire, par exemple, qui a travaillé dur et intelligemment, et a gagné beaucoup d'argent. Il est heureux de jouir de sa fortune. Mais qu'il vienne à faire faillite, et il sera malheureux. Cette alternance de bonheur et de malheur consécutifs à nos actions est ce qu'on appelle le karma.
D'entre les cinq objets d'étude de la Bhagavad gita, l'isvara (le Seigneur Suprême), le jiva (l'âme distincte), la prakrti (la nature matérielle), le kala (le temps éternel) et le karma (l'action), les quatre premiers existent éternellement. Les manifestations de la prakrti, bien qu'elles soient de nature éphémère, ne sont pas fictives. Il y a bien certains philosophes qui assurent que la manifestation de la nature matérielle est fausse, mais la philosophie vaisnava, la philosophie de la Bhagavad gita, affirme le contraire. La manifestation de l'univers matériel n'est pas fausse. Elle est réelle, mais temporaire. Elle ressemble au nuage qui traverse le ciel ou aux pluies dont se nourrissent les grains. Dès que le nuage s'éloigne ou que la saison des pluies s'achève, les récoltes se dessèchent. La nature matérielle suit un cours semblable: elle se manifeste, demeure un certain temps puis disparaît. Mais du fait que le cycle se poursuit sans fin, la prakrti est éternelle et bien réelle. Du reste, le Seigneur l'appelle: "Ma praktri".
Cette nature matérielle est une énergie séparée du Seigneur, tandis que l'être vivant constitue une énergie qui Lui est éternellement liés les uns aux autres. Seul le karma, dont les effets peuvent toutefois provenir d'actions très anciennes, n'est pas éternel. Ainsi souffrons-nous ou jouissons-nous des suites de nos actes depuis des temps immémoriaux."
"Etant d'essence féminine, elle Lui est subordonnée comme une épouse à son mari; elle dépend du Seigneur, Son maître. Nous venons de voire que les entités vivantes et la nature matérielle sont toutes deux dominées, contrôlées par le Seigneur Suprême et que la Bhagavad Gita range les êtres vivants, bien qu'ils fassent partie intégrante du Seigneur, dans la prakrti. L'un des versets du septième chapitre l'indique clairement: -"La prakrti, la nature matérielle, est Mon énergie inférieure, mais il existe, au-delà de cette nature, une autre prakrti, l'être vivant ou jiva-butam."
Trois modes d'influence ou gunas, la vertu, la passion et l'ignorance, sont inhérent à la nature matérielle. Ces gunas se combinent tous sous le contrôle du temps éternel et sont à l'origine des activités, ou karma. Ces activités ont lieu depuis des temps immémoriaux et nous souffrons ou jouissons de leurs fruits. Ainsi de l'homme d'affaire, par exemple, qui a travaillé dur et intelligemment, et a gagné beaucoup d'argent. Il est heureux de jouir de sa fortune. Mais qu'il vienne à faire faillite, et il sera malheureux. Cette alternance de bonheur et de malheur consécutifs à nos actions est ce qu'on appelle le karma.
D'entre les cinq objets d'étude de la Bhagavad gita, l'isvara (le Seigneur Suprême), le jiva (l'âme distincte), la prakrti (la nature matérielle), le kala (le temps éternel) et le karma (l'action), les quatre premiers existent éternellement. Les manifestations de la prakrti, bien qu'elles soient de nature éphémère, ne sont pas fictives. Il y a bien certains philosophes qui assurent que la manifestation de la nature matérielle est fausse, mais la philosophie vaisnava, la philosophie de la Bhagavad gita, affirme le contraire. La manifestation de l'univers matériel n'est pas fausse. Elle est réelle, mais temporaire. Elle ressemble au nuage qui traverse le ciel ou aux pluies dont se nourrissent les grains. Dès que le nuage s'éloigne ou que la saison des pluies s'achève, les récoltes se dessèchent. La nature matérielle suit un cours semblable: elle se manifeste, demeure un certain temps puis disparaît. Mais du fait que le cycle se poursuit sans fin, la prakrti est éternelle et bien réelle. Du reste, le Seigneur l'appelle: "Ma praktri".
Cette nature matérielle est une énergie séparée du Seigneur, tandis que l'être vivant constitue une énergie qui Lui est éternellement liés les uns aux autres. Seul le karma, dont les effets peuvent toutefois provenir d'actions très anciennes, n'est pas éternel. Ainsi souffrons-nous ou jouissons-nous des suites de nos actes depuis des temps immémoriaux."
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 04 sept.16, 06:15Introduction (suite)
"Nous pouvons cependant modifier les effets du karma, mais cette modification dépend du degré de perfection de notre savoir. En générale, en dépit de l'étendue de nos activités, nous ignorons ce qu'il faut réellement faire pour échapper aux conséquences de nos actes. Mais tout cela sera expliqué dans la Bhagavad gita.
L'isvara, le Seigneur, est la conscience suprême. Les jivas, les êtres vivants, parce qu'ils font partie intégrante de la Personne Suprême, ont également une conscience. Nous avons vu que si l'être vivant et la nature matérielle sont tous deux praktri, énergie du Seigneur, seul le Jiva-prakrti est considérée comme supérieure. Toutefois, même s'il atteint un degré de perfection très élevé, jamais l'être vivant ne deviendra suprêmement conscient. Toute théorie soutenant le contraire est mensongère. Le jiva est conscient, mais ne peut l'être suprêmement.
Le treizième chapitre de la Bhagavad gita établit clairement cette distinction entre jiva et l'isavara: tous deux sont ksetra-jnas, conscients, mais le premier n'est conscient que de son propre corps, tandis que le second a une conscience qui s'étend à la totalité des êtres. Parce qu'Il vit dans son cœur sous la forme du Paramatma, l'isvara est conscient à chaque instant des conditions psychiques du jiva et le guide dans ses moindres désirs. Celui-ci oublie ce qu'il doit faire. Il choisit d'agir de telle ou telle façon, et se retrouve empêtré toujours davantage dans les rets du karma qu'il se crée. Il doit se réincarner, changer de corps vie après vie, comme on met ou enlève un vêtement, et subir les conséquences de ses actes. Il existe pourtant un moyen de changer cela: il suffit de se placer sous l'égide de la vertu et, avec un esprit sain, comprendre quelle sorte d'activité adopter. Ainsi, nos actes présents et les effets de nos actes passés seront modifiés. C'est pour cela que le karma n'est pas éternel, alors que l'isvara, le jiva, la prakrti et le temps le sont.
L'être vivant ressemble à l'isvara dans la mesure où leurs consciences sont toutes deux transcendantales. La conscience n'est d'ailleurs pas générée par le contact avec la matière. La Bhagavad gita réfute la théorie selon laquelle la conscience se développerait sous certaines conditions d'agencement de la matière. Tout comme la lumière réfléchie par un verre teinté peut prendre une couleur différente, la conscience de l'être peut être réfléchie de façon pervertie en raison des circonstances matérielles; ce qui n'est pas du tout le cas de la conscience du Seigneur Krishna Lui-même l'affirme (...). Même lorsqu'Il descend dans l'univers matériel, Sa conscience n'en est pas affectée. Si tel étais le cas, Il serait indigne d'aborder des sujets transcendantaux comme Il le fait dans la Bhagavad gita.
Il est impossible de parler du monde spirituel tant que la conscience subit l'influence malsaine de la matière. Le Seigneur n'est donc pas contaminé par elle, alors qu'en ce moment notre conscience l'est. La Bhagavad gita nous conseille de purifier cette conscience souillée par la nature matérielle afin de pouvoir agir selon la volonté de l'isvara et de connaître le bonheur.
Il ne s'agit pas d'arrêter toute action, mais de purifier nos actes, qui prennent alors le nom de bhakti. Ces activités dans la bhaktri peuvent sembler tout à fait ordinaires, mais elles sont en réalité exemptes de toute contamination. Le profane au maigre savoir ne verra aucune différence entre les actions du dévot du Seigneur et celles de l'homme du commun, mais c'est qu'il ignore que, comme ceux du Seigneur, les actes du dévot transcendent les trois gunas et ne sont jamais souillés par une conscience impure.
Aussi longtemps que sa conscience est contaminée par la matière, on dit que l'être est conditionné. Il a une conception erronée de son vrai moi et croit être un produit de la nature matérielle. C'est ce qu'on appelle le faux ego. Celui qui s'identifie ainsi au corps ne peut comprendre ce qu'est sa véritable condition. La Bhagavad gita a donc été énoncée pour nous libérer de cette conception du soi fondée sur le corps. Arjuna y joue le rôle de l'être conditionné afin de recevoir du Seigneur cette connaissance.
Le premier devoir du spiritualiste est de s'affranchir de ce concept erroné du soi. Pour atteindre la libération, il faut d'abord comprendre que l'on n'est pas le corps physique. Mukti, la libération, signifie être libéré de la conscience matérielle. Le Srimad-Bhagavatam nous donne cette définition: -mukti signifie être libéré de la conscience contaminée par le monde matériel et situé dans la pure conscience.
Du reste, comme la Bhagavad gita n'a d'autre objet que de raviver la conscience pure de l'être, il est naturel qu'à la fin de l'ouvrage, Krishna demande Arjuna si sa conscience est maintenant purifiée. Avoir la conscience purifiée indique que l'on agit conformément aux instructions du Seigneur. Pour résumer, nous dirons que faisant partie intégrante de la Personne Suprême, nous sommes nous aussi conscients. Mais nous courons le risque d'être affecté par les gunas inférieurs, quand le Seigneur, par contre, ne peut l'être en aucune façon. C'est là toute la différence entre Krishna et les infimes âmes distinctes. Interrogeons-nous à présent sur ce qu'est vraiment cette conscience. C'est la perception du moi, le fait d'avoir conscience d'exister, d'être - "Je suis". Oui, mais qui suis-je? Avec une conscience contaminée "je suis" signifie "je suis le seigneur et le bénéficiaire de tout ce qui m'entoure". Le monde matériel existe d'ailleurs parce que chaque être vivant pense en être le maître et le créateur."
"Nous pouvons cependant modifier les effets du karma, mais cette modification dépend du degré de perfection de notre savoir. En générale, en dépit de l'étendue de nos activités, nous ignorons ce qu'il faut réellement faire pour échapper aux conséquences de nos actes. Mais tout cela sera expliqué dans la Bhagavad gita.
L'isvara, le Seigneur, est la conscience suprême. Les jivas, les êtres vivants, parce qu'ils font partie intégrante de la Personne Suprême, ont également une conscience. Nous avons vu que si l'être vivant et la nature matérielle sont tous deux praktri, énergie du Seigneur, seul le Jiva-prakrti est considérée comme supérieure. Toutefois, même s'il atteint un degré de perfection très élevé, jamais l'être vivant ne deviendra suprêmement conscient. Toute théorie soutenant le contraire est mensongère. Le jiva est conscient, mais ne peut l'être suprêmement.
Le treizième chapitre de la Bhagavad gita établit clairement cette distinction entre jiva et l'isavara: tous deux sont ksetra-jnas, conscients, mais le premier n'est conscient que de son propre corps, tandis que le second a une conscience qui s'étend à la totalité des êtres. Parce qu'Il vit dans son cœur sous la forme du Paramatma, l'isvara est conscient à chaque instant des conditions psychiques du jiva et le guide dans ses moindres désirs. Celui-ci oublie ce qu'il doit faire. Il choisit d'agir de telle ou telle façon, et se retrouve empêtré toujours davantage dans les rets du karma qu'il se crée. Il doit se réincarner, changer de corps vie après vie, comme on met ou enlève un vêtement, et subir les conséquences de ses actes. Il existe pourtant un moyen de changer cela: il suffit de se placer sous l'égide de la vertu et, avec un esprit sain, comprendre quelle sorte d'activité adopter. Ainsi, nos actes présents et les effets de nos actes passés seront modifiés. C'est pour cela que le karma n'est pas éternel, alors que l'isvara, le jiva, la prakrti et le temps le sont.
L'être vivant ressemble à l'isvara dans la mesure où leurs consciences sont toutes deux transcendantales. La conscience n'est d'ailleurs pas générée par le contact avec la matière. La Bhagavad gita réfute la théorie selon laquelle la conscience se développerait sous certaines conditions d'agencement de la matière. Tout comme la lumière réfléchie par un verre teinté peut prendre une couleur différente, la conscience de l'être peut être réfléchie de façon pervertie en raison des circonstances matérielles; ce qui n'est pas du tout le cas de la conscience du Seigneur Krishna Lui-même l'affirme (...). Même lorsqu'Il descend dans l'univers matériel, Sa conscience n'en est pas affectée. Si tel étais le cas, Il serait indigne d'aborder des sujets transcendantaux comme Il le fait dans la Bhagavad gita.
Il est impossible de parler du monde spirituel tant que la conscience subit l'influence malsaine de la matière. Le Seigneur n'est donc pas contaminé par elle, alors qu'en ce moment notre conscience l'est. La Bhagavad gita nous conseille de purifier cette conscience souillée par la nature matérielle afin de pouvoir agir selon la volonté de l'isvara et de connaître le bonheur.
Il ne s'agit pas d'arrêter toute action, mais de purifier nos actes, qui prennent alors le nom de bhakti. Ces activités dans la bhaktri peuvent sembler tout à fait ordinaires, mais elles sont en réalité exemptes de toute contamination. Le profane au maigre savoir ne verra aucune différence entre les actions du dévot du Seigneur et celles de l'homme du commun, mais c'est qu'il ignore que, comme ceux du Seigneur, les actes du dévot transcendent les trois gunas et ne sont jamais souillés par une conscience impure.
Aussi longtemps que sa conscience est contaminée par la matière, on dit que l'être est conditionné. Il a une conception erronée de son vrai moi et croit être un produit de la nature matérielle. C'est ce qu'on appelle le faux ego. Celui qui s'identifie ainsi au corps ne peut comprendre ce qu'est sa véritable condition. La Bhagavad gita a donc été énoncée pour nous libérer de cette conception du soi fondée sur le corps. Arjuna y joue le rôle de l'être conditionné afin de recevoir du Seigneur cette connaissance.
Le premier devoir du spiritualiste est de s'affranchir de ce concept erroné du soi. Pour atteindre la libération, il faut d'abord comprendre que l'on n'est pas le corps physique. Mukti, la libération, signifie être libéré de la conscience matérielle. Le Srimad-Bhagavatam nous donne cette définition: -mukti signifie être libéré de la conscience contaminée par le monde matériel et situé dans la pure conscience.
Du reste, comme la Bhagavad gita n'a d'autre objet que de raviver la conscience pure de l'être, il est naturel qu'à la fin de l'ouvrage, Krishna demande Arjuna si sa conscience est maintenant purifiée. Avoir la conscience purifiée indique que l'on agit conformément aux instructions du Seigneur. Pour résumer, nous dirons que faisant partie intégrante de la Personne Suprême, nous sommes nous aussi conscients. Mais nous courons le risque d'être affecté par les gunas inférieurs, quand le Seigneur, par contre, ne peut l'être en aucune façon. C'est là toute la différence entre Krishna et les infimes âmes distinctes. Interrogeons-nous à présent sur ce qu'est vraiment cette conscience. C'est la perception du moi, le fait d'avoir conscience d'exister, d'être - "Je suis". Oui, mais qui suis-je? Avec une conscience contaminée "je suis" signifie "je suis le seigneur et le bénéficiaire de tout ce qui m'entoure". Le monde matériel existe d'ailleurs parce que chaque être vivant pense en être le maître et le créateur."
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 06 sept.16, 00:56Introduction (suite)
"La conscience matérielle repose sur cette double perception: "Je suis le créateur" et "je suis le bénéficiaire". Mais en fait cela ne s'applique qu'à Krishna, car l'être distinct, partie intégrante du Seigneur Suprême, n'est ni le créateur, ni le bénéficiaire, mais le collaborateur. Il est la créature qui contribue au plaisir du créateur. Son destin est de coopérer avec le divin, comme la pièce qui ne fonctionne qu'en parfaite harmonie avec la machine entière, ou la partie du corps qui est toujours solidaire du corps entier. Tout comme on nourrit l'arbre en arrosant ses racines, on entretient le corps en alimentant l'estomac. Les mains, les jambes, les yeux, ne peuvent jouir directement de la nourriture. Ils doivent d'abord l'acheminer vers l'estomac dont l'organisme dépend tout entier. Donc, puisque le Seigneur Suprême est le bénéficiaire et le créateur de tout, les êtres vivants subordonnés qui désirent connaître le vrai bonheur doivent agir pour le satisfaire. La relation qui unit les êtres distincts au Seigneur ressemble en effet à celle qui unit le serviteur au maître. Quand le maître est pleinement satisfait, le serviteur l'est aussi. Aussi devons-nous nous efforcer de satisfaire le Seigneur, en dépit de notre tendance à vouloir profiter de l'univers matériel et à nous en croire les créateurs. Cette tendance existe en nous parce qu'à l'origine elle existe en Dieu, le véritable créateur de l'univers. Nous verrons par conséquent dans la Bhagavad gita que le Tout complet - c'est à dire la Vérité Suprême et Absolue, Sri Krishna, Dieu - comprend: le Maître suprême (isvara), les êtres qu'Il domine (jivas), la manifestation cosmique (prakrti), le temps éternel (kala) et l'action (karma). Tout ce qui existe n'est que la manifestation de Ses diverses énergies.
La Gita explique également que le Brahman impersonnel est lui aussi subordonné à cette Personne Suprême et complète. Le Brahma-sutra développe cette idée en comparant le Brahman aux rayons du soleil; il est la lumière irradiant du Seigneur. La réalisation du Brahman impersonnel n'est donc qu'une réalisation incomplète de la Vérité Absolue, tout comme l'est celle du Paramatma. On verra dans la quinzième chapitre que Dieu, la Personne Suprême, Purusottama, Se situe au-delà des deux. La Personne Suprême est dite sac-cid-ananda-vigraha, ainsi que la décrivent les premiers mots de la Brahma-samhita: -"Krishna, Govinda, est la cause de toutes les causes. Il est la cause originelle et la forme même de l'éternité, de la connaissance et de la félicité".
Avec le Brahman impersonnel, on réalise Son éternité sat). Avec le Paramatma, Sa connaissance et Son éternité (sat-cit)."
"La conscience matérielle repose sur cette double perception: "Je suis le créateur" et "je suis le bénéficiaire". Mais en fait cela ne s'applique qu'à Krishna, car l'être distinct, partie intégrante du Seigneur Suprême, n'est ni le créateur, ni le bénéficiaire, mais le collaborateur. Il est la créature qui contribue au plaisir du créateur. Son destin est de coopérer avec le divin, comme la pièce qui ne fonctionne qu'en parfaite harmonie avec la machine entière, ou la partie du corps qui est toujours solidaire du corps entier. Tout comme on nourrit l'arbre en arrosant ses racines, on entretient le corps en alimentant l'estomac. Les mains, les jambes, les yeux, ne peuvent jouir directement de la nourriture. Ils doivent d'abord l'acheminer vers l'estomac dont l'organisme dépend tout entier. Donc, puisque le Seigneur Suprême est le bénéficiaire et le créateur de tout, les êtres vivants subordonnés qui désirent connaître le vrai bonheur doivent agir pour le satisfaire. La relation qui unit les êtres distincts au Seigneur ressemble en effet à celle qui unit le serviteur au maître. Quand le maître est pleinement satisfait, le serviteur l'est aussi. Aussi devons-nous nous efforcer de satisfaire le Seigneur, en dépit de notre tendance à vouloir profiter de l'univers matériel et à nous en croire les créateurs. Cette tendance existe en nous parce qu'à l'origine elle existe en Dieu, le véritable créateur de l'univers. Nous verrons par conséquent dans la Bhagavad gita que le Tout complet - c'est à dire la Vérité Suprême et Absolue, Sri Krishna, Dieu - comprend: le Maître suprême (isvara), les êtres qu'Il domine (jivas), la manifestation cosmique (prakrti), le temps éternel (kala) et l'action (karma). Tout ce qui existe n'est que la manifestation de Ses diverses énergies.
La Gita explique également que le Brahman impersonnel est lui aussi subordonné à cette Personne Suprême et complète. Le Brahma-sutra développe cette idée en comparant le Brahman aux rayons du soleil; il est la lumière irradiant du Seigneur. La réalisation du Brahman impersonnel n'est donc qu'une réalisation incomplète de la Vérité Absolue, tout comme l'est celle du Paramatma. On verra dans la quinzième chapitre que Dieu, la Personne Suprême, Purusottama, Se situe au-delà des deux. La Personne Suprême est dite sac-cid-ananda-vigraha, ainsi que la décrivent les premiers mots de la Brahma-samhita: -"Krishna, Govinda, est la cause de toutes les causes. Il est la cause originelle et la forme même de l'éternité, de la connaissance et de la félicité".
Avec le Brahman impersonnel, on réalise Son éternité sat). Avec le Paramatma, Sa connaissance et Son éternité (sat-cit)."
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 16 juin17, 07:18Ahhhhh la Bhagavad Gita... Un chef d’œuvre à mes yeux ! Bien choisi mon ami .
Que de belles paroles dans ce texte qui m'a subjugué et s'approche admirablement de l'absolu... Du Purushottama comme il est nommé dans le texte.
Doux mélange entre théologie, philosophie et psychologie : l'analyse qu'en fait Sri Aurobindo est celle que j'ai lu et qui éclaire sur beaucoup de points (c'est toujours intéressant de lire une version analysée et cela aussi pour les autres grandes œuvres écrites).
Que de belles paroles dans ce texte qui m'a subjugué et s'approche admirablement de l'absolu... Du Purushottama comme il est nommé dans le texte.
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"N'étant qu'un Rêveur
Après tout et après tous
D'une ligne à opposé
Je fais un cercle et ne fais que passer"
Si tu veux en savoir plus sur le Taoïsme et ma pensée --} : http://taoisme.forumactif.com/
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Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 28 juin17, 01:45Il faut faire attention à la traduction francophone de la version d'Aurobindo du sanscrit en anglais uniquement, car il lui fut reproché d'avoir été un gourou aux dérives très sectaires, et à sa compréhension très discutable pour ne pas dire fausse.Asander a écrit :L'analyse qu'en fait Sri Aurobindo est celle que j'ai lu et qui éclaire sur beaucoup de points (c'est toujours intéressant de lire une version analysée et cela aussi pour les autres grandes œuvres écrites).
Simplement la diffusion par sa secte depuis Aurobindoville en Europe, et notamment en français à partir du texte anglais, était dans les années 60 une nouveauté.
Plus de 50 ans plus tard, on constate que c'était simplement une secte fanatisée autour de son gourou, et les commentaires d'Aurobindo sont oubliés sévèrement.
Qu'est-ce que ce passage du Mahabharata महाभारत, appelé Bhagavad Gita भगवद्गीता ?
C'est un yoga योग, celui de la dévotion spirituelle : le Bhakti yoga बहक्तियोग.
L'indhouisme repose sur la pratique individuelle, par l'union tutélaire, un joug, mot français qui vient exactement de योग, your.
Complément simple : https://www.artofliving.org/in-hi/yoga
Où se découvre le Bakti yoga dans ce Chant du Bienheureux (Bhagavad Gita) ?
Il occupe en explication et pratique tout le 12e chapitre.
Je vous propose son texte des deux premiers versets avec ma traduction personnelle et des commentaires.
12-1
Traduction littérale personnelle : Arjuna dit :
- Par celui qui T’adore spirituellement, au travers de ses services de dévotion, et de celui qui pratique le culte du Brahman impersonnel, le non-manifesté, lequel des deux est le plus parfait "?
La Bakti n'est pas une dévotion émotionnelle, puisque la kundalini qui est un serpent lové sur les vertèbres sacrées, doit s'élever pour réveiller les 7 chakras चक्र, fondement qu'on va retrouver avec la venue du bouddhisme indien chassé et qui se développe en Chine avec la même notion 轮, contrairement au Qi 氣, religion des natifs chinois.
La Bakti est une dévotion spirituelle, le feu Agni अग्नि doit monter jusqu'au cœur, c'est un chakra de couleur bleutée et qui se met alors à tourner sous la forme d'un lotus.
Il ne faut donc pas le confondre avec le Tantrisme तन्त्र qui est un yoga d'èveil du second Chakra lié aux organes sexuels à transcender. Là encore, c'est une spiritualité d'union au divin.
12-2
Traduction littérale personnelle : Le Bienheureux Seigneur répondit dit :
- Celui qui se fixe sur Ma Forme personnelle par son mental, et toujours cheminant dans Mon adoration avec une foi spirituelle brûlante, voici le plus parfait disciple."
Comment se fixer mentalement, sinon par le yoga du mental, ज्ञानयोग, tout simplement, situé entre les nos deux yeux au niveau de la glande pinéale. Surprise apparente que d'imaginer la Bhagavad Gita être aussi la maîtrise de l'esprit. Non, du tout, puisqu'il n'y a pas de méditation en Bakti yoga : c'est un chant de prière, une évocation, alors que le yoga du mental est une invocation. Ce n'est pas non plus le même chakra, l'un est au cœur entre les homoplates, l'autre entre les yeux.
"Ma forme personnelle" fait référence à la triade spirituelle, alors que l'humain est fait de 4 composantes selon l'hindouïsme. L'humain animal, sans spiritualité, souffrira donc toujours séparé du divin qui l'habite par son âme आत्मन् atman.
Tant que vous restez prisonnier des apparences, vous développez l'Ego qui vous détruira. Comme la fleur de lotus, il faut s'élever au-dessus de tout émotionnel pour recevoir la Lumière divine, avec contemplation du côur, et donc nous ne verrons que la forme du divin, pas plus.
Pour voir le divin incarné, il faut rencontrer un avatara अवतार, un avatar comme l'archer combattif Arjuna recontre l'Impersonnel sous la forme humaine divine du Seigneur Krishna कृष्ण.
कृष्ण, Krishna, signifie la couleur de peau des hindoux du sud, qui a des reflets bleus. Il n'est pourtant pas de type négroïde bien qu'aussi noir. Krishna est donc bien un avatar apparu historiquement 1300 ans avant Jésus-Christ, dans le sud de l'Inde. Avec lui est révélé le yoga de la dévotion sous forme de la prière répétitive, exactement comme dans le judaïsme, le christianisme et l'Islam.
Re: La Bhagavad Gita
Ecrit le 01 juil.17, 01:56Merci de l'information mon ami, je n'étais pas au courant de cela.
Par ailleurs, j'irais lire une version sans commentaire pour me faire ma propre interprétation.
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