La charia pour les femmes est pire que l’apartheid et les lois raciales nazies réunies
Salem Ben Ammar 15 commentaires
Selon un dissident iranien: « être née femme dans les sociétés musulmanes [ pas toutes ] est à la fois un crime capital et une sentence de mort. »
Cet état de stigmatisation pathologique dans lequel se trouve l’humanité féminine, cette malédiction qui la frappe ne peuvent que nous heurter, nous indigner et appeler la communauté internationale prendre toutes les mesures pour son éradication de la surface de la terre. Un nouveau Tribunal Russel pour l’abolition de la charia. Véritable code juridique de la barbarie humaine.
Même le nazisme n’avait autant infériorisé, discriminé et méprisé la femme que l’islam. Au point que la condition de vie des animaux en Occident pouvait paraître plus reluisante que celle de la femme dans les pays musulmans appliquant la charia, la loi de l’islam, la dotant du statut de femme-esclave impliquant une multitude de devoirs, censés être la contrepartie de sa dépendance vis–à-vis de son conjoint.
Ses droits sont inversement proportionnels à ses obligations, quasi- inexistants et aussi dérisoires que sa place dans ces sociétés du culte du patriarcat érigé en mode de gouvernance de la vie de la femme.
Asservie et avilie, ne bénéficiant d’aucune liberté de mouvement et de déplacement pour accomplir des actes simples de la vie quotidienne : conduire un véhicule, souscrire à un abonnement téléphonique, se rendre seule au bureau de poste, faire ses courses, accompagner ses enfants à l’école, se faire délivrer une carte d’identité etc.
Quant à voyager seule ou choisir son conjoint, cela est jugé comme illicite et contraire aux dogmes de l’islam et peut l’exposer aux pires châtiments.
En effet, contrairement aux autres religions monothéistes l’islam qui serait plus assimilée à une idéologie politique totalitaire et ultra-machiste qu’à une religion a fait de la condition de la femme un des piliers essentiels dans l’édification de sa cité-idéale. Jugée comme impure et afin d’éviter toute souillure de l’espace public, elle est condamnée à vivre en recluse dans son bagne domestique.
Et quand elle s’aventure dans cet espace censé être purifié de toute présence féminine, on la couvre de voile depuis les pieds jusqu’à la tête, pour ne pays réveiller le démon qui sommeille chez le mâle musulman.
La religion musulmane représente la femme comme une étincelle qui embrase le feu chez l’homme. Ainsi si on la bannit de la société, c’est non pas pour la protéger elle-même du mâle musulman auquel Allah a octroyé tous les pouvoirs sur la sexualité féminine, mais surtout de protéger l’innocence masculine des tentations du démon féminin.
Plutôt que d’éduquer l’homme au respect de l’inviolabilité du corps de la femme et d’accorder à cette dernière les mêmes droits humains qu’aux hommes, l’islam fait de la femme le bouc-émissaire des crimes sexuels et des brimades dont elle victime.
On lui impute la responsabilité du viol. Si elle est violée c’est parce qu’elle l’a cherchée et qu’elle a certainement outragé sa religion, en refusant de porter par exemple le voile-protecteur, une espèce de soupape de sécurité qui aurait freiné le désir sexuel de son agresseur qui devient pour la circonstance victime comme ce fut le cas en Turquie, où une jeune fille de 13 ans a été jugée coupable de son viol et s’est trouvée condamnée à une peine de prison, tandis que son violeur a été innocenté.
Et ce n’est probablement pas la dernière convention internationale sur l’amélioration de la condition féminine dans le monde qui va contribuer à l’humanisation du statut de la femme dans les pays musulmans qui ne vont pas manquer de lui opposer l’exception musulmane pour ne pas la ratifier. Un sacrilège et une hérésie qu’ils se garderont de commettre, ils ne vont pas ainsi valoriser le statut de ce que leur religion considère comme un rebut humain régi au moyen de la loi canonique de la charia mais plus canonnière que canonique et dont chaque règle est autant de boulet de canon tiré sur la femme.
Très pointilleux sur l’immuabilité de la loi de l’islam, les phallocrates idolâtres musulmans ne vont pas renoncer à l’exercice de leur pouvoir absolu sur les femmes ou céder ne serait-ce une once de ce pouvoir pour complaire aux exigences du droit international, jugé incompatible avec le droit musulman.
La charia est une bénédiction, une arme sacrée, par le biais de laquelle ils peuvent anéantir juridiquement la femme qu’ils considèrent comme un sujet mineur et un incapable majeur, frappée par la malédiction éternelle, et qu’Allah a dotée de qualités intellectuelles intrinsèques inférieures à l’homme. Ne dit-on pas dans l’islam que la femme est dépourvue de foi et de raison ?
Un peu comme si leur chef vénéré Ben Laden était supérieur à Marie Curie.
Elever l’homme et rabaisser la femme, sous prétexte d’un ordre sexuel instauré par Allah est symptomatique de l’incapacité de cette religion de s’inscrire dans la voie de la modernité. Conserver cet ordre au nom de la suprématie et de l’essence prétendument divine de la loi de l’islam sur les lois internationales, celles du bon sens commun et de la dignité humaine, est encore plus criminel et ignominieux.
On ne fait pas d’une loi rétrograde, raciste, sexiste, et inhumaine un ordre juridique pour justifier le traitement humiliant et dégradant infligé à la femme.
Il n’y a pas de valeurs sacrées sans respect des droits de la femme. Comme il n’y a pas de droits fondamentaux sans liberté. Comme il n’y a pas non plus de loi divine sans égalité entre ses créatures.
Une vraie religion que peut difficilement être l’islam dans sa forme radicale n’a pas vocation à introduire une différence entre les hommes fondée sur leur seule appartenance sexuelle, afin de créer des mécanismes de dépendance de la femme vis–à-vis de l’homme, condamnée à vivre éternellement dans son ombre.
La loi de l’islam que les musulmans veulent en faire une loi universelle, à défaut d’être une loi égalitaire et impartiale, est une loi inique, partisane et liberticide. Elle est l’expression majeure d’un ordre machiste et sexiste qui prolifère sur l’état d assujettissement permanent de la femme.
Il n’y a pas de loi sans éthique, ni morale, ni justice, une loi qui se prétend divine comme la charia, est une loi de l’arbitraire et de l’inquisition, elle ne saurait être une prescription de règles de bonne conduite que les musulmans doivent observer pour atteindre la voie de la félicité.
La loi d’Allah n’est en réalité qu’une manoeuvre pernicieuse et insidieuse pour dissoudre les droits des femmes dans un bain d’acide sulfurique. Produit dont ils sont férus pour défigurer les femmes qui veulent rompre les chaînes du despotisme patriarcal comme dans les pays qui appliquent scrupuleusement la charia.
La charia n’a d’essence canonique que les larmes des femmes privées de liberté pour l’éternité, que ses partisans de plus en plus nombreux y compris en Occident veulent instaurer comme un ordre nouveau pour la société internationale, ou tout au moins en faire la seule loi pour les musulmans à l’exclusion de toutes les autres.
Alors que cette loi qui est la chambre funéraire des libertés et des droits de la femme, est une pure invention humaine apparue au Xe siècle avec l’Ecole juridique hanbalite dont est issu le wahhabisme, véritable clone du nazisme qui fait des ravages aujourd’hui dans les ghettos européens et les pays dits des révolutions du printemps arabe, qui présentaient la particularité d’être tous gouvernés par despotes laïques.
Synonyme surtout d’apartheid sexuel pour les femmes et de négation du droit à la différence et à la liberté de conscience.
Quelle différence y a il-t-il entre un régime théocratique musulman qui maintient la femme dans un état d’enfermement psychologique, social, intellectuel et humain et le nazisme et ses camps de la mort ou le stalinisme et son Goulag ?
La charia est négatrice la personnalité de la femme, comme si la femme n’est pas un être humain accompli et à part entière. Sans âme ni psyché.
Au nom du sacré, les partisans de la charia jugent que la femme pas de volonté propre, ni de libre-arbitre, cela est valable d’ailleurs pour tous les musulmans, elle est juste un réceptacle sexuel, une mère pondeuse. Elle n’existe jamais par elle-même, Allah l’a créé pour procurer du plaisir à ses vaillants combattants et lui donner de la chair à canon pour conquérir le monde.
Le Coran lui définit ses devoirs qui sont autant de droits de son époux détenus sur sa personne.
Seule la satisfaction de ses obligations de soumission notamment sexuelles à l’égard de son époux son seigneur et maître, le laboureur de son corps lui garantit une place au paradis auprès de ce dernier.
Parait-il seul moyen pour assurer la pérennité du couple, en faisant de la femme une obligée non consentante pour l’homme.
En clair, les droits de la femme découlent de ses obligations à l’égard de son époux. Et comme il est dit dans le Coran: » Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance » ( sourate 2; de la Vache verset 228).
En réalité des droits au rabais, minimalistes qui dépendent de la seule volonté de mâle-dominateur-propriétaire de plein droit de son corps et qui sont la contrepartie de sa bonne conduite. A contrario, il est permis de la punir, la châtier, la reléguer, la lapider, la répudier, la brimer, l’humilier, la frapper, la défigurer si elle se rebelle, se refuse ou désobéit à celui qu’Allah a élevé au-dessus d’elle et dont il en a fait son maître-esclavagiste.
Et avec la wahhabisation des sociétés musulmanes qui n’est que le retour aux vraies sources de l’islam et une résurgence de la barbarie humaine, les droits de la femme les plus élémentaires seront jugées une hérésie, un sacrilège que les Majless choura, conseil consultatif, ne manqueront pas d’abolir pour incompatibilité avec les lois fondamentales de l’islam.
Il y a tout lieu de s’inquiéter du sort de la femme qui va être ou en passe de l’être la première victime des changements de cap politique que connaissent notamment les pays arabisés.
Elle risque d’être le « juif » de ces sociétés. Bannies et discriminées du fait des pouvoirs exorbitants octroyés par le Coran lui-même aux hommes.
Ce sera comme en Arabie Saoudite, au Yémen, en Afghanistan, au Soudan ou dans les régions tribales du Pakistan, où l’homme dispose d’un droit de vie et de mort sur la femme.
La charia est en quelque sorte un acte de propriété dont l’objet est la possession et donc la colonisation du corps et de l’esprit de la femme.
Contrairement aux contrats de droit civil, cet acte fixerait les contraintes et les servitudes auxquelles sont sont soumises les femmes.
Si elle veut bénéficier de la miséricorde divine, elle n’a guère d’alternative que de se plier à la volonté de son époux, censé pourvoir à ses besoins mais à condition que son comportement soit en conformité avec les règles fixées par le Coran qui sont la porte ouverte au viol conjugal. La femme ne doit pas se révolter contre ce qu’Allah lui a assigné comme statut. Tout acte de résilience lui vaut de subir la double-peine : la mort et les feux de l’enfer.
Ainsi la femme est considérée comme un simple objet sexuel dont la seule fonction outre la procréation est de satisfaire les pulsions sexuelles de son mari et si elle s’y refuse elle se trouve exposée au courroux d’Allah.
Selon un hadith, une femme qui refuse de rejoindre son mari dans son lit est maudite par les anges toute la nuit : » Si l’homme invite sa femme dans son lit pour copuler avec et qu’elle refuse et qu’il passe la nuit en colère contre elle les anges la maudiront jusqu’au matin. »
Du fait que Dieu accorde à l’homme une prééminence absolue sur la femme, elle ne peut que se résigner à accepter sa condition féminine qui ne doit souffrir d aucun écart de sa part si elle veut gagner les faveurs divines qui sont la résultante de sa totale soumission à l’homme.
Par conséquent, seules les femmes obéissantes et qui suivent la voie d’Allah, celle de la charia, sont par définition des femmes vertueuses et dignes de la miséricorde divine.
En l’occurrence plus les femmes se laissent domestiquer et sont dans l acceptation consentie de leur sort et se font apprivoiser par les hommes, plus Dieu en est satisfait, plus il les comblera de ses bienfaits.
En clair, le bagne ou l’enfer au ciel, alors que le prophète lui-même leur promet l’enfer. Elle doit contre son gré accepter l’enferment sur terre, la réclusion perpétuelle si elle veut jouir de liberté très hypothétiques dans l’au-delà. Et tout ça au nom de l’impureté et de la malignité éternelle rattachées à la femme. Et comme le dit Malek Chebel, un tartuffe patenté pourtant : « Elle est l’autre énigme inquiétante qu’il faut voiler. »
Si le retour de la charia qui se profile dans le ciel des pays du Printemps Arabe est une aubaine pour les hommes musulmans car elle va rétablir et conforter leurs droits exorbitants sur leurs femmes, elle est annonciatrice du goulag pour les femmes et du rétablissement d un régime concentrationnaire humiliant et dégradant pour la condition humaine.