eric121 a écrit :
Est-ce les takfiristes et les salafistes qui ont inventé l'abrogation ? Non, si tu l'ignores, c'est le Coran et les exemples de versets abrogés ne manquent pas, certains sont toujours dans le Coran, d'autres n'y sont plus
Le Coran ne parle ni de tolérance ni de liberté, au contraire il est liberticide et intolérant. Le verset (pas de contrainte en religion) est abrogé par les versets dit de l'épée
Le verset "Pas de contrainte en religion"
La ikrah fi Dîn n' a jamais signifié "liberté religieuse en islam", c'est même le contraire. Pour comprendre un verset, il faut se poser la question les raisons de la descente
asbab al nizal.
A l'époque de PBSL, on a rapporté que des enfants de juifs et de chrétiens se convertissaient à la meilleure des religions mais les parents s'opposaient à ça. Ce qui a fait descendre ce verset qui veut dire "laissez les enfants de juifs et de chrétiens se convertir à la RATP.
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Voyons ce qu’en disent des spécialistes, les islamologues Dominique et Marie-Thérèse Urvoy dans leur livre Les mots de l’Islam (p. 28-29), à l’article ‘Contrainte en religion’:
La formule coranique « pas de contrainte en religion » (II.257), qui est souvent évoquée pour faire de l’islam une religion tolérante par essence, n’a été en fait isolée que tardivement, pour en faire un axiome de la discipline juridique des « buts de la Loi », qui ne date que du XIVe siècle et qui reste très peu répandue. En fait le reste du verset (« celui qui est infidèle aux idoles et croit en Dieu s’est saisi de l’anse la plus solide et sans fêlure ») montre que cette formule est à sens unique :
il faut laisser la liberté à un non musulman d’embrasser l’islam, mais rien n’est dit de la démarche inverse où un Musulman choisirait de renoncer à sa religion.
Plusieurs hadîth parleront bien de ce dernier point mais leur fiabilité n’a pas dû être reconnue comme absolue puisque le fiqh(*) a traité toute apostasie, même individuelle, non comme un délit religieux mais comme une offense à l’état, réclamant la peine de mort.
Depuis Muhammad ‘Abduh, au début du XXe siècle, certains réformistes ont demandé la suppression de cette règle qui reste cependant en vigueur, non seulement de façon officielle dans les pays de régime dit « islamique », mais aussi de façon officieuse dans les pays où l’islam est religion d’État par les pressions administratives et policières (ce qui fait que beaucoup de convertis le sont clandestinement) et par celles qui émanent du milieu familial et social, les deux se combinant le plus souvent.
Parmi les Musulmans émigrés en Occident, ces sont ces dernières qui sont mises en œuvre.
(*) droit musulman
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Une lecture conseillée : Dominique et Marie-Thérèse Urvoy, Les mots de l’Islam, Presses Universitaires du Mirail, 2004, 10 euros.
Un petit livre bien sympathique qui traite par ordre alphabétique des sujets propres à l’islam, en faisant référence non seulement aux textes sacrés, mais aussi aux législations et aux comportements en vigueur dans les pays islamiques.Je ne le conseillerai néanmoins pas comme toute première lecture pour découvrir l’islam, étant donné la densité de l’information présentée et la structure alphabétique qui ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble. Pour tous les autres : une excellente source de références !