Gérard C. Endrifel a écrit :Ce n'est absolument pas ce que la Bible relate puisque c'est précisément pour cette accusation-là que Pilate et Hérode ont considéré qu'il était innocent. As-tu lu les commentaires précédents et ouvert une Bible avant de répondre au moins ? Les versets de Luc sont, on ne peut plus, explicites :
Toute la multitude se leva alors et le conduisit à Pilate. Et ils commencèrent à l’accuser, en disant : “ Cet homme, nous l’avons trouvé bouleversant notre nation (...) Pilate (...) leur dit : “ (...) je n’ai trouvé en cet homme rien qui motive les accusations que vous portez contre lui. Hérode non plus d’ailleurs, car il nous l’a renvoyé ; et, voyez, rien n’a été commis par lui qui mérite la mort. - Luc 23:1, 2, 14-16
Il n'a pas été amené devant Pilate pour être jugé, il l'avait déjà été par les prêtres en chefs et Caïphe, il a été amené devant Pilate pour être exécuté conformément aux exigences de Rome qui avaient retiré aux autorités religieuses juives le droit de faire appliquer les sentences de mort promulguées par le Sanhédrin. Seule Rome avait toute autorité pour mettre à mort quelqu'un et elle ne le faisait qu'après s'être assuré de la culpabilité de l'individu (Jean 19:10).
Sans ces exigences d'ailleurs, les Juifs l'auraient mit à mort eux-mêmes (Jean 18:31)
Les Juifs auraient certainement mis Jésus eux-même à mort, mais ils n'avaient pas le droit de prononcer des sentences de mort. C'était la prérogative de Rome.
Pilate avait dans un premier temps jugé Jésus innocent, mais cela ne l’a pas empêché de le condamner par la suite.
Lorsque je parle de sédition, le mot est peut-être mal choisi, mais le dernier argument des Juifs allait dans ce sens :
«
Quiconque se fait roi s’oppose à César » (Jean 19:12).
Il est clair que Pilate avait finalement retenu cet argument dans son dernier jugement :
«
Pilate, entendant ces paroles, amena Jésus dehors et le fit asseoir au tribunal, en un lieu dit le Dallage, en hébreu Gabbatha… Alors il le leur livra pour être crucifié. » (Jean 19:13,16)
Le motif fut d'ailleurs cloué sur le bois en signe de dérision : Jésus de Nazareth Roi de Juda (INRI).
C'était un jugement injuste, et Pilate en était bien conscient; il s'en était d'ailleurs lavé les mains. Mais j'y vois bien un jugement et une condamnation à mort de sa part qui vient se plaquer parfaitement sur celle du Sanhédrin Juif.