Bonjour,
je ne sais pas s'il y a beaucoup de femmes juives sur ce forum mais c'est surtout à elles que s'adresse ma question :
seriez vous prêtes à ne pas faire circoncire vos garçons si le père ne le veut pas ? (je me doute que ce sera non pour la plupart mais c'est pour savoir si c'est quand même "courant" ou pas).
Merci
avis des femmes sur la cironcision
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Dans le Nouveau Testament, un seul des quatre évangélistes évoque la circoncision de Jésus, au « huitième jour ». Il s’agit de Luc (II, 21) « Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception. » Par ailleurs une lettre de Paul de Tarse (Colossiens II, 11) fait aussi allusion, dans le cadre d’un développement théologique, à la « circoncision du Christ ».
Dans le Nouveau Testament, un seul des quatre évangélistes évoque la circoncision de Jésus, au « huitième jour ». Il s’agit de Luc (II, 21) « Et lorsque furent accomplis les huit jours pour sa circoncision, il fut appelé du nom de Jésus, nom indiqué par l’ange avant sa conception. » Par ailleurs une lettre de Paul de Tarse (Colossiens II, 11) fait aussi allusion, dans le cadre d’un développement théologique, à la « circoncision du Christ ».
avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 04 oct.16, 10:08- Prophètedel'éternel
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 04 oct.16, 12:39Avis d'un homme; dans la bible on circoncis plus fréquemment quand on s'apprête à verser un bain de sang...; alors à part en cas de besoin, mon avis d'homme si cela peut t'aider; c'est...
que je suis l'éternel a pas besoin de "signes" sur les corps des gens pour savoir qui est son peuple..
mais cela peut être utile pour les yeux.. et puis, cela fait paraitre le sexe plus gros ai je entendu dire...
la meilleure réponse que je trouves à te donner: c'est: parles en avec ton conjoint, et ensemble arguimenter la question, jusqu'à trouver une forme d'arbitrage.
que je suis l'éternel a pas besoin de "signes" sur les corps des gens pour savoir qui est son peuple..
mais cela peut être utile pour les yeux.. et puis, cela fait paraitre le sexe plus gros ai je entendu dire...
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http://www.lire-des-livres.com/alice-au ... erveilles/ ( celui là se commence au commencement )
http://www.lire-des-livres.com/de-lautr ... du-miroir/ ( celui là se commence par la fin )
Constater que de l'autre coté du miroir le style change légèrement.
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 05 oct.16, 00:07merci pour ton avis
et sinon je suis un homme :p
en fait je pose la question surtout aux femmes pour savoir si j'ai des "chances" de rencontrer une juive qui ne veut pas de la circoncision.
j'ai mal posé la question, je ne veux pas imposer le choix à la femme, j'aurais dû demander si certaines sont contre la circoncision plutôt …
je demande parce que personnellement je suis contre, mais "culturellement" je préfère avoir des enfants juifs (donc avec une juive), donc soit je trouve une juive qui y est opposée aussi, soit … je "vais voir" du coté des non juives.
et sinon je suis un homme :p
en fait je pose la question surtout aux femmes pour savoir si j'ai des "chances" de rencontrer une juive qui ne veut pas de la circoncision.
j'ai mal posé la question, je ne veux pas imposer le choix à la femme, j'aurais dû demander si certaines sont contre la circoncision plutôt …
je demande parce que personnellement je suis contre, mais "culturellement" je préfère avoir des enfants juifs (donc avec une juive), donc soit je trouve une juive qui y est opposée aussi, soit … je "vais voir" du coté des non juives.
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 06 oct.16, 19:36je demande parce que personnellement je suis contre, mais "culturellement" je préfère avoir des enfants juifs (donc avec une juive), donc soit je trouve une juive qui y est opposée aussi, soit … je "vais voir" du coté des non juives. citation
et réponse aussi:
c'est...
que je suis l'éternel a pas besoin de "signes" sur les corps des gens pour savoir qui est son peuple.. ce qui veut dire que certain se trouve de n peuple sans forccément êtr eau courant; par exemple: il y a un gamin ependant la seconde guerre mondiale, se sparents avaient décidé de pas lui parler de ses origines juives, mais il a beaucoup posé de questions: pur quoi on en veut aux juifs, qu'ets ce qu'il sont faitt pour les gens les déteste?
et ça plaisait pas trop aux jeunes aux quels il posaient les questions: et puis ses parent sont fini par lui parler de ces origines juives...;
tout ça pour dire: que tu peux, à mon avis prendre ce que tu appellerais une "goy" je croit, et en fait, elle est de la famille...
tu comprends ce que j'essaye de dire ?
et réponse aussi:
c'est...
que je suis l'éternel a pas besoin de "signes" sur les corps des gens pour savoir qui est son peuple.. ce qui veut dire que certain se trouve de n peuple sans forccément êtr eau courant; par exemple: il y a un gamin ependant la seconde guerre mondiale, se sparents avaient décidé de pas lui parler de ses origines juives, mais il a beaucoup posé de questions: pur quoi on en veut aux juifs, qu'ets ce qu'il sont faitt pour les gens les déteste?
et ça plaisait pas trop aux jeunes aux quels il posaient les questions: et puis ses parent sont fini par lui parler de ces origines juives...;
tout ça pour dire: que tu peux, à mon avis prendre ce que tu appellerais une "goy" je croit, et en fait, elle est de la famille...
tu comprends ce que j'essaye de dire ?
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 07 oct.16, 01:27J'ai connu une juive très hostile à la circoncision, elle milite pour que cette mutilation, cette barbarie cesse au sein de sa communauté.
Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 07 oct.16, 01:30yacoub a écrit :J'ai connu une juive très hostile à la circoncision, elle milite pour que cette mutilation, cette barbarie cesse au sein de sa communauté.
Si vous la croisez à nouveau... saluer là bien bas de ma part
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 07 oct.16, 05:03un problème récurrent avec les vraies israëlites.. elles combattent au lieu de lutter..( ou alors, elles luttent divinement ace leurs soeurs et puis vainquent )yacoub a écrit :J'ai connu une juive très hostile à la circoncision, elle milite pour que cette mutilation, cette barbarie cesse au sein de sa communauté.
lutte avec dieu, dieu lutte avec ?
toc toc toc ! je frappe à la porte! ( c'est très oecuménique,^même si ça se voit pas... )
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 07 oct.16, 05:32Lois de l’Excision des Femmes – Hilkhôt Mîlat han-Nâshîm
L’excision féminine, appelée en hébreu
mîla (circoncision) ou kerîta (coupage, section), consiste en l’ablation totale de la ‘orla
féminine (littéralement : le “prépuce” de la femme), c’est--dire du clitoris (a!ec son capuchon) et des petites l"!res (soit une clitoridectomie accompagnée d’une n#mphectomie)
Lois de l’Excision des Femmes – Hilkhôt Mîlat han-Nâshîm
L’excision féminine, appelée en hébreu mîla (circoncision) ou kerîta (coupage, section)1,
consiste en l’ablation totale de la ‘orla féminine (littéralement : le “prépuce” de la femme),
c’est-à-dire du clitoris (avec son capuchon) et des petites lèvres (soit une clitoridectomie
accompagnée d’une nymphectomie)2. Les grandes lèvres ne sont pas touchées. C’est une
miṣwa facultative, contrairement à la circoncision masculine. La femme ainsi circoncise est
appelée kerûta ou mehûla3.
La circoncision des femmes étant considérée comme une affaire féminine privée (minhag
nâshîm) – ni interdite, ni obligatoire – elle a donc été peu codifiée par les Décisionnaires (on
trouve cependant quelques rares responsa ici et là dans la littérature rabbinique). Toutefois,
tous s’accordent qu’il ne faut pas trop couper lors de l’excision4, comme le pratiquent
abusivement certains gôyîm, c’est-à-dire ne pas atteindre à l’intégrité de la femme en
endommageant les grandes lèvres et/ou en infibulant5 (en suturant les deux côtés à vif afin
qu’ils se soudent, réduisant l’ouverture du vagin à un petit orifice inadapté aux rapports
sexuels). L’opération consiste seulement à retirer la ‘orla féminine, c’est-à-dire le clitoris et
les petites lèvres, pas à mutiler la femme.
L’excision féminine est tombée en désuétude dans de nombreuses communautés juives
du fait de son aspect facultatif (vu que toute miṣwa sur laquelle lô mâserû nafshâm ‘aléha
[“(les Juifs) n’ont pas donné leur vie pour elle” ; cf. T. Shabbât 130a] peut être facilement
abandonnée dans sa pratique, contrairement par exemple à la circoncision masculine et à
l’observance du shabbât). De plus, elle a été prohibée nommément par les ashkénazes au
Moyen-Âge suite à une décision de R. Gêreshôm ben Yehûda de Mayence (~960-~1028),
parce qu’on ne pouvait plus trouver en Europe une seule femme [juive] compétente (kôrètet
ḥakhâma) dans l’art de l’excision, et malgré le fait que l’on doit spécifiquement se
différencier des gôyîm (dans le domaine de la sexualité, entre autres). Les séfarades en pays
chrétien en ont également cessé la pratique dès le XIVe siècle.
De nos jours, de nombreuses personnes (y compris des Juifs) contestent l’existence même
de la circoncision féminine dans le judaïsme, soit par ignorance (dans le monde universitaire,
chez les ashkénazes, etc.), soit par une volonté de proposer aux non-juifs un visage “civilisé”
de leur religion. Pourtant, la pratique de l’excision hébraïque est assez bien documentée
dans l’Antiquité, à l’instar de l’historien grec Strabon (Ier siècle) qui témoigne que les Juifs
(comme les Égyptiens) de son époque pratiquent la circoncision des filles à leur puberté6.
1
Certaines communautés juives utilisent aussi les termes gezîra et qelîza, tous synonymes.
Cette opération est classée par les Occidentaux comme une excision de type II (les autres types ne sont pas
juifs, et ne sont pratiqués par aucune communauté juive). Voir l’illustration ci-après p. 11.
3
Également gezûra ou qelûza (cf. note 1).
4
Ce n’est pas sans rappeler le ḥadîth où Muḥammad dit à une célèbre exciseuse : « Ô Umm ‘Aṭiyya, [quand tu
excises] coupe franchement et n'exagère pas (ashimmî wa-lâ tanhakî), car c'est plus agréable (asrâ) pour la
femme et meilleur (aḥẓâ) pour le mari. »
5
L’infibulation féminine est appelée kimmûz en hébreu. Cette pratique, bien que non-juive, est mentionnée
comme punition (exemplaire et exceptionnelle) infligée par un bêt-dîn (tribunal rabbinique) à une femme
adultère dans un recueil de responsa égyptien du XIVe siècle.
6
Même beaucoup plus tard, au XIXe siècle, l’explorateur britannique Richard Francis Burton (1821-1890)
témoigne qu’au Moyen-Orient, « l’excision des femmes est pratiquée à l’adolescence chez certaines
communautés juives éloignées/excentrées. »
2
1
quand la fillette est anatomiquement suffisamment formée. ‘ânân gâdôl [grande nuée] et ésh mitlaqqaḥat [feu dévorant].Voici le pourcentage des femmes excisées (vers 1940) dans les communautés juives où cette coutume était encore pratiquée : éthiopiennes (100%). ou dans l’endroit de sa convalescence (souvent une clinique de nos jours). de 65% à 100%. Ainsi qu’il est rapporté (TJ Qiddûshîn) : « dans les villages de Juda (bikhfâré Yehûda). “l’écorce de la lueur”) qui est la seule qelippa “récupérable”. La cérémonie de l’excision se passe en général dans la maison familiale de la future circoncise. car avant le clitoris est trop petit. pas les hommes. un an avant ses nissû’îm [son mariage]. “écorce. un court vestige pouvant être laissé8. Il convient de méticuleusement retirer le clitoris (qôṣ) dans son intégralité. 8 Ce court vestige des nymphes laissé lors de l’excision correspond au court vestige du prépuce laissé lors de la circoncision du garçon. Il est coutume de bien nettoyer (désinfecter) l’instrument juste avant l’opération. Seules les femmes y assistent exclusivement. Une femme sage est choisie dans l’entourage pour être la sandéqet (la marraine) de la jeune fille. cependant a posteriori. 4). coque. lors de la perî‘a qui suit immédiatement toute mîla. Ce vestige. tant chez l’homme que chez la femme. contrairement a aux trois autres qu’il faut retirer complètement (nommées rû ḥ se‘âra [vent de tempête]. l’essentiel étant de les raccourcir en retirant la majorité. Pour le concept de qelippa (litt. et constitue la véritable cérémonie traditionnelle de la bat-miṣwa. à 35%). 2 . par contre il n’est pas nécessaire de tout enlever des nymphes (laḥaf. wélôn). géorgiennes (35%) et marocaines (seulement dans les oasis du Sud. sous l’influence de la qabbâla lourianique. Originellement en silex ou en roseau. c. pour lui servir d’initiatrice dans les miṣwôt relatives aux femmes durant son rétablissement. Une exciseuse spécialisée (ḥakhâma). Il était coutume à l’époque mishnaïque (en Judée) de circoncire la jeune femme le lendemain de ses qiddûshîm [fiançailles] (qui se passaient alors vers ses 13-14 ans. Elle ne repousse pas le shabbât. d’après Ézéchiel I. pelure”. ainsi que la vulve de la jeune fille. jamais une kalla [future mariée] n’a forniqué dans la maison de son père. symbolise la qelippat noghah (litt. accompagné de son capuchon (nedan-haqqôṣ) . contrairement à celle des garçons [à 8 jours]. Celle-ci doit être elle-même circoncise (et préférablement ménopausée) . 7 Et non pas au 8ème jour comme pour le garçon. ou bien une paire de ciseaux spécifique (appelée maḥtékhayim). même une non-excisée ou une gôya (non-juive) peuvent réaliser l’excision.-à-d. la force maligne de l’impureté) dans la mystique juive. veuillez consulter les ouvrages de vulgarisation adéquats. L’instrument traditionnellement utilisé est une lame très acérée (scalpel spécifique appelé maḥtékh). kurdes (65%). » De nombreux Décisionnaires recommandent l’excision pour assagir le caractère des jeunes filles turbulentes (tant qu’elles sont sous l’autorité de leur père). que l’on retourne avec l’épithélium préputial vers la verge pour bien découvrir le gland. sauf à Sanaa [Ṣan‘â’] 15%). rarement plus tard). Elle est en général effectuée à 12 ans et 1 jour (ou dès l’apparition des premiers poils pubiens). car la femme n’a pas reçu de miséricorde (raḥamîm) spéciale (quant à sa circoncision) à cause de son implication dans la faute originelle avec le Serpent. qui circoncisent (dekhâreté) leurs femmes le lendemain des fiançailles (qiddûshîn). égyptiennes (75%). appelée môhèlet ou kôrètet. yéménites (selon les régions. comme l’ont affirmé nos Sages. La circoncision féminine n’est pratiquée qu’après 8 ans révolus7. Certaines communautés l’accomplissent à 8 ans et 8 jours (pour la symbolique du 8). procède à l’opération. la lame est de nos jours en acier.
vis) ». Roi du monde. Roi du monde. weṣè’ṣâ’ôtèha ḥâtam be’ôt qodesh. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. Bârûkh attâ Adônây. elle est appelée en hébreu ḥatnat-dâmîm (littéralement “celle qui est protégée par le sang”). » Puis. Il est également important de faire attention à ce que le méat urinaire (l’orifice externe de l’urètre féminin) soit bien dégagé. comme dans tous les cas où existe un doute. Tu es source-de-bénédiction. dans tes sangs. la femme la plus vertueuse de l’assemblée récite ces bénédictions sur un verre de vin : « Bârûkh attâ Adônây. est maintenue fermement sur le dos. dans la bouche de la circoncise. ô Éternel. immédiatement après la pose d’une compresse sur la plaie. weḥoq bish’érâh hirṣâ. 9 Une discussion existe chez les Décisionnaires quant à la nécessité ou non de réciter les bénédictions sur cette nouvelle excision correctrice. » Diverses invocations sont ensuite dites. 6) : « wâ’ômar lâkh bedâmayikh ḥayî (Je te dis. qui a sanctifié Sarah depuis sa conception. dans le cas où l’excision n’a pas été exécutée complètement. » – [en sentant des matières odoriférantes :] « Bârûkh attâ Adônây. ô Éternel. Roi du monde. ô Éternel. shehèḥeyânu weqiyyemânu wehiggî‘ânu lazzemân hazzè (Tu es source-de-bénédiction. par 4 personnes (dont la sandéqet). Ensuite. notre Dieu. letaqqén ḥomshân biqduššâ. Depuis. ashér qiddash Sârâ mérèḥem. elle récite : « Bârûkh attâ Adônây. qui répare/expie les fautes. ô Éternel. l’exciseuse récite cette bénédiction : « Bârûkh attâ Adônây. Toutefois. qui agrée la circoncision des filles d’Israël). les Décisionnaires sont unanimes à préférer les points de suture à l’ancienne pratique. obligeant la jeune fille à l’immobilité durant plusieurs semaines. L’exciseuse suture ensuite soigneusement la plaie (la cavité laissée après l’ablation du clitoris) pour prévenir l’hémorragie. pour cela l’Éternel. les femmes spécialement vertueuses (ḥasîdôt) se refont circoncire correctement9. ou plus simplement ḥatâna. ô Éternel. 11 Avant le perfectionnement des techniques de suture au fil. Roi du monde. du fait de sa nature facultative. augmente la miséricorde divine. et qui nous a amenées [jusqu’]à ce moment-ci). afin de rectifier leur vulve en/par sainteté. selon un sens ancien (et rare) de la racine ḥ-t-n signifiant “protéger. qui nous a sanctifiées par Tes commandements et qui nous a agréées avec/par la circoncision). bôré ferî haggâfen (Tu es source-de-bénédiction. les cuisses écartées. qui crée des arbres de [des plantes de/diverses] senteurs). Avant de couper le clitoris. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. notre Dieu.Contrairement à la mîla masculine. ‘al-kén Adônây Èlohénu râṣâ bemîlat ‘erwâtân wuvkhrîtat ‘orlâtân. ô Éternel. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. la plaie était en général cautérisée à l’huile bouillante et pansée de manière très serrée. asher qiddeshânu bemiṣwôtâw werâṣâ vânu ‘al hammîlâ (Tu es source-de-bénédiction. et protège de la mort. dénudée à partir du nombril. qui crée le fruit de la vigne). et le bord des nymphes pour empêcher leur fusion11. l’exciseuse prononce trois fois de suite le verset suivant (Ézéchiel XVI. avec son index. qui nous a faites vivre. notre Dieu. une fois les nymphes retirées. notre Dieu. notre Dieu. bôré ‘aṣé [‘isbé/mîné] vesâmîm (Tu es source-de-bénédiction. 3 . 10 Le jour même de son excision. notre Dieu. demandant que la nouvelle circoncise soit bénie par le mérite du dâm (du sang). » – « Bârûkh attâ Adônây. a agréé la circoncision de leur nudité et la section de leur prépuce. défendre”. La future circoncise (ḥatâna10). il n’est pas nécessaire de recommencer. » Ensuite. Roi du monde. tout en mettant du sang de l’excision. pour prévenir l’accolement des nymphes. et [qui] a préconisé une loi dans sa chair. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. car elle accorde à l’excisée convalescente une certaine liberté de mouvement. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. et [qui] a scellé ses descendantes avec/par un signe saint . après l’excision du clitoris et avant celle des petites lèvres. hârôṣè bemîlat benôt Yisrâ’él (Tu es source-debénédiction. et qui nous a maintenues [en vie]. Il est donc préférable de s’abstenir. afin d’éviter de futures et inutiles complications.
La circoncision féminine est fortement conseillée par le Zohar13.) » Il est coutume d’organiser une nuit d’étude la veille de la circoncision. du Cantique des Cantiques et du Zohar [dont le passage suivant (II Zohar 86a) : « Celle qui est circoncise est unie alors à l’image la plus élevée de la Femme qui est dans la Pensée d’En-Haut. il est rapporté dans le Talmud (T. dans les creux du rocher. beséter hammadréghâ. celle-ci reste incomplète/légère afin qu’une certaine douleur soit quand même ressentie par elle. râ’ûhâ vânôt waye’aššerûhâ. jusqu’à 3 jours après l’enlèvement des fils de suture. est l’un des ouvrages majeurs de la Qabbâla. qui n’ont pas de poils ni au pubis ni aux aisselles. car ta voix est agréable et ton apparence est belle. jusqu’à sa totale cicatrisation.) avant de remettre une compresse propre. Shim‘ôn bar Yôḥay (IIe siècle). en procédant au rinçage de la plaie avec un liquide antiseptique (alcool. 4 . 14) : “Wayyéṣé lâkh shém baggôyîm beyofyékh (Ta renommée se répandit parmi les nations quant à ta beauté)” – Ce sont les filles d’Israël shè’ên lâhen lô qôṣ welô wélôn (qui n’ont ni clitoris [litt. Sanhédrîn 21a) : « Abbayé commente (dârash) le verset suivant (Ézéchiel XVI.-à-d. aḥat hî le’immâh. Râva dit : « Ce sont les filles d’Israël. ainsi qu’explicitement par un petit nombre de Rabbins médiévaux. aiguillon”] ni petites lèvres [litt. » On voit d’après ceci que la vulve excisée (et glabre. que l’on transgresse pour elle les interdits d’origine rabbiniques). ainsi qu’après chaque miction ou défécation. Il est bon de lire ces deux versets avant de réciter les bénédictions de l’excision (Cantique II.) faisait partie des canons esthétiques normatifs de la femme juive à l’époque. 14). montre-moi ta face. voilage”]). fais-moi entendre ta voix. Et (Cantique VI. 14) : « Yônâtî beḥaghwé hassèla‘. et sur l’assemblée en général. Pendant les 3 jours qui suivent son opération. Un responsum 12 À propos du même verset (Ézéchiel XVI. Dans certaines communautés. melâkhôt wufîlaghshîm wayehalelûhâ. elle est parfaite pour celle qui l'a mise au monde. »]. ma colombe. bârâ hî leyôladtâh. Il est coutume de changer quotidiennement son pansement.) ». même quand une anesthésie est administrée à la jeune fille. (Ma colombe. comme lors de la circoncision d’un garçon. la nouvelle excisée convalescente est considérée comme une ḥôla shè’ên bâh sakkâna (malade hors de danger [mortel]) au niveau des lois du shabbât (c. comme le garçon après sa circoncision. “épine. » 13 Le Séfer haz-Zohar (le Livre de la Splendeur). comprenant une exégèse ésotérique et mystique de la Bible attribuée à l’école de R. hashmi‘îni èt qôlékh. un repas festif (sé‘ôdat miṣwa) mixte est offert après la circoncision. dard. 9) : « Aḥat hî yônâtî tammâtî. dont R. avec des lectures du Livre des Psaumes. De même. har’îni èt mar’ayikh. L’exciseuse doit visiter sa patiente tous les 2 ou 3 jours pour s’assurer du bon processus de cicatrisation. Râva12 ad loc. les reines et les concubines et la glorifient. (Elle est unique. Abraham ben Moshé Maïmonide (11861237) dans son livre Kifâyat al-‘Âbidîn (lui-même ayant épousé une excisée). à laquelle prennent également part les hommes. les 13 middôt shèlleraḥamîm (vertus de miséricorde) sont déclamées à cette occasion. cf. elle est unique pour sa mère. draperie. À propos de l’excision. en présence de la future excisée. les filles l'ont vue et ont fait sa louange. ma pure. Pour cette raison. etc. kî qôlékh ‘ârév wumar’ékh nâwè. “rideau. dans le secret du degré.Il est de bon augure que la circoncise crie et pleure le plus fort possible lors de son excision afin d’éveiller la miséricorde divine sur elle.
» [proverbe talmudique] – « Une femme circoncise est plus douce. L’excision comporte de nombreux avantages. comme les vulvo-vaginites et les cystites. humeur apaisée [naḥat-rûaḥ]). 17 Selon l’affirmation de nos Sages (T. Égypte. Léwî ben Bârûkh. Marie Bonaparte. Revue Française de Psychanalyse XII. Teshûvôt ha-Rambâm. plus aimante. célèbre psychanalyste française et disciple de Freud. Selon de récentes (et nombreuses) études médicales menées dans le monde entier. et plus agréable à son mari . etc. ce qui avait disparu chez les Juives espagnoles de son entourage). la rendant travailleuse et centrée sur les valeurs familiales. 3. gentillesse . nos Sages de dire : « Une mère circoncise est une mère heureuse (me’uššèret). masculin) vers l’intérieur [mature] (vaginal & anal). » [R. excisées] ne participent pas de la malédiction d’Ève). 1946). « Notes sur l’Excision ». XVIe siècle] Certains avantages juridiques existent également chez l’excisée. coutume). surtout lorsque la masturbation est physiquement pénible et aggrave les symptômes. énumérés par nos Sages : 1. 10. elle grandit sainement. cela engendre gêne et douleur durant le coït vaginal]. Cela rend son tempérament agréable (douceur de caractère. En éliminant son besoin de masturbation16. pas énervée. De même. 8. 9.(teshûva) de Maïmonide (1138-1204). » [Maïmonide] – « Je n’ai jamais vu de fille circoncise qui ne soit pas devenue sainte (ṣaddèqet) avant sa quarantième année. pas hystérique. patience. Cela la protège de la faute (elle reste vertueuse et fidèle à son mari). sa vulve étant moins moite et moins suintante . c. 2. pour devenir une “vraie” femme. elle reste jeune et rayonnante beaucoup plus longtemps. Cela redirige le plaisir féminin depuis l’extérieur [immature] (clitoridien. pas acariâtre . C’est hygiénique (ses ablutions et sa toilette intime devenant plus faciles . Il l’a immédiatement pratiqué sur son épouse et sur ses filles. à la santé physique et mentale admirable. ni le père celui de sa fille majeure (contrairement à son mariage). raconte comment il a découvert en Égypte des femmes juives circoncises (comme à l’époque du Talmud. moins d’odeurs désagréables)15.-à-d. 5. Cela facilite son accouchement17. Elle vieillit moins vite et reste belle plus longtemps (peau. tonus musculaire. 4.-à-d. Le texte continue par son assertion que le mari n’a pas besoin de demander l’accord de sa femme pour l’exciser. Elle fut ensuite jusqu’à sa mort une avocate inconditionnelle de la clitoridectomie qu’elle regrettait de ne pas avoir subie plus tôt (cf. Jérusalem 5746/1986. la réduction des cancers de l’appareil uro-génital (mais aussi des cancers colorectaux) chez les femmes juives (surtout excisées) est un phénomène reconnu et étudié de longue date.).18 Ainsi. Également. ou PGAD en anglais). la circoncision féminine permet d’éviter les innombrables maladies de la vulve. Les petites lèvres (nymphes) ne gênent plus le rapport sexuel (l’intromission du phallus dans le vagin et son va-et-vient) [quand les nymphes sont trop longues. du fait que son yéṣer hâra‘ (mauvais penchant [sexuel]) est diminué : Elle est toujours innocente si elle est 14 Publiée par Joshua Blau. » 18 C’est ce que la princesse Marie Bonaparte (1882-1962). Cela diminue son désir/plaisir sexuel (elle devient plus disponible à celui de son mari) et constitue une barrière contre la promiscuité. Son visage devient lumineux. cheveux. moins de coins et de replis . a mis en pratique sur elle-même pour guérir sa frigidité. elle finit par s’en débarrasser complètement et ainsi atteindre enfin l’orgasme vaginal tant convoité. qui sont le lot quotidien des femmes. elle diminue fortement (jusqu’à 70%) le risque d’attraper le Sida et les diverses maladies sexuellement transmissibles. retrouvé dans la Genîza du Caire14. 7. 6. Après avoir infructueusement déplacé plusieurs fois son clitoris chirurgicalement pour le rapprocher de l’ouverture du vagin (procédure dite de Halban-Narjani). et qu’ainsi il considère cela être un excellent minhâgh (tradition. 16 L’excision reste le seul traitement vraiment efficace préconisé par la médecine actuelle dans les cas de syndrome d’excitation génitale persistante (SEGP. Sôṭa 12a) : « Nâshîm ṣadqâniyyôt lô hâyû befitqâh shèlle-Ḥawwâ (les femmes vertueuses [c. 15 5 . volume complémentaire.
comme l’homme – 19 Qui consistent à interdire l’isolement (yéḥûd) dans un endroit privé d’un homme et d’une femme qui ne sont pas mariés (ni de la même famille. pour rester avec son mari. » Nos Sages expliquent que c’est un droit pour la femme de posséder dans sa chair le signe de l’Alliance (mîla). même par alliance). » Ainsi. considérant toujours a priori qu’elle y a été forcée physiquement ou psychologiquement (violée. 1-2) : « Marche devant Moi et sois intègre (tâmîm). et J’établirai Mon Alliance entre toi et Moi.-à-d. abusée. Lékh-Lekhâ]. oncle. ni son shôshevîn (à propos de ce terme. Abraham a retrouvé la pureté originelle d’Adam en se circoncisant (en tiqqûn [réparation] du péché premier). frère. au niveau de l’adultère. ‘ârél [incirconcis]) à celui de shâlém. mâhûl [circoncis]). et non de façon innée. De ce fait. Il est également rapporté dans le Midrâsh (ad loc.découverte dans des relations sexuelles illicites. Cependant. le Talmud d’affirmer sous forme de proverbe : « Bienheureuse est la femme circoncise.-à-d. ou tâmîm (complet. et peut s’isoler avec 1 seul homme20 sans être soupçonnée de promiscuité lascive. Mais si vous l’enlevez [si vous vous circoncisez]. sans obligation de l’enlever toutefois. Abraham ne fut appelé “intègre” qu’après avoir été circoncis. comme il est dit (Genèse XVII. Ceci pour lui signifier que de même que l’achèvement de son corps ne dépend que de ses actions. 6 . etc. Tazrîa‘ 5) du blé [donné par Dieu] et du pain [produit par les humains à partir du blé]. alors Je vous donne le mérite [le salaire] comme si vous aviez été commandées (ke’illû ṣuwwétên) [comme les hommes circoncis]. cousin. ainsi que 2 femmes avec un homme. beau-père.). ou bien elle est divorcée immédiatement sans sa ketubba (somme d’argent réservée dans le contrat nuptial en cas de cessation du mariage). la femme circoncise est exemptée des lois de yéḥûd19. Séfer ha-Ḥinnûkh (le Livre de l’Éducation). afin d’éviter la tentation et la possibilité de commettre des actes de promiscuité sexuelle (fornication. parfait – c. une femme sôṭa (soupçonnée d’adultère) doit accepter la circoncision (kerîta). Ainsi. Selon certains Décisionnaires (essentiellement égyptiens et yéménites). voulant elles aussi faire part de cette Alliance conclue avec l’Éternel. ouvrant la voie à Sara de se circoncire21 pour accéder de nouveau à la pureté originelle d’Ève. ainsi la perfection de son âme ne dépend que de ses actions [cf.) que Dieu dit aux femmes (à Ève. Comme l’exemple donné par R. son mari n’est pas obligé de la divorcer. ‘Aqîva à Turnus Rufus (Midrash Tanḥûma. Le Midrâsh [Beréshît Rabba. dupée ou séduite). Sara et Hagar ont d’ailleurs été excisées en même temps qu’Avraham circoncisait sa famille (à l’annonce que Sara sera mère d’Isaac). la faute rejaillissant exclusivement sur le partenaire masculin. adultère. et que cette finition/perfection se fasse par l’être humain luimême. à la différence des hommes.). incomplet – c. pour lui expliquer que l’être humain est né imparfait pour être parfait (pour se parfaire) par la circoncision. 20 Qui ne serait ni un membre de sa famille proche (père. même si elle a été prise en plein acte. seule la circoncision fait passer l’être humain de l’état de ḥâsér (inachevé. etc. 11) : « Maintenant je sais que tu es une femme belle de figure. trompée. 21 Le Midrâsh dit à propos du verset (Genèse XII. De ce fait. Midrash Tanḥûma] raconte que de la même manière qu’Adam (Âdâm) a été créé mâhûl (circoncis) et que sa ‘orla a poussé après son péché. car son honneur (kevôdâh) est toujours sauf. ainsi Ève (Ḥawwâ) fut créée circoncise et sa ‘orla a poussé après sa faute avec le Serpent. Dieu a voulu parfaire la constitution de Son Peuple. » que ce sont les paroles d’Abraham à Sara quand il découvrit qu’elle était excisée. 2 hommes peuvent s’isoler avec une femme. » De même. obligée. voir l’article intitulé “Lois de Shôshevînût”). la Femme archétypale) : « Je vous ai donné une ‘orla comme aux hommes.
-à-d. L’idée de la mîla n’est pas d’abolir ou d’inhiber l’instinct sexuel – ce qui est tout à la fois impossible et indésirable – mais plutôt. dans les extrémités des organes sexuels (prépuce. 7 . La mîla féminine n’est donc pas une berît (un signe obligatoire de l’Alliance inscrite dans la chair) per se. Maïmonide affirme (Guide III. […] Ce commandement est perçu comme venant parfaire une déficience dans le caractère d’une personne – pour tempérer ses pulsions excessives en enlevant physiquement à ce membre. Menâḥôt 43b). c. moyen assurant la continuité du Monde. la femme ne peut plus la profaner ni la vulgariser. la vulgarité et la débauche – donnera forcément une autre signification à l’activité sexuelle que le simple plaisir ou la jouissance qu’elle apporte.-à-d. dans le contexte d’une relation avec Dieu. C’est le sens de la mîla : là où le Satan est le plus fort. “réparations/reconstruction du Temple”. Même le plus fort des instincts naturels doit être hissé au niveau d’une miṣwa. R. car il est certain que l’organe devient moins sensible. comme l’homme. clitoris et petites lèvres) – le tiqqûn est nécessairement le plus grand (ablation) pour empêcher l’emprise des qelippôt (litt. sans pour autant les annuler totalement. Yâ’îr ben Shabbetay da Correggio (XVIe siècle). c. l’une des raisons pour l’expliquer est de limiter les relations sexuelles et d’affaiblir cet organe afin d’en restreindre l’action et le laisser en repos le plus possible. 23 Lorsque [un jour. Le désir sexuel – la plus puissante de nos pulsions intérieures – doit être canalisé pour s’exprimer dans l’amour au sein d’une relation sacrée. pelures”. lui évitant les passions et la trop grande concupiscence. qu’elle soit mariée ou non. L’ablation de la ‘orla permet à la Shekhîna [la Présence divine] de venir résider dans ce Temple. Le fait que la circoncision diminue le désir et aussi la jouissance est hors de doute (chez l’homme et chez la femme). et de devenir la véritable parèdre spirituelle de l’âme de cette circoncise. » Selon la tradition mystique juive (Qabbâla). coques. l’accompagnant désormais tout le temps. “écorces. Joseph ben Isaac “Bekhôr Shôr” d’Orléans (XIIe siècle) dans l’une de ses responsa. Symboliquement. d’où le besoin du tiqqûn [réparation] des extrémités du corps. son esprit fut apaisé (nityašševâ da‘tô). je me tiens ainsi sans miṣwa ! » [Mais] lorsqu’il se souvint de la circoncision inscrite dans sa chair. les forces de l’impureté). qui est par essence impersonnelle et égoïste. 49)]. le roi] David (Dâwîd) entra dans la maison de bain (bêt-marḥéṣ) et se vit ainsi nu (‘ârom). le Séfer Niṣṣâḥôn Yâshân (XIIIe siècle) et R. le fait de le circoncire est l’équivalent du bèdeq habbayit (litt. entre autres. Car c’est dans la sexualité que sont les paramètres véritables de l’être humain. par l’impression d’un sceau divin sanctifiant sa sexualité en la bridant [« un signe nécessaire dans la chair [marque physique] de l’Unité divine. au-dessus de la Nature. péché originel) – c. à mon avis. mais un droit à la femme d’atteindre (ou d’aspirer à) la perfection. Une Alliance divine passant par le sexe – ne laissant pas la sexualité. il se dit : « Malheur à moi. T. c. Sa vulve une fois sanctifiée par l’Alliance. et non être employé de manière égoïste ou abusive.-à-d. retomber dans l’animalité. l’élimination des idoles). (cf. de replacer la pulsion sexuelle. Roi David23.même si l’Alliance de dâm (sang) chez la femme est son sang menstruel22 – de manière à ne pas être nue sans aucune miṣwa (cf. » selon Maïmonide (Guide III. 46) : « En ce qui concerne la circoncision (masculine et féminine). le Satan (siṭra oḥora) s’attaque aux extrémités (concept symbolisé par les lettres hébraïques finales longues). 22 Ainsi que l’exposent. sans en altérer les capacités de perpétuation de l’individu ou de sa procréation. dans le sexe.-à-d. le sexe de la femme est comme le Temple (Qodesh) dans lequel entre le kôhén pour une libation (sperme) .
d’origine égyptienne) affirme : « C’est comme comparer le repassage d’un vêtement froissé avec un fer qui accroche. contrairement aux égyptiennes excisées par idolâtrie. les femmes ont continué de s’exciser au nom du Dieu unique. c’est la Matriarche Rachel (Râḥél) que les femmes invoquent pour la cérémonie de l’excision. Ils n’ont pas fauté dans les ‘arâyôt (relations sexuelles interdites). Nos Sages disent (T. d’origine éthiopienne) témoigne : « Aujourd’hui je m’estime satisfaite de cette opération que ma mère m’a faite subir à 12 ans. En effet. 3. où elle est symboliquement évoquée lors de tout rituel de circoncision féminine traditionnel. symbolisant le pénis. Elle et sa suite furent d’ailleurs toutes excisées lors d’une grande cérémonie devant le Temple. avant leur voyage de retour. Cela fait apparaître dans une certaine mesure la fonction de l’excision : elle permet à la femme d’être maîtresse de son corps. Le souvenir de cette cérémonie tient toujours une place importante dans le judaïsme éthiopien. 41 ans. [Midrâsh] 26 Pour être précis. si je soutiens un tel argument. Sôṭa 11b) : « Bizkhût nâshîm ṣadqâniyyôt shèhâyû be’ôtô haddôr nigh’alû Yisrâ’él mim-Miṣrâyim (par le mérite des femmes vertueuses [c. en ayant vu ses bénéfices sur les femmes locales. qui reçoit le Shèfa‘ (l’Influx) divin de la sefîra de Yesôd (Fondation). 24 Mais qu’il serait inconvenant de convier à une cérémonie exclusivement féminine. 8 . par souci de préserver la pudeur des participantes. car elle les protège d’un comportement de débauchée. 4. Israël a été délivré d’Égypte). » L’excision permettant aux femmes juives de ne pas sombrer dans les relations sexuelles interdites (‘arâyôt).À l’instar de la circoncision masculine. 2. 27 Voir par exemple le Maṣḥâfa Berhân (Livre de la Lumière). » Quant au confort du rapport sexuel. c’est pareil.-à-d. Ils n’ont pas dévoilé leurs secrets. Rachel est liée à la sefîra de Malkhût (Royauté). Rebecca (Israël. Léa (Israël. après sa visite au roi Salomon à Jérusalem. c’est parce qu’elle a rempli sa fonction à mon niveau. Voilà 4 ans que je suis divorcée. je ne la perçois nullement comme une mutilation. comme leurs maîtres égyptiens (qui étaient circoncis). 28 ans. où l’on invite la présence du Prophète Élie pour servir de défense prophylactique24. alors qu’elle avait été abandonnée par les hommes26 (sauf ceux de la tribu de Lévi). signifie qu’il les désire et qu’il leur marque de l’attention. en quasi suspension. écrit sous la supervision du roi Zar’â Yâ‘eqôb (Négus d’Éthiopie de 1434 à 1468). laissent entendre que ce plaisir vient de ce qu’avoir un rapport sexuel avec leur mari. Les femmes juives excisées. Leur mérite fut aussi d’avoir su garder la pratique de la circoncision. Elles considèrent que la diminution de la sensibilité sexuelle est un avantage. Voilà pourquoi. Les Juifs éthiopiens (et les non-juifs27) possèdent une tradition révélant que c’est la Reine de Saba qui a amené la circoncision (gəzrat) féminine en Éthiopie. qui affirment toutes avoir quand même du plaisir. 25 1. Tu aimes repasser tes vêtements avec aisance. ou tout simplement ressenti l’absence de rapports sexuels comme un manque. les israélites en Égypte ont pratiqué la circoncision au nom des idoles. symbolisant le sexe féminin. circoncises] qui furent dans cette génération-là. Ils n’ont pas changé leurs noms. l’une des 4 choses par le mérite desquelles Israël fut libéré de l’esclavage égyptien25. un manque vital. essentiellement dans les communautés juives influencées par les traditions qabbalistiques. la femme du Grand Prêtre. et le repassage d’un vêtement lisse et soyeux sur lequel le fer glisse parfaitement. et pas une seule fois je n’ai ressenti le désir de courir après un homme. par Ṣohorî bat Benâyâhu. Ainsi. Par contre. Ils n’ont pas changé leur langue (l’hébreu). et non pas au nom de l’Éternel. eh bien les hommes.
et ratatiné. comme aucun Juif d’ailleurs32. Quant aux soi-disant séquelles psychologiques. n’entraînant donc pas la nécessité d’un signe (qui restera caché de toute manière. les femmes de notre communauté ne semblent pas en souffrir outre mesure. C’est pour cette raison que Joseph. 28 C’est ce que précise la Mishna (Ḥalla II. » 30 Qui pratiquent l’écorchement à vif de toute la verge. elle ne présente aucun des dangers dénoncés par les détracteurs des MGF (Mutilations Génitales Féminines). pas plus que les pratiques barbares des tribus du Yémen30 ou des aborigènes d’Australie31 ne délégitiment la berît-mîla juive (ou la khitân/khatna musulmane). mais ils ne délégitiment pas l’excision. présente dans la tradition juive depuis nos Matriarches. la mîla des hommes n’est pas une obligation pour faire partie de l’Alliance. tendu. mais qui l’interdit à l’homme nu. alors que l’organe des femmes est vers l’intérieur28. en effet. avec justement l’argument qu’elles en sont dispensées ! La différence entre les genres quant à la circoncision provient du fait que l’organe sexuel des hommes est à l’extérieur. mélangent avec démagogie tous les arguments : ignorance des exciseuses (véritable boucherie). car les femmes (juives) bien que non circoncises en font pourtant partie. 3). selon la Halâkha. depuis le bout du gland jusqu'au milieu de la verge. consistant à fendre le pénis sous sa partie inférieure. L’excision des femmes est une pratique saine et sainte. Quand la circoncision féminine est convenablement réalisée. doux. si Marie n’était pas excisée. Les Occidentaux. Ces abus dangereux (inexistants dans le judaïsme) doivent être combattus. 32 À ce sujet. comme toute kalla me’ôrâsa (fiancée) qui fornique avant son mariage (selon l’explication la plus logique de sa grossesse). Selon eux. qui entrainent d’immenses douleurs à la victime. laissant chez elle de profondes séquelles handicapantes. physiques et sexuelles du traumatisme. et qui demeure donc facultatif)29. mutilations barbares (infibulations diverses). dans leur croisade contre l’excision. Joseph aurait été légalement obligé de la divorcer. a pu ne pas la répudier bien qu’elle fut devenue enceinte dans la maison de son père. ‘Avôda Zâra 27a) : « Iššâ kemân e dimhîlâ dâm yâ (une femme est considérée comme une personne circoncise). un Juif incirconcis fait toujours partie de l’Alliance (même si c’est un mauvais Juif). 31 Qui pratiquent la subincision. alors qu’un gôy même circoncis n’en fait pas partie. À cela. manque d’hygiène (infections souvent mortelles). c’est que Marie elle-même était circoncise. tant sur le plan physique que psychologique. plutôt que fripé. La caducité de l’argument chrétien vient du fait que la circoncision des femmes existe quand même chez les Juifs. Ce que les chrétiens ont oublié.ils aiment caresser et pénétrer un sexe féminin lisse. » 9 . nos Rabbins répondent que la circoncision n’est que le signe de l’Alliance (dans la chair). et non pas l’Alliance elle-même . En effet. jusqu’au scrotum. 29 C’est dans ce sens-là qu’il faut comprendre l’affirmation de nos Sages (T. » L’absence de commandement biblique explicite concernant la circoncision féminine a servi d’argument aux chrétiens pour leur polémique anti-circoncision. Il ne viendrait à l’esprit de personne d’exempter les hommes des miṣwôt dont les femmes sont dispensées (par exemple celles liées au temps cyclique). etc. même si elle est facultative. Aucune Juive ne s’est jamais plainte d’avoir été circoncise. qui permet à la femme nue de réciter des bénédictions. Point. une môhèlet (exciseuse) professionnelle témoigne de nos jours : « Aucune différence notable de comportement n'est notée entre les circoncises et les non-circoncises. visqueux. entraînant donc un besoin de brider leur sexualité par un signe visible (et obligatoire). alors son fiancé et respectueux des lois juives.
***** Bârûkh Adônây le‘ôlâm âmén we’âmén 10 .Nos Sages rapportent (T. 25) : “S’il n’y avait pas eu Mon Alliance (Berîtî) de jour comme de nuit. Je n’aurais pas prescrit les lois du Ciel et de la Terre. ainsi qu’il est dit (Jérémie XXXIII. le Monde n’existerait pas . Nedârîm 32a) : « Grande est la mîla. et J’établirai Mon Alliance entre toi et Moi. » Amen.” » Que se réalise en nous le verset (Genèse XVII. 1-2) : « Marche devant Moi et sois intègre (tâmîm). car sans elle.
L’excision féminine, appelée en hébreu
mîla (circoncision) ou kerîta (coupage, section), consiste en l’ablation totale de la ‘orla
féminine (littéralement : le “prépuce” de la femme), c’est--dire du clitoris (a!ec son capuchon) et des petites l"!res (soit une clitoridectomie accompagnée d’une n#mphectomie)
Lois de l’Excision des Femmes – Hilkhôt Mîlat han-Nâshîm
L’excision féminine, appelée en hébreu mîla (circoncision) ou kerîta (coupage, section)1,
consiste en l’ablation totale de la ‘orla féminine (littéralement : le “prépuce” de la femme),
c’est-à-dire du clitoris (avec son capuchon) et des petites lèvres (soit une clitoridectomie
accompagnée d’une nymphectomie)2. Les grandes lèvres ne sont pas touchées. C’est une
miṣwa facultative, contrairement à la circoncision masculine. La femme ainsi circoncise est
appelée kerûta ou mehûla3.
La circoncision des femmes étant considérée comme une affaire féminine privée (minhag
nâshîm) – ni interdite, ni obligatoire – elle a donc été peu codifiée par les Décisionnaires (on
trouve cependant quelques rares responsa ici et là dans la littérature rabbinique). Toutefois,
tous s’accordent qu’il ne faut pas trop couper lors de l’excision4, comme le pratiquent
abusivement certains gôyîm, c’est-à-dire ne pas atteindre à l’intégrité de la femme en
endommageant les grandes lèvres et/ou en infibulant5 (en suturant les deux côtés à vif afin
qu’ils se soudent, réduisant l’ouverture du vagin à un petit orifice inadapté aux rapports
sexuels). L’opération consiste seulement à retirer la ‘orla féminine, c’est-à-dire le clitoris et
les petites lèvres, pas à mutiler la femme.
L’excision féminine est tombée en désuétude dans de nombreuses communautés juives
du fait de son aspect facultatif (vu que toute miṣwa sur laquelle lô mâserû nafshâm ‘aléha
[“(les Juifs) n’ont pas donné leur vie pour elle” ; cf. T. Shabbât 130a] peut être facilement
abandonnée dans sa pratique, contrairement par exemple à la circoncision masculine et à
l’observance du shabbât). De plus, elle a été prohibée nommément par les ashkénazes au
Moyen-Âge suite à une décision de R. Gêreshôm ben Yehûda de Mayence (~960-~1028),
parce qu’on ne pouvait plus trouver en Europe une seule femme [juive] compétente (kôrètet
ḥakhâma) dans l’art de l’excision, et malgré le fait que l’on doit spécifiquement se
différencier des gôyîm (dans le domaine de la sexualité, entre autres). Les séfarades en pays
chrétien en ont également cessé la pratique dès le XIVe siècle.
De nos jours, de nombreuses personnes (y compris des Juifs) contestent l’existence même
de la circoncision féminine dans le judaïsme, soit par ignorance (dans le monde universitaire,
chez les ashkénazes, etc.), soit par une volonté de proposer aux non-juifs un visage “civilisé”
de leur religion. Pourtant, la pratique de l’excision hébraïque est assez bien documentée
dans l’Antiquité, à l’instar de l’historien grec Strabon (Ier siècle) qui témoigne que les Juifs
(comme les Égyptiens) de son époque pratiquent la circoncision des filles à leur puberté6.
1
Certaines communautés juives utilisent aussi les termes gezîra et qelîza, tous synonymes.
Cette opération est classée par les Occidentaux comme une excision de type II (les autres types ne sont pas
juifs, et ne sont pratiqués par aucune communauté juive). Voir l’illustration ci-après p. 11.
3
Également gezûra ou qelûza (cf. note 1).
4
Ce n’est pas sans rappeler le ḥadîth où Muḥammad dit à une célèbre exciseuse : « Ô Umm ‘Aṭiyya, [quand tu
excises] coupe franchement et n'exagère pas (ashimmî wa-lâ tanhakî), car c'est plus agréable (asrâ) pour la
femme et meilleur (aḥẓâ) pour le mari. »
5
L’infibulation féminine est appelée kimmûz en hébreu. Cette pratique, bien que non-juive, est mentionnée
comme punition (exemplaire et exceptionnelle) infligée par un bêt-dîn (tribunal rabbinique) à une femme
adultère dans un recueil de responsa égyptien du XIVe siècle.
6
Même beaucoup plus tard, au XIXe siècle, l’explorateur britannique Richard Francis Burton (1821-1890)
témoigne qu’au Moyen-Orient, « l’excision des femmes est pratiquée à l’adolescence chez certaines
communautés juives éloignées/excentrées. »
2
1
quand la fillette est anatomiquement suffisamment formée. ‘ânân gâdôl [grande nuée] et ésh mitlaqqaḥat [feu dévorant].Voici le pourcentage des femmes excisées (vers 1940) dans les communautés juives où cette coutume était encore pratiquée : éthiopiennes (100%). ou dans l’endroit de sa convalescence (souvent une clinique de nos jours). de 65% à 100%. Ainsi qu’il est rapporté (TJ Qiddûshîn) : « dans les villages de Juda (bikhfâré Yehûda). “l’écorce de la lueur”) qui est la seule qelippa “récupérable”. La cérémonie de l’excision se passe en général dans la maison familiale de la future circoncise. car avant le clitoris est trop petit. pas les hommes. un an avant ses nissû’îm [son mariage]. “écorce. un court vestige pouvant être laissé8. Il convient de méticuleusement retirer le clitoris (qôṣ) dans son intégralité. 8 Ce court vestige des nymphes laissé lors de l’excision correspond au court vestige du prépuce laissé lors de la circoncision du garçon. Il est coutume de bien nettoyer (désinfecter) l’instrument juste avant l’opération. Seules les femmes y assistent exclusivement. Une femme sage est choisie dans l’entourage pour être la sandéqet (la marraine) de la jeune fille. cependant a posteriori. 4). coque. lors de la perî‘a qui suit immédiatement toute mîla. Ce vestige. tant chez l’homme que chez la femme. contrairement a aux trois autres qu’il faut retirer complètement (nommées rû ḥ se‘âra [vent de tempête]. l’essentiel étant de les raccourcir en retirant la majorité. Pour le concept de qelippa (litt. et constitue la véritable cérémonie traditionnelle de la bat-miṣwa. à 35%). 2 . par contre il n’est pas nécessaire de tout enlever des nymphes (laḥaf. wélôn). géorgiennes (35%) et marocaines (seulement dans les oasis du Sud. sous l’influence de la qabbâla lourianique. Originellement en silex ou en roseau. c. pour lui servir d’initiatrice dans les miṣwôt relatives aux femmes durant son rétablissement. Une exciseuse spécialisée (ḥakhâma). Il était coutume à l’époque mishnaïque (en Judée) de circoncire la jeune femme le lendemain de ses qiddûshîm [fiançailles] (qui se passaient alors vers ses 13-14 ans. Elle ne repousse pas le shabbât. d’après Ézéchiel I. pelure”. ainsi que la vulve de la jeune fille. jamais une kalla [future mariée] n’a forniqué dans la maison de son père. symbolise la qelippat noghah (litt. accompagné de son capuchon (nedan-haqqôṣ) . contrairement à celle des garçons [à 8 jours]. Celle-ci doit être elle-même circoncise (et préférablement ménopausée) . 7 Et non pas au 8ème jour comme pour le garçon. ou bien une paire de ciseaux spécifique (appelée maḥtékhayim). même une non-excisée ou une gôya (non-juive) peuvent réaliser l’excision.-à-d. la force maligne de l’impureté) dans la mystique juive. veuillez consulter les ouvrages de vulgarisation adéquats. L’instrument traditionnellement utilisé est une lame très acérée (scalpel spécifique appelé maḥtékh). kurdes (65%). » De nombreux Décisionnaires recommandent l’excision pour assagir le caractère des jeunes filles turbulentes (tant qu’elles sont sous l’autorité de leur père). que l’on retourne avec l’épithélium préputial vers la verge pour bien découvrir le gland. sauf à Sanaa [Ṣan‘â’] 15%). rarement plus tard). Elle est en général effectuée à 12 ans et 1 jour (ou dès l’apparition des premiers poils pubiens). car la femme n’a pas reçu de miséricorde (raḥamîm) spéciale (quant à sa circoncision) à cause de son implication dans la faute originelle avec le Serpent. qui circoncisent (dekhâreté) leurs femmes le lendemain des fiançailles (qiddûshîn). égyptiennes (75%). appelée môhèlet ou kôrètet. yéménites (selon les régions. comme l’ont affirmé nos Sages. La circoncision féminine n’est pratiquée qu’après 8 ans révolus7. Certaines communautés l’accomplissent à 8 ans et 8 jours (pour la symbolique du 8). procède à l’opération. la lame est de nos jours en acier.
vis) ». Roi du monde. Roi du monde. weṣè’ṣâ’ôtèha ḥâtam be’ôt qodesh. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. Bârûkh attâ Adônây. elle est appelée en hébreu ḥatnat-dâmîm (littéralement “celle qui est protégée par le sang”). » Puis. Il est également important de faire attention à ce que le méat urinaire (l’orifice externe de l’urètre féminin) soit bien dégagé. comme dans tous les cas où existe un doute. Tu es source-de-bénédiction. dans tes sangs. la femme la plus vertueuse de l’assemblée récite ces bénédictions sur un verre de vin : « Bârûkh attâ Adônây. est maintenue fermement sur le dos. dans la bouche de la circoncise. ô Éternel. immédiatement après la pose d’une compresse sur la plaie. weḥoq bish’érâh hirṣâ. 9 Une discussion existe chez les Décisionnaires quant à la nécessité ou non de réciter les bénédictions sur cette nouvelle excision correctrice. » Diverses invocations sont ensuite dites. 6) : « wâ’ômar lâkh bedâmayikh ḥayî (Je te dis. qui a sanctifié Sarah depuis sa conception. dans le cas où l’excision n’a pas été exécutée complètement. » – [en sentant des matières odoriférantes :] « Bârûkh attâ Adônây. ô Éternel. Roi du monde. ô Éternel. shehèḥeyânu weqiyyemânu wehiggî‘ânu lazzemân hazzè (Tu es source-de-bénédiction. par 4 personnes (dont la sandéqet). Ensuite. notre Dieu. letaqqén ḥomshân biqduššâ. Depuis. ashér qiddash Sârâ mérèḥem. elle récite : « Bârûkh attâ Adônây. qui répare/expie les fautes. ô Éternel. l’exciseuse récite cette bénédiction : « Bârûkh attâ Adônây. Toutefois. qui agrée la circoncision des filles d’Israël). les Décisionnaires sont unanimes à préférer les points de suture à l’ancienne pratique. obligeant la jeune fille à l’immobilité durant plusieurs semaines. L’exciseuse suture ensuite soigneusement la plaie (la cavité laissée après l’ablation du clitoris) pour prévenir l’hémorragie. pour cela l’Éternel. les femmes spécialement vertueuses (ḥasîdôt) se refont circoncire correctement9. ou plus simplement ḥatâna. ô Éternel. 11 Avant le perfectionnement des techniques de suture au fil. Roi du monde. du fait de sa nature facultative. augmente la miséricorde divine. et qui nous a amenées [jusqu’]à ce moment-ci). afin de rectifier leur vulve en/par sainteté. selon un sens ancien (et rare) de la racine ḥ-t-n signifiant “protéger. qui nous a sanctifiées par Tes commandements et qui nous a agréées avec/par la circoncision). bôré ferî haggâfen (Tu es source-de-bénédiction. les cuisses écartées. qui crée des arbres de [des plantes de/diverses] senteurs). Avant de couper le clitoris. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. notre Dieu.Contrairement à la mîla masculine. ‘al-kén Adônây Èlohénu râṣâ bemîlat ‘erwâtân wuvkhrîtat ‘orlâtân. ô Éternel. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. la plaie était en général cautérisée à l’huile bouillante et pansée de manière très serrée. asher qiddeshânu bemiṣwôtâw werâṣâ vânu ‘al hammîlâ (Tu es source-de-bénédiction. et protège de la mort. dénudée à partir du nombril. qui crée le fruit de la vigne). et le bord des nymphes pour empêcher leur fusion11. l’exciseuse prononce trois fois de suite le verset suivant (Ézéchiel XVI. avec son index. qui nous a faites vivre. notre Dieu. une fois les nymphes retirées. notre Dieu. notre Dieu. bôré ‘aṣé [‘isbé/mîné] vesâmîm (Tu es source-de-bénédiction. 3 . 10 Le jour même de son excision. notre Dieu. demandant que la nouvelle circoncise soit bénie par le mérite du dâm (du sang). » – « Bârûkh attâ Adônây. a agréé la circoncision de leur nudité et la section de leur prépuce. défendre”. La future circoncise (ḥatâna10). il n’est pas nécessaire de recommencer. » Ensuite. Roi du monde. tout en mettant du sang de l’excision. pour prévenir l’accolement des nymphes. et [qui] a préconisé une loi dans sa chair. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. car elle accorde à l’excisée convalescente une certaine liberté de mouvement. Èlôhénu Melekh hâ‘ôlâm. et [qui] a scellé ses descendantes avec/par un signe saint . après l’excision du clitoris et avant celle des petites lèvres. hârôṣè bemîlat benôt Yisrâ’él (Tu es source-debénédiction. et qui nous a maintenues [en vie]. Il est donc préférable de s’abstenir. afin d’éviter de futures et inutiles complications.
La circoncision féminine est fortement conseillée par le Zohar13.) » Il est coutume d’organiser une nuit d’étude la veille de la circoncision. du Cantique des Cantiques et du Zohar [dont le passage suivant (II Zohar 86a) : « Celle qui est circoncise est unie alors à l’image la plus élevée de la Femme qui est dans la Pensée d’En-Haut. il est rapporté dans le Talmud (T. dans les creux du rocher. beséter hammadréghâ. celle-ci reste incomplète/légère afin qu’une certaine douleur soit quand même ressentie par elle. râ’ûhâ vânôt waye’aššerûhâ. jusqu’à 3 jours après l’enlèvement des fils de suture. est l’un des ouvrages majeurs de la Qabbâla. qui n’ont pas de poils ni au pubis ni aux aisselles. car ta voix est agréable et ton apparence est belle. jusqu’à sa totale cicatrisation.) avant de remettre une compresse propre. Shim‘ôn bar Yôḥay (IIe siècle). en procédant au rinçage de la plaie avec un liquide antiseptique (alcool. 4 . 14) : “Wayyéṣé lâkh shém baggôyîm beyofyékh (Ta renommée se répandit parmi les nations quant à ta beauté)” – Ce sont les filles d’Israël shè’ên lâhen lô qôṣ welô wélôn (qui n’ont ni clitoris [litt. Sanhédrîn 21a) : « Abbayé commente (dârash) le verset suivant (Ézéchiel XVI.-à-d. aḥat hî le’immâh. Râva dit : « Ce sont les filles d’Israël. ainsi qu’explicitement par un petit nombre de Rabbins médiévaux. aiguillon”] ni petites lèvres [litt. » On voit d’après ceci que la vulve excisée (et glabre. que l’on transgresse pour elle les interdits d’origine rabbiniques). ainsi qu’après chaque miction ou défécation. Il est bon de lire ces deux versets avant de réciter les bénédictions de l’excision (Cantique II.) faisait partie des canons esthétiques normatifs de la femme juive à l’époque. 14). montre-moi ta face. voilage”]). fais-moi entendre ta voix. Et (Cantique VI. 14) : « Yônâtî beḥaghwé hassèla‘. et sur l’assemblée en général. Pendant les 3 jours qui suivent son opération. Un responsum 12 À propos du même verset (Ézéchiel XVI. Dans certaines communautés. melâkhôt wufîlaghshîm wayehalelûhâ. elle est parfaite pour celle qui l'a mise au monde. »]. ma colombe. bârâ hî leyôladtâh. Il est coutume de changer quotidiennement son pansement.) ». même quand une anesthésie est administrée à la jeune fille. (Ma colombe. comme lors de la circoncision d’un garçon. la nouvelle excisée convalescente est considérée comme une ḥôla shè’ên bâh sakkâna (malade hors de danger [mortel]) au niveau des lois du shabbât (c. comme le garçon après sa circoncision. “épine. » 13 Le Séfer haz-Zohar (le Livre de la Splendeur). comprenant une exégèse ésotérique et mystique de la Bible attribuée à l’école de R. hashmi‘îni èt qôlékh. un repas festif (sé‘ôdat miṣwa) mixte est offert après la circoncision. dard. 9) : « Aḥat hî yônâtî tammâtî. dont R. avec des lectures du Livre des Psaumes. De même. har’îni èt mar’ayikh. L’exciseuse doit visiter sa patiente tous les 2 ou 3 jours pour s’assurer du bon processus de cicatrisation. Râva12 ad loc. les reines et les concubines et la glorifient. (Elle est unique. Abraham ben Moshé Maïmonide (11861237) dans son livre Kifâyat al-‘Âbidîn (lui-même ayant épousé une excisée). à laquelle prennent également part les hommes. les 13 middôt shèlleraḥamîm (vertus de miséricorde) sont déclamées à cette occasion. cf. elle est unique pour sa mère. draperie. À propos de l’excision. en présence de la future excisée. les filles l'ont vue et ont fait sa louange. ma pure. Pour cette raison. etc. kî qôlékh ‘ârév wumar’ékh nâwè. “rideau. dans le secret du degré.Il est de bon augure que la circoncise crie et pleure le plus fort possible lors de son excision afin d’éveiller la miséricorde divine sur elle.
» [proverbe talmudique] – « Une femme circoncise est plus douce. L’excision comporte de nombreux avantages. comme les vulvo-vaginites et les cystites. humeur apaisée [naḥat-rûaḥ]). 17 Selon l’affirmation de nos Sages (T. Égypte. Léwî ben Bârûkh. Marie Bonaparte. Revue Française de Psychanalyse XII. Teshûvôt ha-Rambâm. plus aimante. célèbre psychanalyste française et disciple de Freud. Selon de récentes (et nombreuses) études médicales menées dans le monde entier. et plus agréable à son mari . etc. ce qui avait disparu chez les Juives espagnoles de son entourage). la rendant travailleuse et centrée sur les valeurs familiales. 3. gentillesse . nos Sages de dire : « Une mère circoncise est une mère heureuse (me’uššèret). masculin) vers l’intérieur [mature] (vaginal & anal). » [R. excisées] ne participent pas de la malédiction d’Ève). 1946). « Notes sur l’Excision ». XVIe siècle] Certains avantages juridiques existent également chez l’excisée. coutume). surtout lorsque la masturbation est physiquement pénible et aggrave les symptômes. énumérés par nos Sages : 1. 10. elle grandit sainement. cela engendre gêne et douleur durant le coït vaginal]. Cela rend son tempérament agréable (douceur de caractère. En éliminant son besoin de masturbation16. pas énervée. De même. 8. 9.(teshûva) de Maïmonide (1138-1204). » [Maïmonide] – « Je n’ai jamais vu de fille circoncise qui ne soit pas devenue sainte (ṣaddèqet) avant sa quarantième année. pas hystérique. patience. Cela la protège de la faute (elle reste vertueuse et fidèle à son mari). sa vulve étant moins moite et moins suintante . c. 2. pour devenir une “vraie” femme. elle reste jeune et rayonnante beaucoup plus longtemps. Cela redirige le plaisir féminin depuis l’extérieur [immature] (clitoridien. pas acariâtre . C’est hygiénique (ses ablutions et sa toilette intime devenant plus faciles . Il l’a immédiatement pratiqué sur son épouse et sur ses filles. à la santé physique et mentale admirable. ni le père celui de sa fille majeure (contrairement à son mariage). raconte comment il a découvert en Égypte des femmes juives circoncises (comme à l’époque du Talmud. moins d’odeurs désagréables)15.-à-d. 5. Cela facilite son accouchement17. Elle vieillit moins vite et reste belle plus longtemps (peau. tonus musculaire. 4.-à-d. Le texte continue par son assertion que le mari n’a pas besoin de demander l’accord de sa femme pour l’exciser. Elle fut ensuite jusqu’à sa mort une avocate inconditionnelle de la clitoridectomie qu’elle regrettait de ne pas avoir subie plus tôt (cf. Jérusalem 5746/1986. la réduction des cancers de l’appareil uro-génital (mais aussi des cancers colorectaux) chez les femmes juives (surtout excisées) est un phénomène reconnu et étudié de longue date.).18 Ainsi. Également. ou PGAD en anglais). la circoncision féminine permet d’éviter les innombrables maladies de la vulve. Les petites lèvres (nymphes) ne gênent plus le rapport sexuel (l’intromission du phallus dans le vagin et son va-et-vient) [quand les nymphes sont trop longues. du fait que son yéṣer hâra‘ (mauvais penchant [sexuel]) est diminué : Elle est toujours innocente si elle est 14 Publiée par Joshua Blau. » 18 C’est ce que la princesse Marie Bonaparte (1882-1962). Cela diminue son désir/plaisir sexuel (elle devient plus disponible à celui de son mari) et constitue une barrière contre la promiscuité. Son visage devient lumineux. cheveux. moins de coins et de replis . a mis en pratique sur elle-même pour guérir sa frigidité. elle finit par s’en débarrasser complètement et ainsi atteindre enfin l’orgasme vaginal tant convoité. qui sont le lot quotidien des femmes. elle diminue fortement (jusqu’à 70%) le risque d’attraper le Sida et les diverses maladies sexuellement transmissibles. retrouvé dans la Genîza du Caire14. 7. 6. Après avoir infructueusement déplacé plusieurs fois son clitoris chirurgicalement pour le rapprocher de l’ouverture du vagin (procédure dite de Halban-Narjani). et qu’ainsi il considère cela être un excellent minhâgh (tradition. 16 L’excision reste le seul traitement vraiment efficace préconisé par la médecine actuelle dans les cas de syndrome d’excitation génitale persistante (SEGP. Sôṭa 12a) : « Nâshîm ṣadqâniyyôt lô hâyû befitqâh shèlle-Ḥawwâ (les femmes vertueuses [c. 15 5 . volume complémentaire.
comme l’homme – 19 Qui consistent à interdire l’isolement (yéḥûd) dans un endroit privé d’un homme et d’une femme qui ne sont pas mariés (ni de la même famille. pour rester avec son mari. » Nos Sages expliquent que c’est un droit pour la femme de posséder dans sa chair le signe de l’Alliance (mîla). même par alliance). » Ainsi. considérant toujours a priori qu’elle y a été forcée physiquement ou psychologiquement (violée. 1-2) : « Marche devant Moi et sois intègre (tâmîm). et J’établirai Mon Alliance entre toi et Moi.-à-d. abusée. Lékh-Lekhâ]. oncle. ni son shôshevîn (à propos de ce terme. Abraham a retrouvé la pureté originelle d’Adam en se circoncisant (en tiqqûn [réparation] du péché premier). frère. au niveau de l’adultère. ‘ârél [incirconcis]) à celui de shâlém. mâhûl [circoncis]). et non de façon innée. De ce fait. Il est également rapporté dans le Midrâsh (ad loc.découverte dans des relations sexuelles illicites. Cependant. le Talmud d’affirmer sous forme de proverbe : « Bienheureuse est la femme circoncise.-à-d. ou tâmîm (complet. et peut s’isoler avec 1 seul homme20 sans être soupçonnée de promiscuité lascive. Mais si vous l’enlevez [si vous vous circoncisez]. sans obligation de l’enlever toutefois. Abraham ne fut appelé “intègre” qu’après avoir été circoncis. comme il est dit (Genèse XVII. Ceci pour lui signifier que de même que l’achèvement de son corps ne dépend que de ses actions. 6 . etc. Tazrîa‘ 5) du blé [donné par Dieu] et du pain [produit par les humains à partir du blé]. alors Je vous donne le mérite [le salaire] comme si vous aviez été commandées (ke’illû ṣuwwétên) [comme les hommes circoncis]. cousin. ainsi que 2 femmes avec un homme. beau-père.). ou bien elle est divorcée immédiatement sans sa ketubba (somme d’argent réservée dans le contrat nuptial en cas de cessation du mariage). la femme circoncise est exemptée des lois de yéḥûd19. Séfer ha-Ḥinnûkh (le Livre de l’Éducation). afin d’éviter la tentation et la possibilité de commettre des actes de promiscuité sexuelle (fornication. parfait – c. une femme sôṭa (soupçonnée d’adultère) doit accepter la circoncision (kerîta). Ainsi. Selon certains Décisionnaires (essentiellement égyptiens et yéménites). voulant elles aussi faire part de cette Alliance conclue avec l’Éternel. ouvrant la voie à Sara de se circoncire21 pour accéder de nouveau à la pureté originelle d’Ève. ainsi la perfection de son âme ne dépend que de ses actions [cf.) que Dieu dit aux femmes (à Ève. Comme l’exemple donné par R. son mari n’est pas obligé de la divorcer. ‘Aqîva à Turnus Rufus (Midrash Tanḥûma. Le Midrâsh [Beréshît Rabba. dupée ou séduite). Sara et Hagar ont d’ailleurs été excisées en même temps qu’Avraham circoncisait sa famille (à l’annonce que Sara sera mère d’Isaac). la faute rejaillissant exclusivement sur le partenaire masculin. adultère. et que cette finition/perfection se fasse par l’être humain luimême. à la différence des hommes.). incomplet – c. pour lui expliquer que l’être humain est né imparfait pour être parfait (pour se parfaire) par la circoncision. 20 Qui ne serait ni un membre de sa famille proche (père. même si elle a été prise en plein acte. seule la circoncision fait passer l’être humain de l’état de ḥâsér (inachevé. etc. 11) : « Maintenant je sais que tu es une femme belle de figure. trompée. 21 Le Midrâsh dit à propos du verset (Genèse XII. De ce fait. Midrash Tanḥûma] raconte que de la même manière qu’Adam (Âdâm) a été créé mâhûl (circoncis) et que sa ‘orla a poussé après son péché. car son honneur (kevôdâh) est toujours sauf. ainsi Ève (Ḥawwâ) fut créée circoncise et sa ‘orla a poussé après sa faute avec le Serpent. Dieu a voulu parfaire la constitution de Son Peuple. » que ce sont les paroles d’Abraham à Sara quand il découvrit qu’elle était excisée. 2 hommes peuvent s’isoler avec une femme. » De même. obligée. voir l’article intitulé “Lois de Shôshevînût”). la Femme archétypale) : « Je vous ai donné une ‘orla comme aux hommes.
-à-d. L’idée de la mîla n’est pas d’abolir ou d’inhiber l’instinct sexuel – ce qui est tout à la fois impossible et indésirable – mais plutôt. dans les extrémités des organes sexuels (prépuce. 7 . La mîla féminine n’est donc pas une berît (un signe obligatoire de l’Alliance inscrite dans la chair) per se. Maïmonide affirme (Guide III. […] Ce commandement est perçu comme venant parfaire une déficience dans le caractère d’une personne – pour tempérer ses pulsions excessives en enlevant physiquement à ce membre. Menâḥôt 43b). c. moyen assurant la continuité du Monde. la femme ne peut plus la profaner ni la vulgariser. la vulgarité et la débauche – donnera forcément une autre signification à l’activité sexuelle que le simple plaisir ou la jouissance qu’elle apporte.-à-d. dans le contexte d’une relation avec Dieu. C’est le sens de la mîla : là où le Satan est le plus fort. “réparations/reconstruction du Temple”. Même le plus fort des instincts naturels doit être hissé au niveau d’une miṣwa. R. car il est certain que l’organe devient moins sensible. comme l’homme. clitoris et petites lèvres) – le tiqqûn est nécessairement le plus grand (ablation) pour empêcher l’emprise des qelippôt (litt. sans pour autant les annuler totalement. Yâ’îr ben Shabbetay da Correggio (XVIe siècle). c. l’une des raisons pour l’expliquer est de limiter les relations sexuelles et d’affaiblir cet organe afin d’en restreindre l’action et le laisser en repos le plus possible. 23 Lorsque [un jour. Le désir sexuel – la plus puissante de nos pulsions intérieures – doit être canalisé pour s’exprimer dans l’amour au sein d’une relation sacrée. pelures”. lui évitant les passions et la trop grande concupiscence. qu’elle soit mariée ou non. L’ablation de la ‘orla permet à la Shekhîna [la Présence divine] de venir résider dans ce Temple. Le fait que la circoncision diminue le désir et aussi la jouissance est hors de doute (chez l’homme et chez la femme). et de devenir la véritable parèdre spirituelle de l’âme de cette circoncise. » Selon la tradition mystique juive (Qabbâla). coques. l’accompagnant désormais tout le temps. “écorces. Joseph ben Isaac “Bekhôr Shôr” d’Orléans (XIIe siècle) dans l’une de ses responsa. Symboliquement. d’où le besoin du tiqqûn [réparation] des extrémités du corps. son esprit fut apaisé (nityašševâ da‘tô). je me tiens ainsi sans miṣwa ! » [Mais] lorsqu’il se souvint de la circoncision inscrite dans sa chair. les forces de l’impureté). qui est par essence impersonnelle et égoïste. 49)]. le roi] David (Dâwîd) entra dans la maison de bain (bêt-marḥéṣ) et se vit ainsi nu (‘ârom). le Séfer Niṣṣâḥôn Yâshân (XIIIe siècle) et R. le fait de le circoncire est l’équivalent du bèdeq habbayit (litt. entre autres. Car c’est dans la sexualité que sont les paramètres véritables de l’être humain. par l’impression d’un sceau divin sanctifiant sa sexualité en la bridant [« un signe nécessaire dans la chair [marque physique] de l’Unité divine. au-dessus de la Nature. péché originel) – c. à mon avis. mais un droit à la femme d’atteindre (ou d’aspirer à) la perfection. Une Alliance divine passant par le sexe – ne laissant pas la sexualité. il se dit : « Malheur à moi. T. c. Sa vulve une fois sanctifiée par l’Alliance. et non être employé de manière égoïste ou abusive.-à-d. retomber dans l’animalité. l’élimination des idoles). (cf. de replacer la pulsion sexuelle. Roi David23.même si l’Alliance de dâm (sang) chez la femme est son sang menstruel22 – de manière à ne pas être nue sans aucune miṣwa (cf. » selon Maïmonide (Guide III. 46) : « En ce qui concerne la circoncision (masculine et féminine). le Satan (siṭra oḥora) s’attaque aux extrémités (concept symbolisé par les lettres hébraïques finales longues). 22 Ainsi que l’exposent. sans en altérer les capacités de perpétuation de l’individu ou de sa procréation. dans le sexe.-à-d. le sexe de la femme est comme le Temple (Qodesh) dans lequel entre le kôhén pour une libation (sperme) .
d’origine égyptienne) affirme : « C’est comme comparer le repassage d’un vêtement froissé avec un fer qui accroche. contrairement aux égyptiennes excisées par idolâtrie. les femmes ont continué de s’exciser au nom du Dieu unique. c’est la Matriarche Rachel (Râḥél) que les femmes invoquent pour la cérémonie de l’excision. Ils n’ont pas fauté dans les ‘arâyôt (relations sexuelles interdites). Nos Sages disent (T. d’origine éthiopienne) témoigne : « Aujourd’hui je m’estime satisfaite de cette opération que ma mère m’a faite subir à 12 ans. En effet. 3. où elle est symboliquement évoquée lors de tout rituel de circoncision féminine traditionnel. symbolisant le pénis. Elle et sa suite furent d’ailleurs toutes excisées lors d’une grande cérémonie devant le Temple. avant leur voyage de retour. Cela fait apparaître dans une certaine mesure la fonction de l’excision : elle permet à la femme d’être maîtresse de son corps. Le souvenir de cette cérémonie tient toujours une place importante dans le judaïsme éthiopien. 41 ans. [Midrâsh] 26 Pour être précis. si je soutiens un tel argument. Sôṭa 11b) : « Bizkhût nâshîm ṣadqâniyyôt shèhâyû be’ôtô haddôr nigh’alû Yisrâ’él mim-Miṣrâyim (par le mérite des femmes vertueuses [c. en ayant vu ses bénéfices sur les femmes locales. qui reçoit le Shèfa‘ (l’Influx) divin de la sefîra de Yesôd (Fondation). 24 Mais qu’il serait inconvenant de convier à une cérémonie exclusivement féminine. 8 . par souci de préserver la pudeur des participantes. car elle les protège d’un comportement de débauchée. 4. Israël a été délivré d’Égypte). » L’excision permettant aux femmes juives de ne pas sombrer dans les relations sexuelles interdites (‘arâyôt).À l’instar de la circoncision masculine. 2. 27 Voir par exemple le Maṣḥâfa Berhân (Livre de la Lumière). » Quant au confort du rapport sexuel. c’est pareil.-à-d. Ils n’ont pas dévoilé leurs secrets. Rachel est liée à la sefîra de Malkhût (Royauté). Rebecca (Israël. Léa (Israël. après sa visite au roi Salomon à Jérusalem. c’est parce qu’elle a rempli sa fonction à mon niveau. Voilà 4 ans que je suis divorcée. je ne la perçois nullement comme une mutilation. comme leurs maîtres égyptiens (qui étaient circoncis). 28 ans. où l’on invite la présence du Prophète Élie pour servir de défense prophylactique24. alors qu’elle avait été abandonnée par les hommes26 (sauf ceux de la tribu de Lévi). signifie qu’il les désire et qu’il leur marque de l’attention. en quasi suspension. écrit sous la supervision du roi Zar’â Yâ‘eqôb (Négus d’Éthiopie de 1434 à 1468). laissent entendre que ce plaisir vient de ce qu’avoir un rapport sexuel avec leur mari. Les femmes juives excisées. Leur mérite fut aussi d’avoir su garder la pratique de la circoncision. Elles considèrent que la diminution de la sensibilité sexuelle est un avantage. Voilà pourquoi. Les Juifs éthiopiens (et les non-juifs27) possèdent une tradition révélant que c’est la Reine de Saba qui a amené la circoncision (gəzrat) féminine en Éthiopie. qui affirment toutes avoir quand même du plaisir. 25 1. Tu aimes repasser tes vêtements avec aisance. ou tout simplement ressenti l’absence de rapports sexuels comme un manque. les israélites en Égypte ont pratiqué la circoncision au nom des idoles. symbolisant le sexe féminin. circoncises] qui furent dans cette génération-là. Ils n’ont pas changé leurs noms. l’une des 4 choses par le mérite desquelles Israël fut libéré de l’esclavage égyptien25. un manque vital. essentiellement dans les communautés juives influencées par les traditions qabbalistiques. la femme du Grand Prêtre. et le repassage d’un vêtement lisse et soyeux sur lequel le fer glisse parfaitement. et pas une seule fois je n’ai ressenti le désir de courir après un homme. par Ṣohorî bat Benâyâhu. Ainsi. Par contre. Ils n’ont pas changé leur langue (l’hébreu). et non pas au nom de l’Éternel. eh bien les hommes.
et ratatiné. comme aucun Juif d’ailleurs32. Quant aux soi-disant séquelles psychologiques. n’entraînant donc pas la nécessité d’un signe (qui restera caché de toute manière. les femmes de notre communauté ne semblent pas en souffrir outre mesure. C’est pour cette raison que Joseph. 28 C’est ce que précise la Mishna (Ḥalla II. » 30 Qui pratiquent l’écorchement à vif de toute la verge. elle ne présente aucun des dangers dénoncés par les détracteurs des MGF (Mutilations Génitales Féminines). pas plus que les pratiques barbares des tribus du Yémen30 ou des aborigènes d’Australie31 ne délégitiment la berît-mîla juive (ou la khitân/khatna musulmane). mais ils ne délégitiment pas l’excision. présente dans la tradition juive depuis nos Matriarches. la mîla des hommes n’est pas une obligation pour faire partie de l’Alliance. tendu. mais qui l’interdit à l’homme nu. alors que l’organe des femmes est vers l’intérieur28. en effet. avec justement l’argument qu’elles en sont dispensées ! La différence entre les genres quant à la circoncision provient du fait que l’organe sexuel des hommes est à l’extérieur. mélangent avec démagogie tous les arguments : ignorance des exciseuses (véritable boucherie). car les femmes (juives) bien que non circoncises en font pourtant partie. 3). selon la Halâkha. depuis le bout du gland jusqu'au milieu de la verge. consistant à fendre le pénis sous sa partie inférieure. L’excision des femmes est une pratique saine et sainte. Quand la circoncision féminine est convenablement réalisée. doux. si Marie n’était pas excisée. Les Occidentaux. Ces abus dangereux (inexistants dans le judaïsme) doivent être combattus. 32 À ce sujet. comme toute kalla me’ôrâsa (fiancée) qui fornique avant son mariage (selon l’explication la plus logique de sa grossesse). Selon eux. qui entrainent d’immenses douleurs à la victime. laissant chez elle de profondes séquelles handicapantes. physiques et sexuelles du traumatisme. et qui demeure donc facultatif)29. mutilations barbares (infibulations diverses). dans leur croisade contre l’excision. Joseph aurait été légalement obligé de la divorcer. a pu ne pas la répudier bien qu’elle fut devenue enceinte dans la maison de son père. ‘Avôda Zâra 27a) : « Iššâ kemân e dimhîlâ dâm yâ (une femme est considérée comme une personne circoncise). un Juif incirconcis fait toujours partie de l’Alliance (même si c’est un mauvais Juif). 31 Qui pratiquent la subincision. alors qu’un gôy même circoncis n’en fait pas partie. À cela. manque d’hygiène (infections souvent mortelles). c’est que Marie elle-même était circoncise. tant sur le plan physique que psychologique. plutôt que fripé. La caducité de l’argument chrétien vient du fait que la circoncision des femmes existe quand même chez les Juifs. Ce que les chrétiens ont oublié.ils aiment caresser et pénétrer un sexe féminin lisse. » 9 . nos Rabbins répondent que la circoncision n’est que le signe de l’Alliance (dans la chair). et non pas l’Alliance elle-même . En effet. jusqu’au scrotum. 29 C’est dans ce sens-là qu’il faut comprendre l’affirmation de nos Sages (T. » L’absence de commandement biblique explicite concernant la circoncision féminine a servi d’argument aux chrétiens pour leur polémique anti-circoncision. Il ne viendrait à l’esprit de personne d’exempter les hommes des miṣwôt dont les femmes sont dispensées (par exemple celles liées au temps cyclique). etc. même si elle est facultative. Aucune Juive ne s’est jamais plainte d’avoir été circoncise. qui permet à la femme nue de réciter des bénédictions. Point. une môhèlet (exciseuse) professionnelle témoigne de nos jours : « Aucune différence notable de comportement n'est notée entre les circoncises et les non-circoncises. visqueux. entraînant donc un besoin de brider leur sexualité par un signe visible (et obligatoire). alors son fiancé et respectueux des lois juives.
***** Bârûkh Adônây le‘ôlâm âmén we’âmén 10 .Nos Sages rapportent (T. 25) : “S’il n’y avait pas eu Mon Alliance (Berîtî) de jour comme de nuit. Je n’aurais pas prescrit les lois du Ciel et de la Terre. ainsi qu’il est dit (Jérémie XXXIII. le Monde n’existerait pas . Nedârîm 32a) : « Grande est la mîla. et J’établirai Mon Alliance entre toi et Moi. » Amen.” » Que se réalise en nous le verset (Genèse XVII. 1-2) : « Marche devant Moi et sois intègre (tâmîm). car sans elle.
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Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 08 oct.16, 23:17message dans un désert:
ça c'est le problème avec les vraies ismaëlites: elles craignent tant leur seigneur, que personne ne peux les aider et les soutenir, car leur seigneur sait déjà tout...
ça c'est le problème avec les vraies ismaëlites: elles craignent tant leur seigneur, que personne ne peux les aider et les soutenir, car leur seigneur sait déjà tout...
http://www.lire-des-livres.com/alice-au ... erveilles/ ( celui là se commence au commencement )
http://www.lire-des-livres.com/de-lautr ... du-miroir/ ( celui là se commence par la fin )
Constater que de l'autre coté du miroir le style change légèrement.
http://www.lire-des-livres.com/de-lautr ... du-miroir/ ( celui là se commence par la fin )
Constater que de l'autre coté du miroir le style change légèrement.
Re: avis des femmes sur la cironcision
Ecrit le 10 oct.16, 19:52il y a sûrement des juifs qui s'ignorent en Europe (dont seule la grand mère maternelle est juive par exemple) mais l'écrasante majorité des Européens n'est certainement pas juive … donc c'est un peu risqué quand même ^^"Prophètedel'éternel a écrit :je demande parce que personnellement je suis contre, mais "culturellement" je préfère avoir des enfants juifs (donc avec une juive), donc soit je trouve une juive qui y est opposée aussi, soit … je "vais voir" du coté des non juives. citation
et réponse aussi:
c'est...
que je suis l'éternel a pas besoin de "signes" sur les corps des gens pour savoir qui est son peuple.. ce qui veut dire que certain se trouve de n peuple sans forccément êtr eau courant; par exemple: il y a un gamin ependant la seconde guerre mondiale, se sparents avaient décidé de pas lui parler de ses origines juives, mais il a beaucoup posé de questions: pur quoi on en veut aux juifs, qu'ets ce qu'il sont faitt pour les gens les déteste?
et ça plaisait pas trop aux jeunes aux quels il posaient les questions: et puis ses parent sont fini par lui parler de ces origines juives...;
tout ça pour dire: que tu peux, à mon avis prendre ce que tu appellerais une "goy" je croit, et en fait, elle est de la famille...
tu comprends ce que j'essaye de dire ?
c'est encourageant ! c'était une libérale ou une traditionaliste ?yacoub a écrit :J'ai connu une juive très hostile à la circoncision, elle milite pour que cette mutilation, cette barbarie cesse au sein de sa communauté.
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