philippe83 a écrit :Et l'expression mettre quelqu'un au pilori" ou "clouer quelqu'un au pilori " se dit aussi. Le pilori n'est pas une croix n'est-ce pas?
Paul est l’héritier de la tradition kérygmatique qui voit dans la confession de la mort de la résurrection du Christ l’événement eschatologique du salut. Il infléchit pourtant la compréhension de cet événement fondateur en l’interprétant à l’aide du concept de « croix », si bien que la « parole de la croix » devient le principe constitutif de sa théologie, en particulier de la théologie de la rédemption. La croix est le seul événement du salut. La résurrection est seconde par rapport à la croix, elle en manifeste la signification. « Que jamais je ne me glorifie sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ, qui a fait du monde un crucifié pour moi et de moi un crucifié pour le monde » (Ga 6, 14).
Voir p. ex. : 1 Co 1, 17 (la « croix du Christ » est supérieure à la « sagesse du langage ») et 2, 2 (le Christ que Paul prêche aux Corinthiens n’est autre que le « Christ crucifié ») ; Ga 2, 21 ; 5, 11 (le « scandale de la croix » réduit à néant l’intérêt de la circoncision) et 3, 1 (c’est le Christ crucifié que Paul met devant les yeux des Galates pour leur faire saisir leur stupidité).
La croix n’est plus objet d’interprétation : elle est sujet de toute théologie, elle déchiffre l’ensemble de la réalité et plus encore la « juge ».
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