Ayaan Hirsi Ali : « L’islam n’est pas une religion européenne »
- par Roger Heurtebise - Pas de commentaires - 739 vues
Le 3 février, la chaîne de télévision américaine CNN organisait un débat d’une dizaine de minutes entre la résistante Ayaan Hirsi Ali, l’islamiste égyptien Tariq Ramadan et le politicien danois Nasser Khader.
La première impression positive que je retiens de ce débat, c’est la verve souriante et dynamique d’Ayaan Hirsi Ali. Son dynamisme contraste avec ses interventions sur les médias français, où, outre le filtrage de la traduction, elle doit subir la désinformation d’islamophiles médiatiques.
Je me souviens par exemple de Jack Lang, sur un plateau de Marc-Olivier Fogiel, qui prit en traître Ayaan Hirsi Ali en lui faisant dire du bien du Coran, sans que ni le traducteur simultané ni l’animateur ne dénoncèrent cette manipulation honteuse. Je me souviens d’un Bernard-Henri Levy, qui s’improvisa interprète d’Ayaan Hirsi Ali dans une interview par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1, qui omis tout simplement de traduire les attaques contre l’islam, et qui osa même faire dire à Ayaan Hirsi Ali que « l’islam est une belle religion ». C’était tellement gros que Jean-Pierre Elkabbach lui fit remarquer que ces paroles n’avaient pas été prononcées par Ayaan Hirsi Ali, mais qu’elles étaient l’invention pure et simple du philosophe islamolâtre. Je me souviens d’une Ségolène Royal, qui, quelque jours après avoir participé à un meeting avec Ayaan Hirsi Ali, dénonça ses paroles contre l’islam comme « excessives », en les ramenant à une réaction affective due uniquement à la violence subie.
Rien de toutes ces saloperies dans le débat sur CNN : Ayaan Hirsi Ali s’exprime directement en anglais et par conséquent ne peut être victime de ce type de désinformation dégueulasse.
Un autre enseignement positif de ce débat, c’est de constater que les médias américains s’intéressent à nos interrogations franco-françaises sur la burka et sur l’offensive islamique. L’animatrice a même cité le député communiste André Gérin pour qui le voile intégral est la partie émergé de l’iceberg islamo-fasciste.
Sur le fond, Ayaan Hirsi Ali a riposté au Frère Musulman Tariq Ramadan sur deux points principaux.
Tariq Ramadan prétend que l’islam fait partie de l’Europe, sous prétexte que des millions d’Européens sont musulmans. Ayaan Hirsi Ali répond clairement : « L’islam n’est pas une religion européenne ». L’islam a été apporté de l’étranger par des migrants européens, et n’a strictement aucun rapport avec les croyances et les valeurs européens. Il y a un conflit clair, confirmé par l’actualité, entre ces valeurs européennes et celles de la religion de Mahomet, principalement à cause de la dimension politique et sociale de celle-ci. Il ne s’agit pas de spiritualité, mais bien d’une opposition de fond. Pour Ayaan Hirsi Ali, les musulmans doivent s’adapter aux valeurs européennes pour devenir pleinement européens.
Tariq Ramadan n’oppose qu’un seul argument : il y a de nombreux musulmans en Europe, donc l’islam est une religion européenne. Il en appelle désespérément à Barack Hussein Obama, un ex-musulman devenu président des Etats-Unis. Il prétend que l’islam serait européen parce que les musulmans d’Europe respectent majoritairement les lois des pays d’accueil. Encore heureux ! Mais cela n’invalide en rien le caractère étranger de leur idéologie.
Ayaan Hirsi Ali rappelle alors à l’islamiste de Genève que, conformément aux préceptes coraniques, des musulmans ont commis de nombreux attentats contre les non-musulmans. « Le jihad est un concept majeur en islam et c’est ma religion, c’est mon Dieu qui ordonne de tuer des gens ». Ayaan Hirsi Ali démonte totalement la fable d’un islam « religion de paix ».
Tariq Ramadan tente alors de détourner le sur le voile et sur l’islamophobie pour ne pas répondre sur ce point de fond. Selon lui, la plupart des musulmans condamnent la violence contre des « personnes innocentes » (sans doute que pour lui, on peut tuer ceux que Mahomet ordonne de tuer ?) et le port obligatoire du voile islamique. Selon Tariq Ramadan, le problème du voile ne se résume qu’à la « nouvelle visibilité » des musulmans, et il embraye sur son dada de l’islamophobie : condamner le voile, c’est raciste et c’est une « nouvelle colonisation » (victimisation classique chez les islamogauchistes). Quel foutage de gueule et quelle inversion des réalités, puisque c’est bien l’islam politique avec son voile et ses barbus qui tente de nous coloniser !
On aimerait avoir des débats aussi francs et directs en France !
Roger Heurtebise