Clovis a écrit :Comme je l'ai déjà écrit, ce qu'on appelle "le dieu" chez les grecs c'est l'être absolu et nécessaire.
Karlo a écrit :C'est une définition. Combien y en a t-il d'autres ?
Je n'en connais pas d'autre qui soit digne d'intérêt. Que pensez-vous de ces mots de Mélissos de Samos (5e siècle avant JC) qui disserte sur l'être (ce qui existe) :
"Puisque de fait il n’est pas venu à l’être, il faut donc dire qu’il est et que de toute éternité il était et que de toute éternité il sera et qu’il n’a pas de commencement et qu’il n’aura pas de fin, mais il est sans limite. En effet, s’il était venu à l’être, alors il aurait un commencement, car il aurait commencé d’être lorsqu’il est venu à l’être ; et puis il aurait une fin, il aurait déjà eu une fin, s’il avait commencé d’être à un moment donné. Mais puisque de fait il n’a pas commencé d’exister et qu’il n’a pas fini, c’est éternellement dans le passé qu’il existait et c’est éternellement dans l’avenir qu’il sera, et il n’a pas eu de commencement et il n’aura pas de fin. Car il n’est pas possible qu’existe de toute éternité et pour toute l’éternité, ce qui n’est pas le Tout." (Diels I, 268, 2)
N'est-il pas intéressant de noter que, par la réflexion, des philosophes antiques en soient venu à comprendre qu’il existe un être absolu et nécessaire et donc éternel. Car rien ne peut surgir du néant (ex nihilo nihil fit), et s’il y a quelque chose plutôt que rien, c’est qu’il y a toujours eu quelque chose. C’est l'évidence première.
Et Xénophane de Colophon est le premier auteur connu à avoir dit en regardant le ciel tout entier que l'Être est Un et que l'Un est le dieu (ton theon), l'être éternel quoi.
Chez les grecs il n'y a pas de distinction entre le créé en l'incréé, l'être est le Tout, l'univers tout entier. Et ce Tout est "le dieu".