La trilogie abrahamique
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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
La trilogie abrahamique
Ecrit le 19 oct.16, 01:25La trilogie abrahamique= Judaïsme + Christianisme + Islam
À l'intérieur de ces trois religions, il y a des sectes qui se sont crées. Par exemple: (probablement) Hassidim pour le Judaïsme; Témoin de Jéhovah et Mormon pour le Christianisme; Soufis et (surement) Bahaïs pour l'islam.
Ces trois religions se ressemblent, mais il y a bien trois religions et non une.
Pourquoi tant de ressemblance:
Ali Dashti
"Le Coran ne contient rien de neuf, c'est-à-dire aucune idée qui n'ait pas été déjà exprimée par d'autres. Tous les préceptes moraux contenus dans le Coran sont évidents par eux-mêmes et sont communément admis. Les histoires qu'il contient sont reprises telles quelles, ou avec seulement des modifications mineures, des traditions juives ou chrétiennes, que Muhammad a recueillies auprès des rabbins et des moines qu'il a rencontrés au cours de ses pérégrinations en Syrie, et de la mémoire conservée par les descendants des peuples d'Ad et de Thamūd. [...] Dans le domaine de l'éducation morale, le Coran ne peut pas être considéré comme miraculeux. Muhammad répète des principes que l'humanité avait déjà élaborés en d'autres lieux et en d'autres siècles. Confucius, Bouddha, Zoroastre, Socrate et Jésus avaient dit des choses semblables.[...] La plupart des rites et des obligations religieuses de l'islam ne sont que le prolongement des pratiques juives que les Arabes païens avaient adoptées."
Muhammad c'est inspiré du Judaïsme et du Christianisme pour fonder sa doctrine politico religieuse.
__
Ceux qui ont fondé le christianisme (pas Jésus (Issa) car il n'a probablement jamais existé) ont carrément mis le Tanakh dans leur Bible. Puis par une soi-disant nouvelle alliance, ils ont abrogé la loi du Talion en insérant leur doctrine politico religieuse.
Je pense que c'est David (Dawud) qui a fondé le Judaïsme. Ce n'est pas Moïse (Mûsâ) en tout cas (puisqu'il n'a jamais existé et que le monothéisme ne pouvait pas être aussi développé à l'époque où on estime son existence imaginaire).
__
Pour la prétention des dogmes:
L'islam a le plus haut degré de prétention car:
Général Salvan
"Pour l'immense majorité des Musulmans, le Coran est la parole même d'Allah, à laquelle on ne pourrait rien ajouter ni retrancher.[...] Dans le Coran, Allah, dieu redoutable, donne des commandemments par la voix de Mahomet (Muhammad). L'homme n'a qu'un seul devoir, obéir:"
Sourate 7 verset 43
"43. Wanaza’na ma fee sudoorihim min ghillin tajree min tahtihimu al-anharu waqaloo alhamdu lillahi allathee hadana lihatha wama kunna linahtadiya lawla an hadana Allahu laqad jaat rusulu rabbina bialhaqqi wanoodoo an tilkumu aljannatu oorithtumooha bima kuntum ta’maloona."
Traduction
"43. Et Nous enlèverons toute la rancune de leurs poitrines, sous eux couleront les ruisseaux, et ils diront: «Louange à Allah qui nous a guidés à ceci. Nous n’aurions pas été guidés, si Allah ne nous avait pas guidés. Les messagers de notre Seigneur sont venus avec la vérité.» Et on leur proclamera: «Voilà le Paradis qui vous a été donné en héritage pour ce que vous faisiez».
Sourate 4 verset 59
"59. Ya ayyuha allatheena amanoo atee’oo Allaha waatee’oo alrrasoola waolee al-amri minkum fa-in tanaza’tum fee shay-in faruddoohu ila Allahi waalrrasooli in kuntum tu/minoona biAllahi waalyawmi al-akhiri thalika khayrun waahsanu ta/weelan."
Traduction
"59. Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement)."
Sourate 16 verset 50-52
"50. Yakhafoona rabbahum min fawqihim wayaf’aloona ma yu/maroona
51. Waqala Allahu la tattakhithoo ilahayni ithnayni innama huwa ilahun wahidun fa-iyyaya fairhabooni
52. Walahu ma fee alssamawati waal-ardi walahu alddeenu wasiban afaghayra Allahi tattaqoona
Traduction
50. Ils craignent leur Seigneur, au-dessus d’eux, et font ce qui leur est commandé.
51. Allah dit: «Ne prenez pas deux divinités. Il n’est qu’un Dieu unique. Donc, ne craignez que Moi».
52. C’est à Lui qu’appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre; c’est à Lui que l’obéissance perpétuelle est due. Craindriez-vous donc, d’autres qu’Allah?"
__
Général Salvan
"Tout les Musulmans qui affirmèrent que Dieu est accessible par l'expérience personnelle ou mystique, par la raison, ou qu'Il respecte la liberté de l'être humain, sont et restent minoritaires, persécutés: Halladj, chef de file de l'école mutazilite, fut martyrisé en 922, comme plusieurs adeptes du Soufisme jusqu'en 1416..."
À l'intérieur de ces trois religions, il y a des sectes qui se sont crées. Par exemple: (probablement) Hassidim pour le Judaïsme; Témoin de Jéhovah et Mormon pour le Christianisme; Soufis et (surement) Bahaïs pour l'islam.
Ces trois religions se ressemblent, mais il y a bien trois religions et non une.
Pourquoi tant de ressemblance:
Ali Dashti
"Le Coran ne contient rien de neuf, c'est-à-dire aucune idée qui n'ait pas été déjà exprimée par d'autres. Tous les préceptes moraux contenus dans le Coran sont évidents par eux-mêmes et sont communément admis. Les histoires qu'il contient sont reprises telles quelles, ou avec seulement des modifications mineures, des traditions juives ou chrétiennes, que Muhammad a recueillies auprès des rabbins et des moines qu'il a rencontrés au cours de ses pérégrinations en Syrie, et de la mémoire conservée par les descendants des peuples d'Ad et de Thamūd. [...] Dans le domaine de l'éducation morale, le Coran ne peut pas être considéré comme miraculeux. Muhammad répète des principes que l'humanité avait déjà élaborés en d'autres lieux et en d'autres siècles. Confucius, Bouddha, Zoroastre, Socrate et Jésus avaient dit des choses semblables.[...] La plupart des rites et des obligations religieuses de l'islam ne sont que le prolongement des pratiques juives que les Arabes païens avaient adoptées."
Muhammad c'est inspiré du Judaïsme et du Christianisme pour fonder sa doctrine politico religieuse.
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Ceux qui ont fondé le christianisme (pas Jésus (Issa) car il n'a probablement jamais existé) ont carrément mis le Tanakh dans leur Bible. Puis par une soi-disant nouvelle alliance, ils ont abrogé la loi du Talion en insérant leur doctrine politico religieuse.
Je pense que c'est David (Dawud) qui a fondé le Judaïsme. Ce n'est pas Moïse (Mûsâ) en tout cas (puisqu'il n'a jamais existé et que le monothéisme ne pouvait pas être aussi développé à l'époque où on estime son existence imaginaire).
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Pour la prétention des dogmes:
L'islam a le plus haut degré de prétention car:
Général Salvan
"Pour l'immense majorité des Musulmans, le Coran est la parole même d'Allah, à laquelle on ne pourrait rien ajouter ni retrancher.[...] Dans le Coran, Allah, dieu redoutable, donne des commandemments par la voix de Mahomet (Muhammad). L'homme n'a qu'un seul devoir, obéir:"
Sourate 7 verset 43
"43. Wanaza’na ma fee sudoorihim min ghillin tajree min tahtihimu al-anharu waqaloo alhamdu lillahi allathee hadana lihatha wama kunna linahtadiya lawla an hadana Allahu laqad jaat rusulu rabbina bialhaqqi wanoodoo an tilkumu aljannatu oorithtumooha bima kuntum ta’maloona."
Traduction
"43. Et Nous enlèverons toute la rancune de leurs poitrines, sous eux couleront les ruisseaux, et ils diront: «Louange à Allah qui nous a guidés à ceci. Nous n’aurions pas été guidés, si Allah ne nous avait pas guidés. Les messagers de notre Seigneur sont venus avec la vérité.» Et on leur proclamera: «Voilà le Paradis qui vous a été donné en héritage pour ce que vous faisiez».
Sourate 4 verset 59
"59. Ya ayyuha allatheena amanoo atee’oo Allaha waatee’oo alrrasoola waolee al-amri minkum fa-in tanaza’tum fee shay-in faruddoohu ila Allahi waalrrasooli in kuntum tu/minoona biAllahi waalyawmi al-akhiri thalika khayrun waahsanu ta/weelan."
Traduction
"59. Ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement)."
Sourate 16 verset 50-52
"50. Yakhafoona rabbahum min fawqihim wayaf’aloona ma yu/maroona
51. Waqala Allahu la tattakhithoo ilahayni ithnayni innama huwa ilahun wahidun fa-iyyaya fairhabooni
52. Walahu ma fee alssamawati waal-ardi walahu alddeenu wasiban afaghayra Allahi tattaqoona
Traduction
50. Ils craignent leur Seigneur, au-dessus d’eux, et font ce qui leur est commandé.
51. Allah dit: «Ne prenez pas deux divinités. Il n’est qu’un Dieu unique. Donc, ne craignez que Moi».
52. C’est à Lui qu’appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre; c’est à Lui que l’obéissance perpétuelle est due. Craindriez-vous donc, d’autres qu’Allah?"
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"Tout les Musulmans qui affirmèrent que Dieu est accessible par l'expérience personnelle ou mystique, par la raison, ou qu'Il respecte la liberté de l'être humain, sont et restent minoritaires, persécutés: Halladj, chef de file de l'école mutazilite, fut martyrisé en 922, comme plusieurs adeptes du Soufisme jusqu'en 1416..."
Modifié en dernier par Erdnaxel le 19 oct.16, 01:33, modifié 3 fois.
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 19 oct.16, 01:31Erdnaxel a écrit :La trilogie abrahamique= Judaïsme + Christianisme + Islam
À l'intérieur de ces trois religions, il y a des sectes qui se sont crées. Par exemple: (probablement) Hassidim pour le Judaïsme, Témoin de Jéhovah et Mormon pour le Christianisme; Soufis et (surement) Bahaïs pour l'islam.
Désolé de vous contredire,
Mais la foi Bab'ie et la foi Baha'ie sont indépendantes de la révélation Muhamedienne.
Le debat a même été fait et tranché par les érudits musulamns
Ne vous en déplaise
Quant à la ressemblance... rien de plus normale...
Progression de la connaissance oblige... reconnaissance du divin par conjugaison...
Un peu comme un éleve apprend les sciences...
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 19 oct.16, 01:56Jacques Ellul récuse le terme abrahamique appliqué à l'islam
Jacques Ellul sur l'Islam
Note d'Info-Sectes: Nous publions cet article sur l'islam du philosophe français Jacques Ellul, paru en 1994 dans le journal protestant "Réforme".
Nous publions cet avis de Jacques Ellul pour alimenter la réflexion sur le statut de l'islam en France. Nous ne souscrivons pas aveuglément à tout ce que Jacques Ellul dit; par exemple nous ne croyons pas légitime de restreindre légalement le prosélytisme de l'islam en France. L'islam n'est pas une "secte" au sens usuel, (bien que l'on puisse en discuter), mais sa dimension parfois "conquérante" et "autoritaire" (en tous cas pour ce qui est de l'islam fondamentaliste) ouvre la question du statut à accorder à l'islam au sein de la laïcité. Mais laissons Jacques Ellul nous parler de l'islam:
Non à l’intronisation de l’Islam en France
"Ce n’est pas une marque d’intolérance religieuse: je dirais "oui", aisément, au bouddhisme, au brahmanisme, à l’animisme..., mais l’islam, c’est autre chose. L'islam est la seule religion au monde qui prétende imposer par la violence sa foi au monde entier.
Je sais qu’aussitôt on me répondra : "Le christianisme aussi !"
Et l’on citera les croisades, les conquistadors, les Saxons de Charlemagne, etc. Eh bien il y a une différence radicale.
Lorsque les chrétiens agissaient par la violence et convertissaient par force, ils allaient à l’inverse de toute la Bible, et particulièrement des Evangiles. Ils faisaient le contraire des commandements de Jésus, alors que lorsque les musulmans conquièrent par la guerre des peuples qu’ils contraignent à l’Islam sous peine de mort, ils obéissent à l’ordre de Mahomet.
Le djihad est la première obligation du croyant musulman. Et le monde entier doit entrer, par tous les moyens, dans la communauté islamique.
Je sais que l’on objectera : "Mais ce ne sont que les 'intégristes' qui veulent cette guerre."
Malheureusement, au cours de l’histoire complexe de l’Islam, ce sont toujours les "intégristes", c’est-à-dire les fidèles à la lettre du Coran, qui l’ont emporté sur les courants musulmans modérés, sur les mystiques, etc.
Déclarer sérieusement qu’en France l’adhésion de "certains musulmans" à l’intégrisme islamique est le résultat d’une crise d’identité est une désastreuse interprétation.
L'intégrisme islamique en Iran, en Syrie, au Soudan, en Arabie Saoudite, maintenant en Algérie est-il une réaction à une crise d’identité?
Non, l’intégrisme islamique est seulement le réveil de la conscience religieuse musulmane chez des hommes qui sont musulmans mais devenus plus ou moins "tièdes".
Maintenant, le réveil farouche et orthodoxe de l'islam est un phénomène mondial. Il faut vivre dans la lune pour croire que l’on pourra "intégrer" des musulmans pacifiques et non conquérants. Il faut oublier ce qu’est la rémanence du sentiment religieux (ce que je ne puis développer ici). Il faut oublier la référence obligée au Coran. Il faut oublier que jamais pour un musulman l’Etat ne peut être laïque et la société sécularisée: c’est impensable pour l'islam.
Il faut enfin oublier comment s’est faite l’expansion de l’Islam du VIe au IXe siècle. Une étude des historiens arabes des VIIe et IXe siècles, que l’on commence à connaître, est très instructive : elle apprend que l’islam s’est répandu en trois étapes dans les pays chrétiens d’Afrique du Nord et de l’Empire byzantin.
Dans une première étape, une infiltration pacifique de groupes arabes isolés, s’installant en paix.
Puis une sorte d’acclimatation religieuse: on faisait pacifiquement admettre la validité de la religion coranique. Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion soeur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre, et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique — et qui aussitôt éliminait les Eglises chrétiennes en employant la violence pour convertir à l'islam.
Nous commençons à assister à ce processus en France (les autres pays européens se défendent mieux). Mais c’est du rêve éveillé que de présenter un programme de fédération islamique en France, pour mieux intégrer les musulmans. Ce sera au contraire le début de l’intégration des Français dans l’islam.
La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant: la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle — terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays."
Jacques Ellul
Article paru dans l'hebdomadaire Réforme le 15 juillet 1989. Jacques Ellul, juriste, historien, théologien, sociologue, est décédé en 1994. De son vivant, il a publié plus de 600 articles et 48 livres, traduits dans une douzaine de langues, dont plus de la moitié en anglais. De 1953 à 1970 il fut un membre du Conseil National de l'Eglise Protestante Réformée de France. Professeur d'Histoire et de Sociologie des Institutions, à l'Université de Bordeaux, son oeuvre inclut des études sur les institutions médiévales d'Europe, l'effet de la technologie moderne sur la société contemporaine, ainsi que la théologie morale. Jacques Ellul fut reconnu par des cercles académiques américains comme l'un des plus importants penseurs contemporains.
Islam et christianisme
On entend parfois dire que chrétiens et musulmans ont le même Dieu, ou que les différences qui existent entre eux ne sont pas essentielles et ne doivent pas masquer le fait qu'ils affirment les uns comme les autres l'existence d'un Dieu unique. Allah et Dieu seraient donc en quelque sorte des synonymes. Il arrive de même que l'on entende affirmer que christianisme et islam « partagent » Jésus, qu'il appartient aux deux religions. Ce souci de rapprochement, cette recherche de points communs sont très louables : ils procèdent d'une volonté de dialogue, de fraternité, et dénotent généralement chez ceux qui les expriment le voeu de se montrer ouvert et tolérant. Mais sont-ils fondés sur une connaissance des textes et de l'histoire ? Ces vœux ne sont-ils pas des vœux pieux ? Comment l'islam envisage-t-il ses rapports avec le christianisme ? Plus particulièrement, comment le Coran, texte sacré des musulmans, considère-t-il les chrétiens et leurs écritures saintes ?
Jacques Ellul disait que face à l'expansion de l'islam, « il ne faut pas réagir par un racisme, ni par une fermeture orthodoxe, ni par des persécutions ou la guerre. Il doit y avoir une réaction d'ordre spirituel et d'ordre psychologique (ne pas se laisser emporter par la mauvaise conscience) et une réaction d'ordre scientifique. Qu'en est-il au juste ? Qu'est-ce qui est exact ? La cruauté de la conquête musulmane ou bien la douceur, la bénignité du Coran ? Qu'est-ce qui est exact sur le plan de la doctrine et sur le plan de l'application, de la vie courante dans le monde musulman ? » (1)
Les textes sacrés
Remarquons d'abord que les chrétiens et les musulmans n'envisagent pas du tout leurs textes sacrés de la même manière. Pour les premiers, il s'agit de textes révélés, pour les seconds d'un texte éternel, incréé, intouchable. Il y a là différence non négligeable. Les musulmans aussi tiennent qu'ils ont reçu une révélation. Elle est conçue comme la transmission d'un texte préexistant. Dans cette transmission, le prophète ne joue aucun rôle actif. Il ne fait que recevoir des textes (...) qu'il répète comme sous une dictée.
Outre son caractère sacré, une des particularités du Coran est qu'il s'approprie et islamise toute une série de personnages bibliques : Abraham, Isaac, Jacob, Noé, David, Salomon, Job, Joseph, Moïse, Aaron, Zacharie, Jean-Baptiste, Jésus, Elie, Ismaël, Elisée, Jonas et Loth y sont mentionnés (voir par exemple la sourate 6, versets 83 à 86 ), mais en tant que musulmans. La sourate 3, 67, quant à elle, dit explicitement : « Abraham n'était ni juif ni chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (musulman) ». Comme le signalent notamment Anne-Marie Delcambre et Daniel Sibony (2) , le texte joue sur le double sens du mot muslim, qui signifie « soumis » et aussi « musulman ». Cette particularité de la langue arabe permet au Coran d'islamiser toutes les grandes figures de la Bible et d'opérer un véritable renversement de la chronologie traditionnelle des religions. Le Coran « accueille » Jésus, Moïse et les prophètes hébreux d'une façon particulière : il les accueille, après en avoir fait des musulmans.
Ainsi l'islam « avale » ou englobe tout ce qui le précède et transforme a posteriori toute une série de personnages bibliques en musulmans. Déposséder les juifs et les chrétiens de leur mémoire est une curieuse façon de leur témoigner du respect. Pour un familier de la Bible, les figures bibliques citées dans le Coran nous paraissent à la fois identifiables et déformées. Abraham n'est pas Ibrahim, ni Moïse, Moussa. (3) Quand Mohammed lia le nom d'Allah aux récits pieux du Judaïsme et du Christianisme, ce fut pour l'Islam une manière de les revendiquer comme siens. A la lumière des événements qui suivirent, l'allégation selon laquelle l'islam est la religion originelle et tous les prophètes précédents déjà des musulmans peut être considérée comme une tentative de s'approprier les récits des autres religions. L'effet produit est de dépouiller le christianisme et le judaïsme de leur mémoire. (4)
Autre trait caractéristique du Coran : tout en reprenant de nombreux récits bibliques (qu'il transforme ou simplifie parfois), il affirme que les juifs et les chrétiens ont falsifié leurs textes. Comme ils ont refusé de reconnaître la prophétie de Mahomet, ils sont accusés d'avoir été infidèles à ce que Dieu leur avait transmis et d'avoir falsifié le « message » que Dieu avait déjà fait « descendre » pour eux. Cette accusation de falsification à l'encontre des « gens du livre » est répétée à de nombreuses reprises dans le Coran (sourates 2, 59 ; 2, 75 ; 2, 79 ; 3, 70-71 ; 4, 46 ; 5, 13 ; 5, 41). La falsification (tahrîf) des Ecritures est considérée par l'islam comme une forme extrêmement grave de « corruption » ou de « forfaiture » (fasâd), qui peut être sanctionnée par la peine de mort. Le Coran considère donc les deux Testaments comme faux et falsifiés ; il prétend restituer les vraies Ecritures, les textes authentiques, les textes tels qu'ils existaient avant leur falsification par les juifs et les chrétiens.
Un autre Jésus
Le Jésus du Coran n'a pas grand-chose à voir avec celui des chrétiens. Son message était l'islam pur, la soumission à Allah (sourate 3, 84); il a reçu sa révélation de l'islam sous la forme d'un livre, l'Injil ou « Evangile » (sourate 5, 46) ; sa mère, Maryam, était la sœur d'Aaron et de Moïse (sourate 19, 28) ; il a annoncé la venue de Mahomet (sourate 61, 6) ; il n'a pas été tué ni crucifié, et ceux qui affirment le contraire mentent (sourate 4, 157) ; le jour de la résurrection, Issa lui-même témoignera contre les juifs et les chrétiens qui croient en sa mort (sourate 4, 159).
Les chrétiens sont parfois impressionnés par la place que tient Jésus dans le Coran. Mais ce n'est pas celui auquel ils ont donné leur foi. Le Jésus du Coran répète ce qu'avaient annoncé les prophètes antérieurs, Adam, Abraham, Lot, etc. : en effet, tous les prophètes ont le même savoir et proclament le même message, qui est l'islam. Tous sont musulmans. Jésus est envoyé pour prêcher l'unicité de Dieu. Il proteste qu'il n'est pas un « associateur ». « Ne dites pas Trois ». Il n'est pas le fils de Dieu, mais une simple créature. (...)
Comme il est pour l'islam inconcevable qu'un envoyé de Dieu soit vaincu, Jésus n'est pas mort sur la croix. Un sosie lui a été substitué. Cette christologie, du point de vue chrétien, présente des marques mélangées de nestorianisme et de docétisme . (5) Le Jésus du Coran est un musulman qui appelle ses propres adeptes à rejeter leur idolâtrie et accuse les chrétiens d'avoir manipulé les Ecritures. Il est (...) faux de dire que le Issa (Jésus) du Coran ne fait qu'un avec le Jésus des Evangiles. Ce Jésus, réduit dans le Coran à un prophète purement humain, ne peut que choquer un chrétien, puisque ce statut est en discordance totale avec ce que relatent les Evangiles. (...)
Dans le Coran, Jésus est le seul prophète qui soit présenté comme n'étant pas d'accord avec les doctrines de sa communauté. La sourate 5, au verset 116, est une véritable gifle pour les chrétiens, dont les croyances sont rejetées sans même être formulées correctement : Rappelez-vous quand Allah demanda : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qu a dit aux hommes : prenez-nous moi et ma mère comme divinités en-dessous d'Allah ? » Jésus répondit : « Gloire à Toi, il n'est point de moi de dire ce qui n'est pas pour moi une vérité. »En d'autres termes, le Jésus-Isâ du Coran répudie ses adeptes, les chrétiens, en les accusant d'avoir faussé les Ecritures. (...) Il entend se séparer des croyances perverties de ses partisans ! En fait, ce qui est un comble, c'est que, dans le Coran, Jésus accuse lui-même ses adeptes - les chrétiens - de lui prêter des paroles qu'il n'aurait jamais prononcées. On croit rêver ! Le Coran refuse un Christ crucifié, comme il refuse un Christ ressuscité : pour lui, Jésus n'est qu'un prophète, ni plus ni moins honoré que les autres.(6) Le Jésus des Evangiles est la base sur laquelle le christianisme s'est développé. En l'islamisant et en en faisant un prophète musulman qui aurait prêché le Coran, l'islam détruit le christianisme et s'approprie son histoire. Il agit de même envers le judaïsme. (7)
Fausse accusation
Dans le Coran, les chrétiens sont appelés « associateurs ». Pour l'islam en effet, le christianisme n'est pas un monothéisme à cause de la Trinité, laquelle consisterait à « associer » Dieu, Jésus et... Marie. Inutile de préciser que le christianisme n'a jamais envisagé la Trinité de cette manière, et qu'il s'agit là d'une déformation saugrenue d'un de ses dogmes majeurs. Quoiqu'il en soit, les « associateurs » se rendent coupables d'un péché irrémissible, le seul qui soit impardonnable. Sourate 4, 116 : « Allah ne pardonne pas qu'Il lui soit donné des Associés, alors qu'il pardonne, à qui Il veut, les péchés autres que ceux-là ». Les chrétiens sont des mushrikûn, c'est-à-dire coupables de shirk (« associationisme »).
A l'accusation de falsification des Ecritures (tahrîf), le Coran ajoute donc celle, plus grave encore aux yeux de l'islam, de « l'association à Dieu » (shirk). La doctrine de la Trinité est de la mécréance, du polythéisme, et un sort douloureux attend ceux qui y croient (sourate 5, 73). Les « associateurs » sont (avec les juifs) « les ennemis les plus acharnés des croyants » (sourate 5, 82). Cette corruption ne concerne pas ce que les hommes ont fait des Ecritures données par Dieu, mais ce qu'ils disent de Dieu lui-même. Dans l'ordre de la corruption, le tahrîf est élevé, mais avec le shirk, on touche à l'inexpiable : cette faute est la plus grave qui se puisse imaginer selon le Coran. (8)
Conclusion
Il faut avoir l'humilité et le courage de dire qu'entre le christianisme et l'islam, il n'y a pas, au plan théologique, de point commun de dialogue. Comment dialoguer avec l'islam qui refuse énergiquement la Trinité, l'incarnation, la rédemption, tout ce qui constitue l'essence même du christianisme ? On ne pourra dialoguer que si les partenaires du dialogue ont du respect l'un pour l'autre, si chacun connaît sa propre histoire et reconnaît celle de l'autre, si chacun est animé du souci de la vérité historique. Les chrétiens, de leur côté, ont intérêt à s'instruire davantage de leur religion que très souvent ils connaissent mal, mais également de l'islam qu'ils connaissent encore plus mal.
En France (...), dit Alain Besançon, l'installation de la religion du Coran s'est effectuée à petits pas et silencieusement. C'est tout récemment que les Français ont compris brusquement qu4elle posait un problème fort grave, puisqu'il s'agit, à terme, de la naissance sur leur territoire d'un autre pays, d'une autre civilisation. Surpris, ils réagissent de façon désordonnée, comme on l'a vu lors des discussions sur l'acceptation ou l'interdiction du voile musulman dans les écoles publiques. Ils ont l'excuse d'avoir été peu ou mal informés. Ils ont eu peur de tomber sous l'accusation d'intolérance religieuse, voire de racisme, bien qu'il ne s'agisse pas du tout de race mais de religion...
Il faudrait veiller à expurger du discours chrétien contemporain des expressions aussi dangereuses que « les trois religions abrahamiques », « les trois religions révélées » et même « les trois religions monothéistes » (parce qu'il y en a bien d'autres). La plus fausse de ces expressions est « les trois religions du Livre ». Elle ne signifie pas que l'islam se réfère à la Bible, mais qu'il a prévu pour les chrétiens, les juifs, les sabéens et les zoroastriens une catégorie juridique, « les gens du Livre », telle qu'ils peuvent postuler au statut de dhimmi, c'est-à-dire, moyennant discrimination, garder leur vie et leurs biens au lieu de la mort ou de l'esclavage auxquels sont promis les kafirs, ou païens. Qu'on emploie si facilement de telles expressions est un signe que le monde chrétien n'est plus capable de faire clairement la différence entre sa religion et l'islam. (9)
(1) Jacques Ellul, Islam et judéo-christianisme , PUF, 2004
(2) Selon Daniel Sibony, « il n'y a pas de verset majeur du Coran dont on ne trouve le contenu dans la Bible ou le Talmud (hormis ceux qui parlent de Mahomet, puisqu'il est venu après ces textes) ». Il ajoute que « le Dieu du Coran, Allah, c'est le Dieu des Juifs une fois qu'il a décidé de les rejeter pour toujours » et fait l'hypothèse que « la haine du Coran contre les Juifs est l'exacte contrepartie de ceci qu'il a pris chez eux tout son contenu et qu'il ne le supporte pas »
(3) Alain Besançon, préface au livre de Jacques Ellul : Islam et judéo-christianisme
(4) Mark Durie, Issa, le Jésus musulman.
(5) Alain Besançon, op. cit.
(6) A.-M. Delcambre, op. cit.
(7) Mark Durie, Issa, le Jésus musulman.
(8) Joseph Bosshard, Le Coran face au commandement « Tu ne tueras point » , Enquête sur l'islam : Desclée de Brouwer 2004
(9) Alain Besançon, op. cit.
Plus d'infos sur le site: L'islam en questions
Jacques Ellul sur l'Islam
Note d'Info-Sectes: Nous publions cet article sur l'islam du philosophe français Jacques Ellul, paru en 1994 dans le journal protestant "Réforme".
Nous publions cet avis de Jacques Ellul pour alimenter la réflexion sur le statut de l'islam en France. Nous ne souscrivons pas aveuglément à tout ce que Jacques Ellul dit; par exemple nous ne croyons pas légitime de restreindre légalement le prosélytisme de l'islam en France. L'islam n'est pas une "secte" au sens usuel, (bien que l'on puisse en discuter), mais sa dimension parfois "conquérante" et "autoritaire" (en tous cas pour ce qui est de l'islam fondamentaliste) ouvre la question du statut à accorder à l'islam au sein de la laïcité. Mais laissons Jacques Ellul nous parler de l'islam:
Non à l’intronisation de l’Islam en France
"Ce n’est pas une marque d’intolérance religieuse: je dirais "oui", aisément, au bouddhisme, au brahmanisme, à l’animisme..., mais l’islam, c’est autre chose. L'islam est la seule religion au monde qui prétende imposer par la violence sa foi au monde entier.
Je sais qu’aussitôt on me répondra : "Le christianisme aussi !"
Et l’on citera les croisades, les conquistadors, les Saxons de Charlemagne, etc. Eh bien il y a une différence radicale.
Lorsque les chrétiens agissaient par la violence et convertissaient par force, ils allaient à l’inverse de toute la Bible, et particulièrement des Evangiles. Ils faisaient le contraire des commandements de Jésus, alors que lorsque les musulmans conquièrent par la guerre des peuples qu’ils contraignent à l’Islam sous peine de mort, ils obéissent à l’ordre de Mahomet.
Le djihad est la première obligation du croyant musulman. Et le monde entier doit entrer, par tous les moyens, dans la communauté islamique.
Je sais que l’on objectera : "Mais ce ne sont que les 'intégristes' qui veulent cette guerre."
Malheureusement, au cours de l’histoire complexe de l’Islam, ce sont toujours les "intégristes", c’est-à-dire les fidèles à la lettre du Coran, qui l’ont emporté sur les courants musulmans modérés, sur les mystiques, etc.
Déclarer sérieusement qu’en France l’adhésion de "certains musulmans" à l’intégrisme islamique est le résultat d’une crise d’identité est une désastreuse interprétation.
L'intégrisme islamique en Iran, en Syrie, au Soudan, en Arabie Saoudite, maintenant en Algérie est-il une réaction à une crise d’identité?
Non, l’intégrisme islamique est seulement le réveil de la conscience religieuse musulmane chez des hommes qui sont musulmans mais devenus plus ou moins "tièdes".
Maintenant, le réveil farouche et orthodoxe de l'islam est un phénomène mondial. Il faut vivre dans la lune pour croire que l’on pourra "intégrer" des musulmans pacifiques et non conquérants. Il faut oublier ce qu’est la rémanence du sentiment religieux (ce que je ne puis développer ici). Il faut oublier la référence obligée au Coran. Il faut oublier que jamais pour un musulman l’Etat ne peut être laïque et la société sécularisée: c’est impensable pour l'islam.
Il faut enfin oublier comment s’est faite l’expansion de l’Islam du VIe au IXe siècle. Une étude des historiens arabes des VIIe et IXe siècles, que l’on commence à connaître, est très instructive : elle apprend que l’islam s’est répandu en trois étapes dans les pays chrétiens d’Afrique du Nord et de l’Empire byzantin.
Dans une première étape, une infiltration pacifique de groupes arabes isolés, s’installant en paix.
Puis une sorte d’acclimatation religieuse: on faisait pacifiquement admettre la validité de la religion coranique. Et ce qui est ici particulièrement instructif, c’est que ce sont les chrétiens qui ouvraient les bras à la religion soeur, sur le fondement du monothéisme et de la religion du Livre, et enfin lorsque l’opinion publique était bien accoutumée, alors arrivait l’armée qui installait le pouvoir islamique — et qui aussitôt éliminait les Eglises chrétiennes en employant la violence pour convertir à l'islam.
Nous commençons à assister à ce processus en France (les autres pays européens se défendent mieux). Mais c’est du rêve éveillé que de présenter un programme de fédération islamique en France, pour mieux intégrer les musulmans. Ce sera au contraire le début de l’intégration des Français dans l’islam.
La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant: la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle — terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays."
Jacques Ellul
Article paru dans l'hebdomadaire Réforme le 15 juillet 1989. Jacques Ellul, juriste, historien, théologien, sociologue, est décédé en 1994. De son vivant, il a publié plus de 600 articles et 48 livres, traduits dans une douzaine de langues, dont plus de la moitié en anglais. De 1953 à 1970 il fut un membre du Conseil National de l'Eglise Protestante Réformée de France. Professeur d'Histoire et de Sociologie des Institutions, à l'Université de Bordeaux, son oeuvre inclut des études sur les institutions médiévales d'Europe, l'effet de la technologie moderne sur la société contemporaine, ainsi que la théologie morale. Jacques Ellul fut reconnu par des cercles académiques américains comme l'un des plus importants penseurs contemporains.
Islam et christianisme
On entend parfois dire que chrétiens et musulmans ont le même Dieu, ou que les différences qui existent entre eux ne sont pas essentielles et ne doivent pas masquer le fait qu'ils affirment les uns comme les autres l'existence d'un Dieu unique. Allah et Dieu seraient donc en quelque sorte des synonymes. Il arrive de même que l'on entende affirmer que christianisme et islam « partagent » Jésus, qu'il appartient aux deux religions. Ce souci de rapprochement, cette recherche de points communs sont très louables : ils procèdent d'une volonté de dialogue, de fraternité, et dénotent généralement chez ceux qui les expriment le voeu de se montrer ouvert et tolérant. Mais sont-ils fondés sur une connaissance des textes et de l'histoire ? Ces vœux ne sont-ils pas des vœux pieux ? Comment l'islam envisage-t-il ses rapports avec le christianisme ? Plus particulièrement, comment le Coran, texte sacré des musulmans, considère-t-il les chrétiens et leurs écritures saintes ?
Jacques Ellul disait que face à l'expansion de l'islam, « il ne faut pas réagir par un racisme, ni par une fermeture orthodoxe, ni par des persécutions ou la guerre. Il doit y avoir une réaction d'ordre spirituel et d'ordre psychologique (ne pas se laisser emporter par la mauvaise conscience) et une réaction d'ordre scientifique. Qu'en est-il au juste ? Qu'est-ce qui est exact ? La cruauté de la conquête musulmane ou bien la douceur, la bénignité du Coran ? Qu'est-ce qui est exact sur le plan de la doctrine et sur le plan de l'application, de la vie courante dans le monde musulman ? » (1)
Les textes sacrés
Remarquons d'abord que les chrétiens et les musulmans n'envisagent pas du tout leurs textes sacrés de la même manière. Pour les premiers, il s'agit de textes révélés, pour les seconds d'un texte éternel, incréé, intouchable. Il y a là différence non négligeable. Les musulmans aussi tiennent qu'ils ont reçu une révélation. Elle est conçue comme la transmission d'un texte préexistant. Dans cette transmission, le prophète ne joue aucun rôle actif. Il ne fait que recevoir des textes (...) qu'il répète comme sous une dictée.
Outre son caractère sacré, une des particularités du Coran est qu'il s'approprie et islamise toute une série de personnages bibliques : Abraham, Isaac, Jacob, Noé, David, Salomon, Job, Joseph, Moïse, Aaron, Zacharie, Jean-Baptiste, Jésus, Elie, Ismaël, Elisée, Jonas et Loth y sont mentionnés (voir par exemple la sourate 6, versets 83 à 86 ), mais en tant que musulmans. La sourate 3, 67, quant à elle, dit explicitement : « Abraham n'était ni juif ni chrétien. Il était entièrement soumis à Allah (musulman) ». Comme le signalent notamment Anne-Marie Delcambre et Daniel Sibony (2) , le texte joue sur le double sens du mot muslim, qui signifie « soumis » et aussi « musulman ». Cette particularité de la langue arabe permet au Coran d'islamiser toutes les grandes figures de la Bible et d'opérer un véritable renversement de la chronologie traditionnelle des religions. Le Coran « accueille » Jésus, Moïse et les prophètes hébreux d'une façon particulière : il les accueille, après en avoir fait des musulmans.
Ainsi l'islam « avale » ou englobe tout ce qui le précède et transforme a posteriori toute une série de personnages bibliques en musulmans. Déposséder les juifs et les chrétiens de leur mémoire est une curieuse façon de leur témoigner du respect. Pour un familier de la Bible, les figures bibliques citées dans le Coran nous paraissent à la fois identifiables et déformées. Abraham n'est pas Ibrahim, ni Moïse, Moussa. (3) Quand Mohammed lia le nom d'Allah aux récits pieux du Judaïsme et du Christianisme, ce fut pour l'Islam une manière de les revendiquer comme siens. A la lumière des événements qui suivirent, l'allégation selon laquelle l'islam est la religion originelle et tous les prophètes précédents déjà des musulmans peut être considérée comme une tentative de s'approprier les récits des autres religions. L'effet produit est de dépouiller le christianisme et le judaïsme de leur mémoire. (4)
Autre trait caractéristique du Coran : tout en reprenant de nombreux récits bibliques (qu'il transforme ou simplifie parfois), il affirme que les juifs et les chrétiens ont falsifié leurs textes. Comme ils ont refusé de reconnaître la prophétie de Mahomet, ils sont accusés d'avoir été infidèles à ce que Dieu leur avait transmis et d'avoir falsifié le « message » que Dieu avait déjà fait « descendre » pour eux. Cette accusation de falsification à l'encontre des « gens du livre » est répétée à de nombreuses reprises dans le Coran (sourates 2, 59 ; 2, 75 ; 2, 79 ; 3, 70-71 ; 4, 46 ; 5, 13 ; 5, 41). La falsification (tahrîf) des Ecritures est considérée par l'islam comme une forme extrêmement grave de « corruption » ou de « forfaiture » (fasâd), qui peut être sanctionnée par la peine de mort. Le Coran considère donc les deux Testaments comme faux et falsifiés ; il prétend restituer les vraies Ecritures, les textes authentiques, les textes tels qu'ils existaient avant leur falsification par les juifs et les chrétiens.
Un autre Jésus
Le Jésus du Coran n'a pas grand-chose à voir avec celui des chrétiens. Son message était l'islam pur, la soumission à Allah (sourate 3, 84); il a reçu sa révélation de l'islam sous la forme d'un livre, l'Injil ou « Evangile » (sourate 5, 46) ; sa mère, Maryam, était la sœur d'Aaron et de Moïse (sourate 19, 28) ; il a annoncé la venue de Mahomet (sourate 61, 6) ; il n'a pas été tué ni crucifié, et ceux qui affirment le contraire mentent (sourate 4, 157) ; le jour de la résurrection, Issa lui-même témoignera contre les juifs et les chrétiens qui croient en sa mort (sourate 4, 159).
Les chrétiens sont parfois impressionnés par la place que tient Jésus dans le Coran. Mais ce n'est pas celui auquel ils ont donné leur foi. Le Jésus du Coran répète ce qu'avaient annoncé les prophètes antérieurs, Adam, Abraham, Lot, etc. : en effet, tous les prophètes ont le même savoir et proclament le même message, qui est l'islam. Tous sont musulmans. Jésus est envoyé pour prêcher l'unicité de Dieu. Il proteste qu'il n'est pas un « associateur ». « Ne dites pas Trois ». Il n'est pas le fils de Dieu, mais une simple créature. (...)
Comme il est pour l'islam inconcevable qu'un envoyé de Dieu soit vaincu, Jésus n'est pas mort sur la croix. Un sosie lui a été substitué. Cette christologie, du point de vue chrétien, présente des marques mélangées de nestorianisme et de docétisme . (5) Le Jésus du Coran est un musulman qui appelle ses propres adeptes à rejeter leur idolâtrie et accuse les chrétiens d'avoir manipulé les Ecritures. Il est (...) faux de dire que le Issa (Jésus) du Coran ne fait qu'un avec le Jésus des Evangiles. Ce Jésus, réduit dans le Coran à un prophète purement humain, ne peut que choquer un chrétien, puisque ce statut est en discordance totale avec ce que relatent les Evangiles. (...)
Dans le Coran, Jésus est le seul prophète qui soit présenté comme n'étant pas d'accord avec les doctrines de sa communauté. La sourate 5, au verset 116, est une véritable gifle pour les chrétiens, dont les croyances sont rejetées sans même être formulées correctement : Rappelez-vous quand Allah demanda : « O Jésus, fils de Marie, est-ce toi qu a dit aux hommes : prenez-nous moi et ma mère comme divinités en-dessous d'Allah ? » Jésus répondit : « Gloire à Toi, il n'est point de moi de dire ce qui n'est pas pour moi une vérité. »En d'autres termes, le Jésus-Isâ du Coran répudie ses adeptes, les chrétiens, en les accusant d'avoir faussé les Ecritures. (...) Il entend se séparer des croyances perverties de ses partisans ! En fait, ce qui est un comble, c'est que, dans le Coran, Jésus accuse lui-même ses adeptes - les chrétiens - de lui prêter des paroles qu'il n'aurait jamais prononcées. On croit rêver ! Le Coran refuse un Christ crucifié, comme il refuse un Christ ressuscité : pour lui, Jésus n'est qu'un prophète, ni plus ni moins honoré que les autres.(6) Le Jésus des Evangiles est la base sur laquelle le christianisme s'est développé. En l'islamisant et en en faisant un prophète musulman qui aurait prêché le Coran, l'islam détruit le christianisme et s'approprie son histoire. Il agit de même envers le judaïsme. (7)
Fausse accusation
Dans le Coran, les chrétiens sont appelés « associateurs ». Pour l'islam en effet, le christianisme n'est pas un monothéisme à cause de la Trinité, laquelle consisterait à « associer » Dieu, Jésus et... Marie. Inutile de préciser que le christianisme n'a jamais envisagé la Trinité de cette manière, et qu'il s'agit là d'une déformation saugrenue d'un de ses dogmes majeurs. Quoiqu'il en soit, les « associateurs » se rendent coupables d'un péché irrémissible, le seul qui soit impardonnable. Sourate 4, 116 : « Allah ne pardonne pas qu'Il lui soit donné des Associés, alors qu'il pardonne, à qui Il veut, les péchés autres que ceux-là ». Les chrétiens sont des mushrikûn, c'est-à-dire coupables de shirk (« associationisme »).
A l'accusation de falsification des Ecritures (tahrîf), le Coran ajoute donc celle, plus grave encore aux yeux de l'islam, de « l'association à Dieu » (shirk). La doctrine de la Trinité est de la mécréance, du polythéisme, et un sort douloureux attend ceux qui y croient (sourate 5, 73). Les « associateurs » sont (avec les juifs) « les ennemis les plus acharnés des croyants » (sourate 5, 82). Cette corruption ne concerne pas ce que les hommes ont fait des Ecritures données par Dieu, mais ce qu'ils disent de Dieu lui-même. Dans l'ordre de la corruption, le tahrîf est élevé, mais avec le shirk, on touche à l'inexpiable : cette faute est la plus grave qui se puisse imaginer selon le Coran. (8)
Conclusion
Il faut avoir l'humilité et le courage de dire qu'entre le christianisme et l'islam, il n'y a pas, au plan théologique, de point commun de dialogue. Comment dialoguer avec l'islam qui refuse énergiquement la Trinité, l'incarnation, la rédemption, tout ce qui constitue l'essence même du christianisme ? On ne pourra dialoguer que si les partenaires du dialogue ont du respect l'un pour l'autre, si chacun connaît sa propre histoire et reconnaît celle de l'autre, si chacun est animé du souci de la vérité historique. Les chrétiens, de leur côté, ont intérêt à s'instruire davantage de leur religion que très souvent ils connaissent mal, mais également de l'islam qu'ils connaissent encore plus mal.
En France (...), dit Alain Besançon, l'installation de la religion du Coran s'est effectuée à petits pas et silencieusement. C'est tout récemment que les Français ont compris brusquement qu4elle posait un problème fort grave, puisqu'il s'agit, à terme, de la naissance sur leur territoire d'un autre pays, d'une autre civilisation. Surpris, ils réagissent de façon désordonnée, comme on l'a vu lors des discussions sur l'acceptation ou l'interdiction du voile musulman dans les écoles publiques. Ils ont l'excuse d'avoir été peu ou mal informés. Ils ont eu peur de tomber sous l'accusation d'intolérance religieuse, voire de racisme, bien qu'il ne s'agisse pas du tout de race mais de religion...
Il faudrait veiller à expurger du discours chrétien contemporain des expressions aussi dangereuses que « les trois religions abrahamiques », « les trois religions révélées » et même « les trois religions monothéistes » (parce qu'il y en a bien d'autres). La plus fausse de ces expressions est « les trois religions du Livre ». Elle ne signifie pas que l'islam se réfère à la Bible, mais qu'il a prévu pour les chrétiens, les juifs, les sabéens et les zoroastriens une catégorie juridique, « les gens du Livre », telle qu'ils peuvent postuler au statut de dhimmi, c'est-à-dire, moyennant discrimination, garder leur vie et leurs biens au lieu de la mort ou de l'esclavage auxquels sont promis les kafirs, ou païens. Qu'on emploie si facilement de telles expressions est un signe que le monde chrétien n'est plus capable de faire clairement la différence entre sa religion et l'islam. (9)
(1) Jacques Ellul, Islam et judéo-christianisme , PUF, 2004
(2) Selon Daniel Sibony, « il n'y a pas de verset majeur du Coran dont on ne trouve le contenu dans la Bible ou le Talmud (hormis ceux qui parlent de Mahomet, puisqu'il est venu après ces textes) ». Il ajoute que « le Dieu du Coran, Allah, c'est le Dieu des Juifs une fois qu'il a décidé de les rejeter pour toujours » et fait l'hypothèse que « la haine du Coran contre les Juifs est l'exacte contrepartie de ceci qu'il a pris chez eux tout son contenu et qu'il ne le supporte pas »
(3) Alain Besançon, préface au livre de Jacques Ellul : Islam et judéo-christianisme
(4) Mark Durie, Issa, le Jésus musulman.
(5) Alain Besançon, op. cit.
(6) A.-M. Delcambre, op. cit.
(7) Mark Durie, Issa, le Jésus musulman.
(8) Joseph Bosshard, Le Coran face au commandement « Tu ne tueras point » , Enquête sur l'islam : Desclée de Brouwer 2004
(9) Alain Besançon, op. cit.
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 19 oct.16, 02:10Le Christianisme a la prétention la plus faible:
Général Salvan
"En Occident, le Dieu de la Bible c'est révélé au cours d'une histoire, à des hommes et femmes de périodes différentes: son message doit être interprété et adapté aux conditions actuelles."
Le Chrétien n'est pas une personne au Livre mais au Christ.
Chrétien (définition Larousse)
"Se dit de quelqu'un qui a la foi en Jésus-Christ et qui a reçu le baptême."
Christianisme (définition Larousse)
"Ensemble des religions fondées sur la personne et les écrits rapportant les paroles et la pensée de Jésus-Christ."
Ce qui fait autorité chez les chrétiens, ce n'est pas la Bible mais les paroles du Christ (leur Seigneur et Sauveur) . Ensuite il faut remarquer que Dieu d'un point de vue chrétien et juif est immuable (donc le Dieu des juifs ne peut pas être le Dieu des chrétiens) . De plus le changement de langue (entre autre :hébreux et grecque ancien) marque aussi le fait qu'on a changé de religion. Le Christianisme est aussi fondé par le paganisme et il se détache du monothéisme Judaïque. On peut remarquer nombreuses incohérences (si on croit que l'ancien testament est la même religion que le nouveau testament). Par exemple le Serpent qui tente Eve à manger le fruit défendu n'était pas censé être le Diable (et si on croit que c'était le cas, ça voudrait dire que Yahweh ne le savait pas puisqu'il a condamné l'animal le Serpent et non pas le Diable).
Général Salvan
"En Occident, le Dieu de la Bible c'est révélé au cours d'une histoire, à des hommes et femmes de périodes différentes: son message doit être interprété et adapté aux conditions actuelles."
Le Chrétien n'est pas une personne au Livre mais au Christ.
Chrétien (définition Larousse)
"Se dit de quelqu'un qui a la foi en Jésus-Christ et qui a reçu le baptême."
Christianisme (définition Larousse)
"Ensemble des religions fondées sur la personne et les écrits rapportant les paroles et la pensée de Jésus-Christ."
Ce qui fait autorité chez les chrétiens, ce n'est pas la Bible mais les paroles du Christ (leur Seigneur et Sauveur) . Ensuite il faut remarquer que Dieu d'un point de vue chrétien et juif est immuable (donc le Dieu des juifs ne peut pas être le Dieu des chrétiens) . De plus le changement de langue (entre autre :hébreux et grecque ancien) marque aussi le fait qu'on a changé de religion. Le Christianisme est aussi fondé par le paganisme et il se détache du monothéisme Judaïque. On peut remarquer nombreuses incohérences (si on croit que l'ancien testament est la même religion que le nouveau testament). Par exemple le Serpent qui tente Eve à manger le fruit défendu n'était pas censé être le Diable (et si on croit que c'était le cas, ça voudrait dire que Yahweh ne le savait pas puisqu'il a condamné l'animal le Serpent et non pas le Diable).
Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 22 oct.16, 13:48Le Judaïsme a une prétention forte.
___
La Bible hébraïque se répartie en trois groupes:
- la Torah (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome)
- les Nevi'im (Josué, Juges, 1-2 Samuel, 1-2 Rois, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, les douze petits prophètes)
- les Ketouvim (Psaumes, Proverbes, Job, Ruth, Le Cantique des cantiques, L'Ecclésiaste, Les Lamentations, Esther, Daniel, Esdras-Néhémie, 1-2 Chroniques)
___
La Torah semble avoir une prétention plus forte que le Coran.
Bible d'étude
"En effet bien qu'il ne soit dit nulle part explicitement que Moïse ait rédigé la totalité de cet ensemble, le contenu de la Torah se présent à de très nombreuse reprises comme révélation accordée par Dieu à Moise."
Donc on a un schéma commun avec le Coran (c'est à dire qu'il n'y a que de dieu Yahweh et Moïse est Son Messager), mais à la différence que Moïse a écrit la Torah.
___
Bible d'étude
"En outre, l'activité littéraire de Moïse est mentionnée plusieurs fois [...]"
Exode 17 verset 14
יד וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, כְּתֹב זֹאת זִכָּרוֹן בַּסֵּפֶר, וְשִׂים, בְּאָזְנֵי יְהוֹשֻׁעַ: כִּי-מָחֹה אֶמְחֶה אֶת-
זֵכֶר עֲמָלֵק, מִתַּחַת הַשָּׁמָיִם.
Traduction
"14 L'Éternel dit à Moïse: "Consigne ceci, comme souvenir, dans le Livre et inculque-le à Josué: ‘que je veux effacer la trace d'Amalec de dessous les cieux."
Exode 24 verset 4
ד וַיִּכְתֹּב מֹשֶׁה, אֵת כָּל-דִּבְרֵי יְהוָה, וַיַּשְׁכֵּם בַּבֹּקֶר, וַיִּבֶן מִזְבֵּחַ תַּחַת הָהָר; וּשְׁתֵּים עֶשְׂרֵה
מַצֵּבָה, לִשְׁנֵים עָשָׂר שִׁבְטֵי יִשְׂרָאֵל.
Traduction
"4 Moïse écrivit toutes les paroles de l'Éternel. Le lendemain, de bonne heure, il érigea un autel au pied de la montagne; puis douze monuments, selon le nombre des tribus d'Israël."
Exode 34 verset 27
כז וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, כְּתָב-לְךָ אֶת-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה: כִּי עַל-פִּי הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה, כָּרַתִּי
אִתְּךָ בְּרִית--וְאֶת-יִשְׂרָאֵל.
Traduction
"27 L'Éternel dit à Moïse: "Consigne par écrit ces paroles; car c'est à ces conditions mêmes que j'ai conclu une alliance avec toi et avec Israël."
Nombre 33 verset 2
ב וַיִּכְתֹּב מֹשֶׁה אֶת-מוֹצָאֵיהֶם, לְמַסְעֵיהֶם--עַל-פִּי יְהוָה; וְאֵלֶּה מַסְעֵיהֶם, לְמוֹצָאֵיהֶם.
Traduction
"2 Moïse inscrivit leurs départs et leurs stations sur l'ordre de l'Éternel; voici donc leurs stations et leurs départs:"
On pourrait penser que le Judaïsme est une doctrine politico religieuse fondée par Moïse, mais le problème c'est que Moïse (à l'inverse de David ou de Muhammad) n'a jamais existé:
"Moise est un archétype du "lawgiver" (celui qui donne la loi). Il est clairement inspiré de Hammourabi, qui lui est un personnage réel, celui qui a écrit le code de loi babylonien, auquel ont été rajouté tout un tas de caractéristiques de personnages mythiques (par exemple, le fils abandonné, élevé par son ennemi, qui va finalement sauver son peuple, est récurent dans la mythologie). Quand on sait à quel point les juifs se sont inspirés des babyloniens pour leurs légendes, il n'y a rien de surprenant à ce que Moïse soit une fiction complète."
Pour le moment (selon moi) le Judaïsme serait plutôt une doctrine politico religieuse fondée par David.
Dans le dogme, David c'est :
"Deuxième roi d'Israël (1010 à 970 av.J.-C.). Le Messie, le grand Roi, attendu par l'Ancien Testament, devrait naître parmi ses descendants, selon la promesse de Dieu."
___
La Bible hébraïque se répartie en trois groupes:
- la Torah (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome)
- les Nevi'im (Josué, Juges, 1-2 Samuel, 1-2 Rois, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, les douze petits prophètes)
- les Ketouvim (Psaumes, Proverbes, Job, Ruth, Le Cantique des cantiques, L'Ecclésiaste, Les Lamentations, Esther, Daniel, Esdras-Néhémie, 1-2 Chroniques)
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La Torah semble avoir une prétention plus forte que le Coran.
Bible d'étude
"En effet bien qu'il ne soit dit nulle part explicitement que Moïse ait rédigé la totalité de cet ensemble, le contenu de la Torah se présent à de très nombreuse reprises comme révélation accordée par Dieu à Moise."
Donc on a un schéma commun avec le Coran (c'est à dire qu'il n'y a que de dieu Yahweh et Moïse est Son Messager), mais à la différence que Moïse a écrit la Torah.
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Bible d'étude
"En outre, l'activité littéraire de Moïse est mentionnée plusieurs fois [...]"
Exode 17 verset 14
יד וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, כְּתֹב זֹאת זִכָּרוֹן בַּסֵּפֶר, וְשִׂים, בְּאָזְנֵי יְהוֹשֻׁעַ: כִּי-מָחֹה אֶמְחֶה אֶת-
זֵכֶר עֲמָלֵק, מִתַּחַת הַשָּׁמָיִם.
Traduction
"14 L'Éternel dit à Moïse: "Consigne ceci, comme souvenir, dans le Livre et inculque-le à Josué: ‘que je veux effacer la trace d'Amalec de dessous les cieux."
Exode 24 verset 4
ד וַיִּכְתֹּב מֹשֶׁה, אֵת כָּל-דִּבְרֵי יְהוָה, וַיַּשְׁכֵּם בַּבֹּקֶר, וַיִּבֶן מִזְבֵּחַ תַּחַת הָהָר; וּשְׁתֵּים עֶשְׂרֵה
מַצֵּבָה, לִשְׁנֵים עָשָׂר שִׁבְטֵי יִשְׂרָאֵל.
Traduction
"4 Moïse écrivit toutes les paroles de l'Éternel. Le lendemain, de bonne heure, il érigea un autel au pied de la montagne; puis douze monuments, selon le nombre des tribus d'Israël."
Exode 34 verset 27
כז וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל-מֹשֶׁה, כְּתָב-לְךָ אֶת-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה: כִּי עַל-פִּי הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה, כָּרַתִּי
אִתְּךָ בְּרִית--וְאֶת-יִשְׂרָאֵל.
Traduction
"27 L'Éternel dit à Moïse: "Consigne par écrit ces paroles; car c'est à ces conditions mêmes que j'ai conclu une alliance avec toi et avec Israël."
Nombre 33 verset 2
ב וַיִּכְתֹּב מֹשֶׁה אֶת-מוֹצָאֵיהֶם, לְמַסְעֵיהֶם--עַל-פִּי יְהוָה; וְאֵלֶּה מַסְעֵיהֶם, לְמוֹצָאֵיהֶם.
Traduction
"2 Moïse inscrivit leurs départs et leurs stations sur l'ordre de l'Éternel; voici donc leurs stations et leurs départs:"
On pourrait penser que le Judaïsme est une doctrine politico religieuse fondée par Moïse, mais le problème c'est que Moïse (à l'inverse de David ou de Muhammad) n'a jamais existé:
"Moise est un archétype du "lawgiver" (celui qui donne la loi). Il est clairement inspiré de Hammourabi, qui lui est un personnage réel, celui qui a écrit le code de loi babylonien, auquel ont été rajouté tout un tas de caractéristiques de personnages mythiques (par exemple, le fils abandonné, élevé par son ennemi, qui va finalement sauver son peuple, est récurent dans la mythologie). Quand on sait à quel point les juifs se sont inspirés des babyloniens pour leurs légendes, il n'y a rien de surprenant à ce que Moïse soit une fiction complète."
Pour le moment (selon moi) le Judaïsme serait plutôt une doctrine politico religieuse fondée par David.
Dans le dogme, David c'est :
"Deuxième roi d'Israël (1010 à 970 av.J.-C.). Le Messie, le grand Roi, attendu par l'Ancien Testament, devrait naître parmi ses descendants, selon la promesse de Dieu."
Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 26 oct.16, 02:04Au sein de l'islam, il n'y a pas que le Coran qui est important. Il y a aussi les ahadith et la Sira.
La Sira d'après wikipedia:
"La sîra ou sîrah (arabe : سيرة, litt. « biographie »), ou au pluriel siyar (سير), est, dans le contexte de l'islam, la biographie de Mahomet, son dernier prophète."
Messaoud Boudjenoun (quand je mets en rouge, c'est pour signaler que c'est un musulman qui a un parti pris pour l'islam) : Sous directeur des études du Haut Conseil islamique.
Messaoud Boudjenoun
[...], la vie de Muhammad est connue dans ses moindres détails, y compris les plus intimes. C'est dans cette optique que le savant Aboû Hâtim Errazî a dit: "Depuis qu'Allah a crée Adam, il n'y a pas sur terre une communauté qui ait préservé les récits sur le vie de son Prophète et les généalogies de ses ancêtres, comme cette communauté, c'est-à-dire la communauté musulmane". De son côté, l'isllustre savant andalou Ibn Hazm a dit: "La transmission d'un (homme) crédible à un (homme) crédible, de faits remontant au Prophète par des personnes connues personnellement, réputées pour leur crédibilité, identifiables dans le temps et le lieu, est une particularité dont Allah a caractérisé les musulmans en dehors des autres communautés, notamment les Juifs et les Chrétiens."
Je rappelle que d'un point de vue islamique le musulman se doit d'imiter Muhammad ou de suivre son modèle.
La Sira d'après wikipedia:
"La sîra ou sîrah (arabe : سيرة, litt. « biographie »), ou au pluriel siyar (سير), est, dans le contexte de l'islam, la biographie de Mahomet, son dernier prophète."
Messaoud Boudjenoun (quand je mets en rouge, c'est pour signaler que c'est un musulman qui a un parti pris pour l'islam) : Sous directeur des études du Haut Conseil islamique.
Messaoud Boudjenoun
[...], la vie de Muhammad est connue dans ses moindres détails, y compris les plus intimes. C'est dans cette optique que le savant Aboû Hâtim Errazî a dit: "Depuis qu'Allah a crée Adam, il n'y a pas sur terre une communauté qui ait préservé les récits sur le vie de son Prophète et les généalogies de ses ancêtres, comme cette communauté, c'est-à-dire la communauté musulmane". De son côté, l'isllustre savant andalou Ibn Hazm a dit: "La transmission d'un (homme) crédible à un (homme) crédible, de faits remontant au Prophète par des personnes connues personnellement, réputées pour leur crédibilité, identifiables dans le temps et le lieu, est une particularité dont Allah a caractérisé les musulmans en dehors des autres communautés, notamment les Juifs et les Chrétiens."
Je rappelle que d'un point de vue islamique le musulman se doit d'imiter Muhammad ou de suivre son modèle.
Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 28 oct.16, 13:41Muhammad Hamidullah (Professeur à l'Université d'Istanbul)
"Le Coran (en arabe al-Qur'ân, "lecture", la lecture par excellence) est le livre saint des Musulmans, qui le considèrent comme la "parole incréée de Dieu". C'est "le Seigneur des mondes" qui la révèle à son envoyé de choix, au Prophète, afin que celui-ci la communique à son peuple. Pas de plus grande offense que de dire à un Musulman que son Prophète est l'auteur de ce livre, car Muhammad (dont le nom a été corrompu en Mahomet par les Français du Moyen Age) n'est qu'un simple agent de transmission, qui n'y ajoute rien de sa part, n'en supprime non plus quoi que ce soit, de son gré. C'est un Livre, un Message révélé de la part de Dieu."
Muhammad n'est pas qu'un simple agent de transmission, puisqu'il n'est pas "un messager" mais Le Messager d'Allah. Il serait à la rigueur l'ultime agent de la transmission d'Allah dans la logique du dogme.
___
Général Salvan
"Je souhaite donc que le témoignage d'Ibn Warraq parvienne à rompre le mur du silence médiatique. Salman Rushdie posait en fait la question: "Si Mahomet (Muhammad) a pu être leurré par Satan à propos de deux versets du Coran, pourquoi n'aurait-il pu l'être pour bien d'autres?" : on sait la condamnation à mort que des furieux lancèrent contre lui, et la façon dont certains religieux et islamologues européens le rabrouèrent pour avoir laissé entendre que le Coran n'était peut-être pas la parole même d'Allah, comme le prétendent des Musulmans à la lecture de certains versets de leur Livre Saint:
Coran S43 V3
"3. Nous en avons fait un Coran arabe afin que vous raisonniez."
Coran S55 V77
"77. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous?"
Coran S85 V22
"22. préservé sur une Tablette (auprès d’Allah)."
En effet, et dès l'introduction du Coran (Fatiha), il est évident que ce n'est pas Allah, mais Mahomet, ou un rédacteur du texte qui écrit:
Coran S1 V4-6
"4. Maître du Jour de la rétribution.
5. C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.
6. Guide-nous dans le droit chemin,"
N'était-il pas effarant d'entendre le 25 septembre 1998 peu avant 20 heures, sur la 3ème chaîne, le recteur Boubakeur, qui passe pour un modéré, demander à Salman Rushdie des excuses pour avoir offensé des Musulmans? Depuis quand en France les libertés de pensée et de parole devraient-elles être soumises à l'approbation de la Mosquée de Paris?"
---
Moi j'ai encore mieux pour réfuter par le Coran (aux gens honnêtes avec un minimum d'intelligence) que le Coran ne peut pas être la Parole même d'Allah. J'ai un dialogue entre Allah et Iblis:
Coran S38 V73-84
"73. Alors tous les Anges se prosternèrent,
74. à l’exception d’Iblîs qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre des infidèles.
75. (Allah) lui dit: «Ô Iblîs, qui t’a empêché de te prosterner devant ce que J’ai créé de Mes mains? T’enfles-tu d’orgueil ou te considères-tu parmi les hauts placés?»
76. «Je suis meilleur que lui, dit [Iblîs,] Tu m’as créé de feu et tu l’as créé d’argile».
77. (Allah) dit: «Sors d’ici, te voilà banni;
78. et sur toi sera ma malédiction jusqu’au jour de la Rétribution».
79. «Seigneur, dit [Iblîs], donne-moi donc un délai, jusqu’au jour où ils seront ressuscités».
80. (Allah) dit: «Tu es de ceux à qui un délai est accordé,
81. jusqu’au jour de l’Instant bien Connu».
82. «Par Ta puissance! dit [Satan]. Je les séduirai assurément tous,
83. sauf Tes serviteurs élus parmi eux».
84. (Allah) dit: «En vérité, et c’est la vérité que je dis,"
Soit Allah est schizophrène au point de se parler en se disputant lui même, soit ce n'est pas la Parole même d'Allah.
"Le Coran (en arabe al-Qur'ân, "lecture", la lecture par excellence) est le livre saint des Musulmans, qui le considèrent comme la "parole incréée de Dieu". C'est "le Seigneur des mondes" qui la révèle à son envoyé de choix, au Prophète, afin que celui-ci la communique à son peuple. Pas de plus grande offense que de dire à un Musulman que son Prophète est l'auteur de ce livre, car Muhammad (dont le nom a été corrompu en Mahomet par les Français du Moyen Age) n'est qu'un simple agent de transmission, qui n'y ajoute rien de sa part, n'en supprime non plus quoi que ce soit, de son gré. C'est un Livre, un Message révélé de la part de Dieu."
Muhammad n'est pas qu'un simple agent de transmission, puisqu'il n'est pas "un messager" mais Le Messager d'Allah. Il serait à la rigueur l'ultime agent de la transmission d'Allah dans la logique du dogme.
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"Je souhaite donc que le témoignage d'Ibn Warraq parvienne à rompre le mur du silence médiatique. Salman Rushdie posait en fait la question: "Si Mahomet (Muhammad) a pu être leurré par Satan à propos de deux versets du Coran, pourquoi n'aurait-il pu l'être pour bien d'autres?" : on sait la condamnation à mort que des furieux lancèrent contre lui, et la façon dont certains religieux et islamologues européens le rabrouèrent pour avoir laissé entendre que le Coran n'était peut-être pas la parole même d'Allah, comme le prétendent des Musulmans à la lecture de certains versets de leur Livre Saint:
Coran S43 V3
"3. Nous en avons fait un Coran arabe afin que vous raisonniez."
Coran S55 V77
"77. Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous?"
Coran S85 V22
"22. préservé sur une Tablette (auprès d’Allah)."
En effet, et dès l'introduction du Coran (Fatiha), il est évident que ce n'est pas Allah, mais Mahomet, ou un rédacteur du texte qui écrit:
Coran S1 V4-6
"4. Maître du Jour de la rétribution.
5. C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.
6. Guide-nous dans le droit chemin,"
N'était-il pas effarant d'entendre le 25 septembre 1998 peu avant 20 heures, sur la 3ème chaîne, le recteur Boubakeur, qui passe pour un modéré, demander à Salman Rushdie des excuses pour avoir offensé des Musulmans? Depuis quand en France les libertés de pensée et de parole devraient-elles être soumises à l'approbation de la Mosquée de Paris?"
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Moi j'ai encore mieux pour réfuter par le Coran (aux gens honnêtes avec un minimum d'intelligence) que le Coran ne peut pas être la Parole même d'Allah. J'ai un dialogue entre Allah et Iblis:
Coran S38 V73-84
"73. Alors tous les Anges se prosternèrent,
74. à l’exception d’Iblîs qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre des infidèles.
75. (Allah) lui dit: «Ô Iblîs, qui t’a empêché de te prosterner devant ce que J’ai créé de Mes mains? T’enfles-tu d’orgueil ou te considères-tu parmi les hauts placés?»
76. «Je suis meilleur que lui, dit [Iblîs,] Tu m’as créé de feu et tu l’as créé d’argile».
77. (Allah) dit: «Sors d’ici, te voilà banni;
78. et sur toi sera ma malédiction jusqu’au jour de la Rétribution».
79. «Seigneur, dit [Iblîs], donne-moi donc un délai, jusqu’au jour où ils seront ressuscités».
80. (Allah) dit: «Tu es de ceux à qui un délai est accordé,
81. jusqu’au jour de l’Instant bien Connu».
82. «Par Ta puissance! dit [Satan]. Je les séduirai assurément tous,
83. sauf Tes serviteurs élus parmi eux».
84. (Allah) dit: «En vérité, et c’est la vérité que je dis,"
Soit Allah est schizophrène au point de se parler en se disputant lui même, soit ce n'est pas la Parole même d'Allah.
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 29 oct.16, 00:47La lecture du Qur'a, de la Sunna et Sira...doit toujours être fait en relation avec les faits rééllement vécus...
jamais hors contexte... jamais en supposant
Mais bon les différents écoles de pensées de l'Islam, issues de la Bête surtout font tout le contraire.
jamais hors contexte... jamais en supposant
Mais bon les différents écoles de pensées de l'Islam, issues de la Bête surtout font tout le contraire.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 06 nov.16, 08:35Erdnaxel a écrit : Ali Dashti
"Le Coran ne contient rien de neuf, c'est-à-dire aucune idée qui n'ait pas été déjà exprimée par d'autres. Tous les préceptes moraux contenus dans le Coran sont évidents par eux-mêmes et sont communément admis.
Pas du tout. La morale du Coran est une abomination. Le Coran prescrit des crimes (viol des esclavages, pédophilie, esclavagisme, mutilation physique pour des peccadilles) ... mais le Coran ne se contente pas d'être criminel, il blasphème.
En effet, le Coran rend Dieu responsable de ses abominations et de ses crimes.
Le Coran ajoute donc le blasphème aux crimes.
C'est un livre totalement amoral, que personnellement je vomis.
Quelques abominations coraniques, quelques abjections morales, quelques crimes prescrits par le Coran :
- légitimation de l'esclavage (Sourate 30, 28 ; Sourate 16, 71) ;
- viol des esclaves (Sourate 24, 33),
- réduction en esclavage des prises de guerres (Sourate 33, 50) ;
- pédophilie (Sourate 65, 4) ;
- torture pour les homosexuels (Sourate 4, 16) ;
- fouet pour les faux témoins (Sourate 24, 4) et les adultères (Sourate. 24, 2),
- amputation de la main pour les voleurs (Sourate 5, 38-39).
Toutes les abominations commises par DAECH proviennent du Coran, comment peux-tu dire que sa morale est admise par tous ?
Je vomis le Coran..tu devrais donc réfléchir un peu avant de dire de telles stupidités. Tous les hommes ayant deux neurones qui fonctionnent, vomissent le Coran.
Les crimes commis par Mahomet (et que raconte le Coran) sont suffisamment abominables pour qu'aucun contexte ne les justifie.Indian a écrit : La lecture du Qur'a, de la Sunna et Sira...doit toujours être fait en relation avec les faits rééllement vécus...
jamais hors contexte... jamais en supposant
Indian, je te trouve sympa, mais peux-tu nous expliquer quel contexte justifie le viol d'une esclave ?
L'archéologie et la science peuvent-elles nous renseigner sur les monothéismes ?
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 06 nov.16, 08:49Pierre-Elie Suzanne a écrit : Le Coran prescrit des crimes
Le Qur'an n'est pas une prescription.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 06 nov.16, 09:02Pierre-Elie Suzanne a écrit : Le Coran prescrit des crimes
indian a écrit : Le Qur'an n'est pas une prescription.
C'est quoi ? une mythologie ? un conte pour enfant ? une galéjade ? une mauvaise plaisanterie ?
Le Coran est une fausse révélation inventée par Mahomet pour justifier ses crimes, sa concupiscence charnelle, son appétit du pouvoir et sa passion de l'argent... surtout mal acquis.
Le Coran n'a jamais fait la preuve de son origine divine,
et il a de nombreuses fois prouvé son origine humaine, tant il contient d'erreurs, d'horreurs et de terreur.
L'archéologie et la science peuvent-elles nous renseigner sur les monothéismes ?
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 07 nov.16, 02:27En fait c'est l'expression et la formulation, utilisant un style littéraire tout à fait particulier à l'Arabie du 7e siecle, pour décrire ce qui était juste et à propos lors de situations tout à fait particulières...Pierre-Elie Suzanne a écrit : C'est quoi ? une mythologie ? un conte pour enfant ? une galéjade ? une mauvaise plaisanterie ?
.
Pour favoriser l'établissement d'une communauté juste, en paix, équitables.
En fait j'aime faire un parallèle avec les traditions amérindiennes.. quand les Chef de tribus disait et proposait dans un style propre à cette culture d'autrefois, issu d'un regard sur la nature les manière d'être et de savoir-vivre ... ou qu'ils utilisaient par exemple le scalp dans des situation ou cela était considéré comme juste.
Mais bon si on utilise un ''regard'' de 2016, on les traitera de '''sauvages'', analphabètes, imbéciles, ''negres'', ''peaux-rouges''...
Il ne faut pas non plus comparer avec Jésus.
Jésus lui n'a vu aucun des ses amis, parents, proches, êtres martyrisés, persécutés, tués, attaqués... comparer l'incomparable est injuste à mon avis
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 07 nov.16, 12:35Muhammad n'a pas inventé une nouvelle morale. Sa morale était celle qui existait à son époque. Si tu juges par exemple que la lapidation est une abomination sache qu'elle existe dans la Torah. Et les juifs sous (notamment) David et Salomon, l'ont pratiqué.Pierre-Elie Suzanne a écrit :Pas du tout. La morale du Coran est une abomination.
Le Judaïsme ce n'est pas forcément mieux et pour la pédophilie c'est encore pire que Muhammad puisqu'elle est autorisée sur des enfants de 3 ans.Pierre-Elie Suzanne a écrit :Le Coran prescrit des crimes (viol des esclavages, pédophilie, esclavagisme, mutilation physique pour des peccadilles) ...
Talmud Sanhedrin 55b
“Il est autorisé d’avoir des rapports sexuels avec une fille de trois ans et un jour »,
La religion de Muhammad est monothéiste et le Coran est le Livre incréé d'Allah. Donc au final non le Coran ne blasphème pas, car Allah est à l'image de Son Messager.Pierre-Elie Suzanne a écrit :mais le Coran ne se contente pas d'être criminel, il blasphème.
C'est-à-dire que dans le monothéisme, il n'y a qu'un Dieu. Et comme dans le Judaïsme Allah est un Dieu omnipotent, omniscient, omniprésent, Créateur de toutes choses ect... donc au final le responsable du Mal ne peut forcément qu'être Allah lui même. S'il n'est pas responsable ça veut dire qu'il n'est pas vraiment omnipotent, omniscient, omniprésent, le Créateur de toutes choses ect...Pierre-Elie Suzanne a écrit :En effet, le Coran rend Dieu responsable de ses abominations et de ses crimes.
Oui tu as surement raison (même si les versets sont ambiguës) et il y a aussi dans l'Hadith Muslim.Pierre-Elie Suzanne a écrit :- pédophilie (Sourate 65, 4) ;
Même s'il y a plusieurs niveaux de fiabilités dans les ahadith. Il ne faudrait pas ignorer qu'il y en a qui sont reconnu Sahih (le plus haut niveau d'authenticité) .
Wikipedia
"Le mot sahîh (en arabe : صحيح / ṣaḥīḥ, prononcé : saħîħ Écouter) est un adjectif masculin singulier signifiant « authentique », « vrai ». Il est employé comme nom pour désigner les principaux recueils de hadiths considérés comme les plus sûrs de l'islam sunnite.
Les deux sahîh les plus connus sont :
- Le sahîh d'Al-Bukharî (810-870). Recueil de 2 602 hadiths (9 082 avec les répétitions).
- Le sahîh de Muslim (819-875)."
La pédophilie de Muhammad est dans l'hadith sahih de Muslim:
Pris dans un site musulman http://www.iqrashop.com/Sahih-Muslim-av ... 3610-.html
"Les savants s'accordèrent pour considérer Sahih Muslim comme un recueil de hadiths authentiques et l'ont même désigné comme le recueil le plus authentique après le Coran et après Sahih al-Bokhari."
Je crois que tu n'as pas vraiment compris ce qu'a voulu dire Ali Dashti (dont peut être tu m'attribues ses paroles) :Pierre-Elie Suzanne a écrit :Toutes les abominations commises par DAECH proviennent du Coran, comment peux-tu dire que sa morale est admise par tous ?
Ali Dashti
"Le Coran ne contient rien de neuf, c'est-à-dire aucune idée qui n'ait pas été déjà exprimée par d'autres. Tous les préceptes moraux contenus dans le Coran sont évidents par eux-mêmes et sont communément admis. Les histoires qu'il contient sont reprises telles quelles, ou avec seulement des modifications mineures, des traditions juives ou chrétiennes, que Muhammad a recueillies auprès des rabbins et des moines qu'il a rencontrés au cours de ses pérégrinations en Syrie, et de la mémoire conservée par les descendants des peuples d'Ad et de Thamūd. [...] Dans le domaine de l'éducation morale, le Coran ne peut pas être considéré comme miraculeux. Muhammad répète des principes que l'humanité avait déjà élaborés en d'autres lieux et en d'autres siècles. Confucius, Bouddha, Zoroastre, Socrate et Jésus avaient dit des choses semblables.[...] La plupart des rites et des obligations religieuses de l'islam ne sont que le prolongement des pratiques juives que les Arabes païens avaient adoptées."
Ensuite je ne vois pas où tu vois que je dis que la morale du coran est admise par tous (en notre époque) ? De plus ta remarque est pas très intelligente car tu trouves le coran amoral. Donc inutile de me parler de la morale du coran, puisque tu trouves que le coran est un livre sans morale:
Pierre-Elie Suzanne a écrit :C'est un livre totalement amoral, que personnellement je vomis.
Bon si tu cherches à faire croire que je suis un grand amoureux de l'islam. Je crois que tu ne convaincras pas grand monde. Et je m'en fiche personnellement de ta haine envers l'islam. Si tu viens pour prêcher ta haine, tu te trompes de forum. Car ce n'est pas un forum qui a pour vocation d'haïr son prochain.Pierre-Elie Suzanne a écrit :Je vomis le Coran..tu devrais donc réfléchir un peu avant de dire de telles stupidités. Tous les hommes ayant deux neurones qui fonctionnent, vomissent le Coran.
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Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 09 nov.16, 06:37Référence pour David et Salomon ? David lui-même a commis l'adultère avec Bethsabée, ni lui ni elle n'a été lapidé. Après, personne n'a jamais appliqué intégralement la Torah à la lettre, c'est rigoureusement impossible. Sur la lapidation, une lecture au plus près de l'épisode de la Femme adultère dans l'Evangile montre qu'il n'y avait aucune intention de la lapider (pourquoi aurait-on consulté Jésus si on estimait devoir le faire ? Ce n'est pas lui qui intervient). http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/qp.htm Les pharisiens avaient relativisé depuis longtemps la Torah (faut-il les connaitre autrement que par l'Evangile).Erdnaxel a écrit :Muhammad n'a pas inventé une nouvelle morale. Sa morale était celle qui existait à son époque. Si tu juges par exemple que la lapidation est une abomination sache qu'elle existe dans la Torah. Et les juifs sous (notamment) David et Salomon, l'ont pratiqué.
De quel droit refuserions-nous de faire usage du plus grand don de Dieu ? N'est-ce pas un formidable blasphème que de croire contre la raison ? (Vivekananda)
https://daruc.fr/
https://bouquinsblog.blog4ever.com
https://daruc.fr/
https://bouquinsblog.blog4ever.com
Re: La trilogie abrahamique
Ecrit le 09 nov.16, 07:05il est pourtant question de lapidation dans les évangiles ?
si tant est que ces récits soient authentiques, cela semble dire que la pratique n'était pas un accident a l'époque !?
http://www.interbible.org/interBible/de ... 90515.html
si tant est que ces récits soient authentiques, cela semble dire que la pratique n'était pas un accident a l'époque !?
http://www.interbible.org/interBible/de ... 90515.html
Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre. Baruch Spinoza
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