Voici ce que m'a écrit il y quelques jours un prêtre français:
La positon de l'Eglise est claire depuis un enseignement du Pape Saint PIe X (il me semble; dont je pourrai vous retrouver les références s'il le faut).
En cas de grossesse extra utérine, mettant la vie de la mère en danger de toute évidence, l'Eglise autorise une intervention dont la cause première est le secours de la mère, et malheureusement la cause seconde la mort de l'embryon.
Il ne s'agit pas en cette circonstance d'un avortement, car ce qui est entrepris c'est la survie réelle (non suposée) de la mère, sans vouloir particulièrement porter atteinte à l'embryon. La nature malheureusement ne permets pas de le maintenir en vie et le seul fait de l'intervention va provoquer sa mort, mais cette dernière n'est pas recherchée pour elle même; on peut affirmer que si elle pouvait être évitée, elle le serait.
Soyez bien certain qu'il ne s'agit pas là de subtilités de casuistiques mais plutôt d'une très fine distinction des causes, qui permet de progresser dans la vérité, donc la liberté, et la charité.
Reste malgré tout très douloureuse cette question.
Évidemment cette position entraîne d'après moi le lot d'impossiblités morales que j'ai décrites sur cette page, plus haut; mais il ne m'a pas encore répondu à ce sujet.
[Catholique] Mon dilemme : Sterilite ou excommunication
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Ecrit le 16 sept.05, 05:26
"En cas de grossesse extra utérine, mettant la vie de la mère en danger de toute évidence, l'Eglise autorise une intervention dont la cause première est le secours de la mère, et malheureusement la cause seconde la mort de l'embryon. "
Bah, c'est déjà un début. J'ai eus le " même son de cloche" si j'ose dire, de la part de mon Abbé.
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Le chemin de la sagesse ou de la liberté est un chemin qui mène au centre de son propre être.
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Ecrit le 16 sept.05, 18:47
Je suppose que tu as passe l'information a ton copain aprentis pretre pour qui la seule solution c'est la marche joyeuse vers le martyr.
Ce que cette declaration omet et qui est le crux de la matiere, c'est que
si l'Eglise admet l'intervention dans le but de sauver la mere, elle ne permet qu'une methode, l'ablation pure et simple de la trompe.
Les autres methodes moins traumatisante pour la mere et qui protegent ses fonctions de reproduction sont interdites.
La on est en plein pharisianisme.
L'avortement indirect n'est pas un avortement.
On est donc revenu au point de depart. L'intervention licite va donc avoir pour effet de "chatrer" [excuse moi Valerie, mais je ne suis pas PC et parfois il faut appeler un chat un chat] notre amie Valerie et lui enlever toutes ses chances de concevoir a nouveau.
Alors, si l'Eglise interdis la sterilisation, n'est ce pas ici ce qui devrait primer?
Ce que cette declaration omet et qui est le crux de la matiere, c'est que
si l'Eglise admet l'intervention dans le but de sauver la mere, elle ne permet qu'une methode, l'ablation pure et simple de la trompe.
Les autres methodes moins traumatisante pour la mere et qui protegent ses fonctions de reproduction sont interdites.
La on est en plein pharisianisme.
L'avortement indirect n'est pas un avortement.
On est donc revenu au point de depart. L'intervention licite va donc avoir pour effet de "chatrer" [excuse moi Valerie, mais je ne suis pas PC et parfois il faut appeler un chat un chat] notre amie Valerie et lui enlever toutes ses chances de concevoir a nouveau.
Alors, si l'Eglise interdis la sterilisation, n'est ce pas ici ce qui devrait primer?
Ecrit le 18 sept.05, 09:39
Salut Valérie,
J’aimerais prendre le temps de te présenter ma pauvre opinion face à la situation que toi et ton mari vivez. Je sais que tu as été bombardée déjà de conseils, j’essayerai donc d’être bref.
Ce matin le Bon Dieu nous expliquait clairement à la messe que ses voix ne sont pas les nôtres, mais pourtant les meilleures pour le bonheur de notre âme (Isaïe 55, 6-9) Ceci étant dit, le Christ nous a donné son épouse, la sainte Église Catholique (sainte à travers son enseignement mu par l’Esprit Saint), pour nous guider tout spécialement dans les moments les plus difficiles. Je pense que Dieu connaissait déjà votre situation avant même de décider de nous léguer son épouse. Je crois fermement que la fidélité (dans un couple, dans une vocation religieuse et même vis-à-vis Dieu et son épouse) porte l’un des plus beaux fruits au monde : la sérénité.
Je regardais la vie de Sainte-Bernadette Soubirous hier avec ma femme. Cette Bernadette a tellement souffert, mais le fruit de ses souffrances (pas nécessairement pour elle-même, mais pour les autres) fut si grand. Il suffit de penser au nombre de conversions qu’il y a eu dans le cœur des innombrables pèlerins de Lourdes. Sainte-Bernadette aurait aimé se marier avec Antoine, mais elle a plutôt répondu à l’appel de Dieu (qui l’appelait à une vie religieuse).
Bref, je pense que d’écouter l’Esprit Saint nous demande assurément des souffrances qui nous rapprochent de Dieu et qui édifient tous nos frères et sœurs. Je crois aussi fermement l’inverse : ne pas écouter l’Esprit Saint nous demande assurément des souffrances qui nous éloignent de Dieu et qui ont de mauvaises répercussions envers tous nos frères et sœurs.
Ma femme et moi avons offert notre journée et nos souffrances de ce jour afin que votre choix soit éclairé par le Saint Esprit.
Sincèrement,
François
J’aimerais prendre le temps de te présenter ma pauvre opinion face à la situation que toi et ton mari vivez. Je sais que tu as été bombardée déjà de conseils, j’essayerai donc d’être bref.
Ce matin le Bon Dieu nous expliquait clairement à la messe que ses voix ne sont pas les nôtres, mais pourtant les meilleures pour le bonheur de notre âme (Isaïe 55, 6-9) Ceci étant dit, le Christ nous a donné son épouse, la sainte Église Catholique (sainte à travers son enseignement mu par l’Esprit Saint), pour nous guider tout spécialement dans les moments les plus difficiles. Je pense que Dieu connaissait déjà votre situation avant même de décider de nous léguer son épouse. Je crois fermement que la fidélité (dans un couple, dans une vocation religieuse et même vis-à-vis Dieu et son épouse) porte l’un des plus beaux fruits au monde : la sérénité.
Je regardais la vie de Sainte-Bernadette Soubirous hier avec ma femme. Cette Bernadette a tellement souffert, mais le fruit de ses souffrances (pas nécessairement pour elle-même, mais pour les autres) fut si grand. Il suffit de penser au nombre de conversions qu’il y a eu dans le cœur des innombrables pèlerins de Lourdes. Sainte-Bernadette aurait aimé se marier avec Antoine, mais elle a plutôt répondu à l’appel de Dieu (qui l’appelait à une vie religieuse).
Bref, je pense que d’écouter l’Esprit Saint nous demande assurément des souffrances qui nous rapprochent de Dieu et qui édifient tous nos frères et sœurs. Je crois aussi fermement l’inverse : ne pas écouter l’Esprit Saint nous demande assurément des souffrances qui nous éloignent de Dieu et qui ont de mauvaises répercussions envers tous nos frères et sœurs.
Ma femme et moi avons offert notre journée et nos souffrances de ce jour afin que votre choix soit éclairé par le Saint Esprit.
Sincèrement,
François
Très étrange
Ecrit le 09 oct.05, 13:01Ce cas d'école me semble très étrange. La prétendue réaction des autorités ecclésiastiques encore plus. Quoi qu'il en soit, voici un lien vers le site américain de La Fraternité Saint Pie X, donc ce qui se fait de plus traditionaliste dans l'Eglise catholique (en excluant les mouvements sédévacantistes qui ne reconnaissent pas le Pape).
La fraternité Saint Pie X autorise la chirurgie, et range le risque de stérilité parmi les raisons proportionnées qui contribuent à justifier l'opération. Il m'étonnerait énormément que des autorités catholiques mainstream soient moins indulgentes sur ce point que la fraternité saint Pie X.
http://www.sspx.org/Catholic_FAQs/catho ... cpregnancy
Does the Church approve of surgery for an ectopic pregnancy?
It is never permitted to directly kill an infant (or any other person for that matter, with the exception of self defense, just war and capital punishment), and so consequently, it is immoral to perform an abortion in the case of an ectopic pregnancy, even to save the life of the mother. This is immoral, whether it is done surgically or chemically. There are now available medications (such as methotrexate, or just recently RU-486) that are commonly used for tubular pregnancies, and that directly cause the living fetus to be aborted. This is always immoral.
However, if it can be established that the fetus is already dead (by ultrasound examination, for example), then clearly the surgical removal of the already dead fetus for the health of the mother is entirely permissible.
The difficulty arises when the fetus is still alive. The mother’s life is endangered through internal hemorrhage at that time. The moral theologians hold different opinions as to whether it is permissible to intervene surgically to remove the ectopic pregnancy before the death of the foetus. Some say that surgical intervention directly kills the foetus, which is immoral. Others say that it is not direct killing at all, but it is the removing of a mass of tissue (including the placenta) which has fixed itself in the wrong place (the fallopian tube instead of the uterus), in such a way as to cause a tumor invading the mother’s fallopian tube, rather like a malignant tumor. Just as it is possible to operate on a tumor of the mother, (e.g., in treatment of uterine cancer) even if as a consequence and indirectly the child will die, so also it is moral, they say, to surgically remove this abnormal mass of tissue, which contains the fetus. It is an indirect and unfortunate, though necessary, consequence that the fetus will die, but this is not willed in itself.
The principle used in this second opinion is the application of the principle of double effect, or the indirect voluntary. This is moral, provided that the bad effect, in this case the death of the unborn child is not directly willed in itself, and that there is a proportionate reason (such as saving the life of the mother), and that the good effect, namely saving the mother’s life does not directly come from the bad effect, the death of the child. The understanding of this solution depends upon the grasping of the gravity of the proportionate reason. The fetus that lodges in the fallopian tube cannot survive in any case, and if the mother is not treated she may very well hemorrhage to death, or be observed in hospital for several weeks, and her fallopian tubes can be so damaged by the ectopic pregnancy left untreated that she might never be able to conceive again.
Since there are opinions on both sides of this question, both can be safely followed in conscience. Consequently, it is permissible to have surgery, provided that it is not a direct abortion, but the removal of invasive tissue, but it is never permissible to take medications to kill the live fetus. [Answered by Fr. Peter R. Scott]
La fraternité Saint Pie X autorise la chirurgie, et range le risque de stérilité parmi les raisons proportionnées qui contribuent à justifier l'opération. Il m'étonnerait énormément que des autorités catholiques mainstream soient moins indulgentes sur ce point que la fraternité saint Pie X.
http://www.sspx.org/Catholic_FAQs/catho ... cpregnancy
Does the Church approve of surgery for an ectopic pregnancy?
It is never permitted to directly kill an infant (or any other person for that matter, with the exception of self defense, just war and capital punishment), and so consequently, it is immoral to perform an abortion in the case of an ectopic pregnancy, even to save the life of the mother. This is immoral, whether it is done surgically or chemically. There are now available medications (such as methotrexate, or just recently RU-486) that are commonly used for tubular pregnancies, and that directly cause the living fetus to be aborted. This is always immoral.
However, if it can be established that the fetus is already dead (by ultrasound examination, for example), then clearly the surgical removal of the already dead fetus for the health of the mother is entirely permissible.
The difficulty arises when the fetus is still alive. The mother’s life is endangered through internal hemorrhage at that time. The moral theologians hold different opinions as to whether it is permissible to intervene surgically to remove the ectopic pregnancy before the death of the foetus. Some say that surgical intervention directly kills the foetus, which is immoral. Others say that it is not direct killing at all, but it is the removing of a mass of tissue (including the placenta) which has fixed itself in the wrong place (the fallopian tube instead of the uterus), in such a way as to cause a tumor invading the mother’s fallopian tube, rather like a malignant tumor. Just as it is possible to operate on a tumor of the mother, (e.g., in treatment of uterine cancer) even if as a consequence and indirectly the child will die, so also it is moral, they say, to surgically remove this abnormal mass of tissue, which contains the fetus. It is an indirect and unfortunate, though necessary, consequence that the fetus will die, but this is not willed in itself.
The principle used in this second opinion is the application of the principle of double effect, or the indirect voluntary. This is moral, provided that the bad effect, in this case the death of the unborn child is not directly willed in itself, and that there is a proportionate reason (such as saving the life of the mother), and that the good effect, namely saving the mother’s life does not directly come from the bad effect, the death of the child. The understanding of this solution depends upon the grasping of the gravity of the proportionate reason. The fetus that lodges in the fallopian tube cannot survive in any case, and if the mother is not treated she may very well hemorrhage to death, or be observed in hospital for several weeks, and her fallopian tubes can be so damaged by the ectopic pregnancy left untreated that she might never be able to conceive again.
Since there are opinions on both sides of this question, both can be safely followed in conscience. Consequently, it is permissible to have surgery, provided that it is not a direct abortion, but the removal of invasive tissue, but it is never permissible to take medications to kill the live fetus. [Answered by Fr. Peter R. Scott]
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Ecrit le 15 oct.05, 22:23
Moi aussi j'attends des nouvelles.
en attendant j'ai relu le texte de Lepante
Si le traitement est chirurgical, on parle de "enlevement de tissus invasif"
Si le traitement est medicamenteux,on parle de "tuer un featus"
C'est fou la souplesse sementique de l'Eglise, traditionelle ou pas.
en attendant j'ai relu le texte de Lepante
Ca ne semble le summum de l'hypocrisie:Consequently, it is permissible to have surgery, provided that it is not a direct abortion, but the removal of invasive tissue, but it is never permissible to take medications to kill the live fetus.
Si le traitement est chirurgical, on parle de "enlevement de tissus invasif"
Si le traitement est medicamenteux,on parle de "tuer un featus"
C'est fou la souplesse sementique de l'Eglise, traditionelle ou pas.
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