Le non respect des libertés en tunisie.
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Ecrit le 21 oct.06, 04:57
Ils ne sont pas islamophobes.FRANCOIS84 a écrit :SM
Moi je ne fais pas attention au site islamophobe. Mais merci quant meme.
Le deuxième lien et citation est de :
Wassila Tamzali est avocate, présidente du Forum des Femmes de la Méditerranée-Algérie, ex-directrice du Programme pour la Promotion des Femmes à l’Unesco.
Islamophobe ... à fond n'est-ce pas ? Non.. FEMINISTE TOUT SIMPLEMENT.
Mais bon c'est une étiquette bien pratique a mettre sur tout ce qui ne convient pas comme arguments
Dans tous les cas.. tu fais comme tu veux.
Je les ai mis pour l'ensemble des participants.
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Ecrit le 21 oct.06, 05:03
SM
Tape sur google forum islam, ensuite vas au coin femme, et tu verras que sont libre et féméniste, cultivé et elle aime le voile, et elle méllite pour le mettre elle les rend heureuse...
Rien a voir avec la soumision, ou je na sais quel bétise..
Si tu vas sur des sites anti-voile normal que tu aura l'impression que..
Moi je connais une fille kurdes qui met le voile en cachette ces parents ne veulent pas..Alors la soumision un mythe...
Tape sur google forum islam, ensuite vas au coin femme, et tu verras que sont libre et féméniste, cultivé et elle aime le voile, et elle méllite pour le mettre elle les rend heureuse...
Rien a voir avec la soumision, ou je na sais quel bétise..
Si tu vas sur des sites anti-voile normal que tu aura l'impression que..
Moi je connais une fille kurdes qui met le voile en cachette ces parents ne veulent pas..Alors la soumision un mythe...
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Ecrit le 21 oct.06, 06:55
Mais c'est très bien... cela étant c'est ce que l'on leur a inculqué. Point.FRANCOIS84 a écrit :
SM
Tape sur google forum islam, ensuite vas au coin femme, et tu verras que sont libre et féméniste, cultivé et elle aime le voile, et elle méllite pour le mettre elle les rend heureuse...
Musulmane = soumise... donc aucune bêtiseFRANCOIS84 a écrit :
Rien a voir avec la soumision, ou je na sais quel bétise..
Mais François tu crois que je me base sur des sites 'anti-voile" ???? J'ai la chance d'être en contact avec bien de femmes MUSULMANES qui n'ont rien d'islamophobes et qui N'EN VEULENT PAS du voile.. et encore moins de l'abaya ou tchador...FRANCOIS84 a écrit : Si tu vas sur des sites anti-voile normal que tu aura l'impression que..
Je t'ai dit ce que j'ai vu de mes yeux vu... sur des avions de SAUDI AIR LINES venant a Paris... si les femmes musulmanes aimaient tant que cela leur voile... elles ne l'enlèveraient pas voyons.
Oui moi aussi je fumais en cachette de mes parents.FRANCOIS84 a écrit : Moi je connais une fille kurdes qui met le voile en cachette ces parents ne veulent pas..Alors la soumision un mythe...
Dis moi cette gamine kurde... a quoi est elle confrontée hors de chez elle ? dans son quartier ? ses amitiés... ? Ses parents veulent être des personnes normales qui n'affichent pas une appartenance a un groupe ou religion quelconque, ce qui est la règle générale d'ailleurs... en occident ou personne ne sait si l'autre est protestant, catholique ou athée...dans la vie de tous les jours... Mais va savoir si les pressions "mythiques" ne sont pas précisément à l'extérieur de chez elle...
Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 16 sept.16, 07:24Lycée Dachraoui Menzah 9: Une lycéenne fait de la résistance pour une histoire de tablier et dénonce !!!
Une drôle de façon de marquer la rentrée scolaire dans certains établissements du pays en cette date du jeudi 15 septembre. En effet, si l’heure est à la fête dans la plupart des écoles, collèges et autres lycées, ce n’est pas vraiment le cas du côté du Lycée Dachraoui El Menzah 9 puisqu’un mouvement anti sexiste est en train de se mettre en place et fera certainement couler beaucoup d’encre l’occasion de cette reprise scolaire !
Il faut dire que notre système éducatif public impose le port du tablier aux filles alors qu’il n’en est rien pour les garçons. Certains y voient une injustice criante et une sorte de discrimination basée uniquement sur le sexe de l’individu. C’est en effet l’avis de l’une des élèves de cet établissement qui refuse catégoriquement de porter le tablier d’autant plus qu’il est imposé par le lycée même (pourtant il est public) à 25 dinars l’unité.
Elle en parle dans un statut Facebook. Voici ce qu’elle a écrit :
« Comme le numéro vert du ministère de l’Éducation nationale ne répondait pas et que dans ce pays on ne peut pas se faire entendre, j’ai rouvert Facebook juste pour dénoncer un agissement de la part de mon lycée que j’ai jugé trop inadmissible pour me taire.
Je sais que ce n’est pas le plus gros problème auquel fait face le système éducatif en général et les élèves, néanmoins, cela m’affecte et affecte un groupe assez étendu d’élèves. Il me semble donc adéquat d’y donner une importance.
Alors voilà, il y a à peu près un an et demi j’étais révoltée quant au fait que le code vestimentaire sexiste dans les lycées impose le port du tablier seulement aux filles et je me rappelle très bien que beaucoup de personnes en dehors et dans le lycée m’avaient soutenue. Mais voilà aujourd’hui, rien ne semble avoir avancé. Bien au contraire, aujourd’hui mon lycée (Menzah 9 Dachraoui) annonce dans une note adressée seulement aux élèves de sexe féminin du lycée (إعلام خاص بتلمذات المعهد) qu’elles sont priées de se tenir au tablier unifié du lycée qui coute 25 dinars (الالتزام بالزي الموحد).
Et je tiens à préciser que dans le règlement intérieur il est aussi stipulé que les filles sont obligées de le porter (ترتدي التلمذات الزي الموحد الذي ويفره المعهد و يحمل شعاره). J’ai beau essayé de comprendre la logique derrière ce tablier unique à mon lycée, je n’ai rien pu conclure à part que si vous êtes une Tunisienne qui souhaite ne pas être illettrée et bien ça coûte plus cher. J’aimerais qu’on m’explique pourquoi mon tablier bleu que ma grande sœur m’a légué et que j’ai donc eu gratuitement ne serait plus un tablier adapté pour aller au lycée public. La situation est déjà déplaisante, pourquoi l’aggraver? Je me demande comment le ministère a pu approuver une telle offensive.
Premièrement, comme je l’ai dit c’est un lycée public pourquoi devrait-on être obligé d’acheter un tablier personnalisé? Deuxièmement, le pouvoir d’achat du citoyen se détériore de plus en plus, pourquoi l’oblige-t-on à dépenser encore plus quand il a déjà ce dont il a besoin? D’autant plus, le tablier bleu est presque dix dinars moins que celui que vend le lycée. La majorité des élèves du pays arrivent à peine à payer pour les fournitures, il faut regarder la vérité en face, nous sommes tous en crise.
Si c’était facultatif, je comprendrai que pour le prestige du lycée ce serait bien de mettre à la disposition des élèves un tablier customisé. Par contre, il n’y a aucun but, aucun fondement à cette initiative qui encourage le sexisme et qui handicape financièrement les élèves et leurs familles.
Si je n’achète pas ce tablier c’est avant tout par principe car ce serait me plier à l’injustice de l’administration et les autoriser à abuser de leur autorité. Si je l’achète par contre, ce sera parce qu’on m’aura sanctionnée ou peut être renvoyée.
Les explications pour ce tablier sont toutes invalides car si on me disait que c’est pour plus de discipline, de sécurité et d’ordre, je dirai que ces arguments ne compterons que quand le tablier sera porté par tous les élèves garçons et filles sans discrimination.
#inégalité #injustice #éducation #ministère #dachraoui Ministère de l’éducation Tunisie (page officielle)
Post scriptum: le règlement intérieur se contredit car il cite l’obligation de porter le nouveau tablier dans le premier paragraphe, et l’obligation de porter le tablier bleu dans le deuxième. »
Il est sûr et certain que cette affaire ne s’arrêtera pas là et que les responsables du Lycée et du ministère devront intervenir d’une façon juste pour ne pas attiser la polémique naissante autour de cette histoire de tablier !
Slim Maâtoug
Une drôle de façon de marquer la rentrée scolaire dans certains établissements du pays en cette date du jeudi 15 septembre. En effet, si l’heure est à la fête dans la plupart des écoles, collèges et autres lycées, ce n’est pas vraiment le cas du côté du Lycée Dachraoui El Menzah 9 puisqu’un mouvement anti sexiste est en train de se mettre en place et fera certainement couler beaucoup d’encre l’occasion de cette reprise scolaire !
Il faut dire que notre système éducatif public impose le port du tablier aux filles alors qu’il n’en est rien pour les garçons. Certains y voient une injustice criante et une sorte de discrimination basée uniquement sur le sexe de l’individu. C’est en effet l’avis de l’une des élèves de cet établissement qui refuse catégoriquement de porter le tablier d’autant plus qu’il est imposé par le lycée même (pourtant il est public) à 25 dinars l’unité.
Elle en parle dans un statut Facebook. Voici ce qu’elle a écrit :
« Comme le numéro vert du ministère de l’Éducation nationale ne répondait pas et que dans ce pays on ne peut pas se faire entendre, j’ai rouvert Facebook juste pour dénoncer un agissement de la part de mon lycée que j’ai jugé trop inadmissible pour me taire.
Je sais que ce n’est pas le plus gros problème auquel fait face le système éducatif en général et les élèves, néanmoins, cela m’affecte et affecte un groupe assez étendu d’élèves. Il me semble donc adéquat d’y donner une importance.
Alors voilà, il y a à peu près un an et demi j’étais révoltée quant au fait que le code vestimentaire sexiste dans les lycées impose le port du tablier seulement aux filles et je me rappelle très bien que beaucoup de personnes en dehors et dans le lycée m’avaient soutenue. Mais voilà aujourd’hui, rien ne semble avoir avancé. Bien au contraire, aujourd’hui mon lycée (Menzah 9 Dachraoui) annonce dans une note adressée seulement aux élèves de sexe féminin du lycée (إعلام خاص بتلمذات المعهد) qu’elles sont priées de se tenir au tablier unifié du lycée qui coute 25 dinars (الالتزام بالزي الموحد).
Et je tiens à préciser que dans le règlement intérieur il est aussi stipulé que les filles sont obligées de le porter (ترتدي التلمذات الزي الموحد الذي ويفره المعهد و يحمل شعاره). J’ai beau essayé de comprendre la logique derrière ce tablier unique à mon lycée, je n’ai rien pu conclure à part que si vous êtes une Tunisienne qui souhaite ne pas être illettrée et bien ça coûte plus cher. J’aimerais qu’on m’explique pourquoi mon tablier bleu que ma grande sœur m’a légué et que j’ai donc eu gratuitement ne serait plus un tablier adapté pour aller au lycée public. La situation est déjà déplaisante, pourquoi l’aggraver? Je me demande comment le ministère a pu approuver une telle offensive.
Premièrement, comme je l’ai dit c’est un lycée public pourquoi devrait-on être obligé d’acheter un tablier personnalisé? Deuxièmement, le pouvoir d’achat du citoyen se détériore de plus en plus, pourquoi l’oblige-t-on à dépenser encore plus quand il a déjà ce dont il a besoin? D’autant plus, le tablier bleu est presque dix dinars moins que celui que vend le lycée. La majorité des élèves du pays arrivent à peine à payer pour les fournitures, il faut regarder la vérité en face, nous sommes tous en crise.
Si c’était facultatif, je comprendrai que pour le prestige du lycée ce serait bien de mettre à la disposition des élèves un tablier customisé. Par contre, il n’y a aucun but, aucun fondement à cette initiative qui encourage le sexisme et qui handicape financièrement les élèves et leurs familles.
Si je n’achète pas ce tablier c’est avant tout par principe car ce serait me plier à l’injustice de l’administration et les autoriser à abuser de leur autorité. Si je l’achète par contre, ce sera parce qu’on m’aura sanctionnée ou peut être renvoyée.
Les explications pour ce tablier sont toutes invalides car si on me disait que c’est pour plus de discipline, de sécurité et d’ordre, je dirai que ces arguments ne compterons que quand le tablier sera porté par tous les élèves garçons et filles sans discrimination.
#inégalité #injustice #éducation #ministère #dachraoui Ministère de l’éducation Tunisie (page officielle)
Post scriptum: le règlement intérieur se contredit car il cite l’obligation de porter le nouveau tablier dans le premier paragraphe, et l’obligation de porter le tablier bleu dans le deuxième. »
Il est sûr et certain que cette affaire ne s’arrêtera pas là et que les responsables du Lycée et du ministère devront intervenir d’une façon juste pour ne pas attiser la polémique naissante autour de cette histoire de tablier !
Slim Maâtoug
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Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 18 sept.16, 22:01Ouais! vas y fillette! à la lutte!!!
bon alors pour t'aider: léternel conduit ta mère ( la résignation) au désert.. afin qu'elle y soit nourrie un temps des temps et cela ne se passe pas dans le passé ni dans le futur; cela se produit maintenant...
ça se temrine en la moitié d'un temps: je lâchais les hommes les uns contre les autres... ( un bain de sang 2 myriades de myriades, on m'en dit le nombre: la mémoire: ah bah oui 1/2 vs 1/2) mais on sait déjà qui ne fût pas ..
le plus fort... il est le plus fort de nous tous...
peut être un peu trop d'ailleurs, il lui arrive d'avoir des difficultés à maitriser sa force dans sa gaucherie... donc avant qu'il n'en vienne à ces extrêmités:
Ouais! vas y fillette! à la lutte!!!
bon alors pour t'aider: léternel conduit ta mère ( la résignation) au désert.. afin qu'elle y soit nourrie un temps des temps et cela ne se passe pas dans le passé ni dans le futur; cela se produit maintenant...
ça se temrine en la moitié d'un temps: je lâchais les hommes les uns contre les autres... ( un bain de sang 2 myriades de myriades, on m'en dit le nombre: la mémoire: ah bah oui 1/2 vs 1/2) mais on sait déjà qui ne fût pas ..
le plus fort... il est le plus fort de nous tous...
peut être un peu trop d'ailleurs, il lui arrive d'avoir des difficultés à maitriser sa force dans sa gaucherie... donc avant qu'il n'en vienne à ces extrêmités:
Ouais! vas y fillette! à la lutte!!!
http://www.lire-des-livres.com/alice-au ... erveilles/ ( celui là se commence au commencement )
http://www.lire-des-livres.com/de-lautr ... du-miroir/ ( celui là se commence par la fin )
Constater que de l'autre coté du miroir le style change légèrement.
http://www.lire-des-livres.com/de-lautr ... du-miroir/ ( celui là se commence par la fin )
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Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 21 nov.16, 00:29La liberté religieuse recule encore dans le monde
publié le 15/11/2016
Le rapport 2016 de l’AED sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 15 novembre 2016, révèle une dégradation générale de la situation et dénonce un intégrisme religieux plus violent que jamais.
L'organisation catholique Aide à l'Église en détresse (AED) a étudié la situation de 196 pays sur la période 2014-2016, et en dresse un bilan détaillé, pays par pays. La fondation internationale de droit pontifical note trois types d'atteintes à la liberté religieuse : intolérance, discrimination et persécution.
38 pays ont montré des « preuves indubitables de violations importantes de la liberté religieuse », observe le rapport. Parmi eux, 14 ont vu leur situation s’aggraver nettement depuis 2014, date du dernier rapport, 21 n’ont pas évolué (mais pour certains comme la Corée du Nord, leur situation pouvait difficilement empirer…), et seuls 3 ont vu leur situation s’améliorer.
Cette situation est due à un « nouveau phénomène de violence qualifié d’hyper-extrémisme islamiste », explique l'AED. « Ses principales caractéristiques sont une tentative systématique d’expulsion de tous les groupes dissidents – y compris les modérés –, avec un niveau de cruauté sans précédent, aidé d’un réseau mondial et de l’utilisation active des médias sociaux. »
Les conclusions du rapport sont résumées dans la vidéo ci-dessous :
http://www.lavie.fr/religion/catholicis ... 721_16.php
publié le 15/11/2016
Le rapport 2016 de l’AED sur la liberté religieuse dans le monde, publié le 15 novembre 2016, révèle une dégradation générale de la situation et dénonce un intégrisme religieux plus violent que jamais.
L'organisation catholique Aide à l'Église en détresse (AED) a étudié la situation de 196 pays sur la période 2014-2016, et en dresse un bilan détaillé, pays par pays. La fondation internationale de droit pontifical note trois types d'atteintes à la liberté religieuse : intolérance, discrimination et persécution.
38 pays ont montré des « preuves indubitables de violations importantes de la liberté religieuse », observe le rapport. Parmi eux, 14 ont vu leur situation s’aggraver nettement depuis 2014, date du dernier rapport, 21 n’ont pas évolué (mais pour certains comme la Corée du Nord, leur situation pouvait difficilement empirer…), et seuls 3 ont vu leur situation s’améliorer.
Cette situation est due à un « nouveau phénomène de violence qualifié d’hyper-extrémisme islamiste », explique l'AED. « Ses principales caractéristiques sont une tentative systématique d’expulsion de tous les groupes dissidents – y compris les modérés –, avec un niveau de cruauté sans précédent, aidé d’un réseau mondial et de l’utilisation active des médias sociaux. »
Les conclusions du rapport sont résumées dans la vidéo ci-dessous :
http://www.lavie.fr/religion/catholicis ... 721_16.php
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 21 nov.16, 00:49Et oui, "le monde entier git au pouvoir du méchant"...
"Quand on veut, on peut et quand on peut, on doit." - Napoléon Bonaparte
Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 21 nov.16, 02:41Disont le que Méchant cherche à imposer sa conception de la liberté et vers qui doit aller la confiance dans les promesses.
RT2
RT2
Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 21 nov.16, 04:29Ce n'est plus de la liberté, c'est de l'esclavagisme caché !
"Quand on veut, on peut et quand on peut, on doit." - Napoléon Bonaparte
Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 25 nov.16, 03:44Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
Re: Le non respect des libertés en tunisie.
Ecrit le 01 déc.16, 08:50Interview d'Arlette Chabot: BCE est "conscient que le temps lui est compté"
Tunisie: La démocratie en Terre d'Islam" est un livre-entretien avec Béji Caïd Essebsi qui sort le 1er décembre 2016. Il est édité chez Plon et est écrit par la journaliste française Arlette Chabot.
Ce livre, comme cela est mentionné dès le prologue, est envisagé par le président de la République tunisienne comme un "plaidoyer pour la cause de son pays", un livre personnel, n'engageant en rien la présidence de la République et dans lequel BCE déclare "préférer – pour la liberté qu’elle lui procure – l’expression en son nom propre".
Le HuffPost Tunisie a interviewé Arlette Chabot sur cette aventure livresque qui a duré un an. Entretien.
HuffPost Tunisie: Comment est née l'idée de ce livre?
Arlette Chabot: Je suis venue en Tunisie après l'attentat du Bardo. J'ai vu le président de la République avec d'autres confrères. Nous avions alors parlé du risque terroriste, des difficultés, etc...
Il y a eu, juste après, les attentats de Sousse. Je me suis dit, à ce moment-là, qu'il fallait agir. Je lui ai donc proposé l'idée de ce livre. Je lui ai dit que je voulais qu'il redise, à plus grande échelle, ce qu'il nous avait dit: l'appel à la solidarité, l'appel à l'unité, la lutte de la Tunisie pour la démocratie et contre le terrorisme. Tout cela, les Tunisiens le vivent mais, nous, nous devons l'apprendre, nous devons l'entendre parce que les Français se sont intéressés à la révolution mais ont décroché après. Le sujet est devenu un peu lointain pour eux, puis le terrorisme l'a ramené.
L'attentat de Sousse a touché des touristes et a touché, de ce fait, l'étranger. Ca a été le déclencheur qui a fait que j'aie proposé à Béji Caïd Essebsi l'idée de ce livre en lui disant qu'il ne s'adressera pas, en priorité, aux Tunisiens, même si ça va les intéresser.
Je lui ai expliqué que le livre est prévu pour tous ceux qui sont hors de Tunisie et qui doivent continuer à manifester, à ce pays, de la solidarité. C'était pour leur rappeler qu'ils doivent surveiller et aider au maximum les Tunisiens et répondre à ce qui peut favoriser l'ancrage de la démocratie.
Finalement, il a accepté ma proposition et m'avait répondu qu'il allait me dire ce qu'est la Tunisie, pourquoi il faut l'aider et comment, comme le dit le titre du livre, la démocratie est possible dans un pays musulman; "parce que c'est la Tunisie et parce que ce sont les Tunisiens", comme il l'explique.
Béji Caid Essebsi parle dans le prologue de votre "insistance chaleureuse et amicale". Pourquoi l'avez-vous choisi?
Je ne vais pas voter pour lui. Je ne voterai pas pour la prochaine majorité. Mais j'ai trouvé, au vrai sens du mot, que c'était un bon avocat pour la cause tunisienne.
Béji Caïd Essebsi a une expérience invraisemblable, unique, aujourd'hui. C'est un type qui a connu tout le monde. C'est pour cela que je le lui ai fait raconter l'Histoire avec la France, du colonialisme en passant par l'indépendance et jusqu'à aujourd'hui, ce qui a marché, ce qui a moins marché, la révolution... En France, on a soutenu Ben Ali et puis on a soutenu Ennahdha, puis après, on a été dans la panade parce qu'on ne savait plus quoi faire.
Part ailleurs, Béji Caïd Essebsi cite beaucoup le Coran et le connait mieux que certains. C'est important dans le débat français parce qu'on continue à dire que l'Islam est incompatible avec la République.
De l'idée à la finalisation il y a eu combien de temps?
Un an en tout. La préparation du livre a été beaucoup retardée pour des raisons liées à la politique. On devait le sortir mais nous avons été amenés à décaler, compte tenu de l'actualité tunisienne.
Au début, la parution était envisagée, plus précisément, pour le mois de mars et puis Béji Caïd Essebsi a demandé de retarder parce qu'il devait se passer quelque chose. Quelque chose qu'il ne m'a pas dite, mais j'ai compris, après, que ça devait être la préparation de l'initiative d'union nationale. Il y avait aussi le Congrès d'Ennahdha qui était alors prévu... Il a voulu du temps et ça a fait une interruption dans la préparation du livre. Je savais qu'il préparait des choses. Il m'a dit depuis le début "je sais où je vais mais je ne peux pas y aller comme je veux, c'est plus long que je ne le voulais".
Le temps est passé et je l'ai revu après son annonce de l'idée du gouvernement national.
Combien de rencontres cela a-t-il nécessité?
Pas 60 heures! Evidemment je rigole, parce que quand vous voyez le livre de Davet et Lhomme et François Hollande qui arrivait avec sa bouteille de Bordeaux chez un des journalistes pour diner, imaginez que ça ne s'est pas passé comme ça pour moi.
Je n'ai pas été le voir des dizaines de fois parce que c'est moins simple que s'il avait été à Paris. Je l'ai vu après l'attentat de Sousse, puis après les attentats en France. On a beaucoup parlé de cela. Je l'ai vu, ensuite, en octobre, trois fois en novembre, puis en décembre, en juin et je l'ai revu à Paris en septembre quand il est venu une journée.
On a alors bouclé le livre. On n'a pas vraiment corrigé. On s'était plutôt concentrés sur les détails de la parution. Si on avait continué au gré de l'actualité, on serait encore dessus car l'actualité est sans fin.
Combien de temps duraient les entretiens à chaque fois?
J'ai eu, à chaque fois, entre une heure et demi et 3 heures d'entretien par weekend. Mais ça dépendait de sa disponibilité. Je me suis, à chaque fois, adaptée à son planning à lui.
Ca s'est passé dans son bureau personnel, dans la plupart des cas, là où il habite. On était des fois tous les deux, mais il y a quelqu'un qui a assisté à la plupart des entretiens, sans interférer.
Vous le décrivez dans votre avant-propos comme "une chance pour la Tunisie, un homme tenace et patient". Quelles autres impressions avez-vous eues de votre interlocuteur?
J'ai beaucoup de respect et d'estime pour lui parce que je trouve que c'est un homme politique incroyable. Comme je le dis dans l'avant-propos, cela est rare qu'un homme politique ait accompagné son pays depuis son indépendance jusqu'à aujourd'hui. Il a un regard sur toute la séquence historique et c'est cela qui m'avait intéressée. Je l'ai trouvé lucide, déterminé, plus que certains ne le pensent.
J'ai trouvé que c'est un homme très conscient que le temps lui est compté et, évidemment, il espère finir son mandat.
Pour lui, il faut que la démocratie soit bien ancrée; ce qu'il dit c'est cela: il faut que la démocratie soit assurée, l'alternance, la pluralité politique, les pratiques démocratiques bien installées.
J'ai remarqué aussi son souci de passer à une nouvelle génération. C'est ce qu'il m a dit, à chaque fois: "Je suis là pour conforter, j'ai contribué à ce que la révolution à laquelle je n'ai pas participé ne se termine pas dans le sang, que la démocratie commence. Après moi il faut qu'une nouvelle génération prenne les rennes de la Tunisie". Il me répétait cela en permanence: les jeunes, les jeunes, les jeunes!
Apposer l'histoire d'un homme à celle d'un pays, fait-il de ce livre un document d'Histoire ou un regard personnel dessus?
C'est forcément son regard qui prime. Ce livre c'est son regard sur l'Histoire, ce sont ses souvenirs personnels et sa vision.
A la fin de nos entretiens, il m'a dit que c'était un livre personnel, même si c'est du président qu'il s'agit. Un livre personnel parce qu'il y a l'Histoire de la Tunisie que vous connaissez par coeur mais que les français ne connaissent pas forcément et qui était utile à rappeler et parce qu'il y a sa lecture à lui.
Béji Caïd Essebsi a été acteur de l'Histoire aux côtés de Bourguiba. Il a été observateur, ensuite, pendant sa retraite. Il est revenu à la politique avant d'en repartir, d'y revenir et de devenir président. C'est ce personnage qui m'a intéressée.
Ca peut paraître étonnant mais j'ai toujours refusé de faire un livre avec un politique français.
Pourquoi ce livre?
Parce que j'estime que nous avons un devoir de solidarité par rapport à la Tunisie. On a une Histoire commune, un héritage commun et une amitié qu'il faut préserver.
C'est donc un livre fait par une journaliste française avec un éditeur français et dans l'optique d'un public français parce qu'on n'a pas toujours eu, en France, une bonne compréhension de la situation en Tunisie. Il y a tellement eu de malentendus et les gouvernements français n'ont pas soutenu ceux qu'il fallait en Tunisie. Et puis, il y a des a priori de certains politiques français qui pensent que la Tunisie d'aujourd'hui n'aime pas la France, qu'on voudrait se débarrasser de ce partenaire et en trouver d'autres.
Pourtant, entre la Tunisie actuelle et la France, il y a des liens forts. L'histoire personnelle de Béji Caïd Essebsi ramène à la France. Il y a aussi des responsables actuels qui ont fait leurs études en France comme c'est le cas du chef de gouvernement d'aujourd'hui.
On le répète à l'envie: s'il se passe quelque chose en Tunisie on sera tous mal. Si la Tunisie s'effondre, on sera mal.
Pendant nos entretiens, il y a eu les attentats de Paris, il y a eu ceux de Nice, cet été. Nous sommes frappés par le même mal et nous subissons les mêmes menaces. Nous avons un devoir de solidarité pour préserver les liens entre la France et la Tunisie. Nous sommes si proches que nous ne pouvons avoir aucune indifférence à l'égard de ce pays. Il ne doit y avoir que de la solidarité, de l'amitié. Et pour cela, il y a une responsabilité française.
Vu le poste de Béji Caïd Essebsi, quel avenir prévoyez-vous à ce livre?
C'était un moment. Il est d'ailleurs possible qu'il soit complété autrement pour être traduit en arabe. Cela est prévu.
Quels ont été les grands axes choisis?
Il nous a parlé d'Islam. Je lui ai demandé: "Vous dîtes notre Islam est un Islam tunisien, vous le dîtes compatible avec la démocratie. Dîtes-nous-en plus!" Voilà pourquoi il explique cela en répondant à des questions sur l'Islam et en expliquant ce qu'est le Wahabisme. On y parle aussi de la situation d'aujourd'hui, jusqu'où ça va avec Ennahdha et puis on aborde la situation internationale.
Il y a, par ailleurs, l'idée d'expliquer l'exception tunisienne, ce que c'est et ce que cela veut dire.
On aborde aussi le combat actuel contre le terrorisme et puis ce qu'est, pour lui, la Tunisie de demain. Il y a tout un chapitre sur son explication de la situation.
Il parle beaucoup de laïcité mais n'aime, toutefois, pas l'expression "fascisme islamiste".
La Libye, il en parle beaucoup et c'est intéressant parce qu'en France, on ne perçoit pas du tout l'importance du sujet libyen. La question s'invite dans le débat présidentiel en France à travers Nicolas Sarkozy. Il continue à dire que c'est parce qu'on n'a pas suivi l'après-Kadhafi qu'il y a eu le chaos; d'autres pensent qu'au final, on n'aurait pas dû renverser Kadhafi.
Est-ce qu'il y a des choses qu'il a refusé de laisser paraître après les avoir dites?
Non, je ne vais pas vous dire qu'il n'a pas relu le livre. Mais il n'y a rien de choquant qui ait été relevé. Il n'y a rien de gênant qui ait été enlevé, non plus. Il y a juste eu de la relecture pour des formulations. Je m'étais dit qu'il allait être un peu plus attentif à des choses mais il n'y a pas touchées.
Toutefois, Béji Caïd Essebsi est un homme prudent. Il est, d'ailleurs, beaucoup plus prudent que ne l'est François Hollande. C'est un grand homme politique, sans être langue de bois.
Il a de l'humour, un humour que je trouve sympathique mais, d'un autre côté, je ne savais pas si cet humour pouvait être perçu comme tel. J'ai donc fait attention quand il disait des choses en souriant. Je me disais " Oula! est-ce que ça va être compréhensible?". il fallait des fois faire attention.
Et puis nos enregistrements ont été remis par thèmes, condensés et il y a eu le prisme choisi pour appréhender le tout, un prisme français défini selon la cible première: un public hors Tunisie.
Ce livre n'est pas celui où BCE se livre, vu la nature du poste qu'il occupe et les réserves que cela lui impose. Cela vous a-t-il déçue?
Non, pas de déception! Je sais qu'il ne peut pas se livrer. J'ai posé des questions qui intéressent en France, je lui ai demandé d'expliquer des interrogations en relation avec le débat sur l'Islam, l'identité, le terrorisme...
Il y a, incontestablement, des choses qu'il ne dit pas aujourd'hui mais qu'il dira, probablement, après. Ses réserves sont totalement légitimes et, encore une fois, je le dis: il n est pas imprudent comme l'est François Hollande.
Il sait qu'il est encore en fonction, que tout est encore extrêmement précaire, que la situation est difficile.
Quant à moi, je savais que j'allais voir un président. Je suis restée à ma place: je suis française, je suis journaliste. Ce livre n'est pas une commande, il n'a pas été demandé par la présidence de la République je l'ai fait par totale sympathie pour la Tunisie.
Mais je pense qu'un jour il fera un livre avec un journaliste tunisien, au terme de son mandat. Cela permettra de réécrire l'Histoire. Je sais qu'il a été sollicité pour ça, à plusieurs reprises.
Quel message adressez-vous aux lecteurs tunisiens?
Il ne faut pas que les Tunisiens le prennent mal: on est en reflet du débat français sur la place de l'Islam, sur la compatibilité de la pratique religieuse et la démocratie. Il y a beaucoup d'échos au débat présidentiel en France avec, en plus, le récit d'un témoin et de quelqu'un qui a une culture française intéressante, qui a de l'expérience et un recul par rapport à l'Histoire.
Toutefois, je pense qu'il y aura des déceptions en Tunisie parce qu'on attend peut-être des secrets qui n'y sont pas.
Je veux bien, de mon côté, qu'il y ait de l'intérêt pour ce qui est dit mais je sais que c'est une vision pour nous. J'en suis d'ailleurs responsable. Béji Caïd Essebsi s'amuse à dire: "C'est Madame Chabot qui est responsable du livre". Il a dit cela en souriant.
Et au public français, quel message ce livre peut-il porter?
Je pense que ce sont les citoyens français qui doivent être conscients de ce qui se passe en Tunisie: S'il n'y a pas de mobilisation de la part de l'opinion publique française en faveur de ce pays, ça ne marchera pas! Il faut que les touristes reviennent. C'est cela aussi l'objectif. Et, au-delà de la France, il y a le contexte européen.
La première fois que j'ai vu Béji Caïd Essebsi avec six journalistes françaises, après l'attentat du Bardo, il y avait un enjeu terrible, il y avait aussi un terrible choc et une émotion partagée en France.
Je me souviens bien qu'après ce premier entretien, il nous avait dit, à nous journalistes français: "s'il y a un autre attentat je ne sais pas si on va pouvoir se relever, on n'est pas préparés à ça, on est en transition démocratique. C'est un tel choc! le gouvernement est là depuis peu de temps. Est-ce qu'on va pouvoir se relever, pouvoir tenir?"
Et quand il y a eu Sousse, je me suis souvenu de ce qu'il nous avait dit et qui nous avait beaucoup frappés: tout peut basculer en Tunisie si le terroriste continue, dans ce pays. Il faut que les gens se tiennent droits, résistent et il faut qu'on les aide.
J'entends des gens dire qu'est-ce qu'on peut faire? Vous pouvez prendre un billet et partir passer vos vacances en Tunisie, au lieu de partir ailleurs.
Pour l'opinion française à laquelle s'adresse le livre, les citoyens et moi aussi, nous pouvons agir à notre niveau. On peut manifester notre solidarité en prenant l'avion et en partant en Tunisie, il faut aussi que les entreprises françaises y investissent. C'est encore une fois, l'objectif de ma démarche.
A chaque fois que j'ai pris l'avion pour partir en Tunisie, on m'a dit avec étonnement "Comment peux-tu aller là-bas?!" Ma réponse, c'est que les attentats ont même frappé Paris. C'est dans ce geste-là que peut se mesurer la réalité de l'aide française à la Tunisie.
Car c'est sur trois niveaux que l'on peut aider: le niveau gouvernemental, le niveau de l'investissement et puis notre solidarité, nous citoyens. C'est l'enjeu du livre et Béji Caïd Essebsi l'a compris.
Béji Caid Essebsi sera-t-il avec vous pour le lancement du livre?
Oui, il viendra à Paris. Il va à Bruxelles pour le sommet Tunisie-UE du 30 novembre au 1er décembre et fera un stop à Paris. Il est d'ailleurs sollicité par des médias et ses apparitions sont en cours d'organisation.
Et vous, comptez-vous venir en Tunisie pour le présenter?
L'actualité française est compliquée en ce moment, mais je suis prête à venir! Y compris pour répondre aux questions des journalistes, mêmes celles désagréables.
Je parle Béji Caïd Essebsi assez bien désormais! Je l'entends parler. C'est l'effet du temps que j'ai passé avec lui et à l'écouter.
Tunisie: La démocratie en Terre d'Islam" est un livre-entretien avec Béji Caïd Essebsi qui sort le 1er décembre 2016. Il est édité chez Plon et est écrit par la journaliste française Arlette Chabot.
Ce livre, comme cela est mentionné dès le prologue, est envisagé par le président de la République tunisienne comme un "plaidoyer pour la cause de son pays", un livre personnel, n'engageant en rien la présidence de la République et dans lequel BCE déclare "préférer – pour la liberté qu’elle lui procure – l’expression en son nom propre".
Le HuffPost Tunisie a interviewé Arlette Chabot sur cette aventure livresque qui a duré un an. Entretien.
HuffPost Tunisie: Comment est née l'idée de ce livre?
Arlette Chabot: Je suis venue en Tunisie après l'attentat du Bardo. J'ai vu le président de la République avec d'autres confrères. Nous avions alors parlé du risque terroriste, des difficultés, etc...
Il y a eu, juste après, les attentats de Sousse. Je me suis dit, à ce moment-là, qu'il fallait agir. Je lui ai donc proposé l'idée de ce livre. Je lui ai dit que je voulais qu'il redise, à plus grande échelle, ce qu'il nous avait dit: l'appel à la solidarité, l'appel à l'unité, la lutte de la Tunisie pour la démocratie et contre le terrorisme. Tout cela, les Tunisiens le vivent mais, nous, nous devons l'apprendre, nous devons l'entendre parce que les Français se sont intéressés à la révolution mais ont décroché après. Le sujet est devenu un peu lointain pour eux, puis le terrorisme l'a ramené.
L'attentat de Sousse a touché des touristes et a touché, de ce fait, l'étranger. Ca a été le déclencheur qui a fait que j'aie proposé à Béji Caïd Essebsi l'idée de ce livre en lui disant qu'il ne s'adressera pas, en priorité, aux Tunisiens, même si ça va les intéresser.
Je lui ai expliqué que le livre est prévu pour tous ceux qui sont hors de Tunisie et qui doivent continuer à manifester, à ce pays, de la solidarité. C'était pour leur rappeler qu'ils doivent surveiller et aider au maximum les Tunisiens et répondre à ce qui peut favoriser l'ancrage de la démocratie.
Finalement, il a accepté ma proposition et m'avait répondu qu'il allait me dire ce qu'est la Tunisie, pourquoi il faut l'aider et comment, comme le dit le titre du livre, la démocratie est possible dans un pays musulman; "parce que c'est la Tunisie et parce que ce sont les Tunisiens", comme il l'explique.
Béji Caid Essebsi parle dans le prologue de votre "insistance chaleureuse et amicale". Pourquoi l'avez-vous choisi?
Je ne vais pas voter pour lui. Je ne voterai pas pour la prochaine majorité. Mais j'ai trouvé, au vrai sens du mot, que c'était un bon avocat pour la cause tunisienne.
Béji Caïd Essebsi a une expérience invraisemblable, unique, aujourd'hui. C'est un type qui a connu tout le monde. C'est pour cela que je le lui ai fait raconter l'Histoire avec la France, du colonialisme en passant par l'indépendance et jusqu'à aujourd'hui, ce qui a marché, ce qui a moins marché, la révolution... En France, on a soutenu Ben Ali et puis on a soutenu Ennahdha, puis après, on a été dans la panade parce qu'on ne savait plus quoi faire.
Part ailleurs, Béji Caïd Essebsi cite beaucoup le Coran et le connait mieux que certains. C'est important dans le débat français parce qu'on continue à dire que l'Islam est incompatible avec la République.
De l'idée à la finalisation il y a eu combien de temps?
Un an en tout. La préparation du livre a été beaucoup retardée pour des raisons liées à la politique. On devait le sortir mais nous avons été amenés à décaler, compte tenu de l'actualité tunisienne.
Au début, la parution était envisagée, plus précisément, pour le mois de mars et puis Béji Caïd Essebsi a demandé de retarder parce qu'il devait se passer quelque chose. Quelque chose qu'il ne m'a pas dite, mais j'ai compris, après, que ça devait être la préparation de l'initiative d'union nationale. Il y avait aussi le Congrès d'Ennahdha qui était alors prévu... Il a voulu du temps et ça a fait une interruption dans la préparation du livre. Je savais qu'il préparait des choses. Il m'a dit depuis le début "je sais où je vais mais je ne peux pas y aller comme je veux, c'est plus long que je ne le voulais".
Le temps est passé et je l'ai revu après son annonce de l'idée du gouvernement national.
Combien de rencontres cela a-t-il nécessité?
Pas 60 heures! Evidemment je rigole, parce que quand vous voyez le livre de Davet et Lhomme et François Hollande qui arrivait avec sa bouteille de Bordeaux chez un des journalistes pour diner, imaginez que ça ne s'est pas passé comme ça pour moi.
Je n'ai pas été le voir des dizaines de fois parce que c'est moins simple que s'il avait été à Paris. Je l'ai vu après l'attentat de Sousse, puis après les attentats en France. On a beaucoup parlé de cela. Je l'ai vu, ensuite, en octobre, trois fois en novembre, puis en décembre, en juin et je l'ai revu à Paris en septembre quand il est venu une journée.
On a alors bouclé le livre. On n'a pas vraiment corrigé. On s'était plutôt concentrés sur les détails de la parution. Si on avait continué au gré de l'actualité, on serait encore dessus car l'actualité est sans fin.
Combien de temps duraient les entretiens à chaque fois?
J'ai eu, à chaque fois, entre une heure et demi et 3 heures d'entretien par weekend. Mais ça dépendait de sa disponibilité. Je me suis, à chaque fois, adaptée à son planning à lui.
Ca s'est passé dans son bureau personnel, dans la plupart des cas, là où il habite. On était des fois tous les deux, mais il y a quelqu'un qui a assisté à la plupart des entretiens, sans interférer.
Vous le décrivez dans votre avant-propos comme "une chance pour la Tunisie, un homme tenace et patient". Quelles autres impressions avez-vous eues de votre interlocuteur?
J'ai beaucoup de respect et d'estime pour lui parce que je trouve que c'est un homme politique incroyable. Comme je le dis dans l'avant-propos, cela est rare qu'un homme politique ait accompagné son pays depuis son indépendance jusqu'à aujourd'hui. Il a un regard sur toute la séquence historique et c'est cela qui m'avait intéressée. Je l'ai trouvé lucide, déterminé, plus que certains ne le pensent.
J'ai trouvé que c'est un homme très conscient que le temps lui est compté et, évidemment, il espère finir son mandat.
Pour lui, il faut que la démocratie soit bien ancrée; ce qu'il dit c'est cela: il faut que la démocratie soit assurée, l'alternance, la pluralité politique, les pratiques démocratiques bien installées.
J'ai remarqué aussi son souci de passer à une nouvelle génération. C'est ce qu'il m a dit, à chaque fois: "Je suis là pour conforter, j'ai contribué à ce que la révolution à laquelle je n'ai pas participé ne se termine pas dans le sang, que la démocratie commence. Après moi il faut qu'une nouvelle génération prenne les rennes de la Tunisie". Il me répétait cela en permanence: les jeunes, les jeunes, les jeunes!
Apposer l'histoire d'un homme à celle d'un pays, fait-il de ce livre un document d'Histoire ou un regard personnel dessus?
C'est forcément son regard qui prime. Ce livre c'est son regard sur l'Histoire, ce sont ses souvenirs personnels et sa vision.
A la fin de nos entretiens, il m'a dit que c'était un livre personnel, même si c'est du président qu'il s'agit. Un livre personnel parce qu'il y a l'Histoire de la Tunisie que vous connaissez par coeur mais que les français ne connaissent pas forcément et qui était utile à rappeler et parce qu'il y a sa lecture à lui.
Béji Caïd Essebsi a été acteur de l'Histoire aux côtés de Bourguiba. Il a été observateur, ensuite, pendant sa retraite. Il est revenu à la politique avant d'en repartir, d'y revenir et de devenir président. C'est ce personnage qui m'a intéressée.
Ca peut paraître étonnant mais j'ai toujours refusé de faire un livre avec un politique français.
Pourquoi ce livre?
Parce que j'estime que nous avons un devoir de solidarité par rapport à la Tunisie. On a une Histoire commune, un héritage commun et une amitié qu'il faut préserver.
C'est donc un livre fait par une journaliste française avec un éditeur français et dans l'optique d'un public français parce qu'on n'a pas toujours eu, en France, une bonne compréhension de la situation en Tunisie. Il y a tellement eu de malentendus et les gouvernements français n'ont pas soutenu ceux qu'il fallait en Tunisie. Et puis, il y a des a priori de certains politiques français qui pensent que la Tunisie d'aujourd'hui n'aime pas la France, qu'on voudrait se débarrasser de ce partenaire et en trouver d'autres.
Pourtant, entre la Tunisie actuelle et la France, il y a des liens forts. L'histoire personnelle de Béji Caïd Essebsi ramène à la France. Il y a aussi des responsables actuels qui ont fait leurs études en France comme c'est le cas du chef de gouvernement d'aujourd'hui.
On le répète à l'envie: s'il se passe quelque chose en Tunisie on sera tous mal. Si la Tunisie s'effondre, on sera mal.
Pendant nos entretiens, il y a eu les attentats de Paris, il y a eu ceux de Nice, cet été. Nous sommes frappés par le même mal et nous subissons les mêmes menaces. Nous avons un devoir de solidarité pour préserver les liens entre la France et la Tunisie. Nous sommes si proches que nous ne pouvons avoir aucune indifférence à l'égard de ce pays. Il ne doit y avoir que de la solidarité, de l'amitié. Et pour cela, il y a une responsabilité française.
Vu le poste de Béji Caïd Essebsi, quel avenir prévoyez-vous à ce livre?
C'était un moment. Il est d'ailleurs possible qu'il soit complété autrement pour être traduit en arabe. Cela est prévu.
Quels ont été les grands axes choisis?
Il nous a parlé d'Islam. Je lui ai demandé: "Vous dîtes notre Islam est un Islam tunisien, vous le dîtes compatible avec la démocratie. Dîtes-nous-en plus!" Voilà pourquoi il explique cela en répondant à des questions sur l'Islam et en expliquant ce qu'est le Wahabisme. On y parle aussi de la situation d'aujourd'hui, jusqu'où ça va avec Ennahdha et puis on aborde la situation internationale.
Il y a, par ailleurs, l'idée d'expliquer l'exception tunisienne, ce que c'est et ce que cela veut dire.
On aborde aussi le combat actuel contre le terrorisme et puis ce qu'est, pour lui, la Tunisie de demain. Il y a tout un chapitre sur son explication de la situation.
Il parle beaucoup de laïcité mais n'aime, toutefois, pas l'expression "fascisme islamiste".
La Libye, il en parle beaucoup et c'est intéressant parce qu'en France, on ne perçoit pas du tout l'importance du sujet libyen. La question s'invite dans le débat présidentiel en France à travers Nicolas Sarkozy. Il continue à dire que c'est parce qu'on n'a pas suivi l'après-Kadhafi qu'il y a eu le chaos; d'autres pensent qu'au final, on n'aurait pas dû renverser Kadhafi.
Est-ce qu'il y a des choses qu'il a refusé de laisser paraître après les avoir dites?
Non, je ne vais pas vous dire qu'il n'a pas relu le livre. Mais il n'y a rien de choquant qui ait été relevé. Il n'y a rien de gênant qui ait été enlevé, non plus. Il y a juste eu de la relecture pour des formulations. Je m'étais dit qu'il allait être un peu plus attentif à des choses mais il n'y a pas touchées.
Toutefois, Béji Caïd Essebsi est un homme prudent. Il est, d'ailleurs, beaucoup plus prudent que ne l'est François Hollande. C'est un grand homme politique, sans être langue de bois.
Il a de l'humour, un humour que je trouve sympathique mais, d'un autre côté, je ne savais pas si cet humour pouvait être perçu comme tel. J'ai donc fait attention quand il disait des choses en souriant. Je me disais " Oula! est-ce que ça va être compréhensible?". il fallait des fois faire attention.
Et puis nos enregistrements ont été remis par thèmes, condensés et il y a eu le prisme choisi pour appréhender le tout, un prisme français défini selon la cible première: un public hors Tunisie.
Ce livre n'est pas celui où BCE se livre, vu la nature du poste qu'il occupe et les réserves que cela lui impose. Cela vous a-t-il déçue?
Non, pas de déception! Je sais qu'il ne peut pas se livrer. J'ai posé des questions qui intéressent en France, je lui ai demandé d'expliquer des interrogations en relation avec le débat sur l'Islam, l'identité, le terrorisme...
Il y a, incontestablement, des choses qu'il ne dit pas aujourd'hui mais qu'il dira, probablement, après. Ses réserves sont totalement légitimes et, encore une fois, je le dis: il n est pas imprudent comme l'est François Hollande.
Il sait qu'il est encore en fonction, que tout est encore extrêmement précaire, que la situation est difficile.
Quant à moi, je savais que j'allais voir un président. Je suis restée à ma place: je suis française, je suis journaliste. Ce livre n'est pas une commande, il n'a pas été demandé par la présidence de la République je l'ai fait par totale sympathie pour la Tunisie.
Mais je pense qu'un jour il fera un livre avec un journaliste tunisien, au terme de son mandat. Cela permettra de réécrire l'Histoire. Je sais qu'il a été sollicité pour ça, à plusieurs reprises.
Quel message adressez-vous aux lecteurs tunisiens?
Il ne faut pas que les Tunisiens le prennent mal: on est en reflet du débat français sur la place de l'Islam, sur la compatibilité de la pratique religieuse et la démocratie. Il y a beaucoup d'échos au débat présidentiel en France avec, en plus, le récit d'un témoin et de quelqu'un qui a une culture française intéressante, qui a de l'expérience et un recul par rapport à l'Histoire.
Toutefois, je pense qu'il y aura des déceptions en Tunisie parce qu'on attend peut-être des secrets qui n'y sont pas.
Je veux bien, de mon côté, qu'il y ait de l'intérêt pour ce qui est dit mais je sais que c'est une vision pour nous. J'en suis d'ailleurs responsable. Béji Caïd Essebsi s'amuse à dire: "C'est Madame Chabot qui est responsable du livre". Il a dit cela en souriant.
Et au public français, quel message ce livre peut-il porter?
Je pense que ce sont les citoyens français qui doivent être conscients de ce qui se passe en Tunisie: S'il n'y a pas de mobilisation de la part de l'opinion publique française en faveur de ce pays, ça ne marchera pas! Il faut que les touristes reviennent. C'est cela aussi l'objectif. Et, au-delà de la France, il y a le contexte européen.
La première fois que j'ai vu Béji Caïd Essebsi avec six journalistes françaises, après l'attentat du Bardo, il y avait un enjeu terrible, il y avait aussi un terrible choc et une émotion partagée en France.
Je me souviens bien qu'après ce premier entretien, il nous avait dit, à nous journalistes français: "s'il y a un autre attentat je ne sais pas si on va pouvoir se relever, on n'est pas préparés à ça, on est en transition démocratique. C'est un tel choc! le gouvernement est là depuis peu de temps. Est-ce qu'on va pouvoir se relever, pouvoir tenir?"
Et quand il y a eu Sousse, je me suis souvenu de ce qu'il nous avait dit et qui nous avait beaucoup frappés: tout peut basculer en Tunisie si le terroriste continue, dans ce pays. Il faut que les gens se tiennent droits, résistent et il faut qu'on les aide.
J'entends des gens dire qu'est-ce qu'on peut faire? Vous pouvez prendre un billet et partir passer vos vacances en Tunisie, au lieu de partir ailleurs.
Pour l'opinion française à laquelle s'adresse le livre, les citoyens et moi aussi, nous pouvons agir à notre niveau. On peut manifester notre solidarité en prenant l'avion et en partant en Tunisie, il faut aussi que les entreprises françaises y investissent. C'est encore une fois, l'objectif de ma démarche.
A chaque fois que j'ai pris l'avion pour partir en Tunisie, on m'a dit avec étonnement "Comment peux-tu aller là-bas?!" Ma réponse, c'est que les attentats ont même frappé Paris. C'est dans ce geste-là que peut se mesurer la réalité de l'aide française à la Tunisie.
Car c'est sur trois niveaux que l'on peut aider: le niveau gouvernemental, le niveau de l'investissement et puis notre solidarité, nous citoyens. C'est l'enjeu du livre et Béji Caïd Essebsi l'a compris.
Béji Caid Essebsi sera-t-il avec vous pour le lancement du livre?
Oui, il viendra à Paris. Il va à Bruxelles pour le sommet Tunisie-UE du 30 novembre au 1er décembre et fera un stop à Paris. Il est d'ailleurs sollicité par des médias et ses apparitions sont en cours d'organisation.
Et vous, comptez-vous venir en Tunisie pour le présenter?
L'actualité française est compliquée en ce moment, mais je suis prête à venir! Y compris pour répondre aux questions des journalistes, mêmes celles désagréables.
Je parle Béji Caïd Essebsi assez bien désormais! Je l'entends parler. C'est l'effet du temps que j'ai passé avec lui et à l'écouter.
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