Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

L'Église catholique est à la fois une communion de communautés et d'Églises ainsi qu'une institution et un clergé organisés de façon hiérarchique.
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Marmhonie

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Re: Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

Ecrit le 14 nov.16, 02:39

Message par Marmhonie »

Voici la vidéo de présentation du 2e cours en ligne proposé dans le cadre de SINOD, les MOOC du Collège des Bernardins

Ce cours enseigné par le Père Matthieu Rougé est gratuit, ouvert à tous et a débuté depuis le lundi 3 octobre 2016.

Docteur en théologie, professeur à la Faculté Notre-Dame, le Père Matthieu Rougé est aussi curé de la paroisse Saint-Ferdinand des Ternes (Paris XVII). Il a été le secrétaire particulier du Cardinal Lustiger et l’« aumônier » des parlementaires français (2004-2012).

Pierre-Elie Suzanne

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Re: Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

Ecrit le 26 nov.16, 00:03

Message par Pierre-Elie Suzanne »

LE SECOND SACREMENTS DU SERVICE DE LA COMMUNION.



LE SACREMENT DE L'ORDRE.


Il y a deux sacrements du service de la communion : le mariage et l'ordre.
Service de la communion signifie que ceux qui exercent ce service témoignent de la communion de Dieu avec les hommes.


L'ordination de certains a eu lieu dès le début de l'Eglise.
Paul rappelle à son disciple, Timothée, le moment où il a été consacré à Dieu.
« Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains.
Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération.
N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile.
Car Dieu nous a sauvés, il nous a appelés à une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce. Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles,
et maintenant elle est devenue visible, car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté : il a détruit la mort, et il a fait resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Évangile, pour lequel j’ai reçu la charge de messager, d’apôtre et d’enseignant.
Et c’est pour cette raison que je souffre ainsi ; mais je n’en ai pas honte, car je sais en qui j’ai cru, et j’ai la conviction qu’il est assez puissant pour sauvegarder, jusqu’au jour de sa venue, le dépôt de la foi qu’il m’a confié.
Tiens-toi au modèle donné par les paroles solides que tu m’as entendu prononcer dans la foi et dans l’amour qui est dans le Christ Jésus.
Garde le dépôt de la foi dans toute sa beauté, avec l’aide de l’Esprit Saint qui habite en nous.
 » (2 Tim 1, 6-14).

L’imposition des mains donne une grâce intérieure pour le témoignage de la foi. L'imposition des mains a été une pratique généralisée dès les débuts de l’Église, ainsi qu'en témoigne Paul dans ce récit. Ce geste matérialise la grâce donnée par Dieu à cet instant.

I/ Le sacrement de l'ordre est un sacrement triple.
Il y a trois sacrements de l'initiation, qui forment une seule initiation, tout comme il n'y a qu'un seul Dieu en Trois Personnes divines. Ces trois sacrements forment un tout inséparable.
De la même façon, il y a un seul sacrement de l'ordre en trois degrés,
l'épiscopat, le presbytérat et le diaconat.
Il y a une Trinité dans les degrés du sacrement de l'ordre.
Le diaconat, le presbytérat, l'épiscopat forment une trinité de degrés de l'ordre.
L'épiscopat (le degré reçu par l’évêque) est approprié à la Personne du Père,
le presbytérat (le degré reçu par le prêtre) est approprié à la Personne du Fils,
et le diaconat (le degré reçu par le diacre)  est approprié à la Personne de l'Esprit de charité.
En effet, l'évêque veille sur le troupeau, comme un Père sur ses enfants. L'étimologie du mot Evêque est veilleur.
Le presbyte est le signe de la présence du Christ, le bon Pasteur, incarné dans notre chair, à proximité de nous,
Le diacre est le serviteur, il est le signe sacramentel du Christ serviteur.

Quand un des degrés du sacrement de l'ordre est donné, la consécration est manifestée par l''imposition des mains.
L'imposition des mains est une forme de bénédiction très particulière dans l’Église. Elle est unique et spécifique à l'ordination des hommes.
Cette imposition est accompagnée d'une parole consécratoire : cette parole consécratoire se réfère à tous les hommes appelés aux services dans l’histoire biblique. De Moise appelé par Dieu au Sinaï, aux apôtres appelés par Jésus, ne sont consacrés à Dieu que des hommes qui ont été choisis par Dieu. On ne consacre pas n'importe qui, mais des gens ayant reçu un appel de Dieu.

A chaque degré de l'ordination sacerdotale, différents signes complémentaires matérialisent la grâce spécifique de chacun :
- Le diacre reçoit la Bible, l’évangéliaire qu'il lira à la messe.
- le prêtre a les mains consacrées et il reçoit le pain et le vin. Il devient apte à toucher le saint sacrement et à le consacrer.
- L'évêque reçoit la Bible, l'anneau (singe de son lien nuptial avec l'Eglise) et le bâton du pasteur (ui encourage et permet de rattraper la brebis égaré).
Un signe secondaire est donné à tous : le baiser de paix.
Ce baiser de paix est échangé entre diacres, prêtres et évêques, le jour de leur ordination. Il signifie que si on est bien ordonné individuellement, ce n'est pas sans relation avec les autres membres du corps presbytéral. Tous les hommes consacrés font partie du même corps, du même ordre, celui des diacres, prêtres et Évêques. L'ordre ne signifie donc pas la discipline, mais l’agrégation dans un ordre, dans le sens d'un corps constitué, d'une communauté.  


[center][img(450px,300px)]http://www.communautesaintmartin.org/wp ... G_4119.jpg[/img]
Lors de l'ordination des prêtres les Évêques leur imposent les mains, ainsi que le décrit Paul dans sa lettre à Timothée.
Ici, nous voyons l’ordination de deux prêtres en 2014, au sein de la communauté Saint Martin.
[/center]



II / Ordre et sacerdoce.

Quelle relation entre l'ordre et le sacerdoce ?
On n'est pas prêtre, diacre ou évêque  individuellement. Nous le sommes collectivement, nous entrons dans un ordre, un collège, une communauté.
L'ordre des prêtres est la communauté des prêtres et des évêques.
Dans le Nouveau testament, le sacerdoce ne concerne que le Christ.  
En effet, seul le Christ est le prêtre véritable, car il s'est donné en personne.
Le sacerdoce théoriquement devrait donc être le terme qui désigne la seule prêtrise de Jésus.
C'est ainsi que l'ont compris les protestants. Les protestants n'ordonnent donc pas d'hommes prêtres. Leurs pasteurs sont au service de la communauté, pour l'instruire, lui donner les sacrements et diriger la prière, mais ils ne reçoivent pas d'onction d'huile, qu'ils estiment une pratique réservée aux prophètes de l'Ancienne Alliance.
Les catholiques ont conservé une matérialisation de l'onction spirituelle dont parle Paul ou Jean, par l'application d'huile sur la personne consacrée :
« Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. » (2 Corinthiens 1, 21).
«  Vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. L’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un [......], demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés. » (1 Jean 2, 20, 27).

Les catholiques ont sans doute mieux approfondi le mystère de l'incarnation de Jésus-Christ. Ils sont donc plus attachés que les protestants à la matérialisation, à la manifestation corporelle, du moment où la grâce de Dieu est donnée aux personnes qui reçoivent un sacrement. D'où l'application d'huile consacrée, c'est à dire l'onction, administrée lors des sacrements.

Le Christ est donc le seul à être Prêtre, selon le Nouveau Testament. Il est le Prêtre par excellence :
« Il lui fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères, pour devenir un grand prêtre miséricordieux et digne de foi pour les relations avec Dieu, afin d’enlever les péchés du peuple.
Et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve.
 » (Hébreux 2, 17-18).

Jésus-Christ a reçu une onction immatérielle, celle de l'Esprit-Saint :
« Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui » (Actes 10, 38). La matérialisation de l'onction reçu par Jésus se trouve dans les miracles qu'il a accompli. Chez un homme qui devient prêtre que par grâce de Dieu, l'onction d'huile manifeste cette union, cette assimilation au Christ, le seul qui fasse des miracles.
Par sa croix, il a offert le sacrifice parfait. Il n'a pas offert d'animaux, ni de biens matériels, mais sa propre vie.
Jésue est le grand prêtre parfait.
Or, le Christ, le grand prêtre, a choisi que tous les baptisés soient prêtres en lui.
C'est ce qu'on appelle le sacerdoce baptismal.
Par le baptême, nous sommes prêtres, prophètes, et rois (ainsi que le montre le couronnement du mariage). Ainsi l'explique Paul :
« Je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière –, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte. »  (Romains 12, 1-1).
Nous nous offrons lors du culte, de l'Eucharistie, ainsi que nous l'avons vu dans l'enseignement sur l'Eucharistie. Nous sommes donc pleinement prêtres, selon le don reçu à notre baptême. En effet, le prêtre est celui qui est rendu capable d'offrir des sacrifices pour Dieu. Nous, chrétiens, nous sommes donc rendu aptes à nous offrir nous-mêmes.

Il y a donc le sacerdoce de Jésus-Christ,
celui des baptisés,
et entre les deux, il y a le sacerdoce ministériel, celui des prêtres et des évêques.

La vocation essentielle des rêtres est de permettre que les baptisés vivent de leur sacerdoce baptismal.
Les prêtres sont configurés au Christ-prêtre,
c'est ce que manifeste l'onction que les prêtres reçoivent sur les mains lors de leur ordination, et celle que les évêques reçoivent sur la tête.
Le diacre ne participe pas au ministère sacerdotal du Christ, mais il exprime que le sacerdoce des prêtres ne peut être reçu que dans la grâce du service. Le diaconat est l'entrée, le premier degré de l'ordination. C'est ce que signifie diaconat, cela veut dire service. L'ordination diaconale est la première étape de toute consécration sacerdotale. Le service est donc le fondement de l'ordination sacerdotale. Le prêtre est d'abord un serviteur, ainsi que Jésus l'a dit à ses apôtres lors de son dernier repas (Jean 13, 1-17).
Il n'y a pas de concurrence entre ces sacerdoces. Ils sont tous ordonnés au sacerdoce du Christ.
Jésus est le serviteur par excellence (Marc 10, 45), donc le diacre parfait.
Jésus est celui qui offre le sacrifice parfait, c'est à dire lui-même (Luc 22, 42), il est donc prêtre.
Il est la tête de l’Église (1 Co 12, 27 : Col 1, 18), comme l’évêque est le père de son diocèse.
Le diacre participe donc pleinement au sacerdoce de l'ordre en étant serviteur. Il y a deux dimensions dans le sacerdoce, une dimension horizontale de serviteur et une dimension verticale d'offrande au Père.  

III/ Un sacrement remis en question ?
Plusieurs incompréhensions, plusieurs remises en question, sont de nos jours entendues au sujet du sacerdoce :
1/ Peut-on, doit-on se passer de prêtres dans l’Église ?
Que certains remettent l'utilité de l'ordre en question est dans l'ordre des choses, Jésus est un signe de contradiction.
Ainsi les sacrements sont-ils des signes de contradiction de nos jours, et tout particulièrement celui de l'ordre.
En fait, il est impossible de se passer de prêtres, car la trinité des trois degrés du sacrement de l'ordre permet que Jésus-Christ soit agissant dans l’Église, grâce au don des sacrements.

2/ Le caractère masculin du sacerdoce.
Il y a des femmes pasteurs dans les Églises de la réforme (protestantes), mais leur sacerdoce est totalement différent. Ils ne sont pas l'image matérialisée de Jésus parmi nous. Les pasteurs protestants ne sont donc pas forcement des hommes, comme le demande chez les catholiques la représentation de Jésus parmi nous. Par ailleurs, les pasteurs protestants ne consacrent pas le pain et le vin de Jésus en vrai corps et vrai sang.
Cette consécration d'un homme à Dieu par le sacrement de l'ordre n'est pas un pouvoir, mais c'est un don de Dieu, qui matérialise une réalité spirituelle. Il s'agit de rendre Jésus présent dans son Église et dans le monde. Le ministère ordonnné est un service, et non un pouvoir.

3/ Le sacrement de l'ordre donne-t-il un pouvoir ?
En fait, parmi tous les sacrements, celui qui est essentiel est celui du baptême, pas celui de l'ordre.
L’Église n'est pas une pyramide avec les fidèles à la base et le pape au sommet. C'est l'inverse.
Au sommet, il y a le baptême,
et à la base le ministère ordonné qui est au service des baptisés.
L'important est d'être fidèle au Christ, et aux grâces de notre baptême.
Les prêtres sont les serviteurs des baptisés, afin de leur permettre de vivre de leur vocation de prêtres, de prophètes et de rois au milieu du monde.

4/ Le célibat.
Dans l'orthodoxie, les prêtres se marient tous avant d'être ordonnés. Cependant les Évêques orthodoxes sont tous célibataires. Ils sont donc choisis parmi les moines.
Dans l’Église catholique, les diacre peuvent être mariés, mais pas les prêtres. Les prêtres célibataires sont le signe que nous sommes appelés à tout lâcher pour suivre Dieu. Par leur ministère sacramentel, les prêtres témoignent auprès de tous les baptisés, de l’absolu de l'appel de Dieu.
Le célibat n'est pas un héritage de l'antiquité, où il était rare, voire impossible à cette époque. Il est apparu en milieu juif, mais s'est surtout développé avec le christianisme.

Il a commencé par le célibat du Christ, et a tout de suite été imité par des disciples. Jean l'évangéliste et Paul étaient célibataires.
Le célibat est distinct de la nature de l'ordre : il en est un approfondissent. On peut être célibataire consacré à Dieu sans être prêtre. Et chez les orthodoxes, on peut être prêtre sans être célibataire.
La consistance du sacerdoce est le don complet de soi. Il se manifeste, se symbolise, se matérialise, par le célibat des prêtres chez les catholiques.
Cela fait écho au texte des Évangiles qui parle de tout quitter pour suivre Jésus-Christ (Luc 9, 57-62).

En conclusion, le mariage et le sacrement de l'ordre sont les deux facettes du sacrement du service de la Communion :
Nous sommes tous appelés à entrer pleinement dans l'amour nuptial de Dieu pour les hommes.
Ceux qui sont appelés au ministère de l'ordre témoigne de l'aspect absolu, au pleinement du don d'eux-mêmes.
Ceux qui se marient témoignent de la nuptialité de la relation de Dieu aux hommes.
Ensemble ils (prêtres et gens mariés) témoignent de l’absolu du don du Christ pour les hommes.



PETIT QUIZZ :
(les réponses sont à la fin).
 

1/ Le diaconat est-il un degré à part entière du sacrement de l’ordre ?
- oui 
- non

2/ Est-il nécessaire d’être diacre pour être ordonné prêtre ?
- oui 
- non

3/ Un prêtre nommé évêque doit-il recevoir une nouvelle ordination ?
- oui 
- non

4/ Le nom du sacrement de l’ordre est-il lié...
- au fait de pouvoir donner des ordres
- à la mission de répercuter les ordres de Dieu
- au fait d’entrer dans l’ordre, c’est-à-dire le corps des prêtres, des évêques ou des diacres 

5/ Y a-t-il entre le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel, selon le concile Vatican II, une différence...
- de degré
- de nature


RÉPONSES AU QUIZZ :
1/ Le diaconat est-il un degré à part entière du sacrement de l’ordre ?
 * oui  
- non
2/ Est-il nécessaire d’être diacre pour être ordonné prêtre ?
 *  oui 
- non
3/ Un prêtre nommé évêque doit-il recevoir une nouvelle ordination ?
  * oui 
 - non
4/ Le nom du sacrement de l’ordre est-il lié...
- au fait de pouvoir donner des ordres
- à la mission de répercuter les ordres de Dieu
 *  au fait d’entrer dans l’ordre, c’est-à-dire le corps des prêtres, des évêques ou des diacres.

5/ Y a-t-il entre le sacerdoce baptismal et le sacerdoce ministériel, selon le concile Vatican II, une différence...
- de degré
  *  de nature 
L'archéologie et la science peuvent-elles nous renseigner sur les monothéismes ?
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Marmhonie

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Re: Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

Ecrit le 26 nov.16, 00:33

Message par Marmhonie »

Merci encore et toujours pour cette œuvre de Dieu irremplaçable.
C'est vraiment à suivre fidèlement.

Pierre-Elie Suzanne

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Re: Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

Ecrit le 03 déc.16, 04:04

Message par Pierre-Elie Suzanne »

LES SACREMENTS DE LA GUÉRISON :
Dieu est celui qui guérit les cœurs brisés, annonçaient déjà les Psaumes (Ps 147,3).
Dans l'Eglise, il y a deux sacrements de la guérison,
celui de la réconciliation
et celui de l'onction des malades.


I/ LA RÉCONCILIATION : PREMIER DES SACREMENTS DE LA GUÉRISON.

1/ La réconciliation est par excellence le mode du pardon de Dieu.

« Tes péchés te sont pardonnés », dit Jésus au paralytique avant même de le guérir (Mt 9, 5). Le christ fait de la guérison physique le signe du relèvement de la personne pardonnée de ses fautes.

Jésus a consacré ses disciples, pour qu'ils puissent pardonner les péchés des hommes au nom de Dieu : « Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » (Jean 20, 19-23).
- La paix est le fruit du pardon. Jésus donne sa paix.
« Nous qui sommes donc devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ » (Romains 5, 1).
- le pardon, c'est le trésor de la révélation chrétienne.
- pourquoi faut-il un sacrement pour recevoir le pardon ?
Dire le Notre Père ne pourrait-il suffire pour recevoir le pardon de Dieu ?
Ou bien le pardon reçu dans la messe au moment du Kyrie,
Ou dans la prière personnelle du catholique qui fait une relecture de vie ?

En fait, le sacrement du pardon est la manifestation par excellence du pardon du Seigneur.
Le fait qu'il soit donné par une tierce personne permet de prendre conscience de la miséricorde de Dieu. Le sacrement n'est pas le mode exclusif, du pardon du saigneur, mais un mode diffusif de sa miséricorde.
Comme l'eucharistie est la manifestation de la Présence diffusive de la présence de Dieu. Dieu est présent de bien des façons, mais l'Eucharistie est une matérialisation objective... tout comme le pardon donné par un prêtre devient une matérialisation objective du pardon de Dieu.

Le sacrement de réconciliation est libérateur.
Nos péchés graves nous coupent de Dieu, nos péchés moins graves nous blessent cependant. Ils ne remettent pas en cause notre salut, mais ils existent pourtant.
Les péchés lourds doivent être pardonnés par un prêtre pour que nous soyons restaurés dans la grâce de notre baptême.
Tous les péchés peuvent être confessés, les petits comme les plus importants, car cette confession permet au croyant de réfléchir à partir de la totalité de sa vie, cela facilite la conversion, cela aide le croyant à présenter toute sa vie au Seigneur pour qu'il la guérisse et la convertisse.
« Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui n’entraîne pas la mort, il demandera, et Dieu lui donnera la vie, – cela vaut pour ceux dont le péché n’entraîne pas la mort. Il y a un péché qui entraîne la mort, ce n’est pas pour celui-là que je dis de prier. » (1 Jean 5, 16).

2/ Le cheminement du sacrement de Réconciliation.
De tous les sacrements, celui de pénitence est celui qui a évolué le plus.
L'histoire du sacrement :
- a) au début, dans l'Antiquité, il s'agissait d'une pénitence publique, et non réitérable.
Au début de l’Église, celui qui a péché gravement (meurtre, adultère, violence) choisissait d'entrer dans l'ordre des pénitents. Par la confession de ses péchés, il entraient dans l'ordre des pénitents et y restait parfois assez longtemps, parfois quelques années.
Puis au terme de sa pénitence, il était réintégré dans la communauté lors du Jeudi saint, ou lors du samedi saint.
La cendre du mercredi d'entrée dans le carême était au début donnée aux seuls pénitents.
-b) La vie monastique en Irlande. Au VIe siècle, Saint Colomban a évangélisé l'Irlande. C'est lui qui a inventé la confession auriculaire, c'est à dire à l'oreille d'un prêtre.
Les moines qui avaient l'habitude de conseiller les chrétiens, ont pris l'habitude d'entendre leurs péchés,
et Colomban leur a donné la permission de pardonner ces péchés.

Initialement, les pénitents, après avoir fait l'aveu de leur péché, recevaient une réparation. C'est à dire une pénitence qui pouvait être un pèlerinage, parfois même lointain, pour les péchés graves.
On recevait l'absolution après la pénitence, une fois le pèlerinage achevé.
Le pardon a donc été initialement donné par des moines.

- c) L'organisation du sacrement au cours du Moyen Âge.
On ne mérite pas le pardon, on l'accueille.
- La matière du sacrement est l'aveu de la faute.
On doit ressentir contrition, les regrets, de sa faute.
La pénitence procure la satisfaction.
La matière première du sacrement est donc la détestation du péché, et la forme du sacrement est la main étendue du prêtre qui marque le don de Dieu.
Après le concile de Latran, au XIIe siècle, les pénitences se sont allégées, et les pèlerinages lointains ont été moins fréquents au titre de la pénitence. L'aveu à un prêtre - après un examen de conscience - est resté la base, la matière, du sacrement de pénitence ou de Réconciliation.

- d) ...de nos jours.
Nos péchés nous blessent et ils blessent aussi l’Eglise dans sa totalité. C'est pour cela qu'il est prévu des cérémonies collectives de réconciliation, mais toujours avec absolution individuelle.
Seule la confession orale, dans le secret, à un prêtre (ou un Évêque naturellement) permet de recevoir le pardon de Dieu pour nos fautes graves. Il est donc recommandé de se confesser dès qu'on a fait un péché grave, un péché mortel, et au moins une fois par an, juste avant Pâque.

3/ La Sacrement de Réconciliation est le renouveau de toute la vie sacramentelle.
Tous les sacrements ont vécu une vraie histoire, un chemin d'approfondissement.
Le sacrement de réconciliation est le sacrement qui permet de restaurer la grâce de tous les autres sacrements.
Pourquoi confesser ses péchés à un prêtre ?
La présence du prêtre permet au sacrement d'être une incarnation du pardon du Seigneur,
comme le Verbe s'est fait chair, le pardon entre dans notre histoire physiquement.
Le sacrement est-il source de culpabilité ?
Non plutôt de libération.
Faut-il inventer des péchés ?
Non, il faut identifier nos péchés,car cela nous en libère de les avouer.
Le sacrement de Réconciliation est une dynamique d'incarnation et de libération.

N'est-ce pas trop facile de se confesser ?
Cela semble être une façon facile d'obtenir le pardon pour des fautes graves en quelques minutes, n'est-ce pas trop facile ?
En fait, si c'était si facile, cela se saurait ! C’est un acte de responsabilité et non de facilité.
Le pardon reçu vient nous rétablir dans notre responsabilité humaine. Il nous restaure dans l’innocence de notre baptême, qui nous avait lavé de tous péchés, nous rendant aptes à la vie éternelle.

Le nom du sacrement a changé au cours des siècles. Peu importe le nom, ce qui compte, c'est la réalité du don de Dieu.La pénitence manifeste notre engagement à nous convertir, et le pardon témoigne de l'absolu du don de Dieu.
En nous confessant, nous confessons notre foi.
La Réconciliation manifeste la réciprocité de la relation avec Dieu, qui est restaurée.
La Réconciliation vient restaurer tous les autres sacrements. On y retrouve la vertu du baptême,
mais, au delà, on retrouve la joie de l'Esprit-Saint, venant de la Confirmation.
On retrouve le chemin de l'Eucharistie, union avec le Christ.
On restaure la beauté de l'amour conjugal.
Ce sacrement restaure et approfondit tous les autres sacrements.
" L'eau vive du salut " pénètre dans la nuit des cœur et fait jaillir la lumière de la résurrection (Ez 47, 12).




PETIT QUIZZ :
 
1/ Dieu nous accorde-t-il son pardon exclusivement par le sacrement de réconciliation ?
- Oui
- non

2/ Les catéchumènes doivent-ils se confesser avant leur baptême ?
- Oui
- non

3/ Il est demandé aux baptisés de se confesser...
- au plus une fois par an
- au moins une fois par an
- au moins une fois par mois
- chaque fois qu’ils ont commis un péché grave

4/ La pénitence donnée par le confesseur constitue...
- une punition
- la cause du pardon de Dieu
- le moyen d’accueillir vraiment le pardon de Dieu

5/ Le ministre du sacrement de réconciliation est...
- l’évêque
- le diacre
- le prêtre




Réponses au Quizz :
1 : non
2 : non
3 : réponses 2 et 4
4 : réponse 3
5 : l'évêque et le prêtre.
L'archéologie et la science peuvent-elles nous renseigner sur les monothéismes ?
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Pierre-Elie Suzanne

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Re: Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

Ecrit le 10 déc.16, 02:13

Message par Pierre-Elie Suzanne »


Merci Hirondelle.


Voici maintenant le second sacrement de la guérison, le sacrement des malades.



LES SACREMENTS DE LA GUÉRISON :
Dieu est celui qui guérit les cœurs brisés, annonçait le Psaume (Ps 147,3).
Dans l'Eglise, il y a deux sacrements de la guérison,
celui de la Réconciliation (nous l'avons vu au dessus),
et celui de l'Onction des malades.


II/ LE SACREMENT DES MALADES : LE SECOND DES SACREMENTS DE LA GUÉRISON.

I / Extrême onction ou Onction des malades.

« L’un de vous se porte mal ? Qu’il prie. Un autre va bien ? Qu’il chante le Seigneur.  L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La supplication du juste agit avec beaucoup de force. » (Jacques 5, 13-16).
Jésus a toujours eu une constance attention aux malades, avec toujours une interaction entre la guérison physique et le pardon des péchés.
Cette épître de Jacques parle de l'onction d'huile administrée par un Ancien, donc un Presbyte.
Marc (6, 13) parle également de la prière de guérison, associée à une onction d'huile.

Ce sacrement associant prière de guérison et onction d'huile date donc de Jésus. Il porte deux noms dans l'Eglise catholique :
- Onction des malades, qui est donnée à toutes les personnes souffrantes ;
et
- Extrême onction, donnée uniquement aux baptisés mourant.

Depuis l'antiquité, ce sacrement est donc donné aux mourants.
Ce sacrement est associé au sacrement de pénitence et à l'Eucharistie, qui est le viatique donné pour le chemin vers la vie éternelle.

Dans l'Eglise, il y a une prière des agonisants qui est associé à ce sacrement : « Seigneur, libère cet homme de son corps de souffrance pour qu'il entre dans la vie comme Tu as libéré Jonas ou les trois jeunes hommes dans la fosse. ».

On retrouve dans ce sacrement Jésus au Jardin des Oliviers, qui éprouve l'angoisse de tout homme face à la mort. Jésus nous a rejoint dans notre souffrance, et cette réunion est manifestée par le sacrement des malades.

Parfois ce sacrement est donné sous condition (de vie), car on ne sait pas vraiment si la personne est morte ou vivante. Cependant, seule une personne vivante peut le recevoir.
La paix du sacrement peut donner une mort paisible et sereine à l'agonisant.
Ce sacrement est également donné lors de la maladie, c'est alors le sacrement de la force du Christ dans l'épreuve de santé.


II/ La force de l'Esprit-Saint dans l'épreuve de la santé.
Au moment de la Réforme, on s'est demandé si ce n'était pas de la superstition d'attendre la guérison physique d'une pratique sacramentaire.
Le concile de Trente a répondu à ce doute : « Cette onction sainte a été instituée par le Seigneur Jésus comme un sacrement de la nouvelle alliance ». Elle est en effet signalée dans Marc (6, 13) et a été confirmée par Jacques (Jacques 5, 13-16). Il n'y a donc aucun doute sur l'origine divine de ce sacrement, puisqu'il est explicitement décrit par le Nouveau Testament.

Jacques enseigne la forme - la matière - du sacrement : l’huile bénie par l’Évêque. L'huile sainte représente l'Esprit-Saint, dont l’âme du malade est ointe invisiblement. L'onction visible d'huile manifeste et réalise l'action invisible de l'Esprit.

La réalité et l'effet de ce sacrement sont exprimés par les mots de Jacques.
La réalité du sacrement est la grâce de l'Esprit-saint qui expie les fautes. Elle provoque la confiance en la Devine miséricorde. Le malade supporte plus aisément les peines de la maladie, et il résiste mieux aux attaques du démon, celui qui conduit au désespoir.
L'effet du sacrement est le salut.

Ce sacrement peut apporter la guérison du corps, quand cela est utile au salut de l’âme. Mais l'accent de ce sacrement en mis sur le salut éternel.

L'huile des malades est différente du Saint-Chrême, qui sert pour ordonner les prêtres et baptiser les catéchumènes.
L’Évêque bénit trois huiles lors du mercredi saint, lors de la messe dite chrismale : celle des catéchumènes (qui marque leur entrée en Eglise), le Saint-Chrême et l'huile des malades.
" Que le seigneur dans sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l'Esprit-Saint " dit le prêtre en administrant ce sacrement.



III/ Les sacrements pour l'âme et pour le corps.

Les sacrements sont à la fois pour le corps et pour l'âme. Le sacrement des malades est celui de la force du Christ et de l'Esprit-Saint dans l'épreuve de la santé.
Tous les sacrements sont pour le corps et pour l’âme. Le sacrement des malades illustre bien la compassion de Dieu pour le corps souffrant et mortel des chrétiens.
La guérison corporelle peut être obtenue par le sacrement, si elle est nécessaire au salut de l’âme,
l'onction corporelle donne l'onction spirituelle, c'est à dire l'onction de l'âme.
L'onction est un fruit sensible, souvent perceptible à une personne même très diminuée. D'autant que la personne mourante peut à peine parler, les onctions d'huile dans les paumes et sur le front expriment d'autant mieux la délicatesse et la bonté de Dieu.
Ce sacrement est pour l’âme et par le corps.
C'est un sacrement d'unification de la personne humaine, qui concerne visiblement le corps souffrant, par la généreuse application d'huile sainte.
Cette unité corporelle et spirituelle se retrouve dans ce sacrement, et prépare sa résurrection dans corps à la fin des temps.

En fait, cette unité spirituelle et corporelle se retrouve dans tous les sacrements.
Tous les sacrement s'éclairent mutuellement. Ici, le sacrement des malade insiste sur l'importance du corps dans notre vie spirituelle.
Tous les sacrements sont manifestés par un signe sensible, matériel, charnel :
- L'imposition des mains sacramentale pour consacrer un nouveau prêtre, est spécifique à l'ordination sacerdotale. Tous les prêtres du diocèses imposent les mains au nouveau prêtre pour manifester qu'il entre dans leur Ordre.
Autre exemple :
- Les meubles d’église ont aussi leur signification spirituelle. Ils sont une matérialisation d'une vérité spirituelle. Le confessionnal est typique. Ce meuble permet de ne pas voir le pénitent et donc de donner de l'importance à l’ouïe, à l'audition des péchés, et non à la vue du pécheur.
La foi catholique est incarnée par du réel, des gestes, des meubles, du concret...
Tout, comme le Fils de Dieu s'est incarné dans son corps parmi nous, la foi catholique, centrée sur les sacrements, est fidèle au mystère de l'incarnation de Jésus. Les sacrements sont une incarnation.

Tous les sacrements sont ordonnés à la guérison.
Le Baptême nous guérit de la mort et du péché,
La Confirmation nous aide à guérir des tentations et des erreurs.
L'Eucharistie nous guérit de nos faiblesses.
Le mariage nous guérit de la concupiscence, et restaure le don de la relation nuptiale, au delà de l’égoïsme habituel, originel, de la sexualité.
Tous les sacrements font entrer dans l'unité sacramentelle, qui est centrée sur l'Eucharistie.

Tous découlent de l'union des chrétiens avec la personne de Jésus, Dieu fait homme, matérialisé parmi nous.
Les sacrements sont la matérialisation du don de Dieu, les moyens de l'union au Christ, et la réalisation de cette union, ainsi que les instruments du salut.




LE QUIZZ :
(réponses à la fin).

1/ L’huile des malades est-elle la même que le Saint Chrême ?
- Oui
- non 

2/ L’huile des malades est-elle bénie par l’évêque à la Messe...
- pascale
- chrismale
- corporale

3/ Le concile Vatican II a-t-il aboli l’extrême onction ?
- Oui
- non 

4/ Le ministre de l’onction des malades est-il...
 - le prêtre
 - l’aumônier d’hôpital, même laïc.
 - l'évêque
 - le diacre

5/ Peut-on donner l’onction des malades à un mort ?
- Oui
- non 




(réponses : 1/ non ; 2/ : chrismale ; 3/ non ; 4/ le prêtre et l'évêque ; 5/ non).
Modifié en dernier par Pierre-Elie Suzanne le 10 déc.16, 02:49, modifié 1 fois.
L'archéologie et la science peuvent-elles nous renseigner sur les monothéismes ?
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Re: Le MOOC sur les sacrements du Collège des Bernardins.

Ecrit le 10 déc.16, 02:38

Message par Marmhonie »

L'onction des malades est à connaître.
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