Saint Glinglin a écrit :Ta prétendue règle de grammaire n'existe pas.
A non ? Alors pourquoi certains traducteurs tiennent compte de cette règle qui selon toi n'existe pas ?
Dans Jean 1:1 le second mot grec (théos) est un nom attribut au singulier placé devant le verbe et non précédé de l’article défini. En adjoignant un article au nom, on désigne une individualité, une personnalité, alors qu’en utilisant un nom attribut au singulier, sans article et qui précède le verbe, on indique une qualité chez la personne. Donc, en déclarant que la Parole était "un dieu" ou qu’elle était "de condition divine", Jean ne voulait pas dire que la Parole était le Dieu avec qui elle était. Il énonçait tout simplement telle qualité chez la Parole sans l’identifier à Dieu lui-même, comme s’ils n’étaient qu’un seul et même Dieu.
Dans le texte grec il y a de nombreux exemples de ce genre, c’est-à-dire des noms attributs au singulier, employés sans article et qui précèdent le verbe : Marc 6:49 ; 11:32 ; Jean 4:19 ; 6:70 ; 8:44 ; 9:17 ; 10:1, 13, 33 ; 12:6. À ces endroits les traducteurs mettent généralement l’article indéfini "un" devant le nom attribut afin de faire ressortir la qualité ou manière d’être du sujet.
Tiens, voici un rappel de quelques traductions qui en tiennent compte :
"La Parole était d'essence divine" Oltramare (1908).
"et le Logos était dieu" Hubert Pernot (1925).
"et le Verbe était un être divin" Bible du Centenaire (1929).