Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfait

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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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Karlo

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 05:45

Message par Karlo »

C'est tellement tiré par les cheveux...

Pourquoi devrait-on trouver cette version de monothéisme absconse plus "parfaite" qu'une autre ?

Saint Glinglin

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 06:26

Message par Saint Glinglin »

swissguy77 a écrit :La meilleure métaphore pour illustrer l'unité de Dieu dans ces 3 entités c'est le soleil. L'étoile-soleil est comme Dieu le Père dans l'univers ; les rayons du soleil éclairant la Terre sont comme le Christ, part de Dieu descendue sur Terre ; et l'énergie/chaleur produite par les rayons du soleil, qui réchauffe le corps de l'homme et fait pousser toute chose, est comme l'Esprit Saint, la force agissante de Dieu sur terre.
En réalité, la meilleure métaphore pour expliquer la notion d'hypostase est l'eau.

L'eau, la glace, et la vapeur sont trois états de H2O. Mais aucune langue ne possède de mot pour désigner H2O.

Dans la Trinité, Dieu est H2O et le Père, l'Esprit, et le Fils sont trois états de Dieu.

Mais l'emploi de "Père" comme synonyme de "Dieu" rend ce concept incompréhensible.

De plus, dans la Genèse, l'Esprit apparaît avant le Verbe. Donc l'Esprit est la deuxième hypostase et non la première.

Autre difficulté : le mot latin "persona" signifie "masque" et non "individu."

Et donc parler en français des "trois personnes" de la Trinité plutôt que de ses "trois visages" donne une impression de trithéisme.

Enfin, l'Esprit ne saurait "procéder du Père et du Fils" car il est antérieur au Fils et il est sa mère du fait qu'"esprit" est féminin en hébreu comme en grec.

Abou Abdullah

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 07:03

Message par Abou Abdullah »

Saint Glinglin a écrit :
En réalité, la meilleure métaphore pour expliquer la notion d'hypostase est l'eau.

L'eau, la glace, et la vapeur sont trois états de H2O. Mais aucune langue ne possède de mot pour désigner H2O.

Dans la Trinité, Dieu est H2O et le Père, l'Esprit, et le Fils sont trois états de Dieu.

Mais l'emploi de "Père" comme synonyme de "Dieu" rend ce concept incompréhensible.

De plus, dans la Genèse, l'Esprit apparaît avant le Verbe. Donc l'Esprit est la deuxième hypostase et non la première.

Autre difficulté : le mot latin "persona" signifie "masque" et non "individu."

Et donc parler en français des "trois personnes" de la Trinité plutôt que de ses "trois visages" donne une impression de trithéisme.

Enfin, l'Esprit ne saurait "procéder du Père et du Fils" car il est antérieur au Fils et il est sa mère du fait qu'"esprit" est féminin en hébreu comme en grec.
Presque toutes les Églises de la chrétienté enseignent que Dieu est une trinité. Voici le pilier fondamental de la foi catholique :

- Dans l’unité de la Divinité, il y a trois personnes : le Père (Dieu), le Fils (Jésus) et le Saint-Esprit (Esprit Divin qui guide les humains).
- Ces trois personnes sont réellement distinctes, mais de même nature.
- Ainsi, le Père est Dieu, le Fils est Dieu, et le Saint-Esprit est Dieu, et cependant il n’y a pas trois Dieux mais un seul Dieu.
- Ces trois personnes sont éternelles et égales : elles sont, au même titre, incréées et omnipotentes. Aucune n’étant apparue avant ou après l’autre et aucune n’étant supérieure ni inférieure à l’autre.
- Ces trois personnes sont inséparables : elles sont l’une dans l’autre, l’une avec l’autre, sans pouvoir être un moment l’une sans l’autre.
- Ces trois Personnes ont aussi la même action ; ce que l'une fait, l’autre le fait également ; ainsi comme le Père a tout créé, gouverne tout, et conserve tout l’univers, le Fils et le Saint-Esprit ont de même tout créé avec le Père, et gouvernent et conduisent tout avec le Père.
- Ces trois Personnes étant le même Dieu, doivent être aimées, servies et adorées l’une comme l’autre, puisqu’elles sont autant l’une que l’autre.
Ainsi, les Chrétiens eux même ne parviennent pas à sonder le mystère de la Trinité. Selon eux, c'est une croyance qui est infiniment au-dessus de l’esprit humain. Il suffit de la connaitre, sans nécessairement la comprendre.

Pour les Juifs, le nouveau testament est « le nouveau veau d'or ». Quant aux Chrétiens, ils remercient Dieu pour leur avoir révélé le mystère de la trinité qu’il a caché à tant d’autres (les Juifs). Ils s'auto félicitent d'avoir comprit le message divin tout en reconnaissant qu'aucun passage des Ecritures ne contient le mot “Trinité”.

Voici le genre d'exemples qu'un Chrétien prend pour expliquer sa trinité :

- Le Soleil : il est à l'image de la Trinité ; car de même que le soleil produit la lumière et la chaleur, de manière que la lumière et la chaleur ont été aussitôt que le soleil, de même le Père engendre son Fils, et le Père et le Fils produisent le Saint-Esprit ; de manière que le Fils a été aussitôt que le Père, et le Saint-Esprit aussitôt que le Père et le Fils ; et comme la lumière et la chaleur ne sont qu’une même chose avec le soleil, de même le Fils et le Saint-Esprit ne sont qu’une même chose avec le Père.

- Le Triangle : les trois anges sont distingués l’un de l’autre de sorte qu’ils forment cependant le même triangle qui consiste dans ces trois angles ; ainsi les trois personnes sont distinguées l’une de l’autre, quoiqu’elles soient la même nature qui subsiste dans ces trois personnes.

- L'âme : elle est composée de la mémoire, de la raison et de la volonté. Trois entités différentes réunies en une seule nature.

- L'eau : il peut être selon la température en état solide, liquide ou gazeux. Trois états différents alors qu'il s'agit de la même molécule : H²O.

Ainsi, leur ruse est de choisir un élément ayant plusieurs caractéristiques, pour montrer que trois choses différentes peuvent être intégrées en une seule. C'est comme si je prenais un téléviseur, et que je disais qu'il produit du son, de la lumière et de la chaleur. Puis avec fierté, j'affirme qu'il ne s'agit pas de trois téléviseurs mais d'un seul.

Conclusion :

Les romains ont mélangé le Judaïsme avec les autres religions de l'Empire (dont le Mithraïsme) ce qui forma une nouvelle religion : le Christianisme. Jésus n'avait nullement l'intention de se faire diviniser, ni de créer une nouvelle religion. Il avait pour seule mission de purifier le judaïsme originel corrompu par les grands prêtres de sa nation.

Ô gens du Livre (Chrétiens), n´exagérez pas dans votre religion, et ne dites d´Allah que la vérité. Le Messie Jésus, fils de Marie, n´est qu´un Messager d´Allah, Sa parole qu´Il envoya à Marie, et un souffle (de vie) venant de Lui. Croyez donc en Allah et en Ses messagers. Et ne dites pas "Trois". Cessez! Ce sera meilleur pour vous. Allah n´est qu´un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C´est à Lui qu´appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur. (Coran 4.171)

Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent: "En vérité, Allah est le troisième de trois." Alors qu´il n´y a de divinité qu´Une Divinité Unique! Et s´ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d´entre eux. (Coran 5.73)

Dis: "Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n´a jamais engendré, n´a pas été engendré non plus. Et nul n´est égal à Lui". (Coran 112)

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 07:43

Message par Citizenkan »

swissguy77 a écrit :Tous vos arguments sont faux puisque le Christ fait partie de Dieu, comme les rayons du soleil font partie du soleil. En nous tournant vers le Christ nous nous tournons vers Dieu.

Les musulmans par contre vous associez Mahomet, un humain criminel, à Dieu et vous lui obéissez, ce qui est un crime. C'est précisément parce que vous imitez l'exemple des crimes de Mahomet, notamment ses attaques contre les mecquois, que 36 coptes viennent d'être tués ce matin par vos coreligionnaires idolâtres.

En réalité c'est au contraire l'islam qui se fonde sur l'idolâtrie et le polythéisme.

Voir mon article sur l'idolâtrie et le poythéisme dans l'islam:

http://europe-sans-tabou.over-blog.com/ ... awhid.html

Je reviendrais peut-être plus tard sur l'idolâtrie et le poythéisme dans l'islam, mais en attendant :


Je ne connais pas de manuel de guerre sainte plus programmatique et plus barbare que la Bible hébraïque ; le même livre offre pourtant aussi les accents les plus purs de l’amour (le Cantique des cantiques) et les grandioses esquisses d’un humanisme universel (Isaïe). Le christianisme, apparemment pacifiste (car l’Evangile a aussi ses appels à la violence), a justifié, depuis saint Augustin et saint Bernard jusqu’au XXe siècle, les pires atrocités. L’islam n’échappe pas à cette terrible ambivalence des monothéismes. Les appels coraniques au djihad sont explicites et incontestables ; mais j’oserai dire que, jusqu’aujourd’hui, l’islam s’est montré infiniment moins violent que le christianisme : non seulement dans les textes, parce que les prescriptions du djihad sont encadrées et que les docteurs les plus rigoristes ont considéré depuis des siècles que la guerre sainte était close (hormis les cas d’invasion du « dar al-islam »), mais encore dans les faits, puisque l’expansion islamique à la mort du Prophète s’est faite de façon beaucoup plus pacifique qu’on ne l’imagine. Les Arabes, je l’ai dit plus haut, ont été accueillis par les juifs et les chrétiens non-orthodoxes comme de véritables sauveurs, et la chose s’est répétée au moment des Croisades, lorsque les chrétiens orientaux ont préféré la protection de l’islam à la barbarie des chrétiens latins.

Songez par ailleurs que la conversion de l’Indonésie, le plus grand pays musulman au monde, s’est réalisée à travers le négoce et la prédication. C’est donc depuis peu que l’islam – un certain islam qu’on peut juger totalement hérétique – recourt à la violence et à une barbarie sans précédents dans sa propre histoire. Il n’en reste pas moins que le Coran contient, comme la Bible ou l’Evangile, tous les éléments nécessaires au développement ou du moins à l’acceptation d’une démocratie moderne ; il n’est pas jusqu’à l’écologie qui ne puisse trouver des fondements dans le Coran ! Rappelons-nous enfin que la reconnaissance de la République par l’Eglise est au fond très récente…
Michel Orcel



Mentionnons le problème de la violence[1] prétendument intrinsèque au Coran selon certains penseurs. Tout lecteur attentif du livre sacré aura en effet loisir de trouver des citations qui confirment une incitation à la violence,[2] mais l’honnêteté intellectuelle conduira aussi à citer, dans le même texte, des passages tout à fait iréniques.[3] Or, cette ambivalence du texte musulman, on la retrouve précisément dans le Nouveau Testament où Jésus, présenté par la Tradition comme un Dieu d’amour, peut parfois se laisser aller à de puissantes invectives (” Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites […] ! Serpents, engeance de vipères ! […] c’est pourquoi, voici j’envoie vers vous des prophètes, des sages, des scribes : vous en tuerez et mettrez en croix, vous en flagellerez dans vos synagogues […] pour que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur terre. “, Matthieu, 23, 13-36, traduction de la Bible de Jérusalem).[4]


[1] (qui fait l’objet d’un chapitre intitulé ” Droit, sexe et violence “).

[2] ( ” Dieu n’aime pas les transgresseurs- / Tuez-les partout où vous les rencontrerez ; “, sourate II, verset 190-191, le Coran, traduction de D. Masson, Paris, Folio, 1988).

[3] (” Celui qui sauve un seul homme / est considéré comme s’il avait sauvé tous les hommes. “, sourate V, verset 32, op. cit.).

[4] http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/08 ... stianisme/

Saint Glinglin

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 07:45

Message par Saint Glinglin »

Abou Abdullah a écrit :- Ces trois personnes sont éternelles et égales : elles sont, au même titre, incréées et omnipotentes. Aucune n’étant apparue avant ou après l’autre et aucune n’étant supérieure ni inférieure à l’autre.
En lisant cette bizarrerie, je me suis douté que ce laïus ne provenait pas d'un site catholique :

http://islammedia.free.fr/Pages/Bible/mystere.html

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:12

Message par Citizenkan »

Saint Glinglin a écrit :@ Citizenkan : quand on jure par Frédéric Lenoir, c'est qu'on n'a pas compris grand chose au christianisme.

@Swissguy : le Saint Esprit est le grand absent de votre laïus sur la Trinité. De fait, vous êtes binitaire.

C'est le seul auteur que j'ai cité ?


En voici d'autres :

http://jacques.prevost.free.fr/cahiers/cahier_35.htm

https://www.lesbelleslettres.com/livre/ ... iie-siecle

http://www.agoravox.fr/actualites/relig ... -sa-119047

https://argoul.com/2011/10/31/christian ... paganisme/

https://www.amazon.fr/Christianisme-pag ... istianisme

http://etudes.unitariennes.over-blog.co ... 87827.html

https://assr.revues.org/17883#tocto1n3

http://www.persee.fr/docAsPDF/bude_0004 ... 2_1359.pdf

http://racines.traditions.free.fr/eglidiab/pagalcri.pdf



Témoignage troublant d'occidentaux :


Quand nous avons commencé à découvrir des ressemblances extraordinaires entre l’histoire de Jésus et les mythes païens nous en avons été stupéfaits, élevés que nous avons été dans une civilisation qui dépeint le christianisme et le paganisme comme totalement antagonistes. Comment alors expliquer des ressemblances si étonnantes ? Très intrigués, nous avons commencé notre recherche ; or plus nous cherchions, plus nous trouvions de concordances. Pour rendre compte des multiples témoignages découverts nous avons été obligés de revoir complètement nos vues sur la relation entre christianisme et paganisme, de mettre en question des croyances qu’auparavant nous regardions comme incontestables, et d’imaginer des faits qui avaient semblés jusqu’alors impossibles.

Nous sommes dès lors convaincus que l’histoire de Jésus n’est pas la biographie d’un Messie historique, mais un mythe fondé sur des légendes païennes immémoriales. Le christianisme n’est pas une révélation nouvelle et unique, mais, en fait, une adaptation juive des anciens Mystères païens.

Au cœur des Mystères, il y avait ce mythe d’un homme-dieu mourant et ressuscitant connu sous différents noms. En Egypte, c’était Osiris, en Grèce Dionysos, en Asie Mineure Attis, en Syrie Adonis, en Italie Bacchus, en Perse Mithra. Tous, fondamentalement, personnifiaient la même entité mythique. Comme depuis le IIIe siècle avant notre ère, nous employons ici le nom composé Osiris-Dionysos quand nous le désignons par sa nature universelle composite, et ses noms particuliers quand nous faisons référence à tel ou tel Mystère.

Plus nous faisions donc l’étude des différentes versions du mythe d’Osiris-Dionysos, plus il nous devenait évident que l’histoire de Jésus présentait toutes les caractéristiques de ce récit millénaire. Episode après épisode, nous découvrions la possibilité de reconstituer la prétendue biographie de Jésus à partir d’éléments mythiques appartenant antérieurement à l’histoire d’Osiris-Dionysos.
• Osiris-Dionysos est Dieu fait chair, le sauveur et le « Fils de Dieu »
• Son père est Dieu et sa mère une vierge mortelle.
• Il est né dans une grotte ou une humble étable le 25 décembre devant trois bergers.
• Il donne à ses fidèles l’opportunité de renaître au moyen du baptême.
• Il tourne miraculeusement l’eau en vin à une cérémonie de mariage.
• Il entre triomphalement dans une ville, monté sur un âne, tandis que le peuple agite des feuilles de palme pour l’honorer.
• Il meurt à Pâques en sacrifice pour les péchés du monde.
• Après sa mort, il descend aux enfers puis le troisième jour il ressuscite des morts et monte au ciel plein de gloire.
• Ses fidèles attendent son retour en tant que juge au Jugement dernier.
• Sa mort et sa résurrection sont célébrées au cours d’un repas rituel par du pain et du vin, symboles de son corps et de son sang.
Tels sont quelques détails semblables aux récits concernant Osiris-Dionysos et Jésus. Mais pourquoi ces similitudes frappantes sont-elles généralement ignorées ? Parce que, dès le début, l’Eglise romaine, nous l’avons découvert ensuite, fit tout ce qu’elle put pour nous les cacher. Elle détruisit systématiquement la littérature païenne sacrée selon un programme d’éradication brutale des Mystères, tâche qu’elle accomplit si complètement qu’aujourd’hui le paganisme est considéré comme une religion « morte ».

les écrivains des tous premiers siècles de notre ère considéraient ces similitudes comme parfaitement évidentes. Les critiques païens du christianisme comme le satiriste Celsus déplorait que le christianisme, cette nouvelle et récente religion, n’était rien de plus qu’un pâle reflet des antiques enseignements. Les premiers « Pères de l’Eglise » comme Justin le martyr, Tertullien et Irénée en furent évidemment troublés et proclamèrent désespérément que ces ressemblances étaient le résultat d’une « imitation diabolique ». Se servant d’un des plus absurdes arguments jamais avancés, ils accusèrent le diable de « plagiat par anticipation », ou de copie trompeuse anticipée pour induire les croyants en erreur !

D’autres commentateurs chrétiens ont maintenu que les mythes des Mystères étaient autant d’ « échos avant-coureurs » de la venue littérale de Jésus, quelque chose comme des prémonitions ou des prophéties. C’est une version plus généreuse que la théorie de l’imitation diabolique, mais elle ne nous en semble pas moins ridicule.

L’explication qui saute aux yeux c’est que le christianisme des débuts devint le pouvoir dominant dans le monde païen et que les épisodes de la mythologie païenne furent greffés sur la biographie de Jésus, possibilité qu’avancèrent nombre de théologiens chrétiens eux-mêmes.

De tels détails ont été « empruntés » au paganisme, de la même manière que les jours des fêtes païennes furent adoptés par les chrétiens pour célébrer leurs « saints ». Cette théorie est commune parmi ceux qui recherchent l’« authenticité » de Jésus cachée sous l’accumulation des vestiges mythologiques.

"LES MYSTERES DE JESUS
Jésus est-il un dieu païen ?
Par Timothy FREKE et Peter GANDY

http://livre.fnac.com/a2017204/Timothy- ... s-de-Jesus

Etoiles Célestes

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:18

Message par Etoiles Célestes »

Coeur de Loi a écrit :3 preuves lourdes bibliques que c'est une hérésie
1 Timothée 2.5 :
Car il y a un seul Dieu...
Le relou c'est toi... qui t'a dit qu'on croyait en 3 Dieu?
Allah envoie des diables pour nous égarer à vie, empêchant ainsi toute possibilité de repentir (19.83).
L'Eternel envoie son fils pour nous guider et nous offrir le salut par la repentance (Jean 3:16).

Matthieu 7:15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.

Mormon

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:22

Message par Mormon »

Citizenkan a écrit : De tels détails ont été « empruntés » au paganisme, de la même manière que les jours des fêtes païennes furent adoptés par les chrétiens pour célébrer leurs « saints ». Cette théorie est commune parmi ceux qui recherchent l’« authenticité » de Jésus cachée sous l’accumulation des vestiges mythologiques.
Pure désinformation ! C'est le paganisme qui récupéra les thèmes chrétiens, parce que le christianisme a été prêché dès le début.


Brève histoire du christianisme
.


L'Ancien Testament commence par nous donner l'histoire de l'Eglise depuis Adam à travers les patriarches/prophètes, et ensuite, en vertu de l'alliance Abrahamique, par l'Assemblée du peuple d'Israël avec ses prophètes, et cela jusqu'à Jésus-Christ. Toute cette période fut entrecoupée de moments plus ou moins longs d'abandon de la vraie foi et de rétablissements de la justice. Toute cette période fut empreinte du Christ à venir par la loi des sacrifices comme une préfiguration au futur sacrifice expiatoire du Fils de Dieu ; des divers rites, ordonnances de la loi comme autant de symboles pour préparer le peuple à sa première venue ; et par toutes les prophéties des divers prophètes qui l'annoncèrent depuis le commencement.

La venue, la mort et la résurrection de Jésus correspondirent à un Rétablissement supplémentaire de la vérité. Le dernier de ces trois évènements (la résurrection) donna le signal de la mondialisation de la foi chrétienne. L'apôtre Paul en fut l'artisan principal. Mais, comme ce fut le cas à d'autres périodes où l'Evangile fut sur terre, un refroidissement spirituel conduisit à la perte de la révélation et des dons divins. Certaines épitres des apôtres, et le livre de l'Apocalypse aux chapitres 2 et 3, évoquent particulièrement la descente inexorable de la jeune Eglise apostolique dans les abysses des ténèbres spirituelles... avant qu'elle ne fût rétablie, des siècles plus tard, après que certaines conditions eussent été réunies.

Nous pouvons nous référer à ces versets bibliques :

" Que personne ne vous séduise d'aucune manière ; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition," (2 Thes.2:3)

"Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation." (Apoc.13:7)

"Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes." (Actes 3:19-21)

Après la disparition des apôtres, il s'avéra que chacun commença à arranger les choses à sa façon. Mais, comme le chef des apôtres (Pierre) était mort à Rome et avait été aussi évêque (ou curé) de cette ville, l'ensemble de Eglise - sans berger - se rangea (par réflexe de survie) peu à peu à la "légitimité" de celui qui semblait s'imposer à sa succession : Linus, qui secondait Pierre à la tête de la paroisse de Rome.

Car, si l'apôtre/prophète qui détient les clés de scellement de la prêtrise provenant du Christ est retiré, c'est toute l'Eglise qui s'écroule peu à peu par la mort successive des dirigeants locaux avec leur propre autorité. Dans le cas de la succession de Pierre à la direction de l'Eglise, c'est Dieu seul qui aurait dû décider, c'est-à-dire que c'est l'apôtre Jean (seul survivant des Douze) qui aurait dû être logiquement son successeur. Sans la fondation des apôtres, c'est le royaume de Dieu qui disparaît ; car tous les apôtres étaient codétenteurs des clés d'autorité indispensables (voir Mat.18:18), mais un seul à la fois pouvait les activer (voir Mat.16:18-19). Ce qui faisait que pas une seconde l'Eglise ne pouvait cesser d'être divinement conduite. C'était donc par l'apôtre venant après Pierre, dans l'ordre d'ordination, que Dieu devait continuer à révéler sa volonté. Le Christ agissant par la vie et la mort pour se choisir lui-même son représentant apostolique. Les hommes ne pouvant pas procéder à l'élection d'un successeur apostolique, un telle procédure mettant le Saint-Esprit hors jeux.

" Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur.…" (Eph.20-21)

A l'origine Linus fut appelé à l'épiscopat de la ville de Rome auprès de Pierre, lequel remplissait simultanément les fonctions d'évêque de cette ville et de chef de toute la chrétienté. Mais l'appel de Linus à l'évêché de Rome comme bras droit de Pierre (comme je l'ai fait remarquer auparavant) ne lui conférait pas automatiquement l'autorité de lui succéder en tant qu'apôtre/prophète à la tête de toute l'Eglise... et même pas en tant qu'évêque de cette paroisse, car impossible ! sans le feu-vert d'un apôtre.

Si aucun apôtre n'avait été disponible, l'appel de Linus aurait dû faire l'objet d'une révélation spéciale ajoutée au livre biblique de "Actes des Apôtres" comme ce fut le cas pour Paul. Le livre des "Actes des Apôtres", qui est l'histoire de l'Eglise depuis ses débuts, aurait dû être mis à jours sans interruption jusqu'à notre époque. Il est donc erroné de conclure à l'évidence de la succession de Pierre par Linus pour la fonction suprême et de ses successeurs aux mêmes clés de la prêtrise.

Seulement, Dieu jugea que les conditions n'étaient plus remplies pour poursuivre son œuvre tant étaient importantes les persécutions, et si grande la tendance des saints à se détourner. Dieu cessa de renouveler les apôtres disparus. Il retira son autorité déléguée à l'homme. Les épîtres des témoins apostoliques relatent abondamment l'indocilité du jeune troupeau. Nous n'avons qu'à parcourir le message du Christ aux "sept églises" du livre de l'Apocalypse pour prendre la mesure de la tragédie.

Mais des graines furent plantées, la Réforme protestante devint le terreau du Rétablissement de l'Eglise pour notre époque par l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Une nouvelle religion chrétienne révélée vit le jour dans la ligne du judéo-christianisme biblique. Le Livre de Mormon en témoigne solennellement et puissamment.

Nous devons beaucoup aux savants qui, par l'esprit de Dieu, ont permis à l'humanité d'avancer dans tous les domaines, y compris aux catholiques en maintenant les éléments précieux qui forment la Bible, et par les réformateurs protestants qui favorisèrent sa lecture. Et par de nombreux découvreurs dans les domaines des arts des sciences. Mais, non par le pouvoir du Saint-Esprit dont la mission et d'amener les gens à la vérité et de témoigner du Père et du Fils, mais plutôt par la conscience et la diligence personnelle de gens de toutes nations et de toutes époques réservées dans le but de préparer la terre à la seconde venue de Jésus-Christ.

Sans prophète/apôtre à la tête de l'Eglise, c'est-à-dire sans révélations et sans autorité pour accomplir les ordonnances de salut (voir Matt.16:18-19), sans la présence du Saint-Esprit et sans le témoignage spécial et permanent de certains hommes concernant Jésus-Christ, ses enseignements, sa mort et sa résurrection, le Royaume de Dieu ne pouvait que s'étioler - car peu à peu la mort allait prendre les plus justes parmi tous les offices de la prêtrise sans possibilité d'être remplacés - et se diviser en autant de courants et de factions. L'histoire l'a confirmé par les nombreux scandales, querelles et errances qui se sont succédés.

Les 12 tribus symbolisaient les peuples de toute la terre, de même les apôtres symbolisaient l'Israël spirituel ou tous les saints de la terre entière. Par le verset suivant nous voyons que les apôtres auraient dû être perpétuellement remplacés et la révélation se poursuivre par d'autres instructions épistolaires :


Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction," (Eph.4:11-14)

En plus, le successeur de Pierre était tout désigné :

"et ayant reconnu la grâce qui m'avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d'association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis." (Gal.2:9)

En tant qu'apôtre, ou témoin spécial, c'est toujours une personne ayant accompagné le Christ dans son ministère mortel qui avait la préséance pour succéder Pierre à la tête de l'Eglise. Ensuite, viendrait le tour des apôtres qui n'avaient pas été témoins directement de sa résurrection mais qui le sont devenus par révélation, comme ce fut le cas de Paul.

Linus n'a pas été successeur de Pierre, il n'en a jamais revendiqué l'appel prophétique. Il n'a jamais prétendu être un témoin spécial ou apostolique de la résurrection de Jésus. Il n'a jamais tenté de reconstituer le groupe des Douze. Il n'a jamais ajouté quoique ce soit au canon des Ecritures.

Mais le Dieu des cieux rétablit son autorité et son Eglise pour préparer un peuple pour la seconde venue de son Fils divin :

"et aussi avec Pierre, Jacques et Jean, que je vous ai envoyés , par lesquels je vous ai ordonnés et confirmés pour que vous soyez apôtres et témoins spéciaux de mon nom, et pour que vous portiez les clefs de votre ministère et des mêmes choses que je leur ai révélées ; à qui j’ai remis les clefs de mon royaume et une dispensation de l’Évangile pour les derniers temps et pour la plénitude des temps, au cours de laquelle je rassemblerai toutes choses en une, tant celles qui sont dans le ciel que celles qui sont sur la terre " (D.& A.27: 12-13).
Modifié en dernier par Mormon le 09 avr.17, 08:38, modifié 1 fois.
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Saint Glinglin

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:27

Message par Saint Glinglin »

Citizenkan a écrit :C'est le seul auteur que j'ai cité ?

En voici d'autres :
Vous mélangez des auteurs évhéméristes et des auteurs mythistes. Alors à quoi croyez-vous ?

Etoiles Célestes

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:36

Message par Etoiles Célestes »

Abou Abdullah a écrit :EXCELLENTE RÉFUTATION DE LA DIVINITÉ DE JÉSUS D'APRÈS LE TEXTE MÊME DE L'ÉVANGILE

http://blog.decouvrirlislam.net/Home/ch ... al-ghazali
Votre non compréhension de l'évangile n'en fait pas une vérité sur la (non) Divinité du Christ.
Vous avez une spiritualité à raz les pâquerettes, vous prenez que ce qui vous intéresse dans les évangiles,
et le tournez à votre façon... et vous voulez nous faire croire que l'évangile a dit... pathétique.

Quant à ton cher blog, il fait l'apologie des crimes de Muhammad en expliquant pourquoi il était
urgent de se débarrasser du poète Ka'b ibn al-Ashraf.

Tout un programme: ICI.

Je cite:
"Les missionnaires chrétiens ou tout simplement les gens sans religion où qui ne suivent pas
une religion particulière mais croyant en Dieu, arguent le cas le plus populaire du meurtre
d'une personne dans la vie du Prophète (sws) et ordonné par lui-même.
Nous allons donc palier (inch'Allah) ce problème en montrant le vrai visage de cet homme
et pourquoi il était urgent de s'en débarrasser.

Lorsqu'il y a une mauvaise herbe qui commence à pousser dans un jardin, le jardinier ne s'en occupe t-il pas immédiatement ?
Et bien ici c'est le cas, puisque nous allons montrer la personnalité et le dessein de cet homme mauvais."
Allah envoie des diables pour nous égarer à vie, empêchant ainsi toute possibilité de repentir (19.83).
L'Eternel envoie son fils pour nous guider et nous offrir le salut par la repentance (Jean 3:16).

Matthieu 7:15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:41

Message par Citizenkan »

[/quote]

Pure désinformation ! C'est le paganisme qui récupéra les thèmes chrétiens, parce que le christianisme a été prêché dès le début.

[/quote]


les faits parlent d'eux-mêmes, en voici un autre exemple :

Dans le passage du paganisme au christianisme il y a donc eu, du moins chez certains des intellectuels et des hauts pasteurs de l’Église, une stratégie pastorale qui privilégiait la récupération orientée ou ré-interprétation plutôt que la destruction pure est simple. S’il y a destruction (voir la lettre de Grégoire le Grand sur les idoles), c’est une destruction sélective.
46Cette stratégie est consciente et hautement valorisée : « sous l’inspiration divine », « après une longue méditation ». Les deux cas évoqués ont valeur d’exemple, de programme, voire de plan pastoral à la portée universelle. Cette récupération ne vise pas des éléments culturels isolés, mais des ensembles structurés et complexes. Elle reconnaît la valeur des anciennes « habitudes » (terme qui revient souvent, sous diverses formes), dans lesquelles doivent se couler les nouvelles réalités chrétiennes. Ces éléments récupérés sont laissés autant que possible intacts dans leur structure extérieure et leur organisation, tout l’effort étant orienté vers le changement de sens : inmutare, commutare.
47Les éléments partiels impliqués dans cette opération sont multiples, et orientent vers autant d’aspects extrêmement riches du phénomène du passage du paganisme au christianisme, car il touchent à la mémoire des lieux, mais aussi à la mémoire du temps, des gestes, des fonctions, des valeurs :
48– Le thème de la récupération des lieux (les édifices, mais aussi les lieux sacrés naturels), renvoie à des dimensions multiples, et sans doute extraordinairement ramifiées : le problème de la superposition des églises (ou ermitages, lieux de pèlerinage, voire monastères) aux édifices païens est la dimension la plus apparente. Après une large enquête, Émile Mâle affirmait, justement pour la Gaule, que « la basilique chrétienne a pris d’ordinaire la place d’un sanctuaire païen » (Mâle, 1905 : 5). Mais il y a aussi la récupération des grottes, des sommets, des sources, des arbres, des bois, des pierres sacrées, dont certains sanctuaires majeurs (comme le Mont Gargan) peuvent témoigner de l’importance générale, mais dont seulement l’étude du folklore local peut permettre de mesurer l’extraordinaire diffusion et enracinement.
49– La récupération des dates évoque le thème des origines païennes de certaines fêtes chrétiennes, très évidentes pour une douzaine au moins de grandes fêtes (et la notion en est encore claire au XIIe et XIIIe siècles, chez les liturgistes et dans la Légende dorée), mais tout aussi indubitables pour un grand nombre des fêtes mineures, locales, et des fêtes de saints (comme sainte Brigitte) ; une recherche récente en dresse un remarquable tableau historiographique (Brossard-Pearson, 2008).
50– La récupération des rites (réunions festives, libations, offrandes d’objets variés, repas, processions en chariot) évoque le thème des éléments d’origine païenne dans la liturgie chrétienne, surtout dans les liturgies populaires : l’incubatio, la mensuratio, le poisage et contrepoisage, l’humiliation des saints, les ex-voto. L’étude des rituels, tels qu’on peut les analyser dans le recueil des bénédictions médiévales (Franz, 1909), ainsi que l’étude parallèle des charmes et des formules magiques (Bozóky, 2002), illustreraient l’aboutissement ultime et omniprésent de cette ligne de récupération.
51– La récupération des fonctions (dans le cas de Helarius-Hilarius, faire venir la pluie) nous renvoie au monde inépuisable des spécialisations thaumaturgiques des sanctuaires et des saints, aux fonctions sociales des fêtes, à certaines fonctions politiques et identitaires du culte des saints, et, finalement, à toutes les fonctions de la religion dans la structure de la société. Une étude récente et très articulée le montre pour le paganisme carnute (Robreau, 1997), tandis qu’une autre étude montre l’importance du thème des survivances du paganisme dans la pastorale du haut Moyen Âge (Filotas, 2005).

Claude Lecouteux, pour qui « ce que Grégoire recommande de faire aux temples païens a été appliqué, mutatis mutandis, aux traditions et aux croyances, et c’est ce travail d’adaptation et d’amalgame qui leur a permis de survivre sous les habits neufs du christianisme » (Lecouteux, 1994 : 8).

Cette stratégie audacieuse et consciente de « christianiser le paganisme » comportait néanmoins un risque certain, par un choc en retour, de « paganiser le christianisme », possibilité dont les pasteurs ne semblent pas avoir été, dans les deux textes commentés, assez conscients. En transformant Helarius en Hilarius, n’y avait-il pas le risque de transformer Hilarius en Helarius ? Et quelle utopie d’intellectuel, peut avoir poussé Grégoire à croire, à propos des banquets sacrificiels, qu’après leur christianisation, « par ces quelques joies extérieures qui leur sont conservées, les païens pourront consentir plus facilement aux joies intérieures » !

Jacques Le Goff, dans une affirmation synthétique que l’on aurait pu mettre en exergue de notre étude :
« Les grands ennemis ou concurrents du catholicisme n’ont été ni le paganisme officiel antique qui s’est effondré rapidement, ni le christianisme grec cantonné dans l’ancienne partie orientale de l’empire romain, ni l’Islam contenu puis refoulé, ni même les hérésies ou les religions comme le catharisme qui, avant d’être vaincues par le catholicisme, n’avaient en définitive pu se définir que négativement, par rapport à lui. Le véritable ennemi du catholicisme, ce fut bien l’antique serpent qu’il conjura sans l’anéantir, le vieux fond de croyances traditionnelles, ressurgies sur les ruines du paganisme romain qui tantôt s’enfoncèrent sans disparaître dans le sous-sol du psychisme collectif, tantôt survécurent en s’incorporant au christianisme et en le déformant, en le folklorisant » (1972 : 749).

https://assr.revues.org/17883#tocto1n3

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 08:48

Message par Mormon »

Citizenkan a écrit : les faits parlent d'eux-mêmes, en voici un autre exemple :

Dans le passage du paganisme au christianisme il y a donc eu, du moins chez certains des intellectuels et des hauts pasteurs de l’Église
Relis ma "Brève histoire du christianisme". Assimiler l'Eglise catholique au Christianisme est très réducteur. Le christianisme ne se résume pas à cette mouvance, en tout cas pas l'Eglise originelle.

L'Ancien Testament commence par nous donner l'histoire de l'Eglise depuis Adam à travers les patriarches/prophètes, et ensuite, en vertu de l'alliance Abrahamique, par l'Assemblée du peuple d'Israël avec ses prophètes, et cela jusqu'à Jésus-Christ. Toute cette période fut entrecoupée de moments plus ou moins longs d'abandon de la vraie foi et de rétablissements de la justice. Toute cette période fut empreinte du Christ à venir par la loi des sacrifices comme une préfiguration au futur sacrifice expiatoire du Fils de Dieu ; des divers rites, ordonnances de la loi comme autant de symboles pour préparer le peuple à sa première venue ; et par toutes les prophéties des divers prophètes qui l'annoncèrent depuis le commencement.
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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 09:01

Message par Citizenkan »

[/quote]

Relis ma "Brève histoire du christianisme". Assimiler l'Eglise catholique au Christianisme est très réducteur. Le christianisme ne se résume pas à cette mouvance, en tout cas pas l'Eglise originelle.

L'Ancien Testament commence par nous donner l'histoire de l'Eglise depuis Adam à travers les patriarches/prophètes, et ensuite, en vertu de l'alliance Abrahamique, par l'Assemblée du peuple d'Israël avec ses prophètes, et cela jusqu'à Jésus-Christ. Toute cette période fut entrecoupée de moments plus ou moins longs d'abandon de la vraie foi et de rétablissements de la justice. Toute cette période fut empreinte du Christ à venir par la loi des sacrifices comme une préfiguration au futur sacrifice expiatoire du Fils de Dieu ; des divers rites, ordonnances de la loi comme autant de symboles pour préparer le peuple à sa première venue ; et par toutes les prophéties des divers prophètes qui l'annoncèrent depuis le commencement.[/quote]

Oui, je connais ce discours passionnel qui n'a aucune base scientifique ni historique solide, en dehors de spéculations pour justifier l'injustifiable, je continue :

le christianisme lui-même, et cela depuis l'Antiquité, a utilisé tout ce qui, autour de lui, dans le monde païen ou profane, lui paraissait susceptible d'illustrer sa foi ou de servir sa pastorale. Que l'on songe au vocabulaire de la philosophie stoïcienne du Xôyoç, peut être dès le prologue de Y Evangile selon saint Jean, à celui des religions à mystères, à partir du ive siècle, peut-être aussi à certaines images de la théologie Héracléenne pour commenter et illustrer, aux yeux de l'imagination, le texte de la Première épitre de saint Pierre, 3, 19, sur la descente du Christ aux Enfers. S'il est vrai que l'adoration de Jésus comme « Soleil de justice » ce qui veut dire de sainteté tire son origine d'un texte messianique de l'Ancien Testament, Malachie, 3, 20, il est bien certain que c'est le culte contemporain du Soleil, qui a conduit les chrétiens à fixer la date de Noël au 25 décembre, fête païenne du Sol inuictus, pour opposer à ce culte, l'adoration de ce «Soleil de Justice».

Il s'agit à chaque fois d'exprimer la doctrine en utilisant les intérêts voire les modes intellectuels des contemporains, ou en se servant des opportunités concrètes de temps ou de lieu, pour substituer à un culte païen le culte chrétien.

l'opposition au paganisme

dans ces œuvres de polémique, la contestation s'exprime avec les ressources de la culture antique. Tout se passe comme si nous assistions à la contestation du monde antique par lui-même, à une contestation interne où le paganisme est remis en question par des tenants de la culture antique, ce que prétendent bien être Tertullien, Minucius Félix et Lactance.

Dans un monde où le paganisme et la culture, sous toutes ses formes, étaient étroitement liés, dans une solidarité universellement reconnue, comme une évidence première, où l'on voyait s'affirmer toute la consistance du monde antique païen dans son unité — c'est toute l'inspiration de la restauration païenne de Julien, en particulier dans sa loi sur l'enseignement — voici qu'apparaissait une distinction entre paganisme et culture, qui s'étendrait bientôt des lettres aux arts et qui représente, en fait, dans l'édifice du monde antique païen, la lézarde fatale qui commandera son écroulement. Saint Augustin se représentera le rejet du paganisme et l'adoption de la culture antique, par les chrétiens, sous une forme imagée qu'il doit à l'exégèse allégorique d'un passage de la Bible : les chrétiens font ce que firent les Hébreux qui quittèrent la terre d'oppression et de servitude qu'était l'Egypte, mais le firent en emportant les richesses des Égyptiens

tous les écrivains n'ont pas toujours une formation théologique approfondie — ainsi Arnobe et Lactance — , sans compter qu'avec les meilleures intentions, un écrivain peut commettre des erreurs d'appréciation. Tel fut le cas d'Origène dont la foi et la vertu ne font aucun doute, mais qui fut trop accueillant à certaines thèses du platonisme.

Ambroise lorsqu'il reprend dans son œuvre des passages entiers de Plotin

Les chrétiens immergés dans un monde païen, en voulant se tenir à l'écart du paganisme, sont amenés à vivre en marge de toute une part de la vie sociale. Perçus par les païens comme des marginaux, ce que contestera Tertullien, on les accuse de haine du genre humain et de troisième race, n'étant ni païens ni juifs

Dans le domaine où les chrétiens devaient être les plus sourcilleux — et nous en verrons un exemple — celui de la liturgie, on voit apparaître progressivement le vocabulaire de la langue religieuse païenne qu'on avait exclu autrefois pour éviter des ambiguïtés, mais qui ne présente plus aucun risque d'équivoque désormais : ainsi purus, ara, templum. En même temps que cette liturgie recherche une syntaxe plus oratoire, intégrant la culture antique — mais non pas les idées religieuses de ce monde — dans le culte chrétien.

http://www.persee.fr/docAsPDF/bude_0004 ... 2_1359.pdf

Mormon

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 09:05

Message par Mormon »

Citizenkan a écrit : qui a conduit les chrétiens à fixer la date de Noël au 25 décembre, fête païenne du Sol inuictus, pour opposer à ce culte, l'adoration de ce «Soleil de Justice».
Tu m'as l'air d'être un TJ pur jus
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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 09 avr.17, 09:08

Message par Citizenkan »

[/quote]

Tu m'as l'air d'être un TJ pur jus[/quote]

TJ ?

Et pourquoi pas DZ ?

http://etudes.unitariennes.over-blog.co ... 87827.html


Pour beaucoup de pères de l’église, Plotin n’est autre chose qu’un disciple fidèle de Platon, de ce philosophe extraordinaire et privilégié qui, par un effort du génie ou par le bienfait d’une tradition mystérieuse, avait pressenti les dogmes du Christ. Il ne faut point répudier de tels philosophes ; il faut plutôt faire alliance avec eux ; il faut parer la religion nouvelle de l’éclat de leur génie, il faut se servir de ce prestige pour attirer les savans et les lettrés- au dogme nouveau. Aussi voyons-nous saint Basile, dans son Oraison sur le Saint-Esprit, insérer un morceau étendu des Ennéades, en se bornant à remplacer le nom païen d’Ame du monde par celui de Saint-Esprit. Et ce ne sont pas seulement quelques pensées que les pères empruntent aux platoniciens ; il y a eu pendant quatre siècles un travail, tantôt visible et tantôt caché, pour incorporer au dogme chrétien la métaphysique grecque. L’histoire des conciles en témoigne ouvertement à qui sait la comprendre. Au Ve siècle, nous voyons l’œuvre consommée dans les livres de saint Augustin.

https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Enn% ... _de_Plotin

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