Vu d'Allemagne
"Chrétiens ou Chiites, Russes ou Suédois, policiers ou soldats, tous des cibles de l’État Islamique"
Après les attentats meurtriers de dimanche contre deux églises coptes égyptiennes qui ont fait 45 morts, le pape a fait savoir qu'il maintiendra son voyage en Égypte prévu fin avril.
"Le sang versé sur le sol des Églises n’était pas encore séché que la milice terroriste de ‚l’Etat Islamique‘ se vantait d’avoir assassiné des douzaines de chrétiens coptes, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Encore une fois l’Égypte, encore une fois pendant un service religieux, cette fois en deux endroits – et cela juste avant la visite prévue du Pape François dans ce pays majoritairement musulman mais qui compte une des plus importantes minorités chrétiennes dans le monde. Plus que jamais, le président égyptien Fatah al Sissi doit se confronter à la question de savoir s’il prend vraiment au sérieux la protection des Coptes dans son pays. Ces Chrétiens n’ont pas d’autre choix que de faire confiance au gouvernement!", souligne le journal de Francfort..
Sécurité renforcée devant l'église copte de Tanta.
"Les Chrétiens coptes font partie de l’Égypte comme les Allemands font partie de l’Allemagne", souligne la Rheinische Post : "Cela ne plaît pas aux islamistes radicaux. L’État égyptien semble trop faible pour protéger efficacement les Coptes qui, partout dans le pays sont victimes de répressions. Car la haine de l’État Islamique envers les Coptes est largement tolérée, voire partagée par la majorité de la société. C’est pourquoi le président al Sissi n’agit pas de manière conséquente contre l’islamisme et son idéologie destructrice. Les Chrétiens persécutés ne peuvent plus compter que sur les pays occidentaux. Ces derniers doivent inciter al Sissi à lutter plus strictement contre l’islamisme. Et aussi longtemps que la situation ne change pas en Égypte, les Coptes réfugiés en Europe ne doivent pas être expulsés.", plaide le journal de Düsseldorf.
Le 9 avril à Tanta, un Égyptien copte crie sa douleur face à la violence des islamistes.
"Chrétiens ou Chiites, Russes ou Suédois, policiers ou soldats – L’Etat Islamique n’attaque pas un seul groupe en particulier. Tous ceux qui ne partagent pas ses objectifs fanatiques, sont des victimes potentielles ! ", résume le quotidien Märkische Oderzeitung.
"Avec deux ordres de mission, Donald Trump semble abandonner le cours isolationniste de „ l’Amérique d’abord!“ pour lequel ses partisans l’ont élu, relève la Neue Osnabrücker Zeitung. D’abord le président américain a ordonné le bombardement d’ une base de l’armée de l’air syrienne, en représailles à une attaque au gaz attribuée au président syrien Bachar al Assad. Ensuite, Trump démontre la puissance américaine face au dictateur nord-coréen Kim Jong Un, et ses menaces nucléaires en envoyant le porte-avions USS Carl Vinson et sa flotte vers la péninsule coréenne. Il agit de manière émotionnelle et spontanée, c’est son tempérament. Mais ce n’est pas sur cette base que l’on peut développer une stratégie. Des frappes smilitaires et des menaces sans une vision stratégique peuvent même avoir pour conséquences le contraire de ce que Donald Trump a promis à ses électeurs!", estime le journal..
Le porte avion américain USS Carl Vinson et ses navires d'escorte en route vers la Corée.
"Pékin peut se montrer irritée quand Donald Trump s’immisce dans la sphère d’influence chinoise et envoie des portes avions en direction de la Corée du Nord. ", remarque la Frankfurter Rundschau. Mais dans l’ensemble, croit l’éditorialiste, les nombreux changements de cours dans la politique extérieure du nouveau président américain sont les bienvenus à Pékin… La politique de Donald Trump fait que l’Europe et une grande partie de l’Asie se rapprochent davantage de la Chine que jamais auparavant !", conclut le journal...