Préambule : Écrits non chrétiens qui témoignent de Jésus au premier siècle.
I/ Je crois en Jésus Christ
II/ Son Fils unique, Notre Seigneur.
Dans cet article, nous traitons de cette phrase du Credo :
III) Il a été conçu du Saint Esprit.
Plan de l'enseignement :
1. Cur Deus homo ? Le pourquoi de l’Incarnation.
2. La conception virginale.
3. L’admirable échange. Vraiment Dieu et vraiment homme.
III) Il a été conçu du Saint Esprit.
1. Cur Deus homo ? Le pourquoi de l’Incarnation.
Définition : Incarnation signifie que le Fils de Dieu (qui est éternel, sans age, immuable) s'est fait homme en entrant dans la chair.
Pourquoi le Fils de l'homme s'est-il fait homme ?
Jésus s'est fait homme pour nous sauver.
" Le Père a envoyé son Fils comme sauveur du monde " (1 Jean 4, 14).
" Celui-là a paru pour ôter les péchés. " (1 Jean 3, 8).
C'est un fait (si on lit la Bible) : Dieu s'est fait homme.
Or, si Dieu s'est fait homme, c'est qu'Il l'a voulu.
Il n'est pas strictement indispensable qu'il y ait des raisons à l'Incarnation. En effet, Dieu fait ce qu'Il veut.
Cependant, des explications de cette Volonté de Dieu ont été données par la Bible : " Dieu a tant aimé le monde qu'il nous a donné son Fils " (Jean 3, 16).
C'est l'amour de Dieu (pour nous les hommes) qui explique l'Incarnation.
Si l'homme n'avait pas péché, Dieu se serait-il incarné ?
Les penseurs chrétiens pensent que oui.
Dieu a créé l'univers en vue de l'incarnation de Jésus, le Fils de Dieu fait homme.
Le péché ne justifie pas que le Fils se soit incarné,
c'est l'amour de Dieu pour les hommes qui justifie l'incarnation.
Dieu aurait-Il pu sauver nos péchés autrement qu'en s'incarnant ?
Effectivement, Dieu aurait pu nous sauver autrement.
Dieu n'avait pas un besoin impérieux de s'incarner pour nous pardonner, mais c'était un moyen possible.
L'incarnation n'est donc pas une nécessité impérieuse,
mais c'est une nécessite relative, car c'est le moyen le plus parlant pour Dieu de nous exprimer son amour.
Saint Anselme explique :
Le péché est une offense infinie, qui nous éloigne infiniment de la perfection absolue de Dieu.
Pour réparer une offense infinie, il faut une réparation infinie.
Or, Dieu seul peut (a la capacité d') offrir un bien infini,
alors que l'homme seul doit (a le besoin d') offrir un bien infini pour réparer l’offense infinie dont il est l'auteur.
La seule solution est que Dieu se fasse homme pour payer la dette contractée par le péché des hommes.
2. La conception virginale.
Conçu de l'Esprit Saint, le Fils de Dieu a pris chair de la Vierge Marie.
L'ange Gabriel annonce clairement à Marie qu'elle va concevoir par l'intervention de l'Esprit Saint (Luc 1, 35).
Marie conçoit virginalement. Il n'y a donc aucun rapport sexuel, et aucune pratique corporelle pour que Marie tombe enceinte. Marie n'a pas eu de rapport sexuel avec Dieu (comme dans les mythologies grecque où on voit Zeus venir sur terre pour copuler avec une femme).
Joseph est le père adoptif de Jésus. Cela donne à Jésus la légitimité pour être le Messie. En effet, Joseph descend de David.
On se souvient que le Messie devait absolument descendre de David (Isaïe 11, 1-10).
Joseph est l'époux de Marie, mais il n'a pas engendré le Christ (Matthieu 1, 24).
D'ailleurs Matthieu précise explicitement que Marie n'a eu aucun rapport sexuel avec Joseph avant la naissance de Jésus (Mat 1, 25).
Isaïe (7, 14) avait annoncé qu'une Vierge enfanterait. Quand les rabbins juifs ont traduit la Bible hébraïque en grec, c'est bien ainsi qu'ils l'avaient compris.
La conception virginale de Jésus est clairement affirmée par la Bible. Marie était vierge : elle a enfanté Jésus sans aucun rapport sexuel, ni avec un homme, ni avec Dieu. Elle est Vierge.
Jésus est le fruit des entrailles de Marie. N'ayant pas de père, Jésus tient toute son humanité de Marie.
Marie a donné son oui, pour que l'Incarnation du Fils éternel soit possible.
Le conception virginale aurait pu être une invention des auteurs du Nouveau Testament. Cependant, ce fait a suscité les moqueries depuis l'origine du Christianisme. Si ce fait n'avait pas été avéré, il n'y avait aucun intérêt à inventer une chose pareille.
3. L’admirable échange. Vraiment Dieu et vraiment homme.
Nous avons vu dans le deuxième enseignement la divinité de Jésus telle que la Bible nous permet de la connaitre,
aujourd'hui nous analysons la réalité de son humanité.
Dès le ventre de Marie, embryon et fœtus, Jésus est homme pleinement. Il sanctifie donc par son incarnation l'humanité dès sa conception.
Jésus a connu toute la vie humaine, ses joies, ses fatigues, ses apprentissages, ses souffrances, ses réussites, ses déceptions.
Jésus a connu toute la vie humaine, à l’exception du péché, explique Paul (Hébreux 4, 15).
Jésus est vraiment Dieu et vraiment homme,
c'est ce qui ressort des Écritures (de la Bible).
Cela a conduit les hommes à formuler le Credo correctement au concile de Nicée (en 325) puis de Chalcédoine (451).
Jésus est pleinement homme et pleinement Dieu, et non 50-50.
Les chrétiens adorent un homme de chair et de sang qui a dit un jour Maman à une femme vierge.
Les Pères de l'Eglise ont médité sur l'admirable échange entre Dieu et les hommes.
Dieu s'est fait homme pour que nous devenions Dieu (Saint Athanase).
Dieu n'avait pas en lui de quoi mourir,
et nous n'avions pas en nous de quoi vivre.
Dieu a pris de nous de quoi mourir, pour nous donner de quoi vivre (Saint Athanase).
Toutes les mythologies ont parlé de dieux parcourant la terre. Le christianisme ne parle pas d'un dieu visitant la terre, mais de la véritable humanité du Christ. C'est parce qu'il est homme pleinement qu'il nous sauve.
Il n'y a qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes,
Jésus-Christ, qui s'est donné en rançon pour sauver l'humanité (1 Tim 2, 6 ; Tite 2, 14).
Jésus devait être homme pleinement pour nous sauver pleinement.
Jésus devait être Dieu pleinement pour nous donner le salut.
Dieu devait assumer notre humanité pour nous sauver : seul ce qui est assumé est sauvé (disent les Père de l'Eglise).
" Il n’avait pas en lui de quoi mourir pour nous, s’il ne prenait de nous une chair mortelle. Ainsi seulement l’Immortel pouvait mourir, ainsi il voulut donner la vie aux mortels, ainsi pouvaient un jour prendre part à sa vie ceux dont il avait d’abord partagé la vie. Car ni nous n’avions en nous le moyen de vivre, ni lui n’avait le moyen de mourir. Ce fut donc un étonnant échange que réalisa cette
prise en charge réciproque : nôtre était sa mort, sienne sera notre vie. Cependant même la chair qu’il nous emprunta pour mourir, il nous l’avait d’abord donnée comme créateur, alors que la vie, dont nous vivrions en lui et avec lui, il ne l’avait pas reçue de nous. De même, en ce qui concerne notre nature qui nous fait hommes, il n’est mort par sa faute mais par la nôtre, car de sa nature qui le fait Dieu, il ne peut aucunement mourir. Mais en ce qui concerne la créature qu’il créa en tant que Dieu, elle mourut du sien, car la chair dans laquelle il mourut dut son œuvre " (Saint Augustin, Sermon Morin Guelferbytanus 3, 1-2 : PLS 2,545-546)
Préambule : Écrits non chrétiens qui témoignent de Jésus au premier siècle.
I/ Je crois en Jésus Christ
II/ Son Fils unique, Notre Seigneur.
III/ Il a été conçu du Saint Esprit.