C'est surtout une pièce à conviction historique d'une valeur inestimable, pour ceux qui s'y connaissent un peu !Saint Glinglin a écrit :Il est inutile de traduire des affirmations gratuites.
Sinon, comme promis, voici la réfutation d'ibn Taïmiya de la Trinité, en plusieurs parties :
L’arianisme plus attaché à la prophétie et au principe de l’unicité, a été déclarée hérétique par l’Église en 325 au concile de Nicée. Il doit son nom à son auteur, Arius, lequel a été impliqué dans une controverse avec son évêque, à propos de la divinité du Christ (319). Selon Arius, les trois personnes de la Trinité ne peuvent se confondre, car seul Dieu le Père, qui n’est ni créé ni engendré, porte la marque divine authentique. Le Fils n’est pas de la même substance divine que le Père ; il n’existe pas de toute éternité mais a été créé, comme toute créature. Il existe donc par la volonté du Père. En d’autres termes, la relation du Fils au Père n’est pas naturelle, mais adoptive.
Pour répondre à cette théorie, les évêques définissent, au premier concile œcuménique de Nicée, la croyance trinitaire, établissant que le Fils de Dieu est « engendré et non créé » et consubstantiel (du grec homoousios, « de la même substance ») au Père. Avant cette date, aucune doctrine n’a été universellement adoptée par toutes les Églises, et le statut de dogme accordé à la nouvelle croyance est confirmé par les condamnations prononcées contre l’arianisme à la suite de ce concile.
Voici le Symbole de Nicée-Constantinople : « Nous croyons en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes choses visibles et invisibles. Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu venu de Dieu, engendré et non créé, d’une même substance que le Père et par qui tout a été fait ; qui, pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s’est incarné par le Saint-Esprit dans la vierge Marie et a été fait homme. Il a été crucifié sous Ponce Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau. Il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux écritures : il est monté aux cieux où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Nous croyons en l’Esprit-Saint, qui règne et donne la vie, qui procède du Père (par le Fils), qui a parlé par les prophètes. »
Or, ibn Taïmiya explique que les chrétiens ne suivent en fait ni le nouveau ni l’ancien Testament, car ils ont innové une religion qui ne s’accorde avec les enseignements d’aucun prophète. Ils ont composé le « symbole » à l’Empereur Constantin, et quarante ouvrages qui traitent du droit canoniques, et certains enseignements prophétiques. La plupart des textes qu’ils composèrent s’opposent à la prophétie, et sur de nombreux points les chrétiens sont revenus au crédo des religions païennes qui ont la particularité d’adorer des divinités en parallèle à Dieu, et de démentir la Révélation. La religion chrétienne entachée par le paganisme a transformé le monothéisme et la Loi de l’Évangile. C’est pourquoi, il règne une confusion énorme dans l’esprit de la plupart de ses adeptes au sujet de la provenance de leurs sources. Ils ne font même pas la différence entre les éléments de la Thora que le Messie a abrogés et ceux qu’il a entérinés, avant de pouvoir la faire avec les lois qu’ils ont inventées.
Jésus ne leur a jamais prescrit d’encenser des images qu’ils auraient façonnées et encore moins d’invoquer les personnages qu’elles représentent. Aucun prophète avant lui n’a prévu pour ses adeptes une chose pareille. Il n’a jamais été question dans la Loi d’un prophète d’invoquer les anges et de solliciter leur intercession et encore moins de vouer le culte aux tombeaux des saints et des prophètes avant de pouvoir le faire à leur statut, ce qui est le principe même du paganisme (association) contre lequel les messagers ont mis leurs peuples en garde. Ces pratiques sont à l’origine du paganisme ayant corrompu les générations qui vivaient entre Adam et Nûh.
Le Coran nous relate que les contemporains de Noé défendaient becs et ongles leurs idoles avec des formules du genre : (Ne délaissez pas vos divinités, ne délaissez pas Wadd, Suwâ’, Yaghûth, Ya’ûq, et Nasra • Ils en ont égaré énormément). Bon nombre d’exégètes, à l’image d’ibn ‘Abbâs, affirment que ces statuts représentaient des membres vertueux du peuple du premier messager venu aux hommes. Après leur mort, leurs descendants ont encensés leurs tombes et ils leur ont façonnés des images avant de les adorer. ‘Îsâ lui-même et les savants chrétiens après lui n’ont pas manqué de rappeler cette réalité. Le Messie n’a ordonné à personne de l’adorer ; il n’a jamais revendiqué qu’il était Dieu ni prescrit la trinité et l’incarnation que les chrétiens ont innovés. Il n’a jamais dit qu’il avait proscrit toutes les interdictions qu’Allah a défendu aux juifs dans la Thora et qu’il autorisait ainsi de consommer de la nourriture impure comme le porc ou autre. Les chrétiens se sont ainsi autorisés de manger de la viande impure et ils ont transformé la Thora et l’Évangile. Le Messie n’a jamais prescrit de prier en direction de l’Orient ni d’encenser la croix ou encore de ne plus se circoncire, de se consacrer à la vie monacale ou de se vouer aux enseignements qu’ils ont innovés après son ascension.
Ainsi, étant donné que la religion chrétienne avait atteint ce degré de corruption, certains lettrés à l’instar d’Abû ‘Abd Allah e-Râzî en ont conclu que : « Seule une portion infime des chrétiens qui se trouvait avant l’avènement de Mohammed (r) ont vraiment profité de la religion du Christ. La religion que la plupart des chrétiens connaissaient n’avait aucun lieu avec Jésus. »[3]
Malheureusement, certains milieux shiites et soufis notamment ont été contaminés par ses pratiques chrétiennes et païennes qui reposent sur le culte des saints.
Nûh ; 23, 24
Extrait d’el jawâb e-sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya (5/résumé des pages 58 à 113 avec certaines modifications).