Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfait

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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 20 avr.17, 23:22

Message par Citizenkan »

Témoignage d’un converti

Un savant chrétien converti à l’Islam du nom de Hasan ibn Ayoub expliqua à son frère ‘Ali la raison de sa conversion, dans une longue lettre que l’on peut retrouver dans el jawâb e-sahîh li man baddala dîn el Masîh d’ibn Taïmiya (4/78-152). Ce livre a fait l’objet d’une recension dans le cadre d’une thèse ès doctorat à l’Université Islamique Mohammed ibn Saoud à Riadh (KSA). Il compte six volumes consacrés à la réfutation d’une lettre écrite par un auteur chrétien du nom de Paul d’Antioche ayant vécu au 12ème siècle de l’ère grégorienne. Grand voyageur et fin connaisseur de la langue arabe, Le moine Paul était très familier à la culture coranique. Cette lettre écrite dans la Langue d’Omar porte le titre : el kitâb el muntîqî li dawlat khânî el Mubahrin ‘an i’tiqâd e-sahîh wa e-raï el mustaqîm. Cet écrit fit beaucoup d’écho dans les milieux chrétiens, et se répandit même en terre musulmane. Il ne pouvait échapper à la vigilance d’ibn Taïmiya connu pour ses multiples réfutations aux diverses sectes et hérésies musulmanes.

Paul s’inspira de certains versets du Coran pour appuyer entre autre la bonne pertinence du crédo chrétien basé – faut-il le rappeler – sur la trinité et l’incarnation de la divinité dans le corps de Jésus…

L’évêque Paul essayait déjà au 12ème siècle de convaincre les musulmans à coup de verset du Coran, que la trinité ne va pas en opposition avec le principe du monothéisme. Dans sa réponse qui tient en six volumes de nos livres actuels, Sheïkh el Islam fustige un à un les éléments qui composent la lettre de Paul, et détruit la trinité selon de multiples points de vue. Fort de son érudition hors du commun, il avance sur le sujet des hypothèses auxquelles les chrétiens eux-mêmes n’ont même pas pensé. Ces derniers doivent certainement les étudier aujourd’hui pour se défendre tant ils se sont rendu compte de l’incohérence de leur croyance et de la faiblesse de leurs arguments. Mais voilà qu’aujourd’hui nous apprenons que les musulmans ont mal assimilé le principe de la trinité…
Je ne voudrais pas discuter ici des implications que ces propos entraînent, alors allons à l’essentiel et laissons-nous entraîner par ce raisonnement.

Supposons, en effet, que les musulmans à l’image d’ibn Taïmiya ne soient pas suffisamment subtils pour pénétrer les mystères d’une religion qu’ils côtoient depuis des siècles, mais que dire de Paul d’Antioche qui essaye en vain de nous faire admettre que la divinité de Jésus n’est pas contraire au principe du monothéisme ? Que dire aussi de Hasan ibn Ayyûb (malheureusement les auteurs de la recension n’ont pas mis la main sur sa biographie, mais ils datent son époque qu’ils font remonter environ au 4ème siècle de l’Hégire), l’un de leurs anciens savants pour qui la religion chrétienne n’a aucun mystère ? Son intelligence se serait-elle éteinte au contact de l’Islam, cette religion dont le crédo est naturel, clair, logique, et accessible à tous, non à une classe privilégiée d’intellectuels et d’ecclésiastiques ? Mais arrêtons-nous plutôt sur quelques passages de la lettre qu’il adresse à son frère et qu’il entame, en mettant le doigt sur l’aspect psychologique de sa conversion, par les paroles suivantes :

« Depuis vingt ans, je vivais dans le doute et la peur d’avouer ma pensée quand j’étais confronté à des paroles qui écorchaient l’Unicité de Dieu Tout-Puissant, comme celles à propos des trois hypostases et autres. Les arguments que j’entendais pour appuyer ces concepts ne pouvaient tenir debout. Quand je me suis plus penché sur la question et quand j’ai plus approfondi mes recherches, je fus confronté à une plus grande incohérence que je ne pouvais tolérer en moi-même. En revanche, quand je pensais à l’Islam, je trouvais que cette religion avait des fondements bien établis, et des lois magnifiques…
Je ne pouvais pourtant quitter la religion à laquelle j’étais accoutumé, et qui a compté une longue période de ma vie. J’étais trop attaché à la compagnie, des père et mère, des frères, des sœurs, des voisins et des gens bien-aimés qui entouraient ma vie. C’est pourquoi, je retardais toujours l’échéance, et je ne pouvais prendre une décision tranchante, mais je continuais mes recherches dans les livres des prophètes de la Thora, des Évangiles, les Psaumes, les Livres des prophètes, et même dans le Coran. Je ne laissais échapper aucune lecture. Je méditais sur tous les principes de la religion chrétienne, mais je n’y trouvais pas la vérité, et ils ne pouvaient remédier au doute qui me hantait. J’ai alors pris la décision de partir physiquement vers Allah Tout-Puissant, dans le but de sauver ma religion, loin des richesses et des honneurs dans lesquelles je jouissais. Aujourd’hui, je loue Allah pour m’avoir guidé !

« Je me suis alors penché sur les tendances chrétiennes, poursuit Hasan ibn Ayyûb, j’ai trouvé que l’une d’entre elles, connus sous le nom d’arianisme, se conformait à l’Unicité de Dieu et reconnaissait que Jésus – à lui le Salut – était un simple serviteur. Les arianistes n’assumaient nullement, contrairement aux autres tendances chrétiennes, qu’il pouvait être Dieu, qu’il se distinguait par une prophétie spéciale, etc. Ils étaient attachés à l’Évangile du Messie, reconnaissaient les enseignements des apôtres, et de ceux qui les véhiculaient. En fait, cette tendance est proche de la vérité bien qu’ils ne reconnaissent pas la prophétie de Mohammed () et ses enseignements qu’incarnent le Coran et la sunna.

J’ai eu à faire ensuite aux jacobites qui prétendent que le Christ est une seule nature composée de deux natures différentes ; une nature humaine et une nature divine. Ces deux natures ont fusionné de la même façon que l’âme fusionne avec le corps pour devenir un seul être humain, une seule entité, et une seule personne. Cette nature unique et cette personne unique, Jésus, est à la fois un dieu dans toute son essence et un homme dans toute son essence ; c’est une seule et unique nature et personne qui provient de deux natures différentes. Ils prétendent notamment que Marie a engendré Dieu. Dieu aurait connu la mort et aurait été sacrifié dans sa forme humaine. Il aurait ensuite été mis en tombe et il aurait ressuscité d’entre les morts pour monter au ciel. Leur blasphème est trop flagrant pour qu’on le réfute. D’ailleurs, d’autres sectes chrétiennes à l’exemple des nestoriens et des melkites, nous le concèdent.

Puis, je me suis intéressé à la secte melkite, dont les romains sont les représentants, et qui comptent le plus grand nombre d’adeptes parmi les chrétiens. Ceux-ci disent que le Fils prééternel est le verbe par qui Dieu a pris forme humaine dans le ventre de Marie comme n’importe quel humain. Il a insufflé à ce corps une âme, l’intelligence, et le savoir comme pour les autres hommes. Il est à la fois un homme par son âme et son corps qui constituent l’entité humaine, et un dieu par l’entité divine qui caractérise également son Père, bien qu’il garde son entité terrestre à l’exemple d’Abraham et de David. C’est une seule personne qui ne peut augmenter et qui garde son caractère divin de la même façon qu’il garde son caractère homo sapience dans lequel il a pris forme à travers Marie. C’est une seule et même personne issue de deux natures différentes, mais dont le tout forme une seule nature, et possédant une pleine volonté. De par sa nature divine, il détient une volonté divine à l’exemple du Père et de l’Esprit, et de par sa nature humaine, il détient une volonté humaine à l’exemple d’Abraham et de David.

Ils disent notamment que Marie a enfanté Dieu, et que le Christ est un nom regroupant à la fois l’origine divine et l’origine humaine qui a goûté à la mort. Selon eux, Dieu n’est pas mort. Seule la partie humaine qui fut engendrée par Marie a trépassé. C’est un dieu parfait par sa nature divine, et un homme parfait par sa nature humaine ; il a à la fois une volonté divine et une volonté humaine, sauf qu’il s’agit d’une seule personne. Nous ne pouvons pas dire qu’il est deux personnes, osent-ils, sinon cela nous obligerait à admettre qu’il est composé de quatre hypostases.
Selon cette tendance, qui s’aligne avec les jacobites, Marie a enfanté Dieu. À leurs yeux, le Christ – chez les chrétiens ce nom désigne à la fois l’homme et la divinité – est décédé, alors qu’en même temps Dieu n’est pas mort. Comment peut-il être à la fois être vivant et mort ? Peut-on à la fois être debout et assis ? Y a-t-il une différence entre les deux tendances si ce n’est qu’au niveau de la nature du Christ ?

Je me suis arrêté enfin sur la tendance des nestoriens. Selon ces derniers, le Messie est composé de deux personnes et de deux natures ayant une volonté unique. La nature divine qui a incarné le Christ est différente de sa nature humaine. La nature divine a fusionné avec la nature humaine du Christ par l’intermédiaire du Verbe pour devenir deux natures ayant une seule direction et une seule volonté. Sa nature divine ne peut augmenter ni diminuer et elle ne peut se mélanger avec autre chose, mais sa nature humaine peut augmenter ou diminuer. Ainsi, le Christ est à la fois un dieu et un homme. Un dieu par son entité divine et un homme par son entité humaine qui est sujet à la diminution et à l’augmentation.

Ils disent que Marie a engendre la nature humaine du Christ et que sa nature divine ne s’est plus séparée de lui depuis sa fusion avec sa nature humaine. Les jacobites allèguent ouvertement que Marie a engendré Dieu qui aurait connu la souffrance, la crucifixion et la mort, avant de ressusciter trois jours après sa disparition. Les autres tendances chrétiennes reconnaissent eux-mêmes l’abomination de cette hérésie.
Les melkites n’ont jamais affiché un tel crédo ; ils ont alors tenu un discours qui du moins en apparence paraît plus modéré. Ils affirment en effet que le Messie est une seule personne ayant deux natures différentes. Chacune de ses deux natures a sa propre volonté. En tant que dieu, il a une volonté propre comme le Père et l’Esprit et en tant qu’homme, il a une volonté propre comme Abraham et David. Ils font ainsi apparaître à ceux qui les écoutent qu’ils sont parvenus à dissocier entre la nature humaine et la nature divine du Christ, mais en fait ils reviennent au crédo des jacobites disant que Marie a engendré dieu ; et nul doute dans leur esprit que le Christ est le nom pour désigner dieu et l’homme ; l’homme serait mort dans son corps mais Dieu serait resté vivant. L’être qui est sorti du ventre de Marie a connu la mort par son entité humaine. Comment un mort peut-il ainsi ne pas mourir ? Y a-t-il une différence entre les deux tendances si ce n’est qu’au niveau de la nature du Christ ?

S’ils reconnaissent que Marie a enfanté Dieu et que celui qui est sorti de son ventre est le Christ, en sachant que ce nom désigne les deux natures à la fois, alors est-ce que l’accouchement et la mort concernent autre chose que ces deux entités à la fois ? Comment un homme doué de raison peut-il adoré un être qui fut enfanté par une femme, qui a connu la mort et tous les inconvénients qui sont propres à l’homme ? »

yacoub

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 21 avr.17, 01:33

Message par yacoub »

Citizenkan a écrit :Seleucide

Je reviendrais sur la Trinité au travers de copier-coller, et pour Hadrien, n'a-t-il pas installer un Dieu Trinitaire païen dans le Temple ?

L'allusion au droit romain n'est pas de moi, bien qu'elle soit très utile pour comprendre l'influence de la culture romaine sur le fait chrétien, mais d'un chercheur occidental très sérieux !

Pour 1840, il faut le demander à Eutychius et l'accusation de mensonge s'adresse à lui, pas à moi !

Je ne suis pas responsable de ce qui titille dans votre tête manichéenne, en revanche, je suis en train de faire une étude sur le djihad dont je vous ferais part !

Ensuite, il faut comprendre ma démarche, ce qui apparemment vous fait défaut, je le pense vraiment.

Il ne naît plus d'une vierge ?

Il ne naît plus d'une vierge ici, mais il n'en demeure pas moins que sa date de naissance est le 25 décembre, en outre, la naissance d'une vierge n'est pas imputé qu'à Mithra, mais à d'autres culte trinitaire également, comme démontré plus haut !
:hum:
Tu me fais de plus en plus penser à Michel Orcel, tu as le même style que lui et aussi son érudition.
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Etoiles Célestes

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 21 avr.17, 09:17

Message par Etoiles Célestes »

Imperiocristo a écrit :Mais attend mon coco c'est quel espèce de logique ça ? dit moi !
Tu perd la tête ! tu est ridicule mon grand
En fait, comme SGG est d'un orgueil sans borne il n'avouera jamais qu'il s'est trompé.
Que lui reste t-il?
Affirmer sans la moindre preuve que Jésus possédait déjà une épée par ce que la logique
(logique inventée pour l'occasion par SGG) voudrait que quand le maître demande à ses disciples
de ce munir d'une épée cela veut dire qu'il en possède déjà une.

Tu me fais penser à une personne que j'ai connue...
Il préférait être d'un ridicule sans nom plutôt que d'avouer tout simplement qu'il s'est trompé.
S'obstiner et s'enfoncer toujours encore plus... en croyant qu'il garde la tête haute;
alors qu'en fait tout le monde le regarde comme un demeuré,
non parce qu'il se trompe, mais par ce qu'il est d'une mauvaise foi terrible.
Allah envoie des diables pour nous égarer à vie, empêchant ainsi toute possibilité de repentir (19.83).
L'Eternel envoie son fils pour nous guider et nous offrir le salut par la repentance (Jean 3:16).

Matthieu 7:15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 21 avr.17, 09:48

Message par Citizenkan »

yacoub a écrit : :hum:
Tu me fais de plus en plus penser à Michel Orcel, tu as le même style que lui et aussi son érudition.

Je suis flatté, mais je ne mérite pas autant d'éloges, les apparences sont (souvent) trompeuses !

Seleucide

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 21 avr.17, 20:22

Message par Seleucide »

Citizenkan a écrit :ce n'est pas un discours typiquement islamique
C'est typiquement islamique que de vouloir faire cadrer la foi des chrétiens avec la description coranique erronée qui en est faite.
Citizenkan a écrit :Le fils prend ici le sens d’élu et de bien-aimé parmi les humains.
Le fait est que dans ce verset, le Fils et l'Esprit sont mis au même niveau que le Père.
Citizenkan a écrit :Qu’ils le veuillent ou non, les chrétiens reconnaissent trois divinités.
C'est exactement ce que je disais.

Les musulmans connaissent mieux la foi des chrétiens qu'eux-mêmes, puisque le Coran le la leur décrit.

Il n'est pas étonnant ensuite de voir que les musulmans ne connaissent rien au christianisme, à sa dogmatique et sa théologie.

Quel est en effet l'intérêt de lire et de se renseigner si le Coran dit déjà tout ?
Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 21 avr.17, 22:07

Message par Citizenkan »

Seleucide a écrit : C'est exactement ce que je disais.

Les musulmans connaissent mieux la foi des chrétiens qu'eux-mêmes, puisque le Coran le la leur décrit.

Il n'est pas étonnant ensuite de voir que les musulmans ne connaissent rien au christianisme, à sa dogmatique et sa théologie.

Quel est en effet l'intérêt de lire et de se renseigner si le Coran dit déjà tout ?
Votre sophisme est de plus en plus haletant !


Déjà, la raison, la science et de nombreux chercheurs actuels arrivent aux mêmes conclusions que le Coran

Pour vous, le simple fait de s'inspirer du Coran apparaît comme un facteur disqualifiant, alors qu'il vous est demandé deux choses :

De prouver en quoi sa conception de la Trinité est erronée, et en quoi, il est disqualifiant objectivement de s'inspirer du Coran pour démontrer une théorie que plusieurs éléments extérieurs corroborent ?

Sinon, "et" est une conjonction de coordination qui évoque une énumération dans l'absolu, ce sont des éléments extérieurs (la croyance en la Trinité) qui vous permet de faire cette interprétation, or, c'est justement cette croyance qu'il vous est demandé de démontrer...

et je dis cela par condescendance, car il faudrait déjà prouver que ce verset fait partie de la Bible...

Voulez-vous des témoignages d'occidentaux sur ce verset en question ?

Vous en avez un échantillon plus haut...

Seleucide

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 02:15

Message par Seleucide »

Citizenkan a écrit :Votre sophisme est de plus en plus haletant !
Où vois-tu un sophisme ?
Citizenkan a écrit :Déjà, la raison, la science et de nombreux chercheurs actuels arrivent aux mêmes conclusions que le Coran
Quels sont les chercheurs actuels qui affirment textuellement que les chrétiens sont polythéistes et qu'ils adorent trois dieux ?
Citizenkan a écrit :De prouver en quoi sa conception de la Trinité est erronée, et en quoi, il est disqualifiant objectivement de s'inspirer du Coran pour démontrer une théorie que plusieurs éléments extérieurs corroborent ?
Le fait est que le Coran dénonce une vision hérétique de la Trinité, et non pas la Trinité en tant que telle qu'il ne semble guère comprendre.

En effet, le livre contient pèle-mêle ce genre d'affirmations : les chrétiens disent que Dieu est Jésus ; les chrétiens considèrent Jésus et Marie comme des divinités en dehors de Dieu ; Dieu s'est donné un enfant ; les chrétiens sont associateurs, etc. Toutes ces considérations traitent à l'évidence de la Trinité, mais elles sont à l'opposé même de la doctrine trinitaire proprement dite. Ces affirmations ne sont pas orthodoxes mais demeurent profondément hérétiques, même d'un point de vue chrétien.

Je cite D. MASSON et G. TAVARD qui expliquent très bien cela :

« Si les textes coraniques précédemment cités s'élèvent, soit contre un vague polythéisme de forme triple, soit contre une sorte de génération incompatible avec la notion d'un Dieu unique et immatériel, ils n'attaquent nullement les dogmes de la Trinité et de l'Incarnation tels que l'Eglise les professe. »

« C'est donc en harmonie avec la doctrine constante de la Chrétienté que la Sourate CXII affirme l'impossibilité absolue d'une procession divine ad extra. Si les termes engendrer et être engendré sont pris avec la signification qu'ils portent sur le plan des êtres créés, il est certain que Dieu n'a pas engendré et qu'il n'est pas engendré : il ne peut avoir de fils, car celui qu'il aurait engendré lui serait postérieur : or, il est une substance absolument simple, immuable, éternelle. Les Chrétiens ne disent pas que Dieu, Un quant à la substance, Trinité indivisible et éternelle, a eu un fils d'une femme, suivant le mode créé de la génération (comme l'insinue le Coran dans les textes cités plus haut) ; mais, d'après eux, Jésus est Fils de Dieu (Verbe de Dieu de toute éternité), né dans le temps de la Vierge Marie. Ainsi, celle-ci est-elle appelée Mère de Dieu, en tant que Mère du Verbe incarné. »

« En ce qui concerne l’islam, il est vrai que le Coran condamne explicitement la doctrine trinitaire. Mais c’est qu’il assimile la génération du Fils éternel à un acte sexuel et qu’il est convaincu, à raison, que Dieu est au-delà des limites de la sexualité : « La Créateur du ciel et de la terre, comment aurait-il un fils puisqu’il n’a pas de compagne ? » (Sourate VI, v. 101). »

Source :
MASSON D., « Monothéisme coranique et monothéisme biblique. Doctrines comparées », Desclée de Brouwer, 1976, pp. 98, 101-102.
TAVARD G., « La Trinité », Cerf, coll. « BREF », n° 40, Paris, 1991, p. 91.


Tout cela induit donc :

a) soit que l'auteur du Coran ne comprend pas la doctrine trinitaire, et se trompe à son sujet
b) soit que le christianisme auquel il est confronté (et qui diffère de celui dont il est issu) est hérétique sur la question trinitaire
c) soit que sa rhétorique l'amène à volontairement déformer et caricaturer la foi trinitaire, ce qui ne serait guère honorable
Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 02:38

Message par Citizenkan »

Seleucide a écrit :
Tout cela induit donc :

a) soit que l'auteur du Coran ne comprend pas la doctrine trinitaire, et se trompe à son sujet
b) soit que le christianisme auquel il est confronté (et qui diffère de celui dont il est issu) est hérétique sur la question trinitaire
c) soit que sa rhétorique l'amène à volontairement déformer et caricaturer la foi trinitaire, ce qui ne serait guère honorable
Pour la xième fois :

L’Encyclopédie américaine dit à ce propos : « La doctrine trinitaire du IVe siècle ne donnait pas une idée exacte des croyances des premiers chrétiens sur la nature de Dieu ; elle en constituait au contraire une déviation. » La question se pose alors : qu’est-ce qui a provoqué cette déviation ? — 1 Timothée 1 : 6.

L’historien Will Durant fait remarquer à cet égard : « Le christianisme n’a pas détruit le paganisme ; il l’a adopté. (...) D’Égypte vinrent les idées de trinité divine. » Quant à Siegfried Morenz, il déclare dans La religion égyptienne : « [On] faisait de la trinité à la fois une possibilité et un devoir pour les théologiens (...). On réunit donc trois dieux en un seul dont on peut parler au singulier. Mais de cette manière le courant d’influence égyptienne est mis en contact direct avec la théologie chrétienne. »

À la fin du IIIe et au IVe siècle, en Égypte, des ecclésiastiques d’Alexandrie, tel Athanase, transmirent cette influence par les idées qu’ils formulèrent et qui conduisirent à la Trinité. Ces hommes acquirent eux-mêmes une grande notoriété, si bien que Morenz considère « la théologie alexandrine comme l’intermédiaire entre l’héritage religieux égyptien et le christianisme. »

Selon le Dictionnaire de la connaissance religieuse (angl.), beaucoup de gens disent que la Trinité « est un enseignement corrompu, emprunté des religions païennes et greffé sur la foi chrétienne ». Pour l’ouvrage Survivances païennes dans le monde chrétien, la Trinité est “d’origine entièrement païenne”.

Voilà pourquoi James Hastings déclare, dans l’Encyclopédie de la religion et de l’éthique (angl.) : « Dans la religion indienne, par exemple, nous rencontrons la trinité Brahmâ, Siva, et Viṣṇu ; dans la religion égyptienne, la triade Osiris, Isis et Horus (...). Ce n’est pas seulement dans les religions historiques que nous trouvons l’idée d’une trinité. Signalons particulièrement la conception néo-platonicienne de la Réalité suprême ou ultime” qui est “représentée sous une forme triadique ».

Le Nouveau Dictionnaire universel de Maurice Lachâtre dit de l’influence exercée par Platon : « La trinité platonique [platonicienne], qui ne fut elle-même au fond qu’une sorte d’arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien être la trinité philosophique, rationnelle, c’est-à-dire la trinité d’attributs qui a donné naissance à la triplicité d’hypostases ou de personnes divines des Églises chrétiennes (...). Cette conception de la Trinité divine du philosophe grec (...) se trouve partout dans les anciennes religions [païennes]. »

La Nouvelle Encyclopédie de la connaissance religieuse (angl.), de Schaff-Herzog, décrit l’influence de la philosophie grecque : « Les doctrines du Logos et de la Trinité ont reçu leur forme à partir des Pères grecs, qui (...) étaient, directement ou indirectement, grandement influencés par la philosophie platonicienne (...). Il est indéniable que cette philosophie a constitué pour l’Église une source d’erreur et de corruption. »

On lit dans L’Église des trois premiers siècles : « La doctrine de la Trinité est apparue progressivement et relativement tard ; (...) son origine est totalement étrangère aux Écritures juives et chrétiennes ; (...) elle s’est développée et a été introduite dans le christianisme avec le concours des Pères platoniciens. »
Comme le dit Adolf Harnack dans son Précis de l’histoire des dogmes, la doctrine de l’Église se trouvait « rivée par des chaînes au sol de l’hellénisme [la pensée grecque païenne]. (...) Elle devint ainsi un mystère pour la très grande majorité des chrétiens ».

L’Église prétendait que ses nouvelles doctrines étaient fondées sur les Écritures ; mais voici ce que dit Adolf Harnack à ce sujet : « En réalité, l’Église reconnut pour légitime la présence dans son sein de la spéculation hellénique des idées et des usages superstitieux des mystères païens. » Dans Une déclaration de raisons (angl.), Andrews Norton dit de la Trinité : « Nous pouvons retracer l’histoire de cette doctrine et découvrir son origine, non dans la révélation chrétienne, mais dans la philosophie platonicienne (...). La Trinité n’est pas une doctrine enseignée par le Christ et ses Apôtres, mais une fiction due à l’école des platoniciens tardifs. »

Seleucide

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 02:44

Message par Seleucide »

Seleucide a écrit :Quels sont les chercheurs actuels qui affirment textuellement que les chrétiens sont polythéistes et qu'ils adorent trois dieux ?
Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

Citizenkan

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 02:57

Message par Citizenkan »

Seleucide a écrit :Quels sont les chercheurs actuels qui affirment textuellement que les chrétiens sont polythéistes et qu'ils adorent trois dieux ?
Vous n'êtes pas convaincu, alors je continue :

Le cardinal John Newman révéla (dans son livre Essays and Sketches) l’origine d’une bonne part de l’enseignement de son Église : « Le phénomène admis par tous est le suivant : on doit chercher une grande partie de ce qui est généralement reçu comme la vérité chrétienne, dans ses notions essentielles et dans ses différentes parties, dans les philosophies et les religions païennes. Par exemple, on retrouve à l’est comme à l’ouest la croyance en une trinité, la cérémonie du lavage des pieds, le rite du sacrifice. La doctrine de la Parole divine est platonicienne ; celle de l’Incarnation est indienne. »

De nombreux biblistes, y compris des trinitaires, reconnaissent que la Bible ne contient pas de doctrine formelle de la Trinité.

L’auteur de ces lignes impute à Ed¬ward Gibbon une citation qui, en réalité fut écrite par son éditeur Peter Hecler en préface à son fameux ouvrage l’Histoire du christianisme, et que nous reproduisons ici : « S'il est vrai que le christianisme a triomphé du paganisme, il n'en demeure pas moins que le paganisme a réussi à corrompre le christianisme. L'église de Rome a remplacé le déisme pur des premiers chrétiens, par l'incompréhensible dogme de la Trinité. Pareillement, de nombreuses doctrines païennes inventées par les Égyptiens et idéalisées par Platon ont été adoptées parce que considérées comme dignes de foi. »

La faute à un site chrétien datant de 1998 qui allait induire en erreur tout un auditoire qui, pour sa défense, pouvait difficilement vérifier une citation traduite de l’Anglais. Bien sûr, cette erreur est inintentionnelle, et surtout, elle n’a aucune incidence sur la pensée de Gibbon, bien que, d’un point de vue purement éthique, il faille rendre à César…

http://www.heraldmag.org/bookstore/booklet_doctrine.htm

D’autres passages du même ouvrage qui sont bien, cette fois, de la plume de Gibbon, entérine cette idée, ce qui somme toute est naturel, étant donné que la préface est sensé résumé, reprendre les idées de l’ouvrage qu’elle présente ; et, quand elle n’est pas d’accord avec l’auteur, elle le précise en principe.

Quoi qu’il en soit, lorsque Gibbon résume ces querelles intra religieux, il montre le rôle déterminant des contingences temporelles ; et, par ce moyen il montre que ce sont des raisons purement humaines qui ont fixé l'orthodoxie de la foi chrétienne, et non pas la révélation divine : « Tels furent la naissance, les progrès et les révolutions des disputes théologiques qui troublèrent la paix de la chrétienté sous les règnes de Constantin et de ses fils. Mais comme ces princes prétendaient étendre leur despotisme sur les opinions comme sur la fortune et sur la vie de leurs sujets, le poids de leur suffrage entraînait souvent la balance ecclésiastique et les prérogatives du roi du ciel étaient fixées, changées ou modifiées dans le cabinet d'un roi de la terre. » (DC, p. 578)

Après les miracles, c'est le culte des saints et des reliques qui attire les foudres de Gibbon : « Dans la longue période de douze cents ans qui s'écoula entre le règne de Constantin et la réformation de Luther, le culte des saints et des reliques corrompit la simplicité pure et parfaite de la religion chrétienne, et on peut observer déjà quelques symptômes de dépravation chez les premières générations qui adoptèrent et consacrèrent cette pernicieuse innovation. » (DC, p. 847)

Gibbon, formé aux modèles classiques de l'historiographie, cherche souvent ses causes dans la psychologie. Il attribue, par exemple, à la cupidité le culte des reliques : « Le clergé, instruit par l'expérience que les reliques des saints avaient plus de valeur que l'or et les pierres précieuses, s'efforça d'augmenter les trésors de l'Église. » (DC, p. 847)

Ainsi que Gibbon avait vu dans le paganisme de Julien un culte déjà transformé par rapport au vieux paganisme, et cela à cause de la force du fait chrétien, il voit, dans le succès du culte des saints, un reflux du polythéisme : « On ne peut disconvenir que les ministres de la religion catholique n'aient imité le modèle profane qu'ils étaient impatients de détruire. Les plus respectables prélats s'étaient persuadés que des paysans grossiers renonceraient plus facilement au paganisme s'ils trouvaient quelque ressemblance, quelque compensation dans les cérémonies du christianisme. La religion de Constantin acheva en moins d'un siècle la conquête de tout l'empire romain ; mais elle se laissa bientôt corrompre par les artifices de ceux qu’elle avait voulu convertir. (en bas de note, il parle ouvertement d’imitation du paganisme). » (DC, p. 850)

Gibbon situe les origines du phénomène : « L'Egypte, mère féconde de toutes les superstitions, donna l'exemple de la vie monastique. » (DC, p. 1081)

L'analyse des derniers troubles religieux permet encore à Gibbon d'élaborer deux reproches majeurs au christianisme : « Si l'équité avait pu se faire entendre, les catholiques auraient été forcés de condamner leur propre conduite passée ou d'approuver la sévérité dont ils étaient les victimes ; mais ils persistaient à refuser aux autres l'indulgence qu'ils réclamaient pour eux-mêmes. Au même moment où ils tremblaient sous la verge de la persécution ils vantaient la louable sévérité avec laquelle Hunneric faisait brûler vifs ou bannissait (...) » (DC, p. 1100) Il reproche donc au christianisme son absence de ce qu'on appelle aujourd'hui le pluralisme. Il est intéressant de noter que cette impasse dans les rapports entre religion et démocratie alimente encore de nos jours le débat.
Le second reproche majeur suggéré dans le récit de Gibbon, c'est qu'il y aurait dans le christianisme une pulsion innée à la violence : « (...) mais le crime et la punition disparurent peu à peu chez les peuples chrétiens ; une heureuse ignorance suspendit les querelles théologiques, et l'esprit d'intolérance, ne trouvant plus d'hérétiques ou d'idolâtres à persécuter, fut réduit à s'exercer contre les juifs. » (DC,p. 1108)

Voir : http://www.persee.fr/doc/ista_0000-0000 ... 135_1_2717

yacoub

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 03:10

Message par yacoub »

Il y a des chrétiens unitaires et ça depuis le début du christianisme, les ébionites qui ont appris la bible à PBSL étaient de ceux là.
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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 03:25

Message par Citizenkan »

yacoub a écrit :Il y a des chrétiens unitaires et ça depuis le début du christianisme, les ébionites qui ont appris la bible à PBSL étaient de ceux là.

Cet argument est en ma faveur, merci.

D'ailleurs, j'en ai parlé ici à plusieurs reprises.

Nous parlons ici de la position trinitaire, cela va de soi.

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 03:36

Message par omar13 »

]Il y a des chrétiens unitaires et ça depuis le début du christianisme, les ébionites qui ont appris la bible à PBSL étaient de ceux là.

Citizenkan
Cet argument est en ma faveur, merci.
D'ailleurs, j'en ai parlé ici à plusieurs reprises.
Nous parlons ici de la position trinitaire, cela va de soi.



Ce sont les chrétiens d’Éthiopie qui utilisent jusqu'aujourd'hui l'évangile "les ébionites", et avec qui, le prophète Mohamed saws, avant de mourir, et après avoir reçu le message divin a transmettre a toute l'humanité, il avait envoyé 10 émissaires pour contacter le Roi du Habacha et lui faire connaitre le nouveau livre divin (le saint coran), qui est aussi l'évangile éternel.

Pour les chretiens d’Éthiopie jesus n'est pas Dieu.

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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 03:45

Message par yacoub »

Non, Monsieur Omar, vous êtes dans un égarement évident.

PBSL a étudié la bible pendant la période 610-622 où il était à la Mecque
et il a rencontré des moines ébionites et nestoriens ainsi que des rabbins.

Sa haine anti juive et anti chrétienne démarre après 622 à Yathrib devenue Médine qu'il a épuré de ses juifs mais pas de ses chrétiens.
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Re: Pourquoi la trinité chrétienne est le monothéisme parfai

Ecrit le 22 avr.17, 03:57

Message par Citizenkan »

omar13 a écrit :


Ce sont les chrétiens d’Éthiopie qui utilisent jusqu'aujourd'hui l'évangile "les ébionites", et avec qui, le prophète Mohamed saws, avant de mourir, et après avoir reçu le message divin a transmettre a toute l'humanité, il avait envoyé 10 émissaires pour contacter le Roi du Habacha et lui faire connaitre le nouveau livre divin (le saint coran), qui est aussi l'évangile éternel.

Pour les chretiens d’Éthiopie jesus n'est pas Dieu.
Selon Bart D. Ehrman, « En particulier, (les Adoptianistes) considéraient Paul, l'un des plus proéminents auteurs de notre Nouveau Testament, comme étant un archi-hérétique plutôt qu'un apôtre. »[1]



La contribution la plus concluante à cet argument se trouve peut-être dans les Rouleaux de la Mer Morte, vu que plusieurs érudits sont convaincus qu'ils condamnent Paul pour son abandon de la Loi de l'Ancien Testament et sa rébellion contre les enseignements de Jésus et les premiers leaders chrétiens. La fin du « Document de Damas », en particulier, semble documenter la malédiction et l'excommunication de Paul par la communauté chrétienne des premiers temps.[2] Eisenman nous informe que les Ebionites – les descendants de la Communauté Chrétienne de Jacques à Jérusalem – considéraient Paul comme « un apostat de la Loi. »



À propos des Ebionites, il écrit : « Ils sont certainement la communauté qui tient la mémoire de Jacques dans la plus haute estime, tandis qu'ils considéraient Paul comme "l'Ennemi" ou l'Antéchrist … Une telle position n'est pas sans parallèle dans des passages cruciaux de la lettre au nom de Jacques dans le Nouveau Testament. Nous avons déjà démontré que cette lettre, en répondant à un quelconque adversaire qui croyait qu'Abraham était justifié seulement par la foi, dit qu'en se faisant lui-même "un ami de l'homme," cet adversaire s'est transformé en "l'Ennemi de Dieu." La terminologie "Ennemi" est aussi connue dans la "parabole de l'ivraie" de Matthieu 13 : 25-40, peut-être la seule parabole anti-pauline dans les Évangiles, où un "Ennemi" sème "l'ivraie" parmi les bonnes graines. À la "récolte" l'ivraie sera déracinée et jetée dans le feu. »[3]



Johannes Lehmann écrit : « Ce que Paul proclamait comme "Chrétienté" était pure hérésie qui ne pouvait être basée ni sur la foi juive ou Essène, ni sur l'enseignement du Rabbin Jésus. Mais comme Schonfield le dit : "L'hérésie pauline devint les fondations de l'orthodoxie chrétienne et l'Église légitime fut désavouée et considérée comme hérétique." »[4]



Puis, il enchaine : « Paul a fait quelque chose que Rabbin Jésus n'a jamais fait et a refusé de faire. Il a étendu la promesse de Salut de Dieu aux Gentils ; il a aboli la loi de Moïse, et il a empêché l'accès direct à Dieu en introduisant un intermédiaire. »[5]


[1] Ehrman, Bart D. The New Testament: A Historical Introduction to the Early Christian Writings. 2004. Oxford University Press. p. 3.

[2] Eisenman, Robert and Michael Wise. The Dead Sea Scrolls Uncovered. 1993. Penguin Books. pp. 163, 184, 212–8.

[3] Ibid., p. 234.

[4] Lehmann, Johannes. p. 128.

[5] Ibid., p. 134.

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