L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

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Yoel

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L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 07 févr.17, 12:20

Message par Yoel »

Pascal Bruckner démonte pièce par pièce les mécanismes du politiquement correct

Viscéralement attaché à l'éthique de responsabilité qui engage à s'interroger sur les conséquences prévisibles de ses actions et de ses engagements, Pascal Bruckner n'a jamais varié.

Après l'absurde procès qu'il a subi, il est plaisant de lire ce texte limpide de Pascal Bruckner. Son dernier livre, Un racisme imaginaire. Islamophobie et culpabilité (Grasset), constitue en effet une mise au point nécessaire concernant la novlangue qui a envahi le débat public sur la question de l'islamophobie.

L'essayiste prolifique démontre une nouvelle fois qu'il sait éclairer une problématique en visant son centre avec virtuosité. Que trouve-t-on au fond de la démonstration de Pascal Bruckner? Le paradoxe qui tue lentement la cohésion sociale européenne: nous faisons l'apologie chez les autres de ce que nous rejetons dans notre propre Histoire. Nombreux sont nos intellectuels qui n'ont pas de mots assez durs (à juste titre) pour justifier les tenants des sociétés fermées au XXe siècle. Ils ne manquent jamais de mettre en cause tous les zélateurs des modèles fascisants et les théoriciens du nationalisme ethnique, enraciné dans l'apologie du "sang" et des "morts". Ils dénoncent pareillement l'intégrisme catholique qui fut le premier ennemi des Lumières tout au long du XVIIIe et du XIXe siècle.

Mais face au fondamentalisme musulman, à l'islam radical, ils font preuve d'une constante complaisance. La haine de soi qui dévore l'Europe est telle que ceux qui viennent des nations des anciens "damnés de la Terre" (le Tiers-Monde) et entendent venir à bout du modèle démocratique libéral sont absous d'avance.

L'auteur indique que la "classe intellectuelle" s'attache finalement à justifier sa soumission. La question qu'il pose est en effet centrale. "Comment une société en vient-elle à célébrer ceux qui veulent la détruire? Par la manipulation symbolique des hécatombes, par un syndrome de Stockholm reformulé en termes de subversion". L'exemple qu'il donne à l'appui de ce jugement fait froid dans le dos: en mai 2016, un collectif d'artistes danois tenta d'organiser une exposition intitulée "Martyrs", à Copenhague, pour y mettre à l'honneur les frères El Bakraoui, kamikazes des attentats de Bruxelles...

Ce que Pascal Bruckner dénonce dans ces pages, c'est un islamo-gauchisme ravageur qui offre une légitimité à la barbarie par haine de l'Occident et du capitalisme. Les auteurs des attentats seraient en fait des victimes de l'impérialisme brutal des Américains et des Européens... Cette indigente culture de l'excuse ne révèle qu'une autre forme de mépris pour des individus que l'on refuse de considérer comme des consciences libres et responsables. Il souligne par ailleurs à quel point le véritable racisme se cache désormais sous les mots de l'antiracisme, à commencer par un antisémitisme violent.

Au bout du compte, Bruckner va chercher derrière le jihadisme la véritable intolérance qui se cache sous la dénonciation malhonnête d'une islamophobie majoritairement inexistante dans notre pays.
Bruckner a écrit :"La guerre contre le terrorisme, écrit-il, est à la fois une nécessité absolue et un leurre. Tandis que nous affrontons les djihadistes, salafistes, wahhabites, Frères musulmans poussent leurs pions, imposent leurs vues et leurs coutumes vestimentaires, multiplient les provocations, désagrègent l'islam du milieu, écartent les imams modérés. Ils remportent la bataille sémantique et la guerre des esprits".
Par conséquent, il faut être plus circonspect vis-à-vis de tout ce qui veut nous faire croire que l'identité de notre civilisation heurte l'Autre, y compris lorsqu'il prend la décision de vivre sur notre sol. De ce point de vue, l'une des conclusions de l'auteur de l'essai intitulé Le Sanglot de l'homme blanc est capitale : "La France est aussi détestée par les intégristes non parce qu'elle opprime les musulmans mais parce qu'elle les libère". Notre mémoire historique ne peut être sélective et il paraît évident que nous portons en nous, comme nation, l'intégralité des épisodes qui nous précédèrent. Nous apprécions certaines périodes, et d'autres beaucoup moins. Chacun porte un regard spécifique sur ce passé, et l'évalue comme il l'entend. En tout état de cause, la culpabilisation permanente face au monde musulman est une impasse, et le multiculturalisme complaisant une imposture, ainsi que l'affirme lucidement Bruckner :
Bruckner a écrit :"Le multiculturalisme, quand il est de pure provenance, n'est peut-être rien d'autre que cela: un appartheid choisi où l'on retrouve les accents attendris des riches expliquant aux pauvres que l'argent ne fait pas le bonheur: à nous les fardeaux de la liberté, de l'invention de soi, de l'égalité entre les hommes et les femmes, à vous les joies de la coutume, des mariages forcés, du voile, du burkini, de la polygamie, de l'excision.
¸

Il dérive de tout cela que les thèses d'Olivier Roy sur l'islamisation de la radicalité n'ont guère de sens aux yeux de Pascal Bruckner. Gilles Kepel insiste légitimement sur le fait que la motivation religieuse ne doit pas être balayée dans l'analyse de la violence politique à laquelle nous faisons face. Ce qu'il faut impérativement comprendre, c'est qu'un bourreau de l'Etat islamique comme "Djihadi John" n'est pas exclusivement une brute assoiffée de sang (ce qu'il est indiscutablement, mais pas seulement). Il est l'expression d'une idéologie totalitaire qui a puisé sa matière première dans la version salafiste de l'islam. Cela ne veut absolument pas dire que l'on peut réduire cette religion à cette interprétation intégriste, mais qu'il faut comprendre comment le salafisme a progressé et comment le contrer. Or, il s'avère qu'il s'est nourri de la haine de soi que la France développe depuis plusieurs décennies...

Viscéralement attaché à l'éthique de responsabilité qui engage à s'interroger sur les conséquences prévisibles de ses actions et de ses engagements, Pascal Bruckner n'a jamais varié dans sa volonté de démonter pièce par pièce les mécanismes du politiquement correct et du masochisme collectif le plus malsain. Il réussit brillamment une fois de plus.

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Huffington Post

L'Angleterre est un cloaque. L'Angleterre est le vivier fertile des fondamentalistes musulmans. Son raisonnement social est de permettre a toutes les religions de prêcher ouvertement. Mais cela est déraisonnable puisque aucune des autres religions ne prêchent la violence apocalyptique. Pourtant, l'Angleterre le permet...-Wole Soyinka

Erdnaxel

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Re: L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 07 févr.17, 16:38

Message par Erdnaxel »

Sur le territoire français, il n'y a pas de loi qui condamne le blasphème. Donc notamment la Société des Frères musulmans ne peut pas derrière sa rhétorique victimaire, islamiser et imposer sa doctrine religieuse par du chantage ou des moyens de pressions liés au système juridique français en vertu du délit de blasphème. Dans les 57 pays musulmans, il y a la loi islamique qui interdit le blasphème ("islamique").

------------------------------------------------------------------------------
En théorie, une personne qui prétendrait ou croirait:
- qu'il existe aucune Divinité
- qu'il existe plusieurs Divinités
- qu'il existe un Dieu mais qui est différent du Dieu selon la croyance islamique
Peut être poursuivit et condamné pour délit de blasphème.
------------------------------------------------------------------------------

Mais par contre la Société des Frères musulmans peut surement essayer derrière sa rhétorique victimaire, d'islamiser et d'imposer sa doctrine religieuse par du chantage ou des moyens de pressions liés au système juridique français en vertu "du délit de l'islamophobie".

Prenons cette image :
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Dans la loi islamique, il est interdit de dessiner une image de Muhammad. De faire ce dessin est donc un délit par rapport à la loi islamique auquel on peut notamment être condamné par la peine capitale en raison de blasphème.

La Société des Frères musulmans emploie le terme islamophobie à la place de blasphème pour notamment légitimer aux yeux "du peuple français" des actes criminels. Par ce procédé, les dessinateurs de Charlie Hebdo ont finalement mérité de mourir en raison d'un acte islamophobe (celui d'avoir fait "une caricature satirique" de Muhammad) .

yacoub

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Re: L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 07 févr.17, 22:43

Message par yacoub »

Les plus virulents critiques de l'islam sont des ex musulmans comme Karim Labidi, Ali Sina, Wafa Sultan mais ils ne sont pas soutenus par les islamo-gauchistes
qui adorent lécher le cul de PBSL
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yacoub

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Re: L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 31 mars17, 02:02

Message par yacoub »

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yacoub

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Re: L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 23 mai17, 22:26

Message par yacoub »

L’islamophobie, une instrumentalisation politique
« Pas d’amalgame ! » toi-même

André Versaille
est écrivain et éditeur.

Publié le 23 mai 2017 / Société

Mots-clés : antisémitisme, CCIF, Islam, Islamisme, islamophobie, padamalgam
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André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé : « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »

À l’instar de l’antisémitisme, on a voulu assimiler l’islamophobie au racisme. Dans cette logique, beaucoup ne manquèrent pas de s’étonner que les actes antisémites soient condamnés comme actes racistes, tandis que l’islamophobie restait impunie au nom de la liberté d’expression. Apparemment, malgré les explications fournies mille fois, les distinctions entre religion, ethnie et population échappent encore et toujours aux anti-islamophobes qui ne comprennent pas la différence entre l’antisémitisme, manifestation de haine envers les Juifs en tant que personnes, donc condamné comme racisme, et l’antijudaïsme, hostilité à la religion juive, jamais poursuivi : tout le monde a le droit de critiquer la Torah comme le Talmud et de blasphémer Moïse, Josué ou le roi David.
Les mots ont un sens

« Islam », « phobie ». Si les mots ont un sens, il s’agit d’une peur non pas des musulmans mais de l’islam. Peur, en partie, provoquée au vu des barbaries commises par les djihadistes qui ont fait de l’islam une idéologie meurtrière, ou peur de la façon dont l’islam est pratiqué dans les pays musulmans appliquant la charia. L’islamophobie n’est donc pas plus une variété du racisme que ne l’étaient les diatribes de Voltaire et d’autres philosophes des Lumières, contre le christianisme. Par ailleurs, toute religion étant porteuse d’idéologie, la critique adressée à l’islam concerne essentiellement son instrumentalisation idéologico-politique.

« Pas d’amalgame ! » répétons-nous. Or, que font donc ceux qui, en dénonçant l’islamophobie, déduisent délibérément une appartenance communautaire à partir d’une religion supposée pratiquée par la totalité des musulmans, ceux-ci étant essentiellement identifiés comme des fidèles et non comme des citoyens libres de leurs croyances ? Car c’est bien dans une mono identité religieuse que cet islam emprisonne les musulmans. Et comme cette mono identité est déclarée sacrée, le fidèle est enfermé à double tour : hors de l’islam il ne peut y avoir de salut, et toute distanciation sera qualifiée de trahison, sinon d’apostasie.

Cela étant, il est incontestable que, de même que nombre d’antisémites masquent leur détestation des Juifs derrière un antisionisme de façade, beaucoup de racistes dissimulent leur haine des musulmans et des Arabes derrière l’islamophobie. Soit. Cela doit-il empêcher le débat sur les ravages provoqués par les fanatiques qui tentent d’imposer leur idéologie religieuse par le fer et dans le sang ? En dénonçant immédiatement toute critique rationnelle de la religion musulmane comme raciste, nous avons évacué la possibilité de réfléchir sur l’islam, donc y compris sur les crimes commis au nom de celui-ci.
Un terme choisi à dessein

Ce n’est, à mon sens, nullement par erreur ou par hasard que le terme d’islamophobie a été choisi plutôt que celui de racisme antimusulmans. Ambigu, le mot ne distingue pas la critique des pratiques de l’islam des agressions commises contre les fidèles. En amalgamant la religion à l’origine ethnique, le concept d’islamophobie entretient donc la confusion dans les esprits, et, sous couvert de lutte contre le racisme, sanctuarise l’islam. Et comme dans les pays démocratiques la provocation à la haine raciale ou ethnique est punie par la loi, cet embrouillement devrait amener naturellement les tribunaux à prononcer pour les offenses à la religion les peines appliquées aux délits racistes. Dès lors, comme en Arabie saoudite, au Pakistan, et dans les pays qui appliquent la charia, un individu pourrait se voir condamné pour avoir critiqué non seulement l’islam mais également des crimes commis (ou projeté : la fatwa contre Rushdie, par exemple) au nom de l’islam.

On a beaucoup glosé sur l’origine du terme d’islamophobie. Les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, auteurs de Islamophobie, estiment qu’aucun autre mot n’a jamais provoqué autant de critiques ou de rejets du débat public. Pourtant, disent-ils, il n’y a pas de mot pour signifier un racisme ou une haine d’un groupe, qui soit parfait : ni « antisémitisme », ni « homophobie », ni aucun autre. Ces discussions sont stériles, ajoutent-ils, car la question n’est pas sémantique mais politique : ce qui importe, c’est ce qu’il recouvre, en l’occurrence le racisme antimusulman. Et ils considèrent, à juste titre, que refuser un mot qui sert à désigner une réalité, est une manière de nier cette réalité.

Hajjat et Mohammed nous apprennent que le terme d’islamophobie n’a pas été forgé par l’imam Khomeiny, comme beaucoup l’ont cru, mais qu’il fut déjà utilisé au début du XXe siècle. D’ailleurs, disent-ils, il n’y a pas, en persan, de « réel équivalent au mot d’islamophobie ». Je fais confiance à l’érudition de nos deux sociologues, mais en quoi est-ce significatif ? Que le mot soit récent ou exhumé n’a aucune importance : la seule question qui vaille, est de déterminer ce qu’il signifie aux yeux des religieux musulmans : est-il une forme de racisme ou concerne-t-il le blasphème ?
Où est le CCIF quand des musulmans sont brimés en terre d’islam?

Dans le monde arabo-musulman, les minorités étant seulement tolérées et de moins en moins nombreuses (le nombre des chrétiens d’Orient diminue comme une peau de chagrin, quant aux juifs, ils ont pratiquement disparu), toute manifestation raciste envers les musulmans est inconcevable. Ceux que les régimes islamistes condamnent et persécutent sont donc les personnes qu’ils considèrent comme blasphématrices de l’islam. Dans sa fatwa contre Salman Rushdie, l’ayatollah Khomeiny avait bien utilisé un terme non « réellement équivalent à celui d’islamophobie », pour maudire l’écrivain. Or que lui reprochait-il ? Pas du tout de haïr les musulmans, mais de blasphémer ; il justifiera d’ailleurs sa condamnation à mort en soutenant qu’avec son livre Les Versets sataniques, Rushdie s’était dévoilé comme apostat, crime passible du châtiment suprême. De même, si la tête de Taslima Nasreen a été mise à prix par des fondamentalistes bengalis, ce fut pour avoir combattu en faveur de l’émancipation des femmes et lutté contre l’obscurantisme religieux qui sévit au Bangladesh, son pays d’origine. De même, Waleed Al-Husseini, blogueur palestinien, à qui il fut reproché d’appeler à la défense des principes de laïcité, ainsi qu’au droit de pouvoir critiquer la religion, et de discuter librement de certains versets de textes religieux, qu’il estimait utilisés par les djihadistes pour justifier leurs crimes.

Dans ces trois cas – et il y en eut bien d’autres – la condamnation a toujours porté sur le blasphème, jamais sur quelque manifestation raciste antimusulmane que ce soit.

Comme on le sait, à l’instar de la Ligue des Droits de l’homme ou de la LICRA, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et d’autres associations « anti-islamophobes » musulmanes se sont instituées pour lutter contre la discrimination et la persécution des musulmans en tant qu’individus. On peut toutefois s’étonner de ne les avoir jamais entendus s’insurger lorsque des musulmans étaient brimés en terre d’islam par des régimes despotiques, comme ce fut le cas de Taslima Nasreen, de Waleed Al-Husseini, ou des homosexuels en Tchétchénie.

N’est-ce pas la mission de toutes les ligues de défense des droits humains (et apparentées) que de lutter, en toute indépendance, contre les exactions des gouvernements à l’encontre de ses citoyens ? Force est de constater que, face à la persécution de musulmans, dès lors qu’elle est le fait de régimes ou de sociétés islamistes, le CCIF, les associations et organisations anti-islamophobes affichent une froide indifférence.

Quant à la situation des femmes et des filles dans les cités françaises (et certains quartiers de grandes villes), surveillées, insultées, voire molestées par les « grands frères » si elles ne s’habillent pas « correctement », la question ne se pose même pas…

Retrouvez André Versaille sur son blog, Les musulmans ne sont pas des bébés phoques


https://youtu.be/cHdECS7g2yI

http://youtu.be/cHdECS7g2yI

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Inti

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Re: L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 24 mai17, 03:43

Message par Inti »

L'islamophobie compte bien sur le sentiment de culpabilité coloniale et acte de contrition de l'Occident, surtout porté par la " gauche utile" pour faire avancer son cheval de troie au sein des identités nationales. Le multiculturalisme vanté par l'élite politique est la forme parfaite pour faire accepter et légitimer à l'inverse une occidentalophobie et une méfiance à l'égard des " volontés d'assimilation" de la "société d'accueil".
Assimilation ou intégration le jeu d'ombre tient du clair obscur et de la manipulation des conceptions. Islamophobie ou occidentalophobie c'est toujours l'Occident qui est visé face à l'islam intégriste comme rejet du musulman ou menace à l'intégrité musulmane.

Or il n'y a pas plus identitaire, exclusif, communautariste et incontestable que l'identité religieuse et confessionnelle. De là la laïcité comme tempérance sociale et identité nationale patrimoniale. Sauf que le multiculturalisme porte un certain démantèlement de la laïcité comme accommodements et intégration sociale. En multiculturalisme on n' intègre pas des individus citoyens mais des fondamentalismes religieux et nationaux. Une guerre des frontières larvée et intérieure.

Le multiculturalisme est plus monothéiste que laïc au point où pour les politiciens la neutralité religieuse consiste à accepter tous les accommodements religieux sans discrimination. Le cadre et modèle sont donnés et les critiques ne deviennent que du " murmure réactionnaire" au sein du château fort du multiculturel. :hi:
.

InfoHay1915

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Re: L'islamophobie: une invention pour interdire le débat

Ecrit le 07 nov.22, 12:24

Message par InfoHay1915 »


L'islamophobie: une invention pour interdire le débat... ? N'est-ce pas plutôt une diversion pour ne pas parler du GdA1915 ?


Mustafa Kémal n'a-t-il pas bien manoeuvré avec ses "réformes" :


~ en 1924 : en abolissant le Califat pour ne pas qu'un nouveau Calife
- érudit en sciences islamiques, honnête et autonome puisse reconnaître
- le GdA1915 comme un crime islamo-religieux contre la dhimma arménienne ?

~ en 1925 : en interdisant le 'fez' qui est le couvre-chef musulman pour faire glisser
- le souvenir iconographique des massacreurs sur le dos des peuples musulmans
- de la région qui conservaient le costume traditionnel...
- c'est-à-dire les kurdes et les arabes ?

~ en 1928 : en abandonnant l'alphabet osmanli (en caractères arabes)
- en complaisance diplomatique envers l'Occident ?
- et pour ne pas aussi que les générations turques ultérieures puissent lire ce qui s'est passé avant cette date
- dont en particulier le procès des jeunes-turcs criminels en 1919 ?

Les Instituts musulmans des mosquées de France, du Québec, de Belgique et de Suisse ont de quoi s'informer et y réfléchir.

Je rappelle que l'Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris a reconnu le GdA1915 et désapprouve le négationnisme basé sur l'ignorance ou alimenté par les dénis exportés par Ankara.

InfoHay1915
#148
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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