C/ JÉSUS EST LA VIE.
VIII/ Il est ressuscité d'entre les morts.
IX/ Il est monté aux cieux, et il est assis à la droite du Père
Nous traitons aujourd'hui, le Xe et dernier chapitre de l'enseignement :
X/ IL VIENDRA DANS LA GLOIRE POUR JUGER LES VIVANTS ET LES MORTS.
Quel est le sort final de l'humanité ?
Qu'est l'enfer dont nous sommes menacé ?
Qu'est le paradis ?
1) Les trois venues du Seigneur.
Jésus viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts.
Il est venu dans l'humanité pour être jugé par des coupables, alors qu'il était, lui, innocent,
Il reviendra triomphant pour juger l'humanité.
Les trois venues du Christ :
- il est venu il y a 2000 ans, dans l'humilité de son incarnation.
- Il vient au quotidien depuis dans le coeur des croyants, par sa grâce.
- il viendra à la
fin des temps, pour nous juger.
Au jour de l’Ascension, les anges ont prévenu que Jésus reviendrait de la même façon qu'il est parti (Actes, 1, 11).
Les chrétiens attendent donc sa venue en chantant
Marana tha :
viens Seigneur Jésus.
Mais, les chrétiens hésitent entre l'attente pleine d'amour de la venue de Jésus, et la peur du jugement.
Nous sommes en exil sur la terre, et nous partageons les douleurs de l'humanité qui
gémit dans les douleurs de l'enfantement (Rom 8, 22).
En nous subsistent le
" bon grain et l'ivraie " (Matthieu 13, 24-30). Nous partageons les drames de l'humanité entière, tout en étant "
le petit troupeau qui n'a rien à craindre, car le Père a jugé bon de nous donner le royaume " (Luc 12, 32).
Nous savons que les derniers jours du monde seront terrifiants, car Jésus nous en a explicitement parlé :
"
Il y aura des signes dans le ciel, la lune et les étoiles. Sur terres les nations seront affolées et désemparées, par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l'attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venir sur une nuée avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre Rédemption approche. " (Luc 21, 25-28).
L'Eglise vie dans la prière cette attente, afin que le "
Fils de l'homme trouve la foi sur la terre quand il reviendra " (Luc 18, 8). L'Eglise ne
sait ni le jour ni l'heure que le Père a choisi de sa seule autorité (Mat 24, 36).
Puisque Jésus a triomphé par sa résurrection de la mort et du péché, nous sommes
dans les derniers temps (He 1, 2; 1 Pi 1, 18-25).
La "
dernière heure " dit même Saint Jean (1 Jean 2, 18). Nous sommes dans
ces temps qui sont les derniers, donc, depuis l’Ascension de Jésus. La durée de ce temps dernier est inconnu.
La bataille du salut est pourtant déjà remportée, nous sommes déjà vainqueurs.
La victoire définitive est cependant encore à venir.
Prenons un exemple,
Il y a un écart temporel entre le 6 juin 1944, et le 8 mai 1945. On savait pourtant le 6 juin 1944, que les nazis avaient perdu, mais il a fallu encore un an de dures combats pour que cette victoire soit réelle. C'est un peu la même chose pour l'écart entre la victoire acquise par Jésus lors de sa résurrection, et le jugement dernier à la fin des temps.
Jésus est déjà là, mais pas encore vainqueur visiblement. Le diable est déjà vaincu, mais pourtant il continue à faire des dégâts.
Pourquoi le Seigneur tarde-t-il donc ?
Dieu prend patience pour laisser à chacun de se convertir.
Pierre explique cela très bien (2 Pi, 3, 9). Chaque nation doit avoir eu le temps de se convertir, avant que la fin des temps ne soit possible :
" Le Seigneur prend patience envers nous, car il ne veut pas que certains se perdent, mais il veut que tous parviennent à la conversion ".
La conversion des juifs est également un préalable à la fin des temps (Rom 11, 25), afin que chacun puisse être sauvé.
Il faut donc que l’évangélisation ait touché les confins de la terre (Mat 24, 14), et que tous les hommes aient entendu le message de Jésus, pour que la
fin des temps soit possible.
Juste avant cette fin des temps, il y aura une période de faux messies, de dirigeants trompeurs, voulant installer au nom de Dieu un régime politique (Mat 24, 4-12).
Les hérésies millénaristes font partie de ces fausses doctrines.
L’Église a toujours refusé le millénarisme. Nous, les catholiques, ne donnons aucun crédit au messianique millénariste, que ce soit le
Reich de 1000 ans, ou des
grands soirs utopiques.
Le rejet des millénarismes signifie que nous n'attendons pas le triomphe politique de l'Eglise,
mais le triomphe de Jésus, et la descente de la Jérusalem céleste.
2) Le Jugement dernier.
Jésus viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts.
Jésus est déjà venu, et il nous a déjà sauvé.
Ce que Jésus n'a pas encore fait : c'est de nous juger.
Nous ne sommes sans doute pas très à l'aise avec ce jugement final.
Nous préférerions sans doute que la
fin des temps soit la grande restauration universelle, le grand baiser de Dieu qui réconciliera tout, un retour à la création originelle, comme le présente certaine philosophie.
Cette thèse du salut universel repose sur une parole de Pierre (rapportée dans Actes 3, 19-21) : "
Convertissez-vous, et tournez-vous vers Dieu afin que vos péchés soient pardonnés. Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et Il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné. Il faut effectivement que le ciel l'accueille, jusqu'à que tout soit rétabli ".
Cette thèse de la restauration finale universelle a donné l’occasion à une hérésie de se développer : l'APOCATASTASE, qui prétend que personne ne sera damnée, car tout le monde sera restauré dans son état originel.
L'Eglise n'a jamais adhéré à l'apocatastase.
En effet, l
'Ecriture sainte dit bien que Satan et ses anges seront rejoints par les hommes damnés lors du Jugement (Mat 25, 41).
Le Seigneur mettra en lumière ce qui était caché dans les ténèbres, et Il fera apparaître les intentions secrètes.
Il y aura une différence entre victimes et bourreaux. Le Seigneur "
séparera le bon grain de l'ivraie à la fin du monde " (Mat 13, 40, 43).
La justice sera respectée.
L'angoisse des comptes à rendre existe au coeur de tout homme, même athée.
L'angoisse du Jugement est pourtant accompagnée de l'espérance de la justice. Tous les comptes seront à plat, toutes les injustices, toutes les cruautés.
Jésus est formel : il y aura une différence entre bons et mauvais.
- "
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Les anges sortiront pour séparer les méchants d'au milieu des justes, et les jetteront dans la fournaise. Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous bien compris tout cela ? " insiste Jésus (Mat 13, 49-50).
- "
Les justes resplendiront comme des soleils dans le Royaume du Père, que celui qui a des oreilles entende ! " (Mat 13, 43).
Il y a donc une différence entre les bons et les mauvais. Sur notre terre, les bons et les mauvais coexistent (Mar 13, 24-30), mais il n'en ai pas de même dans l'autre monde.
Le salut n'est pas pour tous. Il est inutile de prier pour Satan, ou pour ses anges déchus, leur salut n'est plus accessible.
Benoit XVI l'explique dans sa trilogie sur Jésus :
Dieu ne peut pas ignorer tout le mal de l’histoire. Il ne peut pas traiter le mal comme une chose insignifiante.
La grâce n'est pas
à bon marché. Le mal comme réalité, ne peut pas être ignoré, il doit être éliminé, vaincu, c'est la seule authentique miséricorde.
3) Enfer et paradis.
Jésus viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts.
Ceux qui seront encore vivants, et ceux qui seront déjà morts.
Nous serons mis à découvert devant le tribunal du Christ. Sera mis à plat ce que nous aurons fait de bien et de mal dans notre vie humaine.
David Lévinas, un théologien juif, explique que sans
jugement selon nos bonnes et mauvaises actions, il n'y aurait pas de responsabilité sur terre.
Le Jugement dernier est donc le corollaire au libre arbitre des hommes, à leur liberté intrinsèque, à leur responsabilité.
A chacun sera posé la question : qu'as-tu fait de tes talents (Mat 25, 21).
Chacun sera jugé selon ce qu'il aura reçu :
- Les païens seront jugés selon leur conscience.
- Les juifs seront jugés selon la
Loi de Moise,
- les chrétiens seront jugés selon la Loi de Jésus (Mat 25), c'est à dire sur leur foi et leur amour.
La géhenne n'a pas été préparée pour les hommes, mais pour le diable et ses anges (Mat 25, 41).
Dieu n'a pas préparé l'enfer pour les hommes, mais ils y rentreront pourtant s'ils se sont rebellés contre la
loi qu'ils savaient
divine.
Le Père a remis tout le jugement au Fils, Il lui a donné tout pouvoir de juger, car il a été fait homme (Jean 5, 22).
C'est Jésus
fait homme qui a reçu le pouvoir de juger.
Tous les hommes paraîtront devant le
Fils de l'homme, Jésus, vrai homme.
"
Qui croit en Jésus n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, car il ne croit pas au Fils de l'homme. " (Jean 3, 18).
Jésus est le Fils unique du Père. Dieu n'a pas d'autre Fils.
En Jésus, Dieu a déjà tout fait et tout donné.
C'est ce que dit la
parabole des Vignerons (Luc 20, 9-19). Le Maître envoie son fils en dernier, après tous les serviteurs (c'est à dire après tous les prophètes). Le Fils vient en dernier, ce qui signifie que personne n'est plus à attendre. Personne ne peut apporter un complément à la révélation ou au salut après Jésus (He, 1, 1-2 ; Luc 20, 12-14).
"
Oh ma vigne bien aimée, pouvais-je faire pour toi plus que je n'ai fait " se lamente déjà Dieu dans l'Ancien Testament (Is 5, 4).
Dans un cruel paradoxe, Dante fait dire à l'enfer,
c'est l'éternelle justice qui m'a fait et l'éternel amour.....
Jésus est pourtant notre juge et notre avocat.
Jésus est notre défenseur, donc le
paraclet : "
Nous avons un défenseur devant le Père, Jésus-Christ le juste, c'est lui que devant le Père, son sacrifice nous obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais ceux du monde entier. " (1 Jean 2 , 1-2)
Nous serons jugé sur l'amour, mais aussi par l'amour.
Les justes seront accueillis dans la joie de Dieu, ainsi que nous l'a promis Jésus :" C'est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître " (Mat 25, 23).
Rappel du plan avec renvoi en lien vers les enseignements déjà mis en ligne :
A/ JESUS EST LE CHEMIN.
Préambule : Écrits non chrétiens qui témoignent de Jésus au premier siècle.
I/ Je crois en Jésus Christ
II/ Son Fils unique, Notre Seigneur.
III/ Il a été conçu du Saint Esprit.
IV/ Il est né de la Vierge Marie
V/ Il a souffert sous Ponce Pilate.
B/ JÉSUS EST LA VÉRITÉ.
VI/ Il a été crucifié.
VII/ Il est mort et il a été enseveli, il est descendu aux enfers.
C/ JÉSUS EST LA VIE.
VIII/ Il est ressuscité d'entre les morts.
IX/ Il est monté aux Cieux et siège à la droite de Dieu.
X/ Il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts..