VI LE QUATRIÈME LIVRE DES ORACLES SIBYLLINS.
ÉCOUTE, peuple de l'orgueilleuse Asie et de l'Europe, ce que ma bouche sonore, grande et véridique va prédire. Ce n'est pas du menteur Phébus que je profère les oracles, Phébus, que des hommes insensés ont appelé dieu, et auquel ils ont faussement attribué la connaissance de l'avenir. Ce sont ici les oracles du Grand Dieu, de Celui que les mains des hommes n'ont pas fabriqué, et qui ne ressemble pas aux muettes images taillées dans la pierre. Il n'a pas pour demeure la pierre façonnée en temple, pierre sourde, sans voix, source de mille maux pour les mortels. Il est Celui qu'on ne peut voir de la terre, que l'œil des mortels ne peut mesurer, que leur main ne peut revêtir d'une forme; Celui qui d'un seul regard voit tout et-que nul ne voit lui-même; Celui auquel appartiennent la nuit obscure, le jour, le soleil, les astres, la lune, la mer poissonneuse, la terre, les fleuves, les sources intarissables, les êtres créés pour la vie, et les pluies qui produisent la moisson dans les guérets et les fruits sur les arbres, le raisin et l'olive.
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Lc 4.5 Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre,