spin a écrit :
L'histoire de Jephté montre que l'idée de sacrifice d'enfant était présente (nulle part il n'est blâmé, le récit est axé sur le pathos). Autre allusion : "L'Éternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d'huile? Donnerai-je pour mes transgressions mon premier-né, Pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles?" (Michée 6:7).
Beaucoup de gens ont supposé que Jephthé a offert sa fille en sacrifice, et une lecture littérale du texte peut appuyer ce point de vue. Toutefois, si cela est vrai, cela pose des questions difficiles. Jephthé est considéré comme étant un héros et le sauveur d'Israël, et même le sacrifice de sa fille est traité de manière qui suggère que l'auteur des Juges pensait que c'était un acte louable. Dans Hébreux 11:32-35, Jephthé est donné comme étant l'exemple d'une grande foi. Cela serait-il vrai s'il avait effectué un sacrifice humain, ce qui était considéré comme une grande abomination dans l'Israël ancien ?
8Pourquoi la fille de Jephthé pleura-t-elle sa virginité (Juges 11:37) au lieu de déplorer la vie qu'elle allait perdre ? Quand Jephthé eut accompli le voeu de sacrifier sa fille, le texte dit: «
Elle n'avait point connu d'homme» (verset 39).
«Jephthé était obligé de par son voeu de vouer sa fille à Jéhovah: elle devait rester vierge toute sa vie . . . Le fait que sa fille l'ait prié de lui accorder deux mois, afin qu'elle puisse pleurer sa virginité dans les montagnes avec ses compagnes, n'aurait absolument rien eu à voir avec le récit si elle avait dû être mise à mort pour un sacrifice. Pleurer sa virginité ne signifie pas pleurer parce qu'elle allait mourir vierge, mais pleurer parce qu'elle devait vivre et rester vierge. Mais même si nous supposions que pleurer sa virginité était l'équivalent de pleurer à cause de sa jeunesse . . . <il serait impossible de comprendre pourquoi cela devait avoir lieu sur les montagnes. Il serait tout à fait opposé à la nature humaine qu'un enfant devant mourir si rapidement utilise un délai temporaire pour abandonner complètement son père. Il serait certainement raisonnable de la voir demander la permission de profiter de la vie pendant deux mois de plus avant d'être mise à mort ; mais qu'elle ne pense qu'à pleurer sa virginité, alors qu'une mort sacrificatoire l'attendait, ce qui enlèverait au père son seul enfant, serait contraire à tous les sentiments ordinaires de l'homme. Pourtant, puisque l'histoire souligne qu'elle pleura sa virginité, cela devait avoir un lien particulier avec la nature du voeu . . .> (P. Cassel, p. 473).
(suite, plus tard)