Je ne désire pas ne pas désirer , c'est aussi cela ne rien désirer .Farore 97 a dit :Oh ! Mais oui c'est vrai que tu es bouddhiste ! Donc du coup tu ne désire rien.
C'est pour cette raison que le bouddhisme n'est pas nihiliste , il faut comprendre que le bouddhisme est neutre , selon le principe de la voie médiane du bouddha .
Le bouddhisme se rapproche beaucoup de l'épicurisme .
Le bouddhisme est le principe de la voie médiane , il n'est pas l'excès , je ne vois pas en quoi un bouddhiste accepterait n'importe quel phénomène excessif .Farore 97 a dit :Bouddhiste, si ainsi tu les défini, sont donc des êtres pacif face au fonctionnement du monde et qui accepterait volontiers que n'importe quel phénomène naturel te broies, te vaporise et pulverise ton existence.
Le nibana dans le bouddhisme contient aussi le samsara , la souffrance . Disons que c'est le plaisir et la souffrance en équilibre ( principe de la voie médiane) . Le bouddhisme est neutre .Farore 97 a dit : Vous ne cherché pas être heureux. Car cela suppose une part de souffrance dans cette quête d'ataraxie, non ? Et qui dit souffrance dit malheur, non ?
Le problème avec le bonheur , c'est que si tu t'y attaches , c'est un peu comme de la drogue , lorsque ce plaisir ne sera plus là tu seras très malheureux et dépressif .
Si tu ne refuses pas cette drogue mais que tu la consommes de façon très équilibrée , tu n'en dépends pas intérieurement fortement et donc tu te mets moins en danger, il te sera plus facile d'abandonner ce plaisir à un moment donné lorsque les circonstances l'imposent . On pourrait prendre comme exemple l'alcool par exemple , boire un bon verre ne te rendra pas dépendant , mais au delà peut être . Le bouddhisme se rapproche pas mal de l'épicurisme en fait .
Ca serait trop de peur ou pas assez qui serait un manque de discernement .Farore 97 a dit :Pour moi c'est une forme de peur. La peur de ressentir la sensation de perdre et de se sentir démuni.
Si ton enfant joue à ouvrir le gaz et claquer des allumettes , la peur va te mettre en alerte et de façon raisonnable tu vas pouvoir agir en circonstance et va éviter un accident , donc tu vas éviter de la souffrance inutile .
Les émotions ne sont pas un problème pour un bouddhiste , c'est l'excès émotionnel qui est un problème et qui nous empêche de discerner .
J'ai ami qui disait ça et qui s'est suicidé , il m'a dit un jour à propos du femme avec qui il vivait et venait de rencontrer , "c'est soit elle la femme de ma vie ou soit je me suicide" , et il s'est suicidé le jour peut de temps après qu'elle soit parti . Son état de posséssivité envers elle démontrait son état anormal d'enivrement vers le bonheur passion . La passion c'est dangereux en général . La quête du bonheur sur le mode passion c'est dangereux notamment aussi parce que la passion fait perdre tout sens du discernement .Farore 97 a dit :Etre a la recherche du bonheur c'est ne pas avoir peur de perdre. De tout donner.
La compassion c'est sur le mode passion, c'est écrit déjà dans le mot compassion lui même .
Le bouddhiste qui pratique correctement va tout simplement agir pour rééquilibrer un excès, ça comporte évidemment la possibilité d'aider autrui , mais il ne va pas agir par passion pour aider autrui .
Le mot compassion n'est pas très adapté pour le bouddhisme . La compassion c'est quelque chose de passionnel lié au christianisme qui comprend notamment un devoir moral qui en excès est plutôt étranger au bouddhisme . Certes Mathieu ricard emploie le mot compassion , mais c'est un mot français et il n'y a probablement pas de mot qui correspondrait à donner une représentation réelle de ce qui amène un bouddhiste à aider autrui . Et en français nous n'avons que le mot compassion , nous n'avons que ce mot là .