Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algérie

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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juif-Musulman

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Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algérie

Ecrit le 12 août14, 10:18

Message par juif-Musulman »

Nous sommes là!!!!!! :D

http://www.tribunejuive.info/exposition ... s-dalgerie

Merci de penser à nous (y) (face)

Nous adorons notre pays l'Algérie! C'est notre seul patrie!!!

http://www.mondialisation.ca/ils-ont-ch ... ns/5328916

juif-Musulman

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 12 août14, 12:13

Message par juif-Musulman »

Mon père est né Sidi-Daoud, (la cité de David) et ma mère à Alger et ensuite implantée à la commune "Torah" à Jijel (village moussa: le quartier de Moïse) (actuellement Taher, car torah, ça ne passe pas dans l'Algérie actuelle LOL), là où les juifs étaient concentrés, et aussi Constantine.

C'est notre pays et nous l'aimons.

Bragon

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 12 août14, 12:38

Message par Bragon »

juif-Musulman a écrit : C'est notre pays et nous l'aimons.
C'est bien.
Si c'est votre pays, l'aimez et ne l'avez pas quitté.
C'est bien.
Mais il faut nous préciser le sujet .

juif-Musulman

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 12 août14, 12:42

Message par juif-Musulman »

Ce que je voulais dire est simplement ceci;

110 milles juifs sont partis avec les français.

et des milliers sont restés en Algérie pour leur patrie et sont citoyens algériens à part entière, et n'ont ni la nationalité française, ni la nationalité israélienne et ne la réclament pas du tout et sont très contents ainsi.

Certains sont restés juifs et se font petits (marranes):

http://dafina.net/gazette/article/moi-n ... g%C3%A9rie

D'autres, sont musulmans sincères aujourd'hui!

kaboo

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 12 août14, 22:53

Message par kaboo »

Bonjour juif-Musulman et bienvenue.

C'est triste d'être obligé de choisir entre "vivre sa foi clandestinement" ou "se convertir à la religion locale" pour sauver sa vie.
Ce genre de dictature ne devrait pas exister.
De plus "la guerre d'algérie" remonte à 52 ans.
Même les algériens qui souhaitent devenir chrétiens doivent la mettre en veilleuse.
Un jeune kabyle, I. Mohamed, est poursuivi par le tribunal de Bechar pour apostasie et incitation, avec pressions exercées sur des jeunes musulmans, à changer de religion. Ce jeune chrétien , originaire des At Wagnun (Ouaguenoun), et travaillant au sud de l’Algérie, vient ainsi d’être condamné par la justice algérienne à 100.000 DA d’amende et le payement de tous les frais générés par la procédure judiciaire.
http://www.contre-info.com/algerie-un-m ... -tribunaux#

@+
Sortez de mon ordi Image

juif-Musulman

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 12 août14, 22:59

Message par juif-Musulman »

Bonjour,

Mais au final, ils sont bien ainsi. Ils sont très croyants et humbles, se prosternent devant Allah en pleurant sur le Coran, de manière honnête et sincère.

:)

Y avait pas que ça, aussi les persécutions en territoire occupé des juifs du Maghreb qui avait déjà poussé les juifs à cacher leur identité et à changer de religion, c'est deux guerres qui a changé la vie religieuse des juifs au Maghreb, mais surtout en Algérie et Tunisie avant les accords de Vichy. Donc la shoah a aussi été subie en Algérie et Tunisie: travail forcé et discrimination! Mais la guerre d'Algérie a été le tremplin décisif de quitter l'Algérie ou y rester. Certains ont préféré rester et sont bien ainsi.

Donc la gueoulla pour nous, n'est pas la même que la gueoulla pour un juif, la perception du Judaïsme n'est plus la même vu qu'on englobe Aissa et Mohamed dedans.

Mais nos chants familiaux gardent le nom Moïse aussi sauf qu'on rajoute Jésus et Mohammed dans nos chants traditionnels familiaux, etc.

Il reste des traces.

Les femmes ne portent que la Kesoua Fergani brodée au fil d'or.

Il y a le pain azyme fait souvent à la maison, la cuisine juive, etc.

Il reste des traces bien que la religion est l'Islam.

Les mariages sont entre familles, etc, des "techniques" qui existaient dans le Judaïsme.

Mais beaucoup sont musulmans mais font des thèses universitaires sur le Judaïsme et l'histoire des religions donc ils maitrisent les deux religions, voir même les trois!

Nous faisons l'Achoura: la Pessah juive, qui est aussi fête de l'Islam. etc.

Généralement ils sont à Alger, Constantine, Jijel.

Soultan

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 11 sept.14, 13:06

Message par Soultan »

Meme actuellement il existe des juifs mais en général ils ne le disent pas, ils dissimulent comme les chiites, ou sinon ils sont musulmans ou sont avec eux en public et étudie leurs écrits, leurs histoire en cachette, on peut pas savoir ce qui se passe au fond de chacun et pas qu'en Algerie, partout au monde les juifs se cachent souvant, comme en europe ou ils ont été contraint de se convertir jadis au christiannisme romain, il se sont nommé chrétiens mais au fond sont juifs, en france ils sont nombreux, beaucoup plus que 600 milles mais ne disent pas en public qu'ils sont juifs, les juifs du monde selon moi sont au environ de 200 millions et non pas juste 14 millions

Moïse-Jésus-Mohamed

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 11 sept.14, 14:14

Message par Moïse-Jésus-Mohamed »

Oui, les chiffres sont tronqués, peut-être une paranoïa? Je ne le sais pas. Mais il y en a des convertis sincères en Islam ou christianisme! Les autres, préfèrent le cacher, paranoïa oblige... Les juifs sont méfiants.
Ils le cachent pour deux raisons:
1) peur d'être attaqué ou subir l'antisémitisme.
2) subir le rejet, la moquerie des autres.
Alors, ils préfèrent le cacher pour vivre mieux.

"pour vivre heureux, vivons cachés".

Voici des vidéos de juifs convertis à l'Islam sincèrement:

http://www.halalbook.fr/actufiche-17-27 ... e-confiant

http://www.youtube.com/watch?v=RCsdaLEPqto

http://www.wat.tv/video/rabbin-juif-isr ... hyrf_.html
Sabbataï Tsevi (photo de mon avatar), Jacob Frank également. Ce sont des juifs Thoaïques, évangéliques et Coranisés!

thetruthmeaning

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 29 sept.14, 13:02

Message par thetruthmeaning »

Les juifs tunisiens ont manifesté dans la rue pour dire: Notre patrie est la Tunisie, nous demeurerons toujours ici!!!

Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas quitté l'Algérie étaient très actifs dans la libération du pays, ils ont favorisé la lutte contre la colonisation et ont préféré rester en Algérie comme unique et seule patrie après 2700 ans de vie ancestrale dans ce pays.

110 milles ont quitté le pays vers la France, 7000 selon les vrais statistiques sont restés en Algérie et ils sont aujourd'hui plus de 15.000 âmes en Algérie, la plupart d'entre eux sont de vrais musulmans sincère et maîtrisent la Torah, le Coran et l'évangile.

Pourquoi n'ont-ils pas quitté l'Algérie?

Qu'avaient-ils à faire en France? Une terre étrangère pour eux, qui n'a aucun rapport avec leur propre histoire. 2700 ans de vie en Algérie, avec cimetières juifs de leurs ancêtres, avec la langue arabe comme langue maternelle, avec les traditions arabes pour aller en France, terre étrangère qui n'a rien à voir avec leur patrie.

Ils ont préféré rester dans leur patrie, ont cotisé avec le FLN, ont milité avec des membres de leur famille pour la libération de l'Algérie française.

Quitter une terre de diaspora pour se retrouver en France dans une autre diaspora?

Quel est le but et l'objectif?

Ce sionisme colonial, agressif a coupé les relations judéo-arabes, judéo-musulmanes, combien d'écoles juives du Maghreb s'inspirent du Tikkoun du Coran? Des rites similaires.

2700 ans de cohabitation pacifique, de tolérance, pour être brisé du jour au lendemain, au nom de quoi? Pourquoi?

Non, ils ont préféré rester dans leur terre, et ils sont aujourd'hui 15.000

Les autres ont préféré partir, d'accord, on peut comprendre ce qui s'est passé par la suite qui puisse les brusquer, mais qu'ils le fassen correctement, si ils ont voulu le faire dans l'espoir de la sortie de l'exil, leur place était en Israël, pas en France.

Et puis ça fait beaucoup d'étiquettes, non? Vous êtes quoi? Français, Algériens, juifs, israéliens?

Non, ces 15.000 âmes sont Algériens avant tout et mourront pour leur patrie.

«(…) C’est parce que le FLN considère les Israélites algériens comme les fils de notre patrie qu’il espère que les dirigeants de la communauté juive auront la sagesse de contribuer à l’édification d’une Algérie libre et véritablement fraternelle. (…)»

Lettre du FLN aux Israélites en octobre 1956

Un sujet récurrent qui mérite de notre point de vue une attention particulière -au moment où l’Algérie s’interroge sur son avenir- est celui de savoir comment l’Algérie a traversé l’histoire. Si l’on est d’accord sur les alluvions allogènes dues à la colonisation française, il reste que nous ne savons pas quel a été le destin de ces habitants de l’Algérie depuis les temps reculés, je veux parler des juifs algériens. Quelle est leur histoire? Comment et quand sont-ils arrivés en Berbérie? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre pour arriver à la période actuelle, notamment celle de la Révolution où beaucoup d’entre eux ont choisi de défendre leur patrie, notamment à l’appel du FLN. Qui se souvient en effet de Laban, de Timsit qui ont défendu la Révolution, les armes à la main?

La venue des Juifs au Maghreb

Sans remonter jusqu’à la Génèse, après leur persécution, les tribus juives ont essaimé à partir de l’Egypte sur tout le littoral méditerranéen à partir du VIIe siècle avant Jésus-Christ. Cette population juive, venue vraisemblablement par la mer habitait le littoral libyen, il y avait une autre à l’intérieur du pays, berbère d’origine qui elle aussi a été graduellement gagnée à la religion juive. Elle habitait le djebel Gharian, le djebel Yffren et le djebel Nefouça. Pour Slousch, les marchands juifs se sont mêlés aux Tyriens puis aux Phéniciens pour conquérir les rivages méditerranéens de l’Afrique.(1)

Les Juifs nous dit Stora, sont présents en Algérie depuis des millénaires pour les premiers, au moment où les Phéniciens, lancés dans le commerce maritime, fondent Annaba, Tipasa, Cherchell, Alger, Kartenna, des juifs les accompagnent. D’autres juifs viennent de Palestine fuyant l’empereur Titus après la destruction du temple de Jérusalem en 70 avant Jésus-Christ. Ils se mêlent aux Berbères autochtones et forment des tribus. Augustin d’Hippone et Jérôme de Stridon attestent tous deux de l’importance de la communauté juive aux IVe et Ve siècles. On doit donc admettre qu’il y a eu des immigrations d’Israélites en Berbérie dans les temps historiques et bien des siècles après l’époque où se forma la race berbère. Selon le mot d’Olivier cité par Rinn: «Les juifs ne furent que les hôtes des Berbères, ils ne furent pas leurs aïeux.»(2)

Les Israélites ont apporté au Maghreb leur contingent et tout en conservant leur religion, ils se sont fondus au milieu de la race du pays. A part l’acquittement de redevances (le Kharadj: impôt foncier,et la Djéziah: impôt de capitation), il semble que les maîtres arabes usaient à l’égard des juifs d’une large tolérance. Il y eut, comme l’écrit A. Dhina, parmi ces juifs, des hommes pieux et des savants, c’est le cas du Rabbin Raphaël Ephraïm Ankoa à Tlemcen et dont nous parlerons plus loin, des rabbins Isaac Ben Sheset Barfat et Simon Ben Semah Duran à Alger. Les implantations les plus importantes des communautés juives se situent à Tlemcen, Constantine, Alger, Laghouat.(3)

La crainte des persécutions de la part des Espagnols reste si grande dans la communauté juive que les échecs de ceux-ci dans leurs tentatives de prendre Alger en 1541 puis en 1775 sont commémorés par les juifs lors des Pourims d’Alger. Durant la Régence, ils purent vivre en bonne intelligence avec les musulmans. Il en sera de même pendant toute la période coloniale.

Ainsi, Mostefa Lacheraf rapporte la bonne harmonie qui régnait entre les deux communautés, dans les années 1920 à 1940 de ce siècle dans son petit village de Sidi Aïssa. Il écrit notamment:

«… Et puis l’école officielle du village de Sidi Aïssa était une école dite indigène où il n’y avait pas un seul élève européen, mais une grande majorité d’élèves musulmans en même temps qu’une douzaine de petits Israélites parlant l’arabe comme leur langue maternelle et fortement arabisés dans leurs genres de vie.» Eux et leurs familles appartenaient à la communauté juive du Sud algérien et portaient cinq ou six noms parmi ceux de l’ancienne diaspora andalouse judaïque réfugiée au Maghreb entre le XIVe et le XVIIe siècle et débordant, depuis 1830, les lieux habituellement citadins pour s’intégrer à des centres villageois dans la mouvance des grands foyers rabbiniques traditionnels tels que Ghardaïa, Laghouat, Bou-Saâda. Peut-être que le mode religieux n’était pas à l’époque, pour le «m’as-tu-vu» et le côté spectaculaire de la simple pratique, de l’observance rituelle exagérée comme aujourd’hui, car, dans ce centre villageois pourtant bien situé et peuplé d’habitants à la spiritualité mystique ou monothéïste affirmée, il n’existait ni mosquée officielle, ni Eglise, ni Synagogue édifiée en tant que telle».(4)

«Femmes juives et femmes musulmanes se rendaient visite pendant les fêtes religieuses de l’une ou l’autre des communautés où elles habitaient côte à côte, dans des logements séparés autonomes… Je me rappelle encore ce que chantaient quelques femmes israélites venus offrir à ma mère du pain «azym» de la Pâque juive et entonnant sur le pas de la porte, en partant, un air célèbre d’origine andalouse. (..)le chant nostalgique de l’ «Au revoir». Les relations entre les deux communautés allaient sans doute changer à l’avènement du sionisme agressif, militaire et colonial lors de la spoliation de la Palestine par le nouvel Etat d’Israël.»(4)

La considération des Musulmans pour les Juifs

On se souvient que les autorités coloniales en Algérie avaient choisi la collaboration pendant la seconde guerre mondiale, les algériens « indigènes » refusèrent de livrer les Juifs et de collaborer. C’est le cas notamment à Laghouat où la population s’oppose à la demande des autorités de livrer les juifs. Les enfants juifs, à qui les écoles républicaines étaient interdites, vont fréquenter les écoles «arabes» où la population les accepte et dissimule leur identité aux autorités de Vichy.

Les indigènes musulmans adopteront donc une position radicalement différente de celles des autorités de Vichy permettant la protection de nombreux juifs d’Algérie. L’immigration algérienne et les milieux nationalistes algériens seront globalement sur la même position. Ainsi, Messali Hadj s’opposera à toute forme de collaboration et aux persécutions des juifs; il fera d’ailleurs exclure du PPA, en mai 1939, les zélateurs d’une alliance avec les Allemands et sera emprisonné par le régime de Vichy en 1941.

Il y a deux ans, un film a été réalisé sur la bravoure des Algériens émigrés à Paris qui ont sauvé des centaines de juifs. Dans le film « Les hommes libres », le cinéaste Ismaël Ferroukhi raconte comment Les émigrés algériens -sous prolétariat français- pendant la colonisation, avaient décidé d’aider les juifs à s’enfuir et les ont cachés. Un mot m’avait frappé à propos: «ammarach nnagh», «Ce sont comme nos enfants» traduisant par là le sacrifice à faire pour sauver des enfants. juifs…qui sont comme nos enfants. Si Kaddour Ben Ghabrit, le fondateur de la Mosquée de Paris, aura dirigé ce lieu religieux durant la période de l’Occupation. Derri Berkani rapporte que durant la Seconde Guerre mondiale et l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, la Mosquée de Paris sert de lieu de résistance pour les musulmans vivant en France. Les Algériens du FTP (Francs-tireurs partisans) avaient pour mission de secourir et de protéger les parachutistes britanniques et de leur trouver un abri. Les FTP ont, par la suite, porté assistance à des familles juives, des familles qu’ils connaissaient, ou à la demande d’amis, en les hébergeant dans la mosquée, en attente que des papiers leur soient fournis pour se rendre en zone libre ou franchir la Méditerranée pour rejoindre le Maghreb.(5)

Le tract, en tamazight, a été lu à voix haute pour les hommes pour la plupart analphabètes «ammarrach nnagh» «Comme nos enfants» Le tract était rédigé ainsi du 16 juillet 1942 à Paris. On lit «Hier à l’aube, les Juifs de Paris ont été arrêtés. Les vieux, les femmes et les enfants. En exil comme nous, travailleurs comme nous. Ils sont nos frères. Leurs enfants sont comme nos propres enfants.- ammarach nnagh. Celui qui rencontre un de ses enfants doit lui donner un abri et la protection des enfants aussi longtemps que le malheur – ou le chagrin – durera. Oh, l’homme de mon pays, votre coeur est généreux.» (5)

Les Juifs algériens et la Révolution

Durant la Révolution, les Algériens de confession juive ont été sollicités pour apporter leur aide à la Révolution. Nous lisons la lettre suivante:

«Le Front de libération nationale (FLN), qui dirige depuis deux ans la révolution anticolonialiste pour la Libération nationale de l’Algérie, estime que le moment est venu où chaque Algérien d’origine israélite, à la lumière de sa propre expérience, doit sans aucune équivoque prendre partie dans cette grande bataille historique. Vous n’ignorez pas, chers compatriotes, que le FLN, inspiré par une foi patriotique élevée et lucide, a déjà réussi à ruiner la diabolique politique de division qui s’est traduite dernièrement par le boycottage de nos frères commerçants mozabites, et qui devait s’étendre à l’ensemble des commerçants israélites. (…) Depuis la Révolution du 1er Novembre 1954, la communauté israélite d’Algérie, inquiète de son sort et de son avenir, a été sujette à des fluctuations politiques diverses.(….)»(6)

Dans la suite de la lettre le FLN demande aux Juifs algériens de se déterminer :

« La communauté israélite se doit de méditer sur la condition terrible que lui ont réservée Pétain et la grosse colonisation: privation de la nationalité française, lois et décrets d’exception, spoliations, humiliations, emprisonnements, fours crématoires, etc. Sans vouloir remonter bien loin dans l’histoire, il nous semble malgré tout utile de rappeler l’époque où, en France, les juifs, moins considérés que les animaux, n’avaient même pas le droit d’enterrer leurs morts, ces derniers étant enfouis clandestinement la nuit n’importe où, en raison de l’interdiction absolue pour les juifs de posséder le moindre cimetière. Exactement à la même époque, l’Algérie était le refuge et la terre de liberté pour tous les Israélites qui fuyaient les inhumaines persécutions de l’Inquisition. Exactement à la même époque, la communauté israélite avait la fierté d’offrir à sa patrie algérienne non seulement des poètes, des commerçants, des artistes, des juristes, mais aussi des consuls et des ministres.(..). Le FLN est convaincu que les responsables comprendront qu’il est de leur devoir et de l’intérêt bien compris de toute la communauté israélite de ne plus demeurer «au-dessus de la mêlée», de condamner sans rémission le régime colonial français agonisant, et de proclamer leur option pour la nationalité algérienne.»(6)

Beaucoup d’Israélites ont fait le minimum en «cotisant». Il y eut des Algériens juifs admirables qui ont bravé les interdits, traversé les barrières invisibles des communautés, l’exemple le plus frappant est celui du D. Daniel Timsit qui a participé activement à la guerre d’indépendance de l’Algérie du «mauvais côté». Daniel Timsit est né à Alger en 1928 dans une famille modeste de commerçants juifs. Descendant d’une longue lignée judéo-berbère, il a grandi dans ce pays où cohabitent juifs, Arabes et pieds-noirs, que le système colonial s’efforce de dresser les uns contre les autres. Il s’occupera du laboratoire de fabrication d’explosifs, puis entrera dans la clandestinité en mai 1956. Arrêté, il sera détenu jusqu’à sa libération en 1962, date à laquelle il rentre à Alger. Il s’explique longuement sur son identité algérienne, lui qu’on continue en France, à présenter comme un Européen. «Je n’ai jamais été un Européen», se défend-il. Il s’est toujours considéré comme Algérien, lui, dont la langue maternelle est l’arabe «derdja». La langue et la culture françaises, qu’il ne renie pas, viennent au second plan. L’algérianité ne se définit pas en fonction d’une appartenance ethnique ou religieuse, mais parce qu’il appelle «une communauté d’aspirations et de destin».(7)

Les Juifs algériens dans l’Algérie de 2013

Après le départ massif de 1962, contrairement à ce qui s’est dit dans une certaine presse, beaucoup de juifs ont préféré rester en Algérie. Zouheir Aït Mouhoub a pu avoir un entretien avec un descendant de ces Algériens de confession juive. Il en parle: «L’Algérie, pour laquelle ils ont participé à la libération, est leur patrie. Avec les Algériens, ils partagent tout à l’exception de… la religion. Eux, ce sont les juifs d’Algérie. Aujourd’hui, ils continuent encore de se cacher pour mieux vivre ». (8)

Zouheir Ait Mouhoub nous décrit ensuite le portrait d’un jeune Algérien juif qui a choisi de sortir de son silence.: «Je n’ai que 24 ans. Mais j’ai déjà passé l’essentiel de ma vie à me cacher. A cacher mon secret, celui de ma famille, de mes semblables. Je suis Algérien. Avec mes concitoyens, je partage le ciel, la mer, la terre, les joies et les tristesses. Mais pas la religion. (…)Je m’appelle Naïm. Je suis né un certain été 1988 à Alger. Il faisait beau. Rien n’indiquait que l’automne allait prendre un dramatique tournant dans la vie tourmentée de mon pays. Malgré cela, ma famille a toujours refusé de quitter l’Algérie et est restée liée à son histoire depuis des siècles. En 1962, alors que de nombreux juifs partaient dans la précipitation, emportés par les bruits qui couraient selon lesquels les juifs seraient tous «massacrés», mon grand-père décida de rester. «Ici, c’est notre terre. Elle a vu naître tes parents et tes aïeuls et nous n’avons nulle part où aller», répétait-il à chaque discussion. (…) Mon grand-père, à l’époque commerçant à Znikat Laârayass dans La Basse Casbah, aidait ses frères moudjahidine. Son frère s’était même engagé dans l’Armée de Libération nationale. C’est un chahid. Aujourd’hui encore, les vieux et les vieilles de La Casbah se souviennent de l’engagement de ma famille dans la Révolution.»(8)

Continuant son plaidoyer Naïm déclare : « La France nous a causé du tort, car elle nous a assimilés puis francisés par ce sordide décret Crémieux. «La France interdisait à nos frères juifs d’être enterrés sur son sol. Avec ce décret, elle voulait nous séparer de nos frères musulmans et nous mettre dans l’embarras», expliquait doctement mon grand-père. Il était fier d’être Algérien et n’acceptait aucune autre appellation, refusant les étiquettes «juifs d’Algérie», «juifs d’origine algérienne» ou encore «communauté israélite ou juive d’Algérie». El Hadj El Anka égayait ses jours et ses soirées. Le chaâbi était sa musique favorite et Edmond Yafil, un de ses grands amis. (…) Je prie matin et soir pour que l’Algérie reconnaisse enfin ses enfants, sa pluralité. Pour qu’elle respecte, comme elle l’a toujours fait, ses minorités, sans distinction. L’Algérie appartient à tous les Algériens.»(8)

L’Algérie du XXIe siècle tout en tenant à ses repères se doit de fédérer autour d’elle toutes celles et ceux qui croient en elle, quelques que soient leurs régions du pays, leur ethnie, et leurs religions. C’est sa diversité qui fera sa force. D’autant que dans son histoire trois fois millénaire, indépendamment du « socle rocheux originel constitué par l’amazigité » des alluvions humaines- notamment les plus anciennes qui sont juives- ont vécu sur cette terre. Mieux, l’Algérie a connu durant cette période toutes les spiritualités. Pendant la préhistoire des Algériens étaient enterrés avec un cérémonial ( fleurs et nourritures qui devaient accompagner le défunt dans l’’au-delà il y a de cela 20.000 dans les grottes de Mechta Affalou près de Béjaïa. Ce fut bien plus tard les cultes barbares et ceux de Baal et Thanit des Phéniciens que nous avons adoptés 10 siècles avant l’ère chrétienne. On dit que par la suite le judaïsme était répandu dans quelques tribus ( les Djerouas de La Kahina).

L’avènement du Christianisme, l’Algérie, le consolida et plusieurs docteurs de l’Eglise naquirent et prêchèrent la bonne parole , (Tertullien, Donat, Lactance, de Cirta, et le plus célèbre d’entre eux Augustin d’Hippone). Arrivent les Arabes porteurs d’une religion l’Islam. Ce dernier n’eut pas de difficulté à s’implanter, lieux ce sont d’après Charles André Julien des berbères à leur tête Tarik Ibn Zyad qui partirent à la conquête de l’Espagne. C’est dire si en définitive que l’Algérie n’a rien à prouver en terme de religion. Il nous faut ramener la sérénité et militer plus que jamais à l’avènement d’une nation qui doit être pour chacun de nous un plébiscite de tous les jours. Nous le voyons, l’Algérie sera forte quand elle arrivera à se réconcilier avec elle-même. . L’assumation de son identité multiple est, à n’en point douter, la voie à suivre.

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz



1. Slousch: Les Juifs: Archiv. Maroc,XIV. p.56. 1912.

2. L. Rinn:Essai linguistiques sur l’origine des Berbères; Revue Africaine, p.115,1889.

3. A. Dhina: Les Etats de l’Occident Musulman aux 13e-15e siècle. p. 260.Eds Enal, 1984.

4. Lacheraf: Des noms et des lieux.p.27, 28,29. Editions Casbah. 1999.

5. http://kabylemag.com/2011/09/25/ces-kab ... -sauve-des -juifs-des-nazis/24.10.2006

6. http://www.algeria-watch.org/farticle/1954 -62/israelites.htm

7. Daniel Timsit http://www.ldh-toulon.net/ spip.php?article4023

8. Zouheir Aït Mouhoub http://www. dafina.net/gazette/article/moi-na%C3%AFm-24-ans-futur-rabbin-d%E2%80%99alg%C3%A9rie 13 07 2012

yacoub

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 10 févr.17, 05:29

Message par yacoub »

De ces imams, locataires de la maison de Dieu, je parle… !

Dieu ou Allah, qu’importe l’appellation, est fatigué. Fatigué de nous. Fatigué de nos bêtises. Fatigué de notre islam mal compris. Notre islam malade par les musulmans eux-mêmes, par leurs guerres entre eux-mêmes, par leur haine contre eux-mêmes et contre les autres, par leur égoïsme, par leurs ignorances complètes, scellées.

Dieu ou Allah, qu’importe l’appellation, est fatigué de nos imams mal instruits, tous ou presque. Hors jeu ! Hors temps ! Imams noyés dans la culture de zerda et mobilisés pour la prière des morts !
Ces imams sont les locataires de la maison d’Allah ! Le porte-parole de la conscience religieuse. Le symbole du comportement bienfaisant, dans l’imaginaire du bon croyant.
L’imam doit être l’intellectuel. Il est le poète ou liseur de la poésie. Le philosophe ou lecteur de la philosophie. Le sociologue ou connaisseur de sa société. Le guide. En somme, le symbole de la sagesse, de la droiture et de l’intelligence moderne.
L’islam à l'ère de la technologie à besoin d’un imam à l’heure de la technologie. L’ère de l’imam à la tablette écrite par le smaq est révolue. Nous avons besoin d’un imam à l’ère de la tablette électronique.
L’image de l’imam, dans l’imaginaire de la jeunesse, doit changer. Et c’est l’imam lui-même, par son intelligence positive, qui est chargé de changer cette image.
Depuis quinze siècles, un peu plus, les imams locataires de la maison d’Allah, peut-être pas tous, et derrière eux les Arabo-musulmans ne cessent de mâcher un ensemble de locutions, un chewing-gum en sorte de pâte-à-parler :
“Nous n’avons rien compris de l’islam !! Mais si avec toutes les sciences humaines et technologiques d’aujourd’hui ils n’ont rien compris de l’islam, comment les Arabo-musulmans de l’époque du Prophète Mohamed ont pu accéder à cette religion, l’embrasser ? Ou bien, les Arabo-musulmans n’ont jamais su comment être musulman ?”
Ou encore : “On n’a jamais pratiqué correctement l’islam !! Mais c’est absurde, une religion qui est là depuis quinze siècles n’a jamais été pratiquée correctement par les Arabo-musulmans eux-mêmes ? Mais pourquoi ils n’ont jamais pratiqué correctement cette religion ? Et qu’est-ce que signifie le mot ‘correctement’ chez les Arabo-musulmans?”
Ou encore : “Nous sommes les victimes !! Cette expression perdure depuis des siècles, ils sont les victimes des mauvaises ou des fausses interprétations de l’islam !! Ce disque rayé tourne depuis belle lurette sur un phonographe grippé, et les Arabo-musulmans sont toujours au même point. Avec des centaines de milliers d’interprètes, des centaines de milliers de commentateurs, des centaines de milliers de liseurs… qui ont défilé dans les têtes d’un milliard et demi de musulmans, dans leurs livres, dans leurs mosquées, depuis quinze siècles, et ils sont toujours au point mort !!”
Ou encore : “Les juifs sont l’ennemi numéro un de notre religion, ils n’arrêtent pas de comploter contre l’islam !! Ces mêmes juifs ont connu les pires épreuves dans leur Histoire dans cet Occident et ils sont debout, dans la science, dans l’argent, dans la littérature, dans les médias… Ils ont arrêté de pleurer devant leur mur de lamentation !”
Ou encore : “Nous avons un passé glorieux, unique et fort !! Certes, nous l’avions ce passé glorieux, unique et fort, mais le passé c’est du passé ! L’Arabo-musulman d’aujourd’hui cherche à vivre le présent de son présent. Nous avons apporté les sciences aux Occidentaux !! Mais ces mécréants d’Occidentaux qui ont pris cette science l’ont dépassé de mille années-lumière. Ils ne sont plus au zéro du Moyen-Âge !”
Ou encore : “L’islam est tolérant !! Mais au nom de quoi, au nom de qui ces terroristes agissent, tuent, sèment la terreur sur la planète et sur leur langue Allah Akbar ?”
Ou encore : “Les musulmans ne sont pas l’islam !! Mais ces gens qui prient, qui vendent du pétrole, qui tournent autour de la Kaaba, qui lapident Satan, qui achètent les femmes et les poupées-plaisir, qui s’engagent dans les rangs de Daech et ses variations… ne sont-ils pas des musulmans ? Mais qu’est-ce un musulman ?”
Ou encore : “La colonisation fut l’ennemie et la casseuse de l’islam !! Certes la colonisation est barbare et inhumaine, mais cet Occident lui aussi fut colonisé, autrefois, par les musulmans, en Espagne et au Portugal et… mais après huit siècles de présence, quand l’heure de la chasse a sonné, les Espagnols et les Portugais ont repris leur destin en main et ont commencé la construction de leurs pays, de leur avenir sans lamentation aucune, avec détermination scientifique, économique et culturelle.”
Ou encore…. J’arrête. Les locataires des maisons d’Allah, les imams, peut-être pas tous, sont en panne, sont déconnectés ! Et derrière eux toute la société arabo-musulmane qui chute, qui glisse et qui se suicide. Ils ne sont pas les seuls facteurs de ce crash sociétal. Dieu est fatigué de nous ! De notre hypocrisie. De notre sous-développement. De nos tricheries ! De notre fainéantise !
Moi aussi, je suis fatigué !
Dieu ou Allah, qu’importe l’appellation, est fatigué ! Il n’habite plus dans Sa demeure !

A. Z.
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yacoub

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Re: Les Juifs d'Algérie qui n'ont pas voulu quitter l'Algéri

Ecrit le 31 août17, 04:42

Message par yacoub »

Des Juifs algériens précisent : « On n’est pas seulement 200 personnes en Algérie »


ALGÉRIE (Tamurt) – Un récent rapport du département américain a dénoncé la persécution des minorités religieuses en Algérie, plus particulièrement les chrétiens, les athées et les différents courants de l’Islam. Le même rapport, dont des titres de la presse algérienne ont fait l’écho, a cité les Juifs algériens, sauf que le nombre cité de cette communauté presque invisible en Algérie a créé l’indignation.

« Ce rapport donne le chiffre de 200 alors que dans la région de Boumerdes et Alger, je connais plus de 100 Juifs pratiquants, sans parler des centaines de villes et régions algériennes ou notre communauté est présente dans l’ombre bien sûr », précise Hayet, une Juive de Zemouri, qui nous a contacté à ce sujet. « Certes, on n’est pas nombreux, surtout qu’une bonne partie des Juifs algériens a quitté l’Algérie, mais on dépasse de loin le nombre de 200 personnes », ajoute Hayet. « Mes amis Juifs à Tizi Wezzu, qui se sont constitués dans un réseau très organisé, affirment que leur nombre dépasse les 80 personnes rien qu’à la ville de Tizi Wezzu. Ils ne sont pas tous pratiquants, mais ils gardent toujours leurs traditions juives et certains apprennent même l’hébreu. Les femmes demeurent les plus attachées à leur origine juive », précise notre interlocutrice.
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