Primordial même. Sauf que là, en Jean 1:1, bah le contexte est un peu réduit quand-même, tu ne crois pas ? C'est le premier verset du premier chapitre, c'est à dire que le contexte qui précède le verset n'existe pas. Cela signifie qu'arrivé au bout du verset, l'auditeur n'a pas d'autre contexte que le verset lui-même. C'est un peu juste il me semble. Tu vas me dire qu'il y a aussi le contexte qui suit le verset, et tu as raison, mais là encore je me place dans la position d'un chrétien lambda qui entendrait cet évangile : pas facile d'être obligé d'attendre la suite du chapitre pour réussir à comprendre le premier verset. Je ne dis pas que c'est impossible, mais bon, j'aborde la question d'une manière scientifique et donc j'applique ici le rasoir d'Ockham et je privilégie l'hypothèse la plus vraisemblable.Jean Moulin a écrit :C'est possible, mais dans quel contexte ? Très important le contexte.
Voir mon commentaire ci-dessus.Jean Moulin a écrit :Je n'occulte rien du tout, je t'ai même répondu ceci : "Bien sûr que dans de nombreux cas le mot "théos" désigne Dieu, mais dans des contextes très différents."
Oui, tu as raison sur ce point, mes propos étaient ironiques. Il va de soi que les règles de grammaire du grec biblique ont été "déduites" et non "inventées", sauf que certaines d'entre elles sont très controversées. Et celle concernant Jean 1:1 en est le parfait exemple.Jean Moulin a écrit :J'ai bien du mal à croire qu'on a inventé les règles de grammaire d'une langue plusieurs millénaires après la création de cette langue. Ne les aurait-on pas plutôt déduites ?
C'est sans doute que je me suis mal exprimé. Les mots "table" et "tables" sont-il identiques ? Certes non. Il y en a un qui possède une lettre de plus que l'autre, par exemple. Lorsque je dis que [theos] et [theon] sont identiques, je veux dire que leur sens est identique. Mais pour éviter de nouvelles confusions à ce sujet, j'emploierai désormais la formule "mots dont le sens est identique".Jean Moulin a écrit :Les deux mots n'étaient pas identiques à l'écrit. L'étaient-ils à la lecture ?
Donc pour répondre à ta question, NON les deux mots n'étaient pas identiques à la lecture, tout comme "cheval" et "chevaux" sont entendus différemment. Mais il s'agit quand même du même animal.
Je t'ai déjà démontré plus haut que ni l'article, ni la terminaison ne modifient le sens du mot "Dieu" dans le Nouveau Testament. Et tu n'as pas pu réfuter les références bibliques que j'ai exposées.Jean Moulin a écrit :Mais qui dit que ce n'est ni à cause de l'article, ni à cause de la terminaison, mais seulement à cause de la construction de la phrase ? Toi, pas les faits.
Dans quel message j'aurais dit que [theos] n'est pas attribut en Jean 1:1 ?Jean Moulin a écrit : De plus, tu fais tout pour bien séparer les différents indices qui font que le premier terme signifiant "dieu" le désigne effectivement, contrairement au second, et ce pour ne pas reconnaître que "théos" est effectivement attribut.
D'autre part, tu parles "d'indices", c'est bien gentil mais on aimerait bien savoir lesquels. L'absence de l'article ? J'ai déjà démontré que ça ne change absolument rien. La terminaison ? J'ai déjà expliqué que ça n'a rien à voir non plus avec le sens du mot [theos].
Vraiment ? Voilà une affirmation bien téméraire, Jean Moulin. Tu affirmes ici noir sur blanc que "c'est parce qu'il est clairement attribut que théos ne joue pas le rôle de Dieu (qui est forcément le Père)".Jean Moulin a écrit :Mais justement, c'est parce qu'il est clairement attribut que théos ne joue pas le rôle de Dieu (qui est forcément le Père).
Tu es ici en train d'établir une supposée règle de grammaire selon laquelle le mot [theos], lorsqu'il est "attribut", revêt SYSTEMATIQUEMENT un sens différent de [theos] lorsqu'il n'est pas attribut.
Ai-je bien compris ?
Logos a écrit :Si je dis en grec "Dieu est grand", j'emploierai [theos]. Et si j'ajoute "je suis avec Dieu" alors j'emploierai [theon]. Et si j'ajoute "car je veux plaire à Dieu" alors j'emploierai [theou]. Mais il est évident qu'il s'agit dans les trois cas du seul et même Dieu. La terminaison du mot n'y change rien.
Jean Moulin a écrit :Et si tu veux désigner quelqu'un qui n'est pas Dieu mais en l'appelant quand même "dieu", tu utilises lequel des trois termes ?
Logos a écrit :Exactement le même terme, et décliné exactement de la même façon en [theos], [theon], [theou], etc, avec ou sans article.
Pas du tout. Je peux prouver ce que je dis avec des références bibliques. Par exemple, Satan le diable est désigné par [ho theos], avec un magnifique article donc, en 2 Corinthiens 4:4. Et tu peux constater qu'il ne s'agit absolument pas ici d'un "attribut". Tu veux d'autres exemples ?Jean Moulin a écrit :Tu éludes ma question. A dessein ?
Logos a écrit :Il n'y a donc absolument aucune différence en grec biblique entre l'emploi du terme "Dieu" désignant Dieu le Père, et l'emploi du terme "Dieu" désignant quelqu'un d'autre, y compris lorsque le Diable lui-même est qualifié de Dieu.
J'ai mis cette phrase en gras pour qu'elle soit bien visible et pour mettre au défi n'importe quel unitarien de me démontrer le contraire.
Jean Moulin a écrit :C'en est à se demander pourquoi "dieu" s'écrit de plusieurs façons en grec. Pour faire plus joli, sans doute.
Non mais lol, c'est comme si tu demandais pourquoi "table" et "tables" ne s'écrivent pas de la même façon. Je te rassure, ce n'est pas pour faire joli, mais uniquement parce que dans quasiment toutes les langues du monde, la majorité des mots ont une terminaison qui change en fonction de leur genre, leur nombre et parfois leur cas. Et tiens, oh surprise, c'est aussi le cas dans la langue grecque (c'est le cas de le dire).
Je crains que cette subtilité soit absente du [ho theos] que j'ai évoqué plus haut, en 2 Corinthiens 4:4.Quant au Diable, il est qualifié de "dieu", pas de "Dieu".
Si tu veux parler de la règle que tu as énoncée plus haut, à savoir que "c'est parce qu'il est clairement attribut que théos ne joue pas le rôle de Dieu (qui est forcément le Père)", alors oui, je la réfute. Cela t'intéresse-t-il de savoir pourquoi je la réfute, références bibliques à l'appui ?Jean Moulin a écrit :Je ne suis pas un spécialiste du grec, comme je te l'ai dit, et ça ne signifie pas pour autant que cette règle n'existe pas mais que tu la réfutes pour la même raison que certains traducteurs.
D'une part parce que ça ne semble pas les ennuyer plus que ça. Un trinitaire ne sera pas du tout choqué qu'on affirme que "la Parole était divine". Il s'en contentera aisément, crois-moi, et cela le renforcera même encore un peu plus dans sa foi trinitaire. Par contre, il y en a qui semblent choqués qu'on traduise "la Parole était Dieu", et qui veulent à tout prix dénoncer cette façon de traduire. Ils prétendent que ces traducteurs du genre Louis Segond, John Darby, Fillion, Crampon, Ostervald, etc, violent la grammaire grecque...Jean Moulin a écrit :Ou explique moi donc pourquoi des trinitaires iraient tenir compte à leur désavantage d'une règle de grammaire très controversée.
Cordialement