ChristianK a écrit :Oui, oui mais ce n'est pas SSI
En fait, si, puisque tu impliques une équivalence en introduisant P comme preuve de Q pour déduire Q dans ton MP.
Si Preuve (de Q) existe alors Q existe et donc Si Q existe alors preuve existe, puisque la validation de l'affirmation sur Q est dépendante de la preuve de Q. C'est ton Modus Ponens qui est formulé comme çà.
SSI Preuve de Q > Q.
Par contre de non-P tu ne peux déduire non-Q.
ChristianK a écrit :Ca n’a pas grand sens de dire ca ; c’est pas une perte de temps de savoir que du cyanure n’existe pas dans maison…
Mauvaise analogie, le cyanure est quelque chose de bien défini, d'observable. Définir l'absence de cyanure dans un endroit peut avoir une utilité. Mais il ne s'agit pas d'inexistence. Absence d’un objet existant dans un lieu ne signifie pas inexistence de l’objet.
Le cyanure existe et donc présent quelque part, c’est pour cela que tu peux déterminer sa présence ou non à un moment donné dans un endroit donné. Inexistant signifie sans-existence.
ChristianK a écrit : Point crucial. En disant OU tu admets qu’il y a un athéisme (différent du tien, qu’on peut appeler non théisme) d’affirmation d’inexistence et il te faut le mettre dans ta classification : il te faut un athéisme-2, comme il te faut un agnosticisme-2 (ceux qui ne savent que croire). Bizarre.
Athéisme c'est l’absence de théisme. Et cela regroupe beaucoup de positions plus ou moins tranchées : athéisme strictement philosophique, anti-théisme, apathéisme ...
Et les athées qui affirment l’inexistence de dieu ont une place dans ma classification.
ChristianK a écrit :C’est une affirmation d’inexistence et c’est un sophisme si la seule raison c’est l’ absence de preuve. De non P rien ne suit à propos de Q.
Non, elle n’est pas sophistique puisque le constat « rien qui ne ressemble à (….) Dieu » est correct. Sinon, la question serait résolue.
ChristianK a écrit :Ceux que tu appelles agnostiques (que j’appelle probabilistes), s’ils ont des arguments « non gnostiques’’, ont des arguments probables c’est évident, si leur position était gratuite, on ne parlerait pas d’argument.
C'est mal comprendre l'athéisme. L'absence de preuve et la faiblesse des arguments pour est une justification suffisante pour rejeter l'affirmation Dieu. Comme pour le croque-mitaine, le MSV ou Bob.
ChristianK a écrit :Non car ils ne parlent jamais de croque-mitaines, et leurs sujets ne sont pas d’imagination romanesque. Et ils vont te prouver que leurs raisonnnements ne peuvent concerner le croque mitaine. Pour prendre une analogie : il peut arriver qu’ils parlent de Napoléon, et personnes n’y voit de croque mitaine, pcq Napoléon n’est pas purement romanesque. Le Dieu des philosophes non plus, il est accroché aux raisonnements d’ontologie et de morale.
C'est bien dommage car le croque-mitaine, comme entité possible vaut Dieu. Et les philosophes se devraient, dans ta réflexion, de prouver son inexistence s'ils veulent le rejeter.
ChristianK a écrit :Oui il y avait confusion : le théisme n’affirme pas Q sans preuve car il passe par P dans le cadre de ce modus ponens
P est un conditionnel qui n'est pas levé.
Si P alors Q.
Il n'y a rien pour affirmer P. Donc on ne peut affirmer Q. C’est cela qu’on entend par « rien ne suit »
ChristianK a écrit :C’est surtout une preuve emprique d’inexistence présente de fido qui s’est transfomé en composés organiques.
Inexistence qui n'a aucune utilité. Comme dire que Napoléon n'existe pas.
Dire qu'il a existé, par contre, peut avoir son utilité.
ChristianK a écrit :Certainement pas le Dieu des philosophes, pcq ils n’ont rien à voir avec les romanciers. Et l’inexistence de Dieu chez Sartre n’est pas non plus une fiction romanesque.
Pour le Dieu biblique : cela dépend de l’argument d’autorité appliqué aux prophètes.
EG. Se présentaient-ils eux-mêmes comme des romanciers, y a-t-il des faits historiques dans la bible etc etc.
Comme hypothèse, le Dieu des philosophes doit répondre aux mêmes impératifs de preuves que n'importe quelle autre entité. Sous peine de pétition de principe.
Et non, cela ne dépend pas des prophètes, des philosophes ou de leur crédibilité, mais de la capacité à prouver cette existence. Peu importe comme ils se présentent.
Le fait que la philosophie traite du concept Dieu ne lui donne pas de crédit quant à son existence. En ce sens, il n'est pas différent d'un personnage de roman.
Si c'est pour prouver que Dieu existe comme concept, on est d'accord, Dieu existe comme concept, comme tous les personnages fictifs.
ChristianK a écrit :D’abord je n’ai jamais dit que c’était sophistique, cela doit être examiné. Ensuite et surtout il est très important que tu fasses place à cet athéisme là (athéisme-1, ou -2) dans ta c lassification
http://www.forum-religion.org/post925871.html#p925871
Affirmer l'inexistence d'une entité possible, c'est à dire non-contradictoire dans ses attributs, est sophistique, philosophiquement. On généralise cela dans la proposition « il est impossible de prouver un négatif. »
Et je n'ai jamais dit que certains athées n'affirmaient pas une inexistence. Et ils ont une place dans ma classification.
ChristianK a écrit : Attention au terme rejettent. Les agnostiques ne rejettent pas comme les athées, ils ne font que ne pas admettre, sans admettre le contraire , ils sont donc neutres, en suspension. Les agnostiques ne SAVENT pas, (et pour d’autres ne savent que croire) , si le Dieu biblique existe ou non. Oui, en un certain sens ne pas admettre c’est « rejeter » (au sens de rejeter l’affirmation), mais en rejetant aussi la négation, on a un 2e « rejet » qui aboutit à la neutralité.
Quand tuparles de définition de l’agnosticisme tu parles seulement de l’agnosticisme-1, moi je parle de l’agnosticisme-2 (celui qui est au niveau de la croyance : croyance suspendue)
Ils rejettent le gnosticisme. Et cela ne veut pas dire qu'ils sont "neutres" sur la question Dieu.
Et il faudrait expliquer ce que signifie croyance « suspendue ». De manière pratique.
ChristianK a écrit : Tout ceci vient de ta classification qui n’incluait pas les athées d’inexistence et ca crée des anomalies logiques : en effet, pour toi, au niveau du gnosticisme, il n’y a que 2 éléments : preuve et non-preuve, qui sont des contradictoires sans milieu (tiers-exclu), blanc et non-blanc.
Tu as bien mal lu, alors. J'ai pourtant insisté sur le gnosticisme, qu'il soit théiste ou athée. Je n'ai pas oublié les athées qui affirment.
Et il n'est pas question de « preuve-non preuve », mais d'affirmations "je sais" qui n'est pas étayée par des preuves.
ChristianK a écrit : En réalité les preuves d’inexistence doivent être incluses : affirmation d’existence (+preuves) vs affirnmation d’inexistence (+preuves). Or dans ce dernier cas on a des contraires (blanc et noir), et là un milieu est possible (gris).
Non seulement ca aboutit à 2 athéismes et 2 agnosticismes mais plus encore tu élimine les athées d’affirmation d’inexistence, comme s’ils ne comptaient pas ou qu’ils n’étaient pas athées, ce qui est absurde, ou qu’ils n’y comprennent rien (et ca vient sans doute de ton positivisme latent).
Là, nous ne sommes pas d'accord, seule la preuve d'existence peut résoudre la question de l'existence. La charge de la preuve est sur celui qui a une affirmation positive. Pas sur celui qui la rejette.
Sauf pour ceux qui ne cherchent pas à répondre à la question. Les "ceux qui discutent de M. Dieu sans chercher à le trouver".
Et, je le répète, tu n'as pas bien analysé ma classification. Qui n’est pas que la mienne, d’ailleurs.
ChristianK a écrit :Ici on peut dire que c’est partiellement une question de mots, mais ca ne change rien : je reformule : l’agnostique, qui au niveau de la croyance, est indéterminé et neutre, a la même conclusion que l’athée (qui n’est pas neutre) : il ne dit pas que Dieu existe et non plus qu’il n’existe pas. Tu vois ?
Pas seulement de mots mais de compréhension dans la démarche. Il faudrait m’expliquer comment on peut être indéterminé et neutre sur sa propre opinion.
ChristianK a écrit : Tu vois le point ici : il faut que tu ajoute ceux qui ne savent que croire : ils sont à l’étage de la croyance mais restent équilibrés entre les 2 options qui leur semblent également fondées.
Ceux que tu dis ne pas connaitre sont les agnostiques, justement, dans le sens courant (autre que ton sens spécialisé).
S'ils ne savent que croire, a priori, ils ne croient pas. Croire signifiant adopter une proposition et l'accepter comme vraie (ou probable).
Même si sur P, il dit c’est 50-50 ; je ne vois pas d’impartialité parfaite possible sur Q. D’ailleurs, je ne sais pas ce qu’un agnostique, dans ce cas, donnerait comme réponse pour Q. S’il répond « je ne sais pas s’il faut croire ou pas », a priori, il ne croit pas. Croire signifie adopter une position.
ChristianK a écrit :Le sens courant d’agnostique n’est pas seulement de penser-savoir que les gnostiques se trompent, il désigne aussi ceux qui suspendent leur croyance à propos des Dieux des croyants ou des philosophes.
Ce n'est pas ma faute si les gens ne lisent pas les définitions et ne poussent pas leur réflexion sur la question. Si on utilise des mots différents pour parler de gnose et de croyance, ce n’est pas pour placer une position sur une question dans le spectre d’une autre question. La déclaration agnostique est une impossibilité de connaissance CE QUI entraîne, de fait, une position non tranchée la question dieu (croyance/non-croyance). Après cette dernière peut varier, en fonction du degré de scepticisme, entre le je crois et je ne crois pas. On décline alors, en fonction de son opinion, avec le théisme agnostique, déisme, panthéisme, athéisme, apathéisme etc.
ChristianK a écrit :Fait est trop étroit pour objectif. Savoir et croyance ne sont pas exactement en parallèle avec Objectif et autre chose. Une croyance peut être objective.
Je ne parle pas de la croyance mais de la déclaration comme étant objective. J'ai donné la définition de ce qu'est une déclaration objective.
ChristianK a écrit :Oui mais ce qui est confondant c’est que ta catégorie 1ere, au lieu d’être « gnostiques » c’est « objective », et on dirait que ca signifie la même chose que gnostique. Sinon, je ne comprends pas la pertinence de ce 1. Et alors on a le problème que j’ai souligné.
Le gnosticisme aboutit à une déclaration objective sur l'existence de Dieu. Dans un sens ou dans l’autre. Si tu sais ou déclares savoir, tu as une attitude gnostique.
ChristianK a écrit : Enormément. Ce sont les agnostiques les plus nombreux. Jugement suspendu, soit dans le domaine gnostique, soit dans le domaine agnostique. Ici, pour les gnostiques, ta classification a une grande importance, car tu juges que le jugement suspendu est impossible (entre preuve et non-preuve, blanc et non-blanc) : soit on a une preuve, soit on n’en a pas. Tout change si l’athéisme d’affirmation d’inexistence est inclus.
Voir aussi la distinction entre athéisme et non-théisme.
Moi aucun. Et vraiment, je le dis, c’est vraiment considérer que les agnostiques ne sont que de gens qui savent pas quoi penser, n’ont pas d’opinion. Ce qui est factuellement faux.
Tu abuses des négations. Il y a preuve ou il n’y a pas preuve. Et dire non-blanc ne signifie pas affirmer noir.
La suspension est au niveau de la connaissance, pas de la croyance. Et l'abstention se fait sur la croyance, ce qui revient à ne pas croire.
Si tu crois en l’existence d’une entité, tu accordes tes actes en fonction. Tu adhères donc à une définition, plus ou moins précise de ce dieu. Pour les religions, cela est une adhésion à l’une d’elles. Sans cette adhésion ou de cette acceptation, il n’y a pas de croyance.
Quelqu’un qui te dirait « je ne sais pas en quel dieu croire » serait croyant.
Celui qui répond, « je ne sais pas s’il faut croire » n’est pas croyant.
ChristianK a écrit : La réponse à crois-tu est je ne sais pas (de savoir) et ma croyance est suspendue, ni oui ni non. Et la question est : crois-tu qu’il existe ou crois-tu qu’il n’existe pas ?
Non, la question est "crois-tu qu'il existe ?" et devrait être suivie par « si oui, en quel dieu ? ».
Ni oui, ni non, revient à ne pas croire car il n'y a pas de croyance.
ChristianK a écrit : C’est courant. Des croyants qui se comportent comme des athées sont des athées pratiques.
S'ils sont croyants (en l’existence), ils ne sont pas athées. Par définition.
Tout comme un athée qui se comporterait comme un croyant resterait un athée.
ChristianK a écrit : Alors agnosticisme est la même chose qu’athéisme justement !
Dans ce modus ponens il n’est pas question de possibilité pour l’instant. Ni donc de rejet de possibilité, mais de seulement rejet de « X existe ». De non P rien ne suit, donc on ne peut rien dire de Q et cela, si c’est un « rejet », =et agnosticisme=et athéisme.
Non, ils ne répondent pas à la même question. Gnostique/agnostique est une réponse sur P. Et comme tu bases tes croyances sur tes connaissances ou le savoir, le rejet l’affirmation Q est ou peut être la conséquence de cet agnosticisme.
Ce qui signifie que tu peux être agnostique ET athée ou théiste.
Il faut prendre les choses dans l’ordre.
D’ailleurs dans ton MP ta proposition est : Q ou Non-Q ; et non pas : Q/Non Q/ni Q,ni non Q
ChristianK a écrit : Et enplus ca colle pas. La position athée dont tu parles ne sera pas gnostique bien sur. MAIS ALORS au niveau des croyances, pourquoi serait-on athée plutôt que théiste ? On a rien à dire de Q. Et ca ce n’est pas athée.
Ma position athée n’est pas gnostique puisque je me déclare agnostique.
Des positions athées radicales, tranchées, affirmatives existent. Tout comme le théisme.
La question pourquoi athée plutôt que théiste est en fonction justement du jugement de chacun par rapport aux arguments et preuves présentées de part et d’autre, c’est une réflexion personnelle et subjective.
Comme dans le tribunal, la question est coupable ou non-coupable: coupable est théiste, non-coupable est athée. Athée n'est pas affirmation d'innocence. Même si certains athées l'affirment. Mais ce n'est pas la question.
Agnostique est "on a pas de preuve". Ce qui n'empêche pas de voter coupable ou non-coupable. Et s'il ne sait pas quoi voter, par défaut, il vote non coupable.
ChristianK a écrit : La question est compliquée. Il y a preuve d’inexistence probable des licornes par mon expérience fictive, comme pour tous les héros de romans. C’est pourquoi ce genre d’exemples est choisi.
Je ne sais pas ce que tu veux dire par définition de la connaissance, mais que les héros de romans subissent une induction d’inexistence, surtout si les auteurs de romans les disent inexsitants, reste évident.
Non elle ne l'est pas. Et vraiment, tu te compliques l’existence.
Ou bien tu as des éléments de preuves pour affirmer une existence et étendre ainsi le champ, ou tu n'en en a pas. Si tu n'en a pas, le rejet (athéisme pour Dieu) est aussi une position justifiée dans une démarche inductive au même titre que les personnages de romans.
ChristianK a écrit : C’est ton positivisme scientiste latent. La preuve a un sens beaucoup plus large en philo.
C’est une position agnostique sur ce qu’est une preuve et sa nécessité d’être empirique.
Je ne sais pas si c'est scientiste positiviste, mais quand par "existence", on entend "existence physique", c’est-à-dire avec un impact direct sur notre réalité, la crédibilité est clairement du côté de ma définition de "preuve". Et c’est d’ailleurs ce type de preuves qui permet, par leur absence, d’induire l’inexistence des personnages de roman. Il est honnête d’appliquer cette réflexion à Dieu.
Je fais partie de ceux qui estiment que la seule la preuve empirique permet d’étayer correctement les démonstrations idéelles. Ce qui est aussi un tenant agnostique.
ChristianK a écrit : Pas seulement. La mort de César le 15 mars est connue par argument d’autorité et c’est plus qu’une conjecture ou opinion.
En fait si, il n'y a pas de certitudes absolues sur cette date. C'est juste ce qu'on peut faire de mieux. Elle ne reste que l’opinion la plus étayée. Si une autre hypothèse plus étayée est présentée, elle serait adoptée.
Comme la théorie de l’évolution, elle est la conjecture scientifique la plus étayée par des preuves.
ChristianK a écrit : Lis Spinoza. Ton critère de vérifiable est positiviste.
Et surtout plus probant.
Si considérer que pouvoir observer aide à la crédibilité est positiviste. J'accepte le terme.
ChristianK a écrit :Vraisemblable n’est pas la même chose que vrai. C’est P mais du coté agnostique, pas gnostique.
On sait du vrai, on croit du vraisemblable, et pas seulement sur le Dieu des philosophes.
Je ne crois pas qu’il y ait de position absolue en épistémologie. Par je sais, je sous-entends « dans la mesure où on peut savoir quelque chose ».
La question est surtout de savoir quelle méthode est utilisée pour déterminer ce qui vraisemblable et ainsi augmenter sa capacité à discerner le vrai du faux. Et la seule manière est de répondre à P.
Et certains croient en des choses invraisemblables et contradictoires.
ChristianK a écrit : Autrement dit, raisonnablement, il y a un intermédiaire entre preuve et affirmation gratuite ou pile ou face. La raison pratique morale est pleine de cas probables. Etla religion est proche de la raison pratique, en partie.
Oui mais c’est ton modus ponens qui exclut cette aspect intermédiaire à partir du moment où tu ne réfléchis qu’en termes positif/négatif.
C’est celui qui affirme X sur Q qui supporte la charge de la preuve. C’est valable pour les extraterrestres, le MSV, les licornes ou Dieu. Il n’y aurait pas cette affirmation, son rejet ou sa négation n’existeraient pas. Et il est inutile d'affirmer non-Q car irréfutable.
ChristianK a écrit :Probable n’est pas gratuit. Les fidéistes sont rarissimes du coté théiste comme athée.
Probable s'appuie sur des éléments de preuves. Croire que les extraterrestres existent parce que le nombre immense de possibilités en fait une quasi-certitude mathématique est une position justifiée pour croire. La « preuve » mathématique n’est pas suffisante pour la « certitude » qui ne pourrait être qu’empirique. Néanmoins, elle suffit dans une démarche inductive pour avoir une position justifiée.
ChristianK a écrit :Elles existent dans le corpus, catégoriques ou probabilistes, et elles sont critiquées, et même chose du coté athée. Elles font partie du status questionis. De nouvelles approchent apparaissent, eg.celle un peu complexe, qui semble behaviorale-pragmatiste, d’Alvin Plantinga qui dit qu’il est raisonnable d’affirmer certaines basics beliefs sans preuve, en philo (chez les anglos il y a une position assez courante qui dit qu’il est impossible d’affirmer avec preuve l’existence du monde, au sens extramental ( unpeu le problème de Descartes : comment savons nous que nous ne rêvons pas etc.). Et pourtant on l’affirme, sans preuve, et c’est « justifié » en un certain sens.
Qu'elles existent dans une discipline qui ne cherche pas à prouver une existence, ne signifie pas qu'elles soient dignes d'intérêt. Un dieu qui ne reste que dans le cadre de l’idée ne fait pas grand-chose. Et en ce qui me concerne, cet aspect est essentiel.
L'approche de Plantinga n'est pas nouvelle, c'est du réchauffé apologétique de l'argument ontologique.
Quant au problème descartien d’impossibilité de preuve de la réalité via perception. Cela revient à émettre l’hypothèse de The Matrix. Et donc à dire qu’il y a peut-être une réalité au-delà de notre réalité. Le problème, c’est que nous n’avons que nos sens et notre raison pour appréhender le monde, aussi faillibles puissent-ils être. Cela remet également la validité de notre raison, comme outil de compréhension. Sauf si un Néo nous donne les clés, bien sûr.
ChristianK a écrit : il est totalement gratuit de dire que les positions catégoriques sont sophistiques.
Sans preuves, elles le sont.
Quand une affirmation catégorique est supportée par les preuves, elle fait consensus. Personne ne parle d’inexistence d’êtres appelés chiens, ou d’une substance appelée Cyanure. Le savoir est aussi un consensus sur les connaissances.
Je trouve légitime d'exiger le même niveau de preuve pour toute entité possible.
ChristianK a écrit : Pour le polythéisme des traitements philosophiques existent, ne serait-ce que chez Spinoza. Autres Dieux veut dire surtout autres propriétés de Dieu. Là faut distinguer le Dieu des philosophes du Dieu des révélations : pourle second on est réduit à l’argument d’autorité, savoir la crédibilité des différents prophètes (comment on fait pour juger de facon probable de la crédibilité comparative de sarko et hollo ?
Si par Dieu des philosophes on entend cause première, ce qui est généralement le cas, je l'appelle "cause première", voire "inconnue" dans le cadre théorique de la loi causale. Tout comme on appelle Big Bang un évènement non défini précédant l’apparition de notre univers. Je ne l'appelle pas par un terme confondant identique à une entité anthropomorphique omnipotente et volontairement intrusive dans notre monde véhiculée par des théologiens qui parfois se tapent dessus en comparant leur dieu respectif.
« Autres Dieux veut dire surtout autres propriétés de Dieu »
Je ne suis pas d’accord. Il faudrait déjà s’entendre sur la définition qui pourrait être commune à tous les dieux avant de postuler que « autres dieux » signifie « autres propriétés ». A défaut, dieu ne veut pas dire grand-chose.
La « crédibilité » des prophètes, (et de qui que ce soit d’ailleurs), n’a pas d’impact sur la réalité de l’existence d’une entité. Et n’est en rien une preuve. La crédibilité du quelqu’un ne peut se juger que sur la concordance de ses affirmations avec la réalité, pas sur son statut d’autorité.
ChristianK a écrit : Cela dit tu as raison (sauf pour les implications de ta conception de l’ ‘ ‘athéisme ») : de cette facon la question n’avance qu’a pas microscopiques. Mais elle a le mérite de l’approche comparative, qui permet d’éviter la vraie métaphysique lourde, et ses critiques antimétaphysique tout aussi lourde. Mais que l’athéisme ait besoin de preuve est essentiel, et un pas pas si petit. Et bien sur la question c’est pas seulement l’existence de Dieu, mais aussi son inexistence, ce qui est distinct.
Ma conception de l'athéisme est la plus courante, l'absence de croyance en l'existence de(s) dieu(x). Qu'on apporte des preuves de cette existence et il n'y aura plus d'athées. Et demander aux athées de prouver une inexistence, c'est vouloir retourner la charge de la preuve. Et comme être vivant dans un monde naturel, j’attends un minimum d’objectivité quant à ce qui existe. Ce que la métaphysique ne peut apporter.
Puis la question n'avance pas du tout. C'est de la masturbation intellectuelle qui triture des concepts invérifiables à géométrie variable.
Si on me dit qu'une licorne rose invisible existe, j'attends des preuves. Je n'ai pas besoin de prouver quoique ce soit pour ne pas y croire.
Pas besoin d’ontologie ou de métaphysique pour tenir une position cohérente sur cette question.
ChristianK a écrit :Justement : livres, essais, Kant, c’est pas des romans, c’est plus large
Mais ça s'applique aussi. Le fait que ce soit estampillé "Philo" n'affranchit pas de la charge de preuve. Sous peine de pétition de principe emballée dans un argument d’autorité. "La philo, c'est différent !" comme l'argument "Dieu, il est pas soumis à la causalité !" est fallacieux.
ChristianK a écrit :Oui, la question de Dieu est une question philosophique et donc nécessite des compétences en philo. Y compris pour l’athéisme qui affirme une inexistence ou qui cherche à réfuter Spinoza ou les postulats de la raison pratique de Kant. Et c’est pas des questions faciles.
IL est crucial de creuser ce que signifie une affirmation d’inexistence et ses fondements, on est dans le bain philo, athéisme inclus.
Peut-être que ca ne sert à rien mais alors l’athéisme non plus ne sert à rien.
Et en un sens c’est exact : la philo n’est pas utilitaire (sauf pour la philo pratique), comme de savoir de quel type d’existence est dotée le nombre 5. Le foot sert sans doute davantage à quelque chose.
Une affirmation d’inexistence n’est valable que dans la contradiction dans les concepts : dans l’ensemble des nombres entiers, un nombre impair divisible par deux n’existe pas. Ou le rond carré. Ce qui rend impossible l’existence d’un rond carré en géométrie comme concept et comme objet physique.
Sans démonstration de ces contradictions, l’objet est possible et donc irréfutable en tant que produit conceptuel.
La question n'est pas compliquée, mais pas du tout. Et ne demande pas de compétences particulières en philo.
"Peut-être que ca ne sert à rien mais alors l’athéisme non plus ne sert à rien."
C’est exact, ma position sur Dieu ne sert à rien, n'aide en rien. C’est juste un adjectif pour désigner ma position sur une question spécifique. Je ne crois pas en Dieu comme je ne crois pas à l’existence de Voldemor. Il sert autant que le apasta-oriculocarnisme, que la non-croyance en Thor ou au croque-mitaine ; que de ne pas jouer au golf, ou que de ne pas être membre d'un parti politique. L'athéisme ne propose rien, ne répond à aucune question, il n'a pas de théorie sur l'origine de la vie ou sur les questions existentielles.
On affirme rien sur Dieu puisque les croyants ne sont même pas capables d’être d’accords ou cohérents sur ce que ce mot signifie.
L'athéisme est la conséquence d’une réflexion sur une affirmation que d’autres font sur l’existence d’une entité, et non une cause. L’athéisme ne véhicule rien comme préceptes ou comme idéologie.
Et on peut très bien admettre ne pas savoir si un dieu existe quelque part et ne pas croire en cette existence.