Comme je l'ai dit précédemment : " [Avec vous, a]u final, il n'est même plus utile de vous écrire nos propres réponses, il suffit simplement de reprendre les meilleures et les plus complètes parmi celles qui vous ont été données. "Zouzouspetals a écrit :en grec comme en français, ἁλληλουϊά / Alléluia est un mot en lui-même qui : 1) se comprend sans besoin de connaître son étymologie ; 2) n'est pas utilisé comme substitut du nom divin (Dieu n'est pas appelé Alléluia, ni même Yah dans le Nouveau Testament) ; 3) ne comprend pas le Tétragramme hébraïque, יהוה, présent près de 7000 fois dans le texte hébreu de l'Ancien Testament (et 0 fois dans le texte grec du Nouveau). (...) Dans le 19e chapitre de l'Apocalypse, il n'y a pas plus de Yah que de chrétien dans un étouffe-chrétien. (...) Il n'y a pas Yah pour les anges dans l'Apocalypse, et personne n'y est invité à louer Yah (...) Ils n'appellent pas à louer יָהּ (Yah), ils poussent des ἁλληλουϊά. Où voyez-vous יָהּ (Yah) dans ἁλληλουϊά ? (...) ils n'utilisent pas יָהּ ou יהוה mais ἁλληλουϊά. En français, ils ne disent pas Yah ou Jéhovah, mais Alléluia.
- La plupart des traducteurs se sont bornés à transcrire le terme grec en français sans le traduire (La Sainte Bible (1905), par A. Crampon ; La Sainte Bible (1947), par J.-B. Glaire ; La Sainte Bible (1879), par D. Martin ; Votre Bible (1982), par F. Amiot). Certains ont remplacé cette forme du nom divin par un titre en traduisant indifféremment par “ Louez Dieu ! ” “ Louez le Seigneur ! ” “ Loué soit Dieu ! ” (La Bible en français courant (1987), par C. Dieterlé ; La Bible (1981), par P. de Beaumont ; Traduction Œcuménique de la Bible (1995)). Bien qu’ayant opté pour la transcription “ Allélouia ”, le Nouveau Testament de Rilliet traduit ainsi en note : “ Louez Jéhovah. ”.
Yah apparaît 50 fois dans les Écritures hébraïques, 26 fois seul et 24 fois dans l’expression “ Alleluia ”, qui est, littéralement, l’injonction à un nombre conséquent de personnes de ‘ louer Yah ’. Cette abréviation est représentée par la première moitié du Tétragramme hébreu יהוה (YHWH), c’est-à-dire les lettres yôdh (י) et héʼ (ה), respectivement la dixième et la cinquième lettre de l’alphabet hébreu. Certaines versions courantes (La Sainte Bible (1900), par J. F. Ostervald ; La Bible (1981), par P. de Beaumont) ne tiennent pas du tout compte de la présence de “ Yah ” dans les textes originaux. La Traduction Œcuménique de la Bible met généralement “ SEIGNEUR ” pour Yah et transcrit “ Alléluia ” sans le traduire (voir aussi La Sainte Bible (1947), par J.-B. Glaire ; La Sainte Bible (1968), par les moines de Maredsous). La Bible à la Colombe substitue uniformément “ Éternel ” à Yah (avec deux apparitions de Yah en note [Ps 68:5, Ct 8:6]) et “ Louez l’Éternel ! ” à Alléluia, en renvoyant toutefois régulièrement au glossaire qui, à l’entrée Éternel, définit “ Yah ” et “ Alléluia ”. La forme abrégée Yah apparaît une seule fois dans le corps du texte de la Bible de Jérusalem (Ex 15:2) et une fois en note (Ps 102:19) alors qu'elle apparaît 50 fois dans les textes originaux (En passant, ailleurs vous demandiez qu'on vous apporte les preuves de l'existence d'une falsification des Écritures. Comme si on ne l'avait pas déjà suffisamment fait. Soit. En voici 50 parmi toutes celles qu'on vous a déjà apporté.)
Loin d'être la banalité liturgique que vous décrivez, l’expression “ Louez Yah ! ” (Alleluia) est une forme de doxologie, c’est-à-dire une expression de louange à Dieu, qu’on trouve fréquemment dans les Psaumes, la première en Psaume 104:35. Le monosyllabe Yah est habituellement lié aux sentiments les plus profonds exprimés dans la louange et le chant, la prière et la supplication, et se rencontre généralement dans les textes qui évoquent l’allégresse après une victoire ou une délivrance, ou qui reconnaissent la main puissante et la force de Dieu. Les exemples de cet emploi particulier sont très nombreux dans les Saintes Écritures. ( http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1200002288 )
- Dans son livre The Revelation of John, William Barclay, universitaire et théologien, observe : " Hallelujah est un mot très commun dans le vocabulaire religieux (…) Hallelujah signifie littéralement Louange à Dieu. Il est dérivé de halal, qui signifier louer, et Jah, qui est le nom de Dieu ". Dans leur livre Revelation, les biblistes John Christopher Thomas et Frank D. Macchia précisent que cette expression est une " translitération du mot hébreu הללויה (hallelujah, "Louange à Yahweh")". Pour de nombreux lexicographes, il ne fait aucun doute que ce nom abrégé, en plus d'être présent dans la Révélation, fait écho au nom divin, Jéhovah : "praise ye Jehovah" selon A Greek and English Lexicon of the New Testament de E. Robinson, "Heb. Hallelujah, ‘praise ye Jehovah’, Rev. 19:1" selon A Greek lexicon to the New Testament de C. Robson ou encore "alleluia, i.e praise ye Jehovah[/color]" selon A companion to the Greek Testament and the English version de Philipp Schaff.
Ce mot avait-il un sens pour les chrétiens au Ier siècle ? Oui ! pour deux raisons :
- 1) L'expression est chantée encore dans les synagogues avec le sens que lui connaissent les Juifs et c'est de là que viennent les chrétiens d'origine juive. Dans son livre The Apocalypse of St. John : the Greek text with introduction, Henry Barclay Swere explique que : "la translitération ἁλληλουϊά doit avoir été utilisée parmi les juifs hellénistiques avant l'ère chrétienne, (…) et a été reprise de la synagogue hellénistique par l'église apostolique. Comme Hosanna, ce mot hébreu est devenu partout familier même à la plupart des chrétiens illettrés, du fait peut-être de l'Alleluia pascal plutôt que par l'influence du N. T., où il ne se trouve que dans ce passage".
2) Le judéo-christianisme est encore dominant à la fin du Ier siècle. Simon Claude Mimouni, considéré comme un des meilleurs spécialistes français du christianisme primitif, écrit dans son livre Les chrétiens d’origine juive dans l’antiquité qu' "il est envisageable de penser que, avant 135, tout le mouvement des disciples de Jésus a été judéo-chrétien, la composante païenne n’étant pas encore définitivement autonome, du moins pas au point ou elle le sera par la suite" (p.13). Jean Chrysostome, auteur chrétien du IVe siècle, tient des Juifs sa compréhension de l'expression : "La traduction de Alleluia, parmi eux [les Juifs], est, disent-ils, ‘Louange au dieu Iaô’" (In Psalmos, 101-107, vol. 55, 653, 62).
- 1) L'expression est chantée encore dans les synagogues avec le sens que lui connaissent les Juifs et c'est de là que viennent les chrétiens d'origine juive. Dans son livre The Apocalypse of St. John : the Greek text with introduction, Henry Barclay Swere explique que : "la translitération ἁλληλουϊά doit avoir été utilisée parmi les juifs hellénistiques avant l'ère chrétienne, (…) et a été reprise de la synagogue hellénistique par l'église apostolique. Comme Hosanna, ce mot hébreu est devenu partout familier même à la plupart des chrétiens illettrés, du fait peut-être de l'Alleluia pascal plutôt que par l'influence du N. T., où il ne se trouve que dans ce passage".
- Chouraqui, qui est bien plus compétents en langues bibliques que vous et moi réunis, distingue la forme abrégée du nom divin dans cette expression grecque : Hallelou-Yah. Voir la traduction qu'il fait de Ré 19. Il n'ignore pas que ἁλληλουϊά est une transcription de l'hébreu et que celle-ci fait clairement référence à Yahvé en ce qu'elle contient l'abréviation du nom divin. Au premier siècle, un Juif parlant grec savait naturellement que Alléluia était une formule consacrée qui renvoyait au nom divin et Jean, l'auteur de la Révélation, était profondément juif. ( http://www.forum-religion.org/noms-bibl ... l#p1165162 et http://www.forum-religion.org/noms-bibl ... l#p1165224 )
Vous êtes la seule (et potentiellement deux) à vouloir vous obstiner à nier qu'il y soit en dépit de tous les éléments irréfutables fournis pour vous prouver le contraire.