Un peu de poésie...
- nuage
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Un peu de poésie...
Ecrit le 13 oct.05, 21:16Plaintes d'un chrétien
sur les contrariétés qu'il éprouve
au dedans de lui-même
Mon Dieu ! quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi :
L'un veut que, plein d'amour pour toi,
Mon cœur te soit toujours fidèle ;
L'autre, à tes volontés rebelle,
Me révolte contre ta loi.
L'un, tout esprit et tout céleste,
Veut qu'au ciel sans cesse attaché,
Et des biens éternels touché,
Je compte pour rien tout le reste ;
Et l'autre, par son poids funeste,
Me tient vers la terre penché.
Hélas ! en guerre avec moi-même
Où pourrai-je trouver la paix ?
Je veux, et n'accomplis jamais,
Je veux, mais (ô misère extrême !)
Je ne fais pas le bien que j'aime
Et je fais le mal que je hais !
0 grâce, rayon salutaire !
Viens me mettre avec moi d'accord,
Et, domptant par un doux effort
Cet homme qui t'est si contraire,
Fais ton esclave volontaire
De cet esclave de la mort.
Jean Racine (1639-1699)
Deuxième des "Cantiques spirituels",
"Épître de saint Paul aux Romains", chap. VII.
sur les contrariétés qu'il éprouve
au dedans de lui-même
Mon Dieu ! quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi :
L'un veut que, plein d'amour pour toi,
Mon cœur te soit toujours fidèle ;
L'autre, à tes volontés rebelle,
Me révolte contre ta loi.
L'un, tout esprit et tout céleste,
Veut qu'au ciel sans cesse attaché,
Et des biens éternels touché,
Je compte pour rien tout le reste ;
Et l'autre, par son poids funeste,
Me tient vers la terre penché.
Hélas ! en guerre avec moi-même
Où pourrai-je trouver la paix ?
Je veux, et n'accomplis jamais,
Je veux, mais (ô misère extrême !)
Je ne fais pas le bien que j'aime
Et je fais le mal que je hais !
0 grâce, rayon salutaire !
Viens me mettre avec moi d'accord,
Et, domptant par un doux effort
Cet homme qui t'est si contraire,
Fais ton esclave volontaire
De cet esclave de la mort.
Jean Racine (1639-1699)
Deuxième des "Cantiques spirituels",
"Épître de saint Paul aux Romains", chap. VII.
Le chemin de la sagesse ou de la liberté est un chemin qui mène au centre de son propre être.
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- nuage
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Ecrit le 13 oct.05, 21:19
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour
Et la blessure est encore vibrante,
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour.
Voici mon sang que je n'ai pas versé,
Voici ma chair indigne de souffrance,
Voici mon sang que je n'ai pas versé.
Voici mon coeur qui n'a battu qu'en vain
Pour palpiter aux ronces du Calvaire,
Voici mon coeur qui n'a battu qu'en vain.
Voici mes yeux, luminaires d'erreurs
Pour être éteints aux pleurs de la prière,
Voici mes yeux, luminaires d'erreurs.
Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon,
Quel est le puits de mon ingratitude,
Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon.
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur,
Toutes mes peurs, toutes mes ignorances,
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur.
Vous connaissez tout cela, tout cela
Et que je suis plus pauvre que personne,
Vous connaissez tout cela, tout cela.
Mais ce que j'ai, mon Dieu, je vous le donne.
Paul Verlaine (1844-1896)
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Ecrit le 14 oct.05, 16:37
....oh oui...
Psaume
Seigneur, toi tu entends le tumulte des cœurs,
Les soupirs de nos âmes et le cri de nos peurs…
La plainte du désir, le murmure de nos souhaits,
Le chant de notre esprit, le râle de nos péchés…
Mon Dieu, quelle assourdissante cacophonie !
Pour toi, elle est douce et ardente mélodie
Que tu écoutes inlassablement jour et nuit,
Pour y répondre avec amour et en polyphonie.
Seigneur, toi tu ressens les blessures de nos vie,
Les mots humiliants, les insultes, les non-dits,
Nos espérances déçues et nos élans brisés,
Tous nos malentendus jamais expliqués…
Mon Dieu, quelle lourde et inhumaine incarnation !
Pour toi, elle folle et divine rédemption
Que tu endures avec amour et conviction
Pour sauver et guérir les hommes, à profusion.
Seigneur, toi tu subis les coups et les tortures
Les violences en tout genre que tant de gens endurent,
Ces abus innommables, ces actes viciés,
Jusqu’à la fin des temps ils t’auront crucifiés…
Mon Dieu, quel désespoir que cette humanité !
Pour toi elle est couronnement et royauté
Que par ta vie tu as voulu introniser
Pour que sur notre mort nous puissions régner…
Alléluia !
Psaume
Seigneur, toi tu entends le tumulte des cœurs,
Les soupirs de nos âmes et le cri de nos peurs…
La plainte du désir, le murmure de nos souhaits,
Le chant de notre esprit, le râle de nos péchés…
Mon Dieu, quelle assourdissante cacophonie !
Pour toi, elle est douce et ardente mélodie
Que tu écoutes inlassablement jour et nuit,
Pour y répondre avec amour et en polyphonie.
Seigneur, toi tu ressens les blessures de nos vie,
Les mots humiliants, les insultes, les non-dits,
Nos espérances déçues et nos élans brisés,
Tous nos malentendus jamais expliqués…
Mon Dieu, quelle lourde et inhumaine incarnation !
Pour toi, elle folle et divine rédemption
Que tu endures avec amour et conviction
Pour sauver et guérir les hommes, à profusion.
Seigneur, toi tu subis les coups et les tortures
Les violences en tout genre que tant de gens endurent,
Ces abus innommables, ces actes viciés,
Jusqu’à la fin des temps ils t’auront crucifiés…
Mon Dieu, quel désespoir que cette humanité !
Pour toi elle est couronnement et royauté
Que par ta vie tu as voulu introniser
Pour que sur notre mort nous puissions régner…
Alléluia !
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Ecrit le 15 oct.05, 09:31
Jésus, puisqu'en toi seul...
Jésus, puisqu’en toi seul mon dessein se termine,
Je consacre ce livre à tes derniers abois ;
Tes tourments sacrés-saints font que je te le dois,
Comme un humble présent dont ils sont l’origine.
Le papier précieux de cette chair divine,
L’encre de ton beau sang, la presse de la croix,
T’ont fait l’original dont par un digne choix,
J’entreprends la copie et décris la doctrine.
Vrai livre des élus, dont les saintes leçons
Fournissent de matière à mes faibles chansons,
Enseigne-moi le sens de ces sanglants mystères.
Et m’échauffant le sein de ton esprit vainqueur,
Marque-moi, Dieu d’amour, de tes saints caractères,
Et de ta propre main trace-les dans mon coeur..
Zacharie de Vitré (XVIIe siècle)
Jésus, puisqu’en toi seul mon dessein se termine,
Je consacre ce livre à tes derniers abois ;
Tes tourments sacrés-saints font que je te le dois,
Comme un humble présent dont ils sont l’origine.
Le papier précieux de cette chair divine,
L’encre de ton beau sang, la presse de la croix,
T’ont fait l’original dont par un digne choix,
J’entreprends la copie et décris la doctrine.
Vrai livre des élus, dont les saintes leçons
Fournissent de matière à mes faibles chansons,
Enseigne-moi le sens de ces sanglants mystères.
Et m’échauffant le sein de ton esprit vainqueur,
Marque-moi, Dieu d’amour, de tes saints caractères,
Et de ta propre main trace-les dans mon coeur..
Zacharie de Vitré (XVIIe siècle)
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Ecrit le 15 oct.05, 10:27
Khalil GIBRAN, Le Prophète
Sur la Joie et la Peine
--------------------------------------------------------------------------------
Alors une femme dit : "Parle-nous de la Joie et de la Peine".
Et il répondit :
Votre joie est votre tristesse sans masque.
Et ce même puits d'où jaillit votre rire fut souvent rempli de vos larmes.
Et comment en serait-il autrement ?
Plus profondément la tristesse creusera dans votre être, plus abondamment vous pourrez le combler de joie.
La coupe fraîche qui contient votre vin n'est-elle pas celle-là même qui fut brûlante dans le four du potier ?
Et le luth qui apaise votre esprit, n'est-il pas ce même bois qui fut taillé à coups de couteau ?
Quand vous éprouvez de la joie, sondez votre coeur et vous trouverez que seul ce qui dans le passé vous a causé de la peine fait à présent votre bonheur.
Dès lors que la tristesse vous envahit, sondez de nouveau votre coeur et vous verrez qu'en vérité vous pleurez sur ce qui autrefois vous a rendu heureux.
Certains d'entre vous disent : "La joie est plus grande que la tristesse", et d'autres de soutenir : "Non, la tristesse est plus grande que la joie."
Mais moi je vous dis, qu'elles sont inséparables.
Elles marchent ensemble, et quand l'une vient s'attabler seule avec vous, n'oubliez pas que l'autre s'est assoupie sur votre lit.
En vérité vous êtes comme les plateaux d'une balance, oscillant entre votre joie et votre tristesse.
Il faudrait que vous soyez vide pour rester immobile et en équilibre.
Lorsque le gardien du trésor vous soulève pour peser son argent et son or, vous ne pouvez empêcher votre joie ou votre tristesse de faire pencher la balance".
http://meltingpot.fortunecity.com/upper/560/index.htm
Une bouffée de fraîcheur Nuage... j'y contribue
Sur la Joie et la Peine
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Alors une femme dit : "Parle-nous de la Joie et de la Peine".
Et il répondit :
Votre joie est votre tristesse sans masque.
Et ce même puits d'où jaillit votre rire fut souvent rempli de vos larmes.
Et comment en serait-il autrement ?
Plus profondément la tristesse creusera dans votre être, plus abondamment vous pourrez le combler de joie.
La coupe fraîche qui contient votre vin n'est-elle pas celle-là même qui fut brûlante dans le four du potier ?
Et le luth qui apaise votre esprit, n'est-il pas ce même bois qui fut taillé à coups de couteau ?
Quand vous éprouvez de la joie, sondez votre coeur et vous trouverez que seul ce qui dans le passé vous a causé de la peine fait à présent votre bonheur.
Dès lors que la tristesse vous envahit, sondez de nouveau votre coeur et vous verrez qu'en vérité vous pleurez sur ce qui autrefois vous a rendu heureux.
Certains d'entre vous disent : "La joie est plus grande que la tristesse", et d'autres de soutenir : "Non, la tristesse est plus grande que la joie."
Mais moi je vous dis, qu'elles sont inséparables.
Elles marchent ensemble, et quand l'une vient s'attabler seule avec vous, n'oubliez pas que l'autre s'est assoupie sur votre lit.
En vérité vous êtes comme les plateaux d'une balance, oscillant entre votre joie et votre tristesse.
Il faudrait que vous soyez vide pour rester immobile et en équilibre.
Lorsque le gardien du trésor vous soulève pour peser son argent et son or, vous ne pouvez empêcher votre joie ou votre tristesse de faire pencher la balance".
http://meltingpot.fortunecity.com/upper/560/index.htm
Une bouffée de fraîcheur Nuage... j'y contribue
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Ecrit le 15 oct.05, 21:24
Espère, enfant ! demain ! et puis demain encore !
Et puis toujours demain ! Croyons dans l'avenir.
Espère ! et chaque fois que se lève l'aurore,
Soyons là pour prier Dieu, comme pour bénir !
Nos fautes, pauvres anges, ont causé nos souffrances.
Peut-être qu'en restant bien longtemps à genoux,
Quand Il aura béni toutes les innocences,
Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous.
Victor Hugo
Et puis toujours demain ! Croyons dans l'avenir.
Espère ! et chaque fois que se lève l'aurore,
Soyons là pour prier Dieu, comme pour bénir !
Nos fautes, pauvres anges, ont causé nos souffrances.
Peut-être qu'en restant bien longtemps à genoux,
Quand Il aura béni toutes les innocences,
Puis tous les repentirs, Dieu finira par nous.
Victor Hugo
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Ecrit le 16 oct.05, 00:07
Si je croyais en Dieu
Je serais heureux
De rêver au jour où je verrais dans le ciel
Un ange en robe blanche
Par un clair dimanche
Descendant vers moi dans un chariot doré
Dans un bruit d'ailes et de soie
Loin de toute la terre
Très haut, je verrais se lever devant moi
L'aube d'un jour sans fin
La brûlante lumière
Le bonheur éternel
Si je croyais en Dieu
Mais j ai vu trop de haine
Tant et tant de peine
Et je saisis mon frère, qu'il te faudra marcher seul
En essayant toujours
De sauver l'amour
Qui te lie aux hommes de 'a Terre oubliée
Car tout au bout du chemin
Une faux à la main
La mort, en riant, nous attend pas pressée
Aussi mon ange à moi
Je le cherche en ce monde
Pour gagner enfin ma part de joie
Dans ses bras
Boris Vian
Je serais heureux
De rêver au jour où je verrais dans le ciel
Un ange en robe blanche
Par un clair dimanche
Descendant vers moi dans un chariot doré
Dans un bruit d'ailes et de soie
Loin de toute la terre
Très haut, je verrais se lever devant moi
L'aube d'un jour sans fin
La brûlante lumière
Le bonheur éternel
Si je croyais en Dieu
Mais j ai vu trop de haine
Tant et tant de peine
Et je saisis mon frère, qu'il te faudra marcher seul
En essayant toujours
De sauver l'amour
Qui te lie aux hommes de 'a Terre oubliée
Car tout au bout du chemin
Une faux à la main
La mort, en riant, nous attend pas pressée
Aussi mon ange à moi
Je le cherche en ce monde
Pour gagner enfin ma part de joie
Dans ses bras
Boris Vian
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Ecrit le 16 oct.05, 03:21
Prière du soir à Marie
Encore un de mes jours envolé comme une ombre…
Mère, encore un soleil qui ne brillera plus,
Et qu'il faut ajouter à la liste sans nombre
Des soleils et des jours à jamais disparus.
Je ne les compte point : Le chêne qui s'effeuille
Et qui pressent déjà le printemps approcher
Compte-t-il les rameaux que l'orage lui cueille
Pour les semer, de-ci, de-là, par le sentier ?
Sur le vaste océan la rapide hirondelle
Compte-t-elle, en partant chercher des jours plus beaux,
Les plumes que le vent arrache de son aile
Et qui s'en vont flotter sur le cristal des eaux ?
Moi je m'envole aussi vers une autre patrie,
Et j'espère un printemps qui doit durer toujours.
Mère, qu'importe donc que j'effeuille ma vie,
Qu'importent le grand vent, et l'orage, et mes jours ?
Et je viens à tes pieds finir cette journée
Pour que son souvenir, en renaissant parfois,
Soit un soleil d'hiver à mon âme fanée,
Quand je ne vivrai plus que des jours d'autrefois.
Mère, il fait bon prier devant ta douce image !
Quand je suis à genoux, les yeux fixés sur toi,
Tu me parles, j'entends ton suave langage,
Puis, je me sens pleurer, et je ne sais pourquoi…
Je suis heureux pourtant… Quand je t'ai dit : Je t'aime,
Quand mon regard se lève et cherche ton regard ;
A travers le vitrail lorsque la lune blême
Nous éclaire tous deux de son rayon blafard ;
Quand tout s'endort au loin dans la morne nature,
Quand partout le silence avec l'ombre descend,
Mon âme alors vers toi monte, paisible, pure,
Et je sens le bonheur m'inonder doucement.
Mère, à mon dernier soir, semblable à la corolle
Qui s'incline vers toi, ce soir, sur ton autel,
Oh ! tourner mon regard vers ta douce auréole,
Et m'endormir… dormir… sur ton sein maternel.
Félix... Anizan , "Les Roses de mon vieux jardin"
Orly, Edition des "Rayons", 1934
Le chemin de la sagesse ou de la liberté est un chemin qui mène au centre de son propre être.
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Ecrit le 23 oct.05, 01:37
L'amour de Dieu
L’amour de Dieu,
C’est l’envol de la colombe déployant ses ailes au vent,
C’est la feuille détachée de l’arbre qui s’envole au gré du temps,
C’est la pureté aux mille parures du bleu de Son ciel,
C’est le murmure du vent susurrant à nos oreilles,
L’amour de Dieu,
C’est l’arrondi des arbres éclatant de couleurs chatoyantes,
C’est la pluie asséchée par Son souffle éclatant,
C’est la saveur de Son miel fondant sous le palais fin,
C’est l’arôme des senteurs du thym, de la menthe et du pin,
L’amour de Dieu,
C’est la géométrie des mouettes guidées par Sa main de fer,
C’est Sa puissance de tout côté émanant de la terre,
C’est la caresse de Sa main enveloppant la tête du nourrisson,
C’est le chant d’amour exalté qui glorifie son Saint Nom,
L’amour de Dieu,
C’est le rire des enfants qui s’ébattent dans les flaques d’eaux,
C’est le baiser tendre et affolés de jeunes tourtereaux,
C’est la lumière de Son soleil brillant dans nos yeux,
C’est mon regard scrutant indéfiniment les cieux,
L’amour de Dieu,
C’est mon âme appelée qui a soif de l’Eternel,
C’est mon recueillement auprès de Son autel,
C’est ma prière pour chaque créature afin qu’elle Le glorifie,
C’est Son omniprésence qui chaque jour me fortifie,
L’amour de Dieu,
C’est Sa bénédiction renouvelée chaque aube,
C’est la rose qui nous embaume,
C’est la certitude que rien n’est plus beau que Lui,
C’est le doux silence et reposant de Sa nuit,
L’amour de Dieu,
C’est la richesse de chaque cœur à aimer l’autre,
C’est Son insondable patience pour nous apôtres,
C’est le soupir de nos journées pour Le rejoindre,
C’est la Miséricorde ne pouvant se dépeindre,
L’amour de Dieu,
Le Père, le Fils et le Saint-esprit, tous réunis en UN.
Laurence Textoris
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Ecrit le 23 oct.05, 04:27
VICTOR HUGO
L'univers, c'est un livre...
L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent :
Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.
Rien n'existe que lui, le flamboiement profond,
Et les âmes, les grains de lumière, les mythes,
Les moi mystérieux, atomes sans limites,
Qui vont vers le grand moi, leur centre et leur aimant ;
Points touchant au zénith par le rayonnement,
Ainsi qu'un vêtement subissant la matière,
Traversant tour à tour dans l'étendue entière
La formule de chair propre à chaque milieu,
Ici la sève, ici le sang, ici le feu ;
Blocs, arbres, griffes, dents, fronts pensants, auréoles ;
Retournant aux cercueils comme à des alvéoles ;
Mourant pour s'épurer, tombant pour s'élever,
Sans fin, ne se perdant que pour se retrouver,
Chaîne d'êtres qu'en haut l'échelle d'or réclame,
Vers l'éternel foyer volant de flamme en flamme,
Juste éclos du pervers, bon sorti du méchant,
Montant, montant, montant sans cesse, et le cherchant,
Et l'approchant toujours, mais sans jamais l'atteindre,
Lui, l'être qu'on ne peut toucher, ternir, éteindre,
Le voyant, le vivant, sans mort, sans nuit, sans mal,
L'idée énorme au fond de l'immense idéal !
La matière n'est pas et l'âme seule existe.
*
Rien n'est mort, rien n'est faux, rien n'est noir, rien n'est triste.
Personne n'est puni, personne n'est banni.
Tous les cercles qui sont dans le cercle infini
N'ont que de l'idéal dans leurs circonférences.
Astres, mondes, soleils, étoiles, apparences,
Masques d'ombre ou de feu, faces des visions,
Globes, humanités, terres, créations,
Univers où jamais on ne voit rien qui dorme,
Points d'intersection du nombre et de la forme,
Chocs de l'éclair puissance et du rayon beauté,
Rencontres de la vie avec l'éternité,
Ô fumée, écoutez ! Et vous, écoutez, âmes,
Qui seules resterez étant souffles et flammes,
Esprits purs qui mourez et naissez tour à tour :
Dieu n'a qu'un front : Lumière ! et n'a qu'un nom : Amour !
L'univers, c'est un livre...
L'univers, c'est un livre, et des yeux qui le lisent.
Ceux qui sont dans la nuit ont raison quand ils disent :
Rien n'existe ! Car c'est dans un rêve qu'ils sont.
Rien n'existe que lui, le flamboiement profond,
Et les âmes, les grains de lumière, les mythes,
Les moi mystérieux, atomes sans limites,
Qui vont vers le grand moi, leur centre et leur aimant ;
Points touchant au zénith par le rayonnement,
Ainsi qu'un vêtement subissant la matière,
Traversant tour à tour dans l'étendue entière
La formule de chair propre à chaque milieu,
Ici la sève, ici le sang, ici le feu ;
Blocs, arbres, griffes, dents, fronts pensants, auréoles ;
Retournant aux cercueils comme à des alvéoles ;
Mourant pour s'épurer, tombant pour s'élever,
Sans fin, ne se perdant que pour se retrouver,
Chaîne d'êtres qu'en haut l'échelle d'or réclame,
Vers l'éternel foyer volant de flamme en flamme,
Juste éclos du pervers, bon sorti du méchant,
Montant, montant, montant sans cesse, et le cherchant,
Et l'approchant toujours, mais sans jamais l'atteindre,
Lui, l'être qu'on ne peut toucher, ternir, éteindre,
Le voyant, le vivant, sans mort, sans nuit, sans mal,
L'idée énorme au fond de l'immense idéal !
La matière n'est pas et l'âme seule existe.
*
Rien n'est mort, rien n'est faux, rien n'est noir, rien n'est triste.
Personne n'est puni, personne n'est banni.
Tous les cercles qui sont dans le cercle infini
N'ont que de l'idéal dans leurs circonférences.
Astres, mondes, soleils, étoiles, apparences,
Masques d'ombre ou de feu, faces des visions,
Globes, humanités, terres, créations,
Univers où jamais on ne voit rien qui dorme,
Points d'intersection du nombre et de la forme,
Chocs de l'éclair puissance et du rayon beauté,
Rencontres de la vie avec l'éternité,
Ô fumée, écoutez ! Et vous, écoutez, âmes,
Qui seules resterez étant souffles et flammes,
Esprits purs qui mourez et naissez tour à tour :
Dieu n'a qu'un front : Lumière ! et n'a qu'un nom : Amour !
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Ecrit le 23 oct.05, 04:46
Le Pont
J'avais devant les yeux les ténèbres. L'abîme,
Qui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cime,
Etait là, morne, immense ; et rien n'y remuait.
Je me sentais perdu dans l'infini muet.
Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m'écriais : - Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît,
Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches,
Bâtir un pont géant sur des milliers d'arches.
Qui le pourra jamais ? Personne ! O deuil ! effroi !
Pleure ! - Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetai sur l'ombre un œil d'alarme,
Et ce fantôme avait la forme d'une larme ;
C'était un front de vierge avec des mains d'enfant ;
Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l'abîme où va toute poussière,
Si profond que jamais un écho n'y répond,
Et me dit : - Si tu veux, je bâtirai le pont. -
Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
- Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : - La prière.
Victor Hugo, Les Contemplations
J'avais devant les yeux les ténèbres. L'abîme,
Qui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cime,
Etait là, morne, immense ; et rien n'y remuait.
Je me sentais perdu dans l'infini muet.
Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m'écriais : - Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît,
Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches,
Bâtir un pont géant sur des milliers d'arches.
Qui le pourra jamais ? Personne ! O deuil ! effroi !
Pleure ! - Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetai sur l'ombre un œil d'alarme,
Et ce fantôme avait la forme d'une larme ;
C'était un front de vierge avec des mains d'enfant ;
Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l'abîme où va toute poussière,
Si profond que jamais un écho n'y répond,
Et me dit : - Si tu veux, je bâtirai le pont. -
Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
- Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : - La prière.
Victor Hugo, Les Contemplations
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