Chrétien de Troyes a écrit :Quand on parle d'essence en théologie byzantine on parle de la nature même de Dieu. Qui est inconnu.
Le problème n'est pas dans le fait qu'il y ait une nature inconnue posible, mais qu'un être dont le concept * est incohérent puisse en avoir une. C'est comme de parler de la nature ou de l'essence inconnue du Père Noël ou du monstre en spaghettis volant.
Quelques phrases déjà dites en rapport avec ce que je viens de dire :
Parler d’une chose indéfinie c’est comme parler de tout et de son contraire. Cela n’a aucun sens.
La thèse : "Dieu créateur" n'est non seulement absolument pas parcimonieuse, elle est tout-à-fait gratuite.
Si "Dieu est tout" alors il n'est rien en particulier, c'est-à-dire : "Dieu" n'est rien d'autre qu'un concept creux dans ce cas. Car le concept de "tout" ou de "totalité" ne gagne rien à être associé à un "mot" qui draine toutes sortes de superstitions.
On dit que Dieu est la vie, l’intelligence, l’existence ou la réalité en soi, que sais-je encore, pour lui donner une consistance qu’il n’a pas en tant que "Créateur de toute chose", comme être omniscient en un sens littéral, "être Tout puissant" et à la fois bon, juge moral, etc.
D'autres développements m'avaient même amené à dire que :
Associer un Dieu Créateur à l’ordre universel est une insulte à l’intelligence.
Chrétien de Troyes a écrit :Quand on parle d'énergie en théologie byzantine on parle des éléments manifesté de la création, on parle de la Trinité, on l'a de la Bible, des prophéties etc.
Le terme grec je te prie. Est-ce que tu ne parlerais pas par hasard d'hypostases ?
Wikipédia :
- "Théologie orthodoxe[modifier | modifier le code]
Consciente de l'inaccessibilité du mystère de l'Unitrinité, l'Eglise orthodoxe n'a pas cherché à élucider la notion d'hypostase au delà de ce qu'ont pu dire les maîtres de la théologie orientale. Ce sont surtout les pères cappadociens (Basile le Grand et Grégoire de Nysse en particulier) qui ont eu l'occasion de définir la différence entre l'hypostase et l'essence. Dans la Lettre 38 attribuée à Basile (mais dont l'auteur pourrait être Grégoire), "l'hypostase, contrairement à la substance (ousia) , désigne la réalité concrète prise ensemble avec ses propriétés accidentelles individualisantes. En effet, on y lit que c'est ce qui est dit de manière individuelle (to idiôs legomenon), qui est désigné aussi bien par le nom propre que par le mot « hypostase ». Celle-ci peut se définir comme la notion qui présente et circonscrit, dans une réalité individuelle donnée, l'élément commun et non-circonscrit, à travers les qualités particulières qui s'y manifestent."3
L'hypostase se définit donc comme « le concours (sundrômê ) des caractères propres (idiômatôn) en conjonction avec chaque être » (Epist. 38, 6, 4-6) ou comme « le signe individualisateur de l'existence (huparxis) de chaque entité » (Ibid., 6, 12-13 ). Il en est de même dans la Sainte Trinité, où les attributs communs dépendent de la substance (ousia), tandis que l'hupostasis représente les propriétés particulières et incommunicables.
C'est la fidélité à cette doctrine qui explique pourquoi, d'un point de vue rationnel, l'Eglise orthodoxe refuse la doctrine latine du Filioque (voir l'article querelle du Filioque)."
Chrétien de Troyes a écrit :Faudrait aussi arrêter de toujours ramener le New age comme l'autre tata avec qui je discutais plus haut. Je parle de théologie byzantine donc Grégoire Palamas, Maxime le Confesseur ou encore Saint Symeon le Nouveau Théologien.
Bien c'est toi qui employais un mot : "énergies", hors du seul contexte où il a un sens précis : celui de la physique, comme le font les adeptes du courant en question.
Chrétien de Troyes a écrit :Ensuite pour ce que vous appelez enfumage, moi j'appelle ça les limites de la théologie cataphatique. Pour aller plus loin il faut se lancer dans la théologie apophatique.
L'enfumage n'est pas dans une approche négative de certaines réalités, mais dans le fait d'associer à ces réalités un concept creux pour lui donner artificiellement et frauduleusement une consistance logique qu'il n'a pas.
Chrétien de Troyes a écrit :Ensuite la théologie byzantine n'est pas mon domaine de connaissance ne fréquentant pas une Églises Orthodoxe Byzantine.
Mon domaine ce sont surtout les Patristiques et les Pères de l'Église.
Mais je vous faisais seulement part des lacunes de votre démarche dialectique.
Lacunes que tu évoques, mais que tu n'as pas encore su montrer.
Et, dialectiquement parlant, il n'y a aucun lien clair établit entre d'un coté : un Créateur de toute chose, un Père, un Fils et un Saint-Esprit, et de l'autre : la nature inconnaissable du réel en soi.
Chrétien de Troyes a écrit :Les À priori du Créateur et de la Création sont inconnus.
Ce qui est a priori inconnu et cela est certain, ce sont des arguments logiques en faveur d'un Dieu Créateur de tout (y compris donc, selon ses défenseurs : du réel en soi).
A priori, il est même certain qu'un être défini comme "le Créateur de Tout", est une assertion contradictoire.
Chrétien de Troyes a écrit :Nous n'avons pas accès à l'essence de Dieu et nous n'avons pas accès aux circonstances du commencement du monde excepté le premier chapitre de la Genèse qui utilise un langage très simple très symbolique et très allégorique. Et qui en plus n'est pas très explicite, son intérêt est surtout dans la théologie Chrétienne.
À l'essence de Dieu ? Mais l'essence d'une chose ou notion, n'est rien d'autre que ce qui peut en être clairement et complètement défini. Autrement dit c'en est le concept.
Et si tu parles de la nature intrinsèque d'un "Dieu" tel que communément défini, "Créateur du toute choses", "omniscient" etc. , alors sa nature pourrait bien être celle d'une inexistence ou d'une erreur conceptuelle, ce qui revient au même.
___________
logik a écrit :Je vois une autre façon d'aborder la question : Dieu est-il une erreur logique ?
Il y a des phrases intrinsèquement, logiquement fausses. Par exemple, la phrase "Rien n'est vrai, tout est faux"
J'aime bien ton pseudo.
Oui, autre exemple : "Tout est relatif".
-----> Il aurait fallu dire : "En soi, tout aspect ou élément pris en considération est relatif".
Précisions pour approfondir :
Différents ordres de vérités réalités ou domaines logiques :
I - vrai ou faux en soi : se dit pour des énoncés sur ce qui existe indépendamment des perceptions-reconnaissances-émotions-représentations-formulations.
II - vrai ou faux relativement à ce qui existe qu’en rapport à des perceptions-reconnaissances-émotions-représentations.
III - vrai ou faux formellement, c’est-à-dire relativement à des éléments qui n’existent que dans et par la cohérence de formulations (langage).
-------> Là il y a 3 types de vérités-erreurs.
En notant bien que :
- - Dans les vérités-erreurs de types II il y coexiste des énoncés contradictoires et néanmoins vrais en même temps.
Et que :
- - Perceptions, reconnaissances, émotions vont toujours ensembles.
- Il n'y a pas (pour nous) de représentation possible sans reconnaissance, ni émotion.
- Et il n'y a pas de formulation possible sans reconnaissances et représentations (compréhension).
Et que :
- - Une formulation est une entité formelle, autrement dit : conceptuelle, langagière, alors qu'une notion est un ensemble de représentations (mentales).
- Une notion est particulière et liée aux individus et à leur vécu, alors qu'un concept est une formulation (ou plus simplement : une définition langagière).
logik a écrit :Inversement, il y a une phrase logiquement, intrinsèquement vraie : "Un être nécessaire existe nécessairement." C'est vrai du fait même de la signification des mots qu'on emploie."Tout est contingent" est obligatoirement faux.
C'est formellement vrai, c'est une vérité de type III, qui n'implique pas nécessairement, aussi facilement, du seul fait de l'affirmer, qu'il existe nécessairement un être nécessaire.
La preuve de cet être existe, mais elle repose sur le concept de possible en soi.
Mais cet être nécessaire, n'a a priori rien à voir avec la notion de Dieu telle existe dans les représentations des croyants.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !