Zen en guerre

La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
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Le courant bouddhisme mahāyāna, terme sanskrit signifiant « Grand Véhicule » apparaît vers le 1er siècle de notre ère dans le Nord de l’Inde. Actuellement le bouddhisme mahayana a une forte présence en Chine, au Tibet, au Japon au ve siècle, en Corée en 372, au Viêtnam, à Singapour et Taïwan. La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
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Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 08:41

Message par Yvon »

Déjà Nichiren Daishonin avait déclaré : " Le Zen rend fou, et mènera à la guerre et à la ruine du pays " . Et c'est exactement ce qui s'est passé.
:priere: "Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."

algol-x

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 09:16

Message par algol-x »

Yvon a écrit :Le zen rends fou
Nichiren était vraiment une référence en la matière ! :sourcils:
Modifié en dernier par algol-x le 28 janv.18, 10:29, modifié 2 fois.
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Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 10:04

Message par Yvon »

C'est pas trop tôt :wink:

Le Zen en guerre : Une réaction de Nishijima rôshi

"Si on vous ordonne de marcher : une, deux, une, deux ! ou de tirer : bang, bang ! C'est là la manifestation de la plus haute sagesse de l'éveil. L'unité du Zen et de la guerre se propage jusqu'aux confins de la guerre sainte qui est maintenant en cours." (Harada Daiun Sogaku, 1939)

"Les guerriers qui sacrifient leur vie pour l'empereur ne mourront pas. Ils vivront éternellement. En vérité, on devrait les appeler des dieux et des bouddhas pour qui il n'y a ni vie ni mort. Là où il y a loyauté absolue, il n'y a ni vie ni mort." (Lieutenant-Colonel Sugimoto Gorô)

"Depuis l'ère Meiji, notre école [Sôtô] a coopéré à la conduite de la guerre." (Déclaration de Repentance de l'école sôtô, 1992)

La publication du livre de Brian Victoria, Zen at War (New-York, Weatherhill, 1997), publié en français sous le titre Le Zen en guerre 1868-1945 (Paris, Éditions du Seuil, 2001), révélant la collusion des églises bouddhiques avec l'appareil militariste et nationaliste japonais depuis l'ère Meiji jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale a suscité de nombreuses réactions. Josh Baran, pratiquant du zen et de la tradition tibétaine du dzogchen, a notamment publié dans la revue américaine Tricycle un long compte rendu de cet ouvrage intitulé "Zen holy war ?" Nishijima rôshi, maître zen contemporain de l'école Sôtô, réagit ici à la lecture de cet article.

Lire sur le site La guerre sainte du zen, la version française de l'article de Josh Baran ainsi qu'un compte-rendu de lecture du livre Le zen en guerre.

Source :

http://www.zen-occidental.net/nishijima/gudo3.htm
:priere: "Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 10:18

Message par algol-x »

zeste de savoir a écrit :J'ai repris quelques réflexions de BV plus haut, voici le texte complet.
En évaluant Makiguchi, il est difficile de ne pas admirer la fermeté de sa foi face à l'emprisonnement et au regard de sa mort éventuellement due à la malnutrition et à son âge avancé. C'est surtout le cas lorsque l'on considère que sur les vingt dirigeants de la Société initialement arrêtés avec lui, dix-neuf ont été libérés après avoir renoncé à leur foi. À la lumière de cela, il est raisonnable de supposer que Makiguchi et Toda auraient également été libérés s'ils avaient fait de même. Mais ils ne le firent pas.

Pourtant, comme le révèlent les rapports d'interrogatoire de la police et les écrits antérieurs de Makiguchi, il n'y a pas la moindre allusion que Makiguchi s'opposait à l'agression militaire du Japon pas plus qu'il ne s'était auparavant opposé aux déclarations ultranationalistes des chefs de sa secte. Au contraire, le soutien indéfectible des dirigeants aux attaques du Japon contre la Chine et ensuite envers les États-Unis n'a pas empêché Makiguchi de poursuivre ses activités de prosélytisme énergiques, du moins jusqu'au moment de son arrestation en 1943.

En février 2000, un porte-parole de Sōka Gakkai International (SGI) a affirmé, à la lumière de mes recherches, que pour Makiguchi, « critiquer et rejeter le shintoïsme d'État en pleine conscience des conséquences de telles actions était, à notre avis, équivalent » Cette revendication ne peut toutefois pas être soutenue, car la véritable cause de l'emprisonnement de Makiguchi réside dans ses croyances religieuses exclusives et absolutistes qui n'ont rien à voir avec une critique de l'agression japonaise ou de l'impérialisme centré sur l'empereur.

En fait, on pourrait arguer qu'en admettant que l'emprisonnement de Makiguchi était dû à sa critique et au rejet du Shinto d'État plutôt qu'à une position pacifiste ou anti-guerre, le représentant de la SGI a démontré la thèse de cet article. Pour le démontrer, supposons qu'il y ait un pays en guerre dans lequel le catholicisme romain soit la religion officielle de l'État. Dans l'espoir d'unifier les citoyens de ce pays dans l'effort de guerre, le gouvernement décrète que toutes les églises protestantes doivent remplacer leurs croix « vide de personnage » par un crucifix de style catholique et que ceux qui ne le font pas soient emprisonnés. Est-ce que les pasteurs protestants qui refusent et sont emprisonnés, peuvent être considérés comme des « pacifistes » opposés à la guerre à d'autres nations ? La réponse est claire.

Comme Nichiren, sept cents ans plus tôt, Makiguchi était convaincu qu'il n'y avait qu'un seul chemin vers le salut pour l'individu, la nation et même l'empereur, descendant de la Déesse du Soleil et récipiendaire de sa vertu divine comme on le croyait. Le chemin du salut ne consistait en rien de plus, et rien de moins, que la foi dans le Sûtra du Lotus telle qu'interprétée et exposée par Nichiren, que Makiguchi considérait comme le seul et unique « vrai Bouddha » de l'époque actuelle.

En poursuivant son objectif, Makiguchi était tout à fait prêt à être persécuté, car comme l'a noté George Tanabe, la persécution joue depuis longtemps un rôle important dans la tradition Nichiren, l'origine de celle-ci pouvant être relié directement à la personalité de Nichiren et de sa religion. En ce sens, Makiguchi ne faisait que suivre les traces de son illustre prédécesseur.

Il faut répéter que la propre persécution de Nichiren, ainsi que celle de ses disciples ultérieurs, a toujours été provoquée par leur propre intolérance envers les autres religions. Nichiren et ses disciples ont non seulement tenté de convertir les autres par la force, mais encore plus important, ils ont constamment dénoncé le gouvernement de ne pas adhérer exclusivement au Sûtra du Lotus tel que propagé par Nichiren. Le Sûtra du Lotus prédisant que ceux qui le propageront seront persécutés, les disciples de Nichiren considèrent la persécution comme une confirmation de la véracité de ce sutra, justifiant ainsi leur fidélité à celui-ci.

Ce qui distinguait Makiguchi de ses contemporains, y compris même des chefs religieux de sa secte, était sa foi absolue en Nichiren et ses enseignements, considérés comme préservés et enseignés par la seule Nichiren Shōshū. Il ne tolérerait aucun compromis, car selon lui, seule cette foi pouvait sauver à la fois l'adhérent individuel et le Japon dans son ensemble, ce qui impliquait nécessairement la destruction des envahisseurs, tout comme les Mongols envahisseurs du 13ème siècle avaient été détruits par la prière d'intercession de Nichiren. La foi dans tout autre enseignement religieux était, par définition, une mauvaise pratique qui devait être éradiquée. En d'autres termes, malgré les affirmations contraires de la SGI, Makiguchi excepté pour lui-même, n'avait aucune sympathie pour la « liberté de culte » envers ceux qui n'adhéraient pas strictement à son point de vue sectaire.
.

Brian Victoria.

Un travail d'historien ! c'est très éloigné de la propagande Soka Gakkai ! merci pour cette contribution !

Bien à vous,

:Bye:
Modifié en dernier par algol-x le 28 janv.18, 10:33, modifié 2 fois.
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Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 10:22

Message par Yvon »

TSUNESABURO MAKIGUCHI

Tsunesaburo Makiguchi (1871-1944), auteur, philosophe et pédagogue réformiste, fonde la Soka Kyoiku Gakkai (précurseur de la Soka Gakkai) en 1930. Sa vie est caractérisée par une confrontation avec des autorités répressives. Enseignant connu pour sa chaleur et sa considération, il s’efforce d’introduire une approche de l’éducation à la fois plus humaniste et plus centrée sur les élèves. Il est farouchement opposé aux méthodes pédagogiques corrompues et cela lui vaut de devoir prendre prématurément sa retraite. Par la suite, il est emprisonné pour s’être opposé aux politiques du régime militariste japonais. Épuisé par la malnutrition, il meurt en prison à l’âge de 73 ans. Depuis quelques années, ses théories pédagogiques humanistes retiennent de plus en plus l’attention internationale.



Idées pédagogiques
Makiguchi's Calligraphy Pendant l’essentiel de sa vie, la préoccupation majeure de Tsunesaburo Makiguchi fut de réformer un système éducatifqui, selon lui, décourageait une réflexion indépendante, étouffait la créativité des élèves et nuisait donc à leur bonheur. Il était convaincu quel’éducation devrait contribuer au bonheur des élèves, au lieu de servir les besoins de l’État. Ses idées en matière d’éducation, et sa théorie de la création de valeurs (soka), sur laquelle repose sa pédagogie, sont analysées dans son ouvrage de 1930 intitulé SokaKyoikugaku Taikei (Théorie pour une pédagogie créatrice de valeurs). Les points de vue de M. Makiguchi étaient en complète contradiction avec la logique du gouvernement militariste qui cherchait à utiliser l’éducation pour modeler des serviteurs de l’État lui obéissant aveuglément.

Révolution religieuse
En 1928, à la l’âge de 57 ans, Tsunesaburo Makiguchi rencontre le bouddhisme de Nichiren et y trouve une philosophie qui correspond àses idées. Deux ans plus tard, il fonde avec son collègue Josei Toda la Soka Kyoiku Gakkai (Société pour une éducation créatrice de valeurs), précurseur de la Soka Gakkai moderne et de la SGI. La Soka Kyoiku Gakkai, qui regroupe à l’origine quelques éducateurs déterminés à réformer l’éducation, se transformegraduellement en une organisation de large assise qui se concentre sur la propagation du bouddhisme. Cette évolution se produit alors que Tsunesaburo Makiguchi et Josei Toda deviennent de plus en plus convaincus que la philosophie de Nichiren, qui met l’accent sur la transformation de la société par la transformation individuelle, permettra d’opérer la réforme sociale fondamentale à laquelle ils essayaient de parvenir par leurs efforts en matière d’éducation.

Arrestation
Entre-temps, pour amener la population à soutenir ses efforts de guerre, le gouvernement japonais impose comme religion d’État le shintoïsme, qui se caractérise par une mythologie nationaliste et une idéologie fondée sur culte de l’empereur. Il tolère aussi de moins en moins toute dissidence. Tsunesaburo Makiguchi s’oppose fermement à ces mesures répressives. En 1943, il est arrêté avec Josei Toda et tous deux sont jetés en prison. En 1944, Tsunesaburo Makiguchi, épuisé par la malnutrition, meurt en prison, refusant jusqu’à la fin toute compromission.
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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 11:25

Message par algol-x »

Yvon a écrit :TSUNESABURO MAKIGUCHI etc.
Ce qui est très gênant concernant Makiguchi, c'est qu'il ne pouvait ignorer les menées nationalistes de la Nichiren Shōshū:

"En juin 1928, Makiguchi se convertit à Nichiren Shōshū (école orthodoxe de Nichiren). Au moment de sa conversion, la Nichiren Shōshū était une très petite branche de l'ensemble des écoles bouddhistes Nichiren. Dans une enquête gouvernementale menée à la fin de 1939, il n'y avait que soixante-quinze temples affiliés et cinquante-deux prêtres. Sa petite taille, cependant, n'a pas empêché cette branche de prétendre qu'elle seule avait fidèlement conservé les enseignements de Nichiren, des enseignements qui représentaient la seule vérité religieuse authentique existante au monde.

La revendication de la Nichiren Shōshū à l’unique possession de la vérité religieuse universelle n'a pas empêché ses dirigeants cléricaux de participer à la frénésie ultranationaliste de l'époque. Arimoto Kōga (1867-1936), ancien directeur général des affaires religieuses de la branche et abbé du temple Myōkōji à Tokyo, en est le représentant. En septembre 1929, Kōga créa la « Société de protection de la nation à travers l'enseignement orthodoxe » (Seikyō Gokoku-kai) dont le quartier général est au sein du temple. C'était en réponse directe à un décret publié par le ministère de l'Éducation plus tôt dans la même année appelant à une mobilisation spirituelle générale du peuple.

Le tract que Kōga rédigea pour la nouvelle organisation se terminait par l'injonction suivante:

"Il est indéniablement temps pour nous, chefs religieux, d'être actifs, d’avancer et de lutter. . . Nous ne devons pas seulement nous tenir aux avant-postes, mais aussi à ceux qui suivent. Nous devons aller de l'avant, en faisant tout notre possible pour développer l’esprit combatif qui guidera toute l'armée.

Protéger l'état est notre devoir. Guider les gens est notre responsabilité. C’est pour cela, que nous avons créé cette association afin de rallier les gens de cette nation, en nous dévouant totalement à utiliser le puissance de l'enseignement orthodoxe [de Nichiren] pour maintenir la loi et l'ordre dans l'état. De plus, nous cherchons à utiliser la majesté du Bouddha authentique pour préserver l'ordre social, et la morale publique. N'est-ce pas la mission originelle du bouddhisme?"

Les activités ultranationalistes de Kōga ne s’arrêtèrent pas par la création de l'organisation ci-dessus. Le 25 mars 1933, il publia une brochure de trente-cinq pages intitulée « Proclamation pour la célébration du Festival du drapeau ». Le premier chapitre contenait la déclaration suivante:

"C'est l'état que les gens doivent protéger avec leur sang et défendre jusqu'à la mort. De même, les gens doivent protéger le drapeau national avec leur sang et le défendre jusqu'à la mort. Le drapeau national est sacré et, par conséquent, personne ne peut, en aucune circonstance, l'insulter."

Il y a bien sûr un danger à tirer des conclusions sur l'orientation politique d'une branche entière basée sur les actions d'un seul prêtre, aussi puissante soit-elle. Pourtant, comme le note le critique religieux Ōki Michiyoshi: "Il y a un accord général entre la pensée de Kōga et celle de la branche dans son ensemble". La vérité de l'affirmation de Ōki n'est nulle part mieux illustrée que dans l'exhortation suivante (kun'yu) émise par Suzuki Nikkyō (1869-1945), chef de Nichiren Shōshū, le 8 décembre 1941, date (au Japon ) de l'attaque du Japon sur Pearl Harbor:

"Aujourd'hui, nous sommes vraiment emportés dans une émotion éternelle et nous sommes émerveillés devant l'édit impérial scintillant qui déclare la guerre aux États-Unis et à la Grande-Bretagne qui nous a été gracieusement accordée. Nous avons la chance d'avoir une armée et une marine incomparablement loyales et courageuses sous la vertu auguste de Sa Majesté l'Empereur. Notre gratitude est infinie pour les fruits merveilleux de la bataille qui ont déjà été réalisés le premier jour de la guerre et nous nous réjouissons d'un avenir radieux. Cependant, compte tenu de l'environnement dans lequel nous nous trouvons, cette prochaine grande guerre exige que nous soyons préparés à l'inévitabilité d'une longue lutte.

Par conséquent, les adhérents de cette secte doivent, dans l'obéissance à l'Esprit Saint et conformément aux instructions de séparation du Bouddha et des Patriarches, brandir la foi religieuse acquise pendant des années d'entraînement, surmonter toutes les difficultés avec une persévérance inlassable, et faire leur devoir au maximum, confiants d'une certaine victoire dans cette grande guerre d'une ampleur sans précédent."

En janvier de l'année précédente entre autres, Nikkyō avait exprimé la "gratitude et l'enthousiasme sans fin" de sa secte pour les accomplissements de l'armée impériale dans sa guerre contre la Chine, exhortant ses compatriotes japonais à travailler encore plus dur pour atteindre un nouvel objectif en Asie."


http://apjjf.org/2014/12/37/Brian-Victo ... ticle.html
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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 18:57

Message par Yvon »

L'attitude de la Nichiren Shoshue avant et durant la guerre à l'image d'autres écoles fut particuliérement lamentable . D'ailleurs Mr Makiguchi fit des remontrances à Nikkyo grand patriarche de l'époque . C'est aussi un moine Ogasawara Jimon qui fut responsable de l'arrestation de Mr Makiguchi .

Voir :

La Nichiren Shôshû Histoire d'une déviation
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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 20:01

Message par zeste de savoir »

algol-x a écrit : Ce qui est très gênant concernant Makiguchi, c'est qu'il ne pouvait ignorer les menées nationalistes de la Nichiren Shōshū:

"En juin 1928, Makiguchi se convertit à Nichiren Shōshū (école orthodoxe de Nichiren). Au moment de sa conversion, la Nichiren Shōshū était une très petite branche de l'ensemble des écoles bouddhistes Nichiren. Dans une enquête gouvernementale menée à la fin de 1939, il n'y avait que soixante-quinze temples affiliés et cinquante-deux prêtres. Sa petite taille, cependant, n'a pas empêché cette branche de prétendre qu'elle seule avait fidèlement conservé les enseignements de Nichiren, des enseignements qui représentaient la seule vérité religieuse authentique existante au monde.

http://apjjf.org/2014/12/37/Brian-Victo ... ticle.html


Salut algol-x, a propos de leur maison mère Brian victoria (pour rappel l'auteur de zen en guerre) fait aussi le commentaire suivant :


Intolérance

Il convient de noter que, dans l'immédiat après-guerre, l'extrême intolérance de Sōka Gakkai envers les autres religions n’avaitt pas changée. Par exemple, le 31 octobre 1954, Toda Jōsei monta un cheval blanc (auparavant prérogative exclusive de l'empereur) sur le terrain de parade Taisekiji et s'adressa aux membres assemblés des divisions des jeunes hommes et des jeunes femmes comme suit:

Dans notre tentative de kosen rufu [convertir le monde entier], nous sommes sans alliés. Nous devons considérer toutes les religions comme nos ennemis, et nous devons les détruire. Mesdames et Messieurs, il est évident que le chemin à parcourir est plein d'obstacles. Par conséquent, vous devez vénérer le Gohonzon (le rouleau sacré), prendre l'esprit Sōka Gakkai à cœur, et cultiver la force de la jeunesse. Je m'attends à ce que vous saisissiez l'occasion de relever les nombreux défis qui vous attendent.

Comme son mentor, Toda ne parlait pas métaphoriquement quand il a exhorté la destruction de toutes les autres religions. Néanmoins, les représentants de Sōka Gakkai prétendent maintenant que les choses ont changé. Tout en admettant que « Sōka Gakkai demande aux nouveaux membres de cesser de vénérer tous les autres objets religieux », ils affirment que « aujourd'hui, la suppression des objets religieux de la foi précédente est toujours encouragée mais n'est pas une necessité absolue »

Du moins, l'intolérance religieuse de Sōka Gakkai semble s'être adoucie ces dernières années, d'autant plus qu'elle cherche des convertis dans des sociétés religieusement pluralistes en dehors du Japon où « il n'existe aucune règle standard concernant le traitement des objets d'autres religions. » Pourtant, jusque dans les années 1960, sinon plus tard, les publications officielles de Sōka Gakkai avertissait ainsi les adhérents:

Vouloir garder les reliques des autres religions sous le prétexte que vous ne leur rendez pas de culte indique votre attachement à une religion perverse. Dans ces conditions, vous ne pouvez pas dire que votre foi est pure. Il y a des cas de gens qui pensaient à tort pouvoir disposer comme bon leur semblait des tablettes et des talismans de ces religions mauvaises (tout ce qui n’est pas la sui ndlr). Cependant, parce que ces objets sont restés dans leurs maisons, ces personnes ont souffert une punition divine sévère. 51

Adouci ou pas, compte tenu de son intolérance permanente envers les « religions diaboliques », il est ahurissant de noter le succès que les dirigeants de Sōka Gakkai, surtout sous Ikeda Daisaku, ont connu ces dernières années en se présentant au monde comme de dignes représentants. de la longue tradition de tolérance religieuse du bouddhisme. C'est non moins étonnant que le succès que la Sōka Gakkai a eu en se présentant comme une organisation dédiée à la paix mondiale comme le prouverait l'opposition de son fondateur, même jusqu'à la mort, au militarisme japonais.

Cet article a au moins commencé à remettre les pendules à l'heure. Il reste à voir, cependant, si Sōka Gakkai, ciblant la seule Nichiren Shōshu, reconnaîtra jamais sa propre « responsabilité de guerre ». Robert Kisala identifie un obstacle majeur à cette reconnaissance dans son livre Prophets of Peace de 1999. Il est très réconfortant, dit-il, de présenter Makiguchi et ses partisans comme des victimes et non comme des partisans du militarisme japonais, car « cette conscience de victime sert à absoudre les croyants Sōka Gakkai de toute responsabilité directe pour le Japon durant la guerre. . . "52

À cet égard, il convient de mentionner que ce n'est que ces dernières années que des documents présentant la complicité de Nichiren Shōshū en temps de guerre ont été rendus publics. La divulgation de ces documents est étroitement liée au différend interne qui a éclaté entre Nichiren Shōshū et Sōka Gakkai en 1991, ce qui a amené les prêtres de Nichiren Shōshū à prendre la mesure extraordinaire d'excommunier l'ensemble des membres laïcs de Sōka Gakkai. Ostensiblement, l'excommunication était le résultat de différences doctrinales, mais des questions concernant l'autorité décisionnelle entre les dirigeants religieux de la secte et les leaders laïques de la Soka Gakkai, en particulier Ikeda Daisaku, étaient partie intégrante de cette division très conflictuelle. Les deux parties ayant chacune accusé l'autre de corruption financière et d'autres formes de malversations. Bien qu'une discussion détaillée de cet affrontement dépasse le cadre de cet article.

Qu'il suffise de dire que, depuis lors, dans l’intérêt sinon pour la défense de la Sōka Gakkai sa maison mère a été présentée comme ayant depuis longtemps trahi les enseignements de Nichiren, notamment par son soutien à l'agression militaire japonaise. Ce soutien est, bien sûr, dépeint comme l'antithèse même de tout ce qui a été dit ou fait par son propre fondateur et martyr Makiguchi et son fidèle disciple Toda.

Aussi attrayante que cette interprétation soit en surface, elle reste, au mieux, une affirmation partielle et unilatérale. Comme nous l'avons vu, Makiguchi a non seulement justifié l’annexion coloniale de la Corée par le Japon (et la guerre avec la Russie), mais il a aussi consacré une grande partie de sa vie à développer un moyen plus efficace pour aider les enfants japonais à servir l’état de l’époque. Il a en outre préconisé que ces mêmes enfants devaient "comprendre parfaitement que le service loyal à leur souverain était synonyme d'amour de leur pays ». Même lorsqu'il était emprisonné, il affirmait que la loyauté envers l'empereur n'était qu'une partie naturelle de « la Voie du sujet ». Et comme si cela ne suffisait pas, Makiguchi demanda: « Qui y a t il d’autre, à part Sa Majesté, l'Empereur lui-même, que nous devons prier respectueusement? "Jusqu'à et à moins que Sōka Gakkai puisse admettre sa propre histoire de soutien, ou du moins de collaboration avec les actions militaristes centrées sur l'empereur du Japon, il est difficile que les autres religions, bouddhistes ou non-bouddhistes, la reconnaîssent comme une véritable force pour la paix mondiale.




51 Quoted in Murata, Japan’s New Buddhism, p.106.
52 Kisala, Prophets of Peace, p. 91.
53 As Tessa Morris-Suzuki revealed in her article, “Lavish Are The Dead: Re-envisioning Japan’s Korean War,” although Japan was not officially involved in the Korean War, inasmuch as it was under Allied Occupation until April 1952 and not yet a member of the United Nations, it nevertheless supplied an estimated 8,000 or more Japanese nationals to the war zone in military related-roles. (accessed on 29 August 2014).
54 Available on the Web here (accessed on 11 July 2014). :Bye:

Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 21:47

Message par Yvon »

De la diffamation pur et dur. D'ailleurs l'auteur est en procès.
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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 21:58

Message par zeste de savoir »

Et sur quoi porte le procès exactement ? dans quel pays et juridiction a t il lieu ?

Et surtout l'a t il perdu ?

Probablement non, sinon vous vous empresseriez de le clamer urbi et orbi !


Alors en attendant, taisez vous et laisser la justice se prononcer !
http://cixi-helene.over-blog.com/articl ... 72445.html

Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 28 janv.18, 22:18

Message par Yvon »

Taisez vous également et laissez faire la justice
Faites un effort pour une fois
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algol-x

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 29 janv.18, 01:00

Message par algol-x »

zeste de savoir a écrit :Et sur quoi porte le procès exactement ? dans quel pays et juridiction a t il lieu ?

Et surtout l'a t il perdu ?

Probablement non, sinon vous vous empresseriez de le clamer urbi et orbi !

Alors en attendant, taisez vous et laisser la justice se prononcer !
http://cixi-helene.over-blog.com/articl ... 72445.html
Bonjour "zeste de savoir" !

Je n'ai trouvé aucune info qui confirmerait les dires d'Yvon, ses affirmations semblent sujettes à caution, cf la discussion:
http://www.forum-religion.org/mahayana/ ... 98-15.html .

:mains:
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Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 29 janv.18, 01:29

Message par Yvon »

Tout n'est pas sur internet surtout pour les proçés
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Re: Zen en guerre

Ecrit le 29 janv.18, 01:49

Message par algol-x »

Yvon a écrit :Tout n'est pas sur internet surtout pour les proçés
Un procès de la Soka Gakkai contre Brian Dozen Victoria ne passerait pas inaperçu sur le net ! Plutôt que d'essayer de noyer le poisson, répondez donc aux questions qu'a posé "zeste de savoir": "Et sur quoi porte le procès exactement ? dans quel pays et juridiction a t il lieu ? Et surtout l'a t il perdu ?"

En l'absence de réponses précises, vos affirmations ne seraient que de l'ordre de la rumeur !


:Bye:
Modifié en dernier par algol-x le 29 janv.18, 02:43, modifié 2 fois.
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Yvon

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Re: Zen en guerre

Ecrit le 29 janv.18, 01:59

Message par Yvon »

Désolé je suis pas l'avocat de la SG je sais simplement que c est en cours depuis 2 ans au moins
:priere: "Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."

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