La doctrine de la Trinité divine...
La doctrine de la Trinité divine...
Ecrit le 18 oct.05, 10:15La doctrine de la Trinité divine, c'est-à-dire de trois Personnes distinctes (et non distinguées) de la Divinité, et en même temps unies, de l'union la plus absolue,
Est autem (Deus) unus, et quo modo aliud nihil : si dici possit, unissimus est.
(S. Bernard, De consideratione, l.V, c.7)
dans la seule et indivisible Essence éternelle,
Fides autem catholica hæc est, ut unum Deum in Trinitate, et Trinitatem in Unitate veneremur ; neque confundentes Personas, neque substantiam separantes. Symbole de saint Athanase.
était reçue de tout temps dans l'ancienne synagogue.
Quand Notre-Seigneur Jésus-Christ donne à ses disciples, qu'il avait choisis tous parmi les Juifs, la mission d'aller prêcher son saint Evangile aux peuples de la terre, il leur ordonne de les baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit :
Euntes ergo docete omnes gentes, biptizantes eos (sic, comme en grec auvtou;ß) in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. (Matth., XXVIII, 19).
Il est clair que ces paroles, les seules des quatre Evangiles où les trois divines Personnes soient nommées ensemble en termes aussi exprès, ne sont pas dites comme avant pour objet de révéler la sainte Trinité. Si le Sauveur prononce ici les noms adorables du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, c'est pour prescrire la formule sacramentelle du baptême. La mention du grand mystère en cette circonstance, à l'occasion du baptême, produit sur l'esprit de quiconque lit l’Evangile l'effet d'un article de foi déjà connu et pleinement admis parmi les enfants d'Israël.
Ainsi, dans les quatre Evangiles que nous avons, on ne remarque pas plus la révélation nouvelle de la sainte Trinité, point fondamental et pivot de toute la religion chrétienne, que celle de toute autre doctrine déjà enseignée dans la synagogue lors de l'avénement du Christ ; comme, par exemple, le péché originel, la création du monde sans matière préexistante, l'existence de Dieu. Si quelque part Notre-Seigneur distingue le Père et le Fils, tout en enseignant qu'ils ne sont qu'un :
Ego et Pater unum sumus. (Joan., X, 30).
c'est uniquement pour annoncer que sa sainte personne est le Fils. S'il s'était agi d'enseigner comme une vérité non encore connue que trois Personnes constituent l'unité de Dieu, le divin Docteur n'aurait certes pas manqué de signaler aussi le Saint-Esprit, procédant nécessairement du Père et du Fils.
Quidquid est Deo naturale, est necessarium ; quia Deus est per se necesse esse, et principium omnis necessitatis. (S. Th. Summæ. Pp. XIX, 3).
Il aurait dit : Ego et Pater et Spiritus unum [et non unus : absit !] sumus.
Il en est de même des témoignages qui résultent de l'Evangile de saint Jean, XIV, 16 ; XV, 26. Si les trois divines Personnes y sont signalées, c'est à l'occasion de l'envoi du Paraclet, l'Esprit de vérité.
Nous pouvons en dire autant du Saint-Esprit en particulier. Plusieurs textes des évangélistes en parlent, aucun ne le révèle. A l'occasion du baptême de Notre-Seigneur, il est parlé de lui en même temps que du Père et du Fils (Matth., III, 16 ; Marc, I, 10 ; Luc, III, 22), mais c'est uniquement pour raconter ce qui s'est passé lors de cet événement. Il est représenté comme déjà connu et adoré à titre de Dieu. Trente ans avant la prédication de l'Evangile, l'exercice de la loi mosaïque étant encore en pleine vigueur, lorsque l'ange dit à saint Joseph : Quod enim in ea natum est, de Spiritu Sancto est (Matth., 1, 20), il ne demande pas : Qu’est-ce que le Saint-Esprit ? comme Pharaon avait demandé : Quis est Jehova ? (Exod., V, 2).
En un mot, les évangélistes prennent pour point de départ le mystère de l'incarnation. Ils nous le révèlent et nous prescrivent d'y croire. Quant à celui de la Trinité, qui le précède, qui en est la base dans la foi, ils s'en emparent comme d'un point déjà manifeste, admis dans la croyance de la loi ancienne. Voilà pourquoi ils ne disent nulle part, sachez, croyez qu'il y a trois Personnes en Dieu.
En effet, quiconque est familiarisé avec ce qu'enseignaient les anciens Docteurs de la synagogue, surtout ceux qui ont vécu avant la venue du Sauveur, sait que la Trinité en un Dieu unique était une vérité admise parmi eux depuis les temps les plus reculés.
Le Zohar qui, après la Bible, est un des livres le plus anciens de la synagogue, un des monument les plus précieux de l'antiquité judaïque, appelle constamment l'unité de Dieu un mystère, un grand mystère. Quelques rabbins, en traitant de la Trinité divine, s'exprimaient d'une manière si orthodoxe, qu'ils ne laissent rien à désirer au théologien le plus scrupuleux sur les termes. D'autres donnent une définition moins claire, quelquefois peu exacte, de cette grande vérité, qui est pourtant la base de la religion révélée, puisqu'elle seule fait connaître Dieu tel qu'il est. Toutefois elle se fait jour à travers leur langage obscur, entortillé, cabalistique.
D'ailleurs les premiers Pères de l'Eglise, qui traitaient de la très sainte Trinité, ne s'exprimaient pas non plus toujours avec la scrupuleuse exactitude dans les termes, que l'Eglise catholique a été obligée de formuler après l’apparition des diverses hérésies qui entamèrent successivement l'auguste mystère, depuis les patripassiens jusqu'aux sociniens.
Il se joint à cela une autre considération qui explique parfaitement le plus ou moins de clarté que nous remarquons dans les diverses traditions de l'ancienne synagogue, touchant la Trinité, qui sont venues jusqu'à nous. Les Pères de l'Eglise, et d'après eux de graves théologiens catholiques, distinguent les Juifs anciens en trois classes, pour ce qui regarde la notion de la sainte Trinité.
La première classe se composait des patriarches, des prophètes, et en général de tous les hommes d'une haute piété : tous les justes de l'Ancien Testament. Ceux-ci avaient une connaissance de la Trinité aussi claire que nous pouvons l'avoir ici-bas : telle qu'elle s'enseigne depuis la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres au cénacle de Jérusalem, époque assignée par saint Grégoire de Nazianze (Or. XXXI, p. 573, 574, édit. des bénéd.). C'est ainsi que Notre-Seigneur dit : Multi prophetœ et justi cupierunt videre quœ vos videtis (Matth., XIII, 17), et Abraham, pater vester, exultavit ut videret diem meum, vidit et gavisus est (Joan., VIII, 56).
La deuxième classe comprenait les hommes adonnés à l'étude de la loi de Dieu, qui se composait de l'Ecriture et de la tradition. Ils connaissaient le mystère de la sainte Trinité, mais moins parfaitement que ceux de la classe précédente.
Le vulgaire formait la troisième classe. Il n'avait de ce mystère qu'une idée confuse, ou l'ignorait entièrement ; ce qui nous autorise à subdiviser le vulgaire en deux nouvelles classes.
Nous renvoyons, pour plus ample développement de cette division, à Tournely, qui disserte savamment sur ces trois classes dans son traité De Trinitate, depuis page 13 jusqu'à page 16 de l'édition de Venise, 1739, in-4°. Mais nous ne pouvons nous dispenser de rapporter ici le passage suivant de saint Epiphane qui, d'extraction juive, connaissait si bien les antiquités de sa nation :
«Les hommes les plus éminents parmi eux (les enfants d'Israël) ont de tout temps enseigné, avec une entière conviction, la Trinité dans une uniq essence divine, c'est-à-dire les prophètes et les hommes avancés en sainteté. (En monarciva/ h tria;ßaei;... , t.1, p. 18 de l’édition de Paris, 1622). »
Ceci rappelle naturellement le mot célèbre de saint Augustin : Et ipse Abraham tres vidit, et unum adoravit (C. Max. Arianum, I. II, c. XXVI, n° 7, p. 889 de l'éd. citée, et non livre II De Trinitate, comme répètent à la file les citateurs).
Saint Ambroise avait déjà dit : Tres videt, unum adorat (De Caïn et Abel, t. I, p. 197 de l'éd. des bénéd.).
A part les justes privilégiés, les ajgiavrmenoi de saint Epiphane, il en était du mystère de la Trinité comme de celui de l'Incarnation. D'abord faible crépuscule, sa lumière allait toujours en croissant, à mesure que le temps s'avançait vers la grande époque (voir ci-dessus : Le Talmud déclare que toutes les prophéties annoncent le Messie), le magnus ab integro sœclorum ordo. C'est ce que saint Grégoire de Nazianze, surnommé à juste titre le Théologien, rend, en parlant de la sainte Trinité, avec une sublime précision qu'on ne peut guère reproduire dans une autre langue : dia; twn prosqhcwn a (Oratio XXXI, t. I, p. 572 E de l'éd. des bénéd.). Le traducteur latin n'a pu que paraphraser : Ex accessione atque incremento ad perfectionem ventum est.
Cette connaissance du mystère à des degrés différents, qui existait parmi les Hébreux, fournit l'explication naturelle des paroles suivantes du saint prophète couronné : Incerta et occulta sapientiœ tuœ manifestasti mihi (Ps. L, 8).
Elle est donc vraie cette proposition du-savant théologien de Strasbourg, M. l'abbé Liebermann : Mysterium Trinitatis in veteri, saltem obscure, fuisse cognitum, dubitari non potest (T. III, p. 137 de l'éd. citée).
Si les Juifs des premiers siècles du christianisme avaient eu pour la doctrine de la très-sainte Trinité l'éloignement qu'ont montré pour elle les rabbins des siècles postérieurs, ils n'auraient pas accueilli avec tant de faveur la philosophie de Platon, qui lui rend des témoignages si éclatants.
Les Platoniciens admettent trois hypostases : celui qui est lui-même, l'esprit fabricateur du monde et l'âme du monde, trois subsistant en un seul. L'unité ne se tire que de la trinité, et la trinité rentre dans l'unité.
Grotius, dans ses Annotations sur saint Jean, I, 2, remarque que chez les Grecs, Esprit était l'équivalent de Verbe ou Pensée ; et qu'ils appelaient l'esprit : gevnnhma, Fils engendré.
La seconde hypostase qui a fabriqué le monde, rappelle ces paroles de l'Evangéliste : « Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod facturn est. » (Joan., I, 3). La tradition juive enseigne également, comme nous le verrons plus loin, que le monde a été créé par la seconde lettre du tétragrammaton, qui est la deuxième manière d'être de la Divinité.
Celui qui est lui-même, to; auvto; ovn, répond parfaitement à hyh) r#) hyh), Ego sum qui sum (Exode, III, 14).
« Et les Dieux, myhl), dit à Moïse : Je suis qui je suis, et il ajouta : Tu diras ainsi aux enfants d'Israël, Je suis m'a envoyé vers vous. » Dans le verset précédent Moïse avait demandé sous quel nom il devait annoncer Dieu aux Israélites.
Le philosophe Numénius avait donc raison de dire que Platon n'était autre chose que Moïse s'exprimant en grec attique.
Plusieurs Pères de l'Eglise pensent que Platon a pris connaissance de la théologie des Hébreux pendant son voyage en Egypte, peu après la mort du prophète Jérémie.
On trouve encore la doctrine de la sainte Trinité, plus ou moins explicitement enseignée par plusieurs autres philosophes anciens, tous cités par Huet dans les Alnetanœ quœstiones, I. II, c. 3. On retrouve la même doctrine chez les Chinois, chez les Indiens, au Thibet, chez les Celtes, dans plusieurs contrées de l'Europe païenne, chez un grand nombre de peuples sauvages de l'Amérique et de l'Océanie.
La raison humaine non seulement n'a pas pu trouver ce mystère, comme elle a trouvé les théorèmes d'Euclide ; mais même après que la foi l'a révélé, elle est dans l'impuissance de l'appuyer de preuves. Ce que la foi nous enseigne se croit mais ne se prouve pas ; parce que la foi, appartenant à l’ordre surnaturel, est hors de l’atteinte de notre faible raison. Quand saint Paul, le savant disciple des docteurs juifs, enseignait les vérités révélées, il donnait cet avis : « Et sermo meus, et prædicatio mea, non in persuasibilibus humanæ sapientiæ verbis, sed in ostensione spiritus et virtutis. Ut fides vestra non sit in sapientia hominum, sed in virtute Dei. » (I. Cor., II, 4, 5). C'est ce qu'enseignent les Pères et tous nos théologiens, saint Thomas à leur tête. « Nulla ratione naturali potest cognosci aut demonstrari SS. Trinitatis mysterium. » L'ange de l'école, après avoir dit : Per rationem naturalem cognisci possunt de Deo ea, quœ pertinent ad unitatem Essentiœ, non autem ea, quœ pertinent ad distinctionem Personarum, ajoute : Qui autem probare nititur Trinitatem Personarum naturali ratione, FIDEI DEROGAT, quantum ad dignitatem ipsius Fidei, quœ est ut sit de rebus invisibilibus, quœ rationem humanam excedunt. Unde Apostolus dicit : FIDES EST DE NON APPARENTIBUS. (Pp. q. XXXII, a.1, corpore articuli).
C’est l'écueil contre lequel se sont brisés et le génie d'Abailard, et l'extravagance de Raymond Lulle. Le premier a été victorieusement combattu par le grand saint Bernard, le second a succombé sous l'excentricité de sa propre logique. Voici un des arguments qu’il semble choyer avec le plus de complaisance : « Demonstratur Deum esse actum perfectissimum ; sed in actu perfectissimo est concordia ; ubi vero est concordia, ibi est pluritas : scilicet est concordia bonificativi, nempe Patris, cum bonificabili, nempe Filio, et actu bonificandi, nempe Spiritu Sancto. » Comprenez si vous pouvez, et concluez si vous osez.
Il faut donc dire nécessairement que ces philosophes et ces peuples païens connaissaient la Trinité divine, les uns par des communications avec des Juifs, les autres par le long retentissement de la puissante voix de Jéhova, qui annonça à nos premiers parents, et aux saints Patriarches, le Messie rédempteur. Or, ainsi que nous l'avons déjà fait voir, sans Trinité point de Messie.
Mais l'orgueil pharisaïque, humilié d'un mystère qu'il ne pouvait ni scruter ni expliquer,
Scrutari hoc (sacramentum) terneritas est ; credere pietas, nosse vita, et vita æterna. (S. Bernard, De consideratione, I. V, c. 8. T. I du Prêtre d'après les Pères, de M. l'abbé Raynaud).
lui qui se vante d'être initié dans les secrets du Très-Haut, finit par le nier en dépit des nombreuses et expresses traditions qui attestent l'antiquité de cette doctrine chez le peuple de Dieu. Quand on n'a pas la généreuse humilité d'avouer son incapacité de comprendre une chose, on la nie. Hélas ! que d'âmes se sont perdues de cette manière ! L'impiété n'a pas sa source dans l'esprit, mais dans un vice du coeur. « Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus.» (Liberm., ibid., p. 135). Mais le soleil ne s'obscurcit que dans le langage des hommes, jamais en lui-même : quand il est caché à nos yeux, il n'en conserve pas moins tout son éclat. Il en est de même de la vérité. Nous la nions quand nos yeux sont trop faibles pour la voir ; mais cette présomptueuse et folle négation ne saurait détruire la divine vérité. Veritas Domini manet in œternum (Ps. CXVI, 2).
L'Ancien Testament offre un grand nombre de textes d'où l'on peut déduire la vérité de la sainte Trinité. Comme ils sont rapportés et expliqués au long dans toutes les théologies dogmatiques, nous jugeons inutile de les mettre ici sous les yeux du lecteur ; d'autant plus que nous cherchons nos preuves plutôt dans les traditions de la synagogue que dans l'Ecriture. Nous passons donc de suite aux traditions, qui du reste doivent amener naturellement les principaux de ces textes.
Est autem (Deus) unus, et quo modo aliud nihil : si dici possit, unissimus est.
(S. Bernard, De consideratione, l.V, c.7)
dans la seule et indivisible Essence éternelle,
Fides autem catholica hæc est, ut unum Deum in Trinitate, et Trinitatem in Unitate veneremur ; neque confundentes Personas, neque substantiam separantes. Symbole de saint Athanase.
était reçue de tout temps dans l'ancienne synagogue.
Quand Notre-Seigneur Jésus-Christ donne à ses disciples, qu'il avait choisis tous parmi les Juifs, la mission d'aller prêcher son saint Evangile aux peuples de la terre, il leur ordonne de les baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit :
Euntes ergo docete omnes gentes, biptizantes eos (sic, comme en grec auvtou;ß) in nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. (Matth., XXVIII, 19).
Il est clair que ces paroles, les seules des quatre Evangiles où les trois divines Personnes soient nommées ensemble en termes aussi exprès, ne sont pas dites comme avant pour objet de révéler la sainte Trinité. Si le Sauveur prononce ici les noms adorables du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, c'est pour prescrire la formule sacramentelle du baptême. La mention du grand mystère en cette circonstance, à l'occasion du baptême, produit sur l'esprit de quiconque lit l’Evangile l'effet d'un article de foi déjà connu et pleinement admis parmi les enfants d'Israël.
Ainsi, dans les quatre Evangiles que nous avons, on ne remarque pas plus la révélation nouvelle de la sainte Trinité, point fondamental et pivot de toute la religion chrétienne, que celle de toute autre doctrine déjà enseignée dans la synagogue lors de l'avénement du Christ ; comme, par exemple, le péché originel, la création du monde sans matière préexistante, l'existence de Dieu. Si quelque part Notre-Seigneur distingue le Père et le Fils, tout en enseignant qu'ils ne sont qu'un :
Ego et Pater unum sumus. (Joan., X, 30).
c'est uniquement pour annoncer que sa sainte personne est le Fils. S'il s'était agi d'enseigner comme une vérité non encore connue que trois Personnes constituent l'unité de Dieu, le divin Docteur n'aurait certes pas manqué de signaler aussi le Saint-Esprit, procédant nécessairement du Père et du Fils.
Quidquid est Deo naturale, est necessarium ; quia Deus est per se necesse esse, et principium omnis necessitatis. (S. Th. Summæ. Pp. XIX, 3).
Il aurait dit : Ego et Pater et Spiritus unum [et non unus : absit !] sumus.
Il en est de même des témoignages qui résultent de l'Evangile de saint Jean, XIV, 16 ; XV, 26. Si les trois divines Personnes y sont signalées, c'est à l'occasion de l'envoi du Paraclet, l'Esprit de vérité.
Nous pouvons en dire autant du Saint-Esprit en particulier. Plusieurs textes des évangélistes en parlent, aucun ne le révèle. A l'occasion du baptême de Notre-Seigneur, il est parlé de lui en même temps que du Père et du Fils (Matth., III, 16 ; Marc, I, 10 ; Luc, III, 22), mais c'est uniquement pour raconter ce qui s'est passé lors de cet événement. Il est représenté comme déjà connu et adoré à titre de Dieu. Trente ans avant la prédication de l'Evangile, l'exercice de la loi mosaïque étant encore en pleine vigueur, lorsque l'ange dit à saint Joseph : Quod enim in ea natum est, de Spiritu Sancto est (Matth., 1, 20), il ne demande pas : Qu’est-ce que le Saint-Esprit ? comme Pharaon avait demandé : Quis est Jehova ? (Exod., V, 2).
En un mot, les évangélistes prennent pour point de départ le mystère de l'incarnation. Ils nous le révèlent et nous prescrivent d'y croire. Quant à celui de la Trinité, qui le précède, qui en est la base dans la foi, ils s'en emparent comme d'un point déjà manifeste, admis dans la croyance de la loi ancienne. Voilà pourquoi ils ne disent nulle part, sachez, croyez qu'il y a trois Personnes en Dieu.
En effet, quiconque est familiarisé avec ce qu'enseignaient les anciens Docteurs de la synagogue, surtout ceux qui ont vécu avant la venue du Sauveur, sait que la Trinité en un Dieu unique était une vérité admise parmi eux depuis les temps les plus reculés.
Le Zohar qui, après la Bible, est un des livres le plus anciens de la synagogue, un des monument les plus précieux de l'antiquité judaïque, appelle constamment l'unité de Dieu un mystère, un grand mystère. Quelques rabbins, en traitant de la Trinité divine, s'exprimaient d'une manière si orthodoxe, qu'ils ne laissent rien à désirer au théologien le plus scrupuleux sur les termes. D'autres donnent une définition moins claire, quelquefois peu exacte, de cette grande vérité, qui est pourtant la base de la religion révélée, puisqu'elle seule fait connaître Dieu tel qu'il est. Toutefois elle se fait jour à travers leur langage obscur, entortillé, cabalistique.
D'ailleurs les premiers Pères de l'Eglise, qui traitaient de la très sainte Trinité, ne s'exprimaient pas non plus toujours avec la scrupuleuse exactitude dans les termes, que l'Eglise catholique a été obligée de formuler après l’apparition des diverses hérésies qui entamèrent successivement l'auguste mystère, depuis les patripassiens jusqu'aux sociniens.
Il se joint à cela une autre considération qui explique parfaitement le plus ou moins de clarté que nous remarquons dans les diverses traditions de l'ancienne synagogue, touchant la Trinité, qui sont venues jusqu'à nous. Les Pères de l'Eglise, et d'après eux de graves théologiens catholiques, distinguent les Juifs anciens en trois classes, pour ce qui regarde la notion de la sainte Trinité.
La première classe se composait des patriarches, des prophètes, et en général de tous les hommes d'une haute piété : tous les justes de l'Ancien Testament. Ceux-ci avaient une connaissance de la Trinité aussi claire que nous pouvons l'avoir ici-bas : telle qu'elle s'enseigne depuis la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres au cénacle de Jérusalem, époque assignée par saint Grégoire de Nazianze (Or. XXXI, p. 573, 574, édit. des bénéd.). C'est ainsi que Notre-Seigneur dit : Multi prophetœ et justi cupierunt videre quœ vos videtis (Matth., XIII, 17), et Abraham, pater vester, exultavit ut videret diem meum, vidit et gavisus est (Joan., VIII, 56).
La deuxième classe comprenait les hommes adonnés à l'étude de la loi de Dieu, qui se composait de l'Ecriture et de la tradition. Ils connaissaient le mystère de la sainte Trinité, mais moins parfaitement que ceux de la classe précédente.
Le vulgaire formait la troisième classe. Il n'avait de ce mystère qu'une idée confuse, ou l'ignorait entièrement ; ce qui nous autorise à subdiviser le vulgaire en deux nouvelles classes.
Nous renvoyons, pour plus ample développement de cette division, à Tournely, qui disserte savamment sur ces trois classes dans son traité De Trinitate, depuis page 13 jusqu'à page 16 de l'édition de Venise, 1739, in-4°. Mais nous ne pouvons nous dispenser de rapporter ici le passage suivant de saint Epiphane qui, d'extraction juive, connaissait si bien les antiquités de sa nation :
«Les hommes les plus éminents parmi eux (les enfants d'Israël) ont de tout temps enseigné, avec une entière conviction, la Trinité dans une uniq essence divine, c'est-à-dire les prophètes et les hommes avancés en sainteté. (En monarciva/ h tria;ßaei;... , t.1, p. 18 de l’édition de Paris, 1622). »
Ceci rappelle naturellement le mot célèbre de saint Augustin : Et ipse Abraham tres vidit, et unum adoravit (C. Max. Arianum, I. II, c. XXVI, n° 7, p. 889 de l'éd. citée, et non livre II De Trinitate, comme répètent à la file les citateurs).
Saint Ambroise avait déjà dit : Tres videt, unum adorat (De Caïn et Abel, t. I, p. 197 de l'éd. des bénéd.).
A part les justes privilégiés, les ajgiavrmenoi de saint Epiphane, il en était du mystère de la Trinité comme de celui de l'Incarnation. D'abord faible crépuscule, sa lumière allait toujours en croissant, à mesure que le temps s'avançait vers la grande époque (voir ci-dessus : Le Talmud déclare que toutes les prophéties annoncent le Messie), le magnus ab integro sœclorum ordo. C'est ce que saint Grégoire de Nazianze, surnommé à juste titre le Théologien, rend, en parlant de la sainte Trinité, avec une sublime précision qu'on ne peut guère reproduire dans une autre langue : dia; twn prosqhcwn a (Oratio XXXI, t. I, p. 572 E de l'éd. des bénéd.). Le traducteur latin n'a pu que paraphraser : Ex accessione atque incremento ad perfectionem ventum est.
Cette connaissance du mystère à des degrés différents, qui existait parmi les Hébreux, fournit l'explication naturelle des paroles suivantes du saint prophète couronné : Incerta et occulta sapientiœ tuœ manifestasti mihi (Ps. L, 8).
Elle est donc vraie cette proposition du-savant théologien de Strasbourg, M. l'abbé Liebermann : Mysterium Trinitatis in veteri, saltem obscure, fuisse cognitum, dubitari non potest (T. III, p. 137 de l'éd. citée).
Si les Juifs des premiers siècles du christianisme avaient eu pour la doctrine de la très-sainte Trinité l'éloignement qu'ont montré pour elle les rabbins des siècles postérieurs, ils n'auraient pas accueilli avec tant de faveur la philosophie de Platon, qui lui rend des témoignages si éclatants.
Les Platoniciens admettent trois hypostases : celui qui est lui-même, l'esprit fabricateur du monde et l'âme du monde, trois subsistant en un seul. L'unité ne se tire que de la trinité, et la trinité rentre dans l'unité.
Grotius, dans ses Annotations sur saint Jean, I, 2, remarque que chez les Grecs, Esprit était l'équivalent de Verbe ou Pensée ; et qu'ils appelaient l'esprit : gevnnhma, Fils engendré.
La seconde hypostase qui a fabriqué le monde, rappelle ces paroles de l'Evangéliste : « Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod facturn est. » (Joan., I, 3). La tradition juive enseigne également, comme nous le verrons plus loin, que le monde a été créé par la seconde lettre du tétragrammaton, qui est la deuxième manière d'être de la Divinité.
Celui qui est lui-même, to; auvto; ovn, répond parfaitement à hyh) r#) hyh), Ego sum qui sum (Exode, III, 14).
« Et les Dieux, myhl), dit à Moïse : Je suis qui je suis, et il ajouta : Tu diras ainsi aux enfants d'Israël, Je suis m'a envoyé vers vous. » Dans le verset précédent Moïse avait demandé sous quel nom il devait annoncer Dieu aux Israélites.
Le philosophe Numénius avait donc raison de dire que Platon n'était autre chose que Moïse s'exprimant en grec attique.
Plusieurs Pères de l'Eglise pensent que Platon a pris connaissance de la théologie des Hébreux pendant son voyage en Egypte, peu après la mort du prophète Jérémie.
On trouve encore la doctrine de la sainte Trinité, plus ou moins explicitement enseignée par plusieurs autres philosophes anciens, tous cités par Huet dans les Alnetanœ quœstiones, I. II, c. 3. On retrouve la même doctrine chez les Chinois, chez les Indiens, au Thibet, chez les Celtes, dans plusieurs contrées de l'Europe païenne, chez un grand nombre de peuples sauvages de l'Amérique et de l'Océanie.
La raison humaine non seulement n'a pas pu trouver ce mystère, comme elle a trouvé les théorèmes d'Euclide ; mais même après que la foi l'a révélé, elle est dans l'impuissance de l'appuyer de preuves. Ce que la foi nous enseigne se croit mais ne se prouve pas ; parce que la foi, appartenant à l’ordre surnaturel, est hors de l’atteinte de notre faible raison. Quand saint Paul, le savant disciple des docteurs juifs, enseignait les vérités révélées, il donnait cet avis : « Et sermo meus, et prædicatio mea, non in persuasibilibus humanæ sapientiæ verbis, sed in ostensione spiritus et virtutis. Ut fides vestra non sit in sapientia hominum, sed in virtute Dei. » (I. Cor., II, 4, 5). C'est ce qu'enseignent les Pères et tous nos théologiens, saint Thomas à leur tête. « Nulla ratione naturali potest cognosci aut demonstrari SS. Trinitatis mysterium. » L'ange de l'école, après avoir dit : Per rationem naturalem cognisci possunt de Deo ea, quœ pertinent ad unitatem Essentiœ, non autem ea, quœ pertinent ad distinctionem Personarum, ajoute : Qui autem probare nititur Trinitatem Personarum naturali ratione, FIDEI DEROGAT, quantum ad dignitatem ipsius Fidei, quœ est ut sit de rebus invisibilibus, quœ rationem humanam excedunt. Unde Apostolus dicit : FIDES EST DE NON APPARENTIBUS. (Pp. q. XXXII, a.1, corpore articuli).
C’est l'écueil contre lequel se sont brisés et le génie d'Abailard, et l'extravagance de Raymond Lulle. Le premier a été victorieusement combattu par le grand saint Bernard, le second a succombé sous l'excentricité de sa propre logique. Voici un des arguments qu’il semble choyer avec le plus de complaisance : « Demonstratur Deum esse actum perfectissimum ; sed in actu perfectissimo est concordia ; ubi vero est concordia, ibi est pluritas : scilicet est concordia bonificativi, nempe Patris, cum bonificabili, nempe Filio, et actu bonificandi, nempe Spiritu Sancto. » Comprenez si vous pouvez, et concluez si vous osez.
Il faut donc dire nécessairement que ces philosophes et ces peuples païens connaissaient la Trinité divine, les uns par des communications avec des Juifs, les autres par le long retentissement de la puissante voix de Jéhova, qui annonça à nos premiers parents, et aux saints Patriarches, le Messie rédempteur. Or, ainsi que nous l'avons déjà fait voir, sans Trinité point de Messie.
Mais l'orgueil pharisaïque, humilié d'un mystère qu'il ne pouvait ni scruter ni expliquer,
Scrutari hoc (sacramentum) terneritas est ; credere pietas, nosse vita, et vita æterna. (S. Bernard, De consideratione, I. V, c. 8. T. I du Prêtre d'après les Pères, de M. l'abbé Raynaud).
lui qui se vante d'être initié dans les secrets du Très-Haut, finit par le nier en dépit des nombreuses et expresses traditions qui attestent l'antiquité de cette doctrine chez le peuple de Dieu. Quand on n'a pas la généreuse humilité d'avouer son incapacité de comprendre une chose, on la nie. Hélas ! que d'âmes se sont perdues de cette manière ! L'impiété n'a pas sa source dans l'esprit, mais dans un vice du coeur. « Dixit insipiens in corde suo : Non est Deus.» (Liberm., ibid., p. 135). Mais le soleil ne s'obscurcit que dans le langage des hommes, jamais en lui-même : quand il est caché à nos yeux, il n'en conserve pas moins tout son éclat. Il en est de même de la vérité. Nous la nions quand nos yeux sont trop faibles pour la voir ; mais cette présomptueuse et folle négation ne saurait détruire la divine vérité. Veritas Domini manet in œternum (Ps. CXVI, 2).
L'Ancien Testament offre un grand nombre de textes d'où l'on peut déduire la vérité de la sainte Trinité. Comme ils sont rapportés et expliqués au long dans toutes les théologies dogmatiques, nous jugeons inutile de les mettre ici sous les yeux du lecteur ; d'autant plus que nous cherchons nos preuves plutôt dans les traditions de la synagogue que dans l'Ecriture. Nous passons donc de suite aux traditions, qui du reste doivent amener naturellement les principaux de ces textes.
- jusmon de M. & K.
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Re: La doctrine de la Trinité divine...
Ecrit le 18 oct.05, 10:56Très interressani!
Merci Gilles!
Merci Gilles!
Modifié en dernier par jusmon de M. & K. le 18 oct.05, 17:08, modifié 2 fois.
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
Le christianisme enfin expliqué:
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Re: La doctrine de la Trinité divine...
Ecrit le 18 oct.05, 15:28A Jusmon de M. & K
L'écrit que j'aie mit est pour faire resortir comme quoi :Elle était reçue de tout temps dans l'ancienne synagogue. si tu as de l'info sur cela avec réfrence de premiere main ,je suis prenneur .
L'écrit que j'aie mit est pour faire resortir comme quoi :Elle était reçue de tout temps dans l'ancienne synagogue. si tu as de l'info sur cela avec réfrence de premiere main ,je suis prenneur .
Ecrit le 18 oct.05, 15:37
I. Le premier verset de la Bible,
jr)h t)w mym#h t) myhl) )rb ty#)rb
peut se traduire de cette manière : « Par le Principe Dieu créa le ciel et la terre. »
Quel est ce Principe qui ouvre l'Ecriture ? Qui est le premier mot du volume inspiré ?
Comme l'Evangile est le vrai commentaire et la clef de l'Ancien Testament, il doit nous expliquer ce qu’est le Principe, ty#)r (avrchv dans les Septante), par lequel le monde fut créé. Nous y lisons effectivement que c'est le VERBE éternel : « Le Verbe était au commencement.
In principio erat Verbum. (Joan., I, 1).
Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui.»
Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod factum est. (Joan, I, 3).
« Le Fils de prédilection du Père, dit saint Paul aux Colossiens, est le chef du corps de l'Eglise, le Principe. »
Et ipse (Filius dilectionis Dei Patris) est caput corporis Ecclesiæ, qui est Principium. (Col., I, 18).
« Je suis, dit le Seigneur lui-même, béni soit-il, l'alpha et l'oméga , le Principe et la fin. » (Apoc., I, 8 ; XXI, 6; XXII, 13).
Les docteurs de la synagogue n'ignoraient pas que le mot rêschit, ty#)r, prête à cette interprétation. Le Talmud, traité Meghilla, fol. 8 recto, rapporte que les soixante-douze Anciens, auteurs de la version grecque alexandrine, se déterminèrent tous, quoique séparés et renfermés chacun dans une cellule particulière, à n'écrire le mot berêschit ty#)rb, qu'après )rb myhl) (Dieu créa), changeant ainsi l'ordre des mots dans l'exemplaire de l'original qu'ils présentèrent à Ptolomée en même temps que leur version.
« Les Grecs savent, disent les Thosephot, qu'on doit toujours nommer le Créateur en premier lieu. Ptolomée aurait pu penser qu'il y a deux divinités, et que berêschit désigne un Créateur aussi bien que Elohim, myhl), troisième mot du même verset. »
Voici l'explication de Rabbi Salomon Yarhhi, dans sa glose sur notre passage du Talmud : «Afin que le roi ne crût pas que berêschit soit le nom d'une divinité, qu'il y ait deux divinités et que la seconde procède de la première. »
Il est vrai qu'en plaçant berêschit après Elohim, l'inconvénient n'est pas levé, parce que la langue hébraïque n'a ni désinences pour indiquer les cas, ni place déterminée dans la phrase pour le sujet et le régime direct ; mais jamais difficulté n'a embarrassé un rabbin ; il tient toujours quelque sophisme en réserve.
Saint Jérôme, si versé dans les traditions juives, dit à cette occasion : « Judæi prudenti factum dicunt esse consilio, ne Ptolomæus, unius Dei cultor, etiam apud Hebræos duplicem divinitatem deprehenderet. Quod maxime idcirco faciebant, quia in Platonis dogma cadere videbatur. Denique ubicumque sacratum aliquid Scriptura testatur de Patre et Filio et Spiritu Sancto, aut aliter interpretati sunt, aut omnino tacuerunt ; ut regi satisfacerent, et arcanum fidei non vulgarent. » (Prologus in Genesin, ad Desiderium. T. IX, p. 3).
Le même Père dit ailleurs : « Plusieurs croient (entre autres l'auteur de la Dispute de Jason et Papiscus, Tertullien et saint Hilaire) que le texte hébreu porte : Par le Fils, Dieu créa le ciel et la terre. Ce n'est pas que le Christ soit ici expressément nommé ; mais le sens du premier mot
Note: On sait que ce sont la première et la dernière lettre de l'alphabet grec. Le traducteur grec a sans doute voulu rendre une manière de parler très commune parmi les Juifs, qui appellent le commencement d'une chose aleph, et la fin thav. Dans les tableaux de lecture hébraïque imprimés pour l'usage des écoles, celui de l'alphabet avait autrefois, nous ne savons trop pourquoi, la figure d'un bouc avant l'aleph. De là vient le proverbe juif : J'en suis encore au bouc, pour dire, Je n'ai pas encore commencé. Quelquefois les Juifs disent : Je n’en suis pas encore même au bouc, pour : Je suis encore loin du commencement.
Il est bon de remarquer aussi que si le premier mot de l'Ancien Testament désigne d'une manière obscure, encore sous un voile, le Verbe qui était au commencement, le dernier mot du Nouveau Testament est le nom béni de Jésus en toutes lettres. Car le verset 21, par lequel se termine l'Apocalypse, n'est qu'une bénédiction ajoutée, une manière de FIN au bout du livre.
La particule t) devant un nom indique ordinairement l'accusatif, mais fort souvent elle est omise.
Voir ci-dessus : ‘Les platoniciens admettent trois hypostases’
jr)h t)w mym#h t) myhl) )rb ty#)rb
peut se traduire de cette manière : « Par le Principe Dieu créa le ciel et la terre. »
Quel est ce Principe qui ouvre l'Ecriture ? Qui est le premier mot du volume inspiré ?
Comme l'Evangile est le vrai commentaire et la clef de l'Ancien Testament, il doit nous expliquer ce qu’est le Principe, ty#)r (avrchv dans les Septante), par lequel le monde fut créé. Nous y lisons effectivement que c'est le VERBE éternel : « Le Verbe était au commencement.
In principio erat Verbum. (Joan., I, 1).
Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui.»
Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod factum est. (Joan, I, 3).
« Le Fils de prédilection du Père, dit saint Paul aux Colossiens, est le chef du corps de l'Eglise, le Principe. »
Et ipse (Filius dilectionis Dei Patris) est caput corporis Ecclesiæ, qui est Principium. (Col., I, 18).
« Je suis, dit le Seigneur lui-même, béni soit-il, l'alpha et l'oméga , le Principe et la fin. » (Apoc., I, 8 ; XXI, 6; XXII, 13).
Les docteurs de la synagogue n'ignoraient pas que le mot rêschit, ty#)r, prête à cette interprétation. Le Talmud, traité Meghilla, fol. 8 recto, rapporte que les soixante-douze Anciens, auteurs de la version grecque alexandrine, se déterminèrent tous, quoique séparés et renfermés chacun dans une cellule particulière, à n'écrire le mot berêschit ty#)rb, qu'après )rb myhl) (Dieu créa), changeant ainsi l'ordre des mots dans l'exemplaire de l'original qu'ils présentèrent à Ptolomée en même temps que leur version.
« Les Grecs savent, disent les Thosephot, qu'on doit toujours nommer le Créateur en premier lieu. Ptolomée aurait pu penser qu'il y a deux divinités, et que berêschit désigne un Créateur aussi bien que Elohim, myhl), troisième mot du même verset. »
Voici l'explication de Rabbi Salomon Yarhhi, dans sa glose sur notre passage du Talmud : «Afin que le roi ne crût pas que berêschit soit le nom d'une divinité, qu'il y ait deux divinités et que la seconde procède de la première. »
Il est vrai qu'en plaçant berêschit après Elohim, l'inconvénient n'est pas levé, parce que la langue hébraïque n'a ni désinences pour indiquer les cas, ni place déterminée dans la phrase pour le sujet et le régime direct ; mais jamais difficulté n'a embarrassé un rabbin ; il tient toujours quelque sophisme en réserve.
Saint Jérôme, si versé dans les traditions juives, dit à cette occasion : « Judæi prudenti factum dicunt esse consilio, ne Ptolomæus, unius Dei cultor, etiam apud Hebræos duplicem divinitatem deprehenderet. Quod maxime idcirco faciebant, quia in Platonis dogma cadere videbatur. Denique ubicumque sacratum aliquid Scriptura testatur de Patre et Filio et Spiritu Sancto, aut aliter interpretati sunt, aut omnino tacuerunt ; ut regi satisfacerent, et arcanum fidei non vulgarent. » (Prologus in Genesin, ad Desiderium. T. IX, p. 3).
Le même Père dit ailleurs : « Plusieurs croient (entre autres l'auteur de la Dispute de Jason et Papiscus, Tertullien et saint Hilaire) que le texte hébreu porte : Par le Fils, Dieu créa le ciel et la terre. Ce n'est pas que le Christ soit ici expressément nommé ; mais le sens du premier mot
Note: On sait que ce sont la première et la dernière lettre de l'alphabet grec. Le traducteur grec a sans doute voulu rendre une manière de parler très commune parmi les Juifs, qui appellent le commencement d'une chose aleph, et la fin thav. Dans les tableaux de lecture hébraïque imprimés pour l'usage des écoles, celui de l'alphabet avait autrefois, nous ne savons trop pourquoi, la figure d'un bouc avant l'aleph. De là vient le proverbe juif : J'en suis encore au bouc, pour dire, Je n'ai pas encore commencé. Quelquefois les Juifs disent : Je n’en suis pas encore même au bouc, pour : Je suis encore loin du commencement.
Il est bon de remarquer aussi que si le premier mot de l'Ancien Testament désigne d'une manière obscure, encore sous un voile, le Verbe qui était au commencement, le dernier mot du Nouveau Testament est le nom béni de Jésus en toutes lettres. Car le verset 21, par lequel se termine l'Apocalypse, n'est qu'une bénédiction ajoutée, une manière de FIN au bout du livre.
La particule t) devant un nom indique ordinairement l'accusatif, mais fort souvent elle est omise.
Voir ci-dessus : ‘Les platoniciens admettent trois hypostases’
Ecrit le 18 oct.05, 15:53
suite:
Ce n'est pas que le Christ soit ici expressément nommé ; mais le sens du premier mot de l'Ecriture sainte, aussi bien que le commencement de l'Evangile de saint Jean, l’annonce suffisamment. » :
In principio fecit Deus cœlum et terram. Plerique existimant, sicut in altercatione quoque Jasonis et Papisci scriptum est, et Tertullianus in libro contra « Praxeam disputat, necnon Hilarius in expositione cujusdam psalmi affirmat, in hebræo haberi : in Filio fecit Deus cœlum et terram : quod falsum esse, ipsius rei veritas comprobat ; nam et septuaginta interpretes, et Symmachus et Theodotion, in principio transtulerunt : et in hebræo scriptum est beresith, quod Aquila interpretatur, in capitulo : et non beben quod interpretatur, in filio. Magis itaque secundum sensum, quam secundum verbi translationem, de Christo accipi potest : qui tam in ipsa fronte Geneseos, quæ caput librorum omnium est, quam etiam in principio Joannis evangelistæ, cœli et terræ conditor approbatur. Unde et in Psalterio de se ipso ait : In capite libri scriptum est de me, id est, in principio Geneseos. Et in Evangelio : Omnia per ipsum facta sunt, et sine ipso factum est nihil. (Quæst. hebr. in Genesin, t. III, p. 305).
Nous avons donc l'explication la plus naturelle de ces paroles du Messie : « Tunc dixi : Ecce venio : in capite libri scriptum est de me. » (Ps. XXXIX, 8 ; Hebr., X, 7).
II. Ce qu'il y a de bien remarquable, c'est que le principal livre cabalistique, le Zohar, dit formellement :
> que le terme rêschit est un des noms de la Divinité, et qu'il désigne le VERBE, la sagesse éternelle (Zohar, sur la Genèse, fol. I, col. 11) ;
> que ce mot, au commencement de l'Ecriture, a pour préfixe la lettre beth b, dont la valeur numérique est deux ou deuxième, parce que le Principe a deux natures, et parce que le même Principe est le deuxième dans l'ordre du nombre divin ;
> enfin, que rêschit est au singulier, parce qu'il dénote une seule et même personne (le Zohar se fonde sur ce que le texte ne dit pas twy$)rb, aux commencements. Ce pluriel signifierait au commencement de tous les commencements).
Il serait trop long de rapporter ici tous les passages du Zohar sur la première section de la Genèse, qui répètent plusieurs fois ces différentes propositions. Nous nous bornerons aux citations suivantes :
1° Fol. 1, col. 10. « Berêschit répond au mystère renfermé dans le nom Jéhova. »
2° Fol. 8, col. 30. « Sur ces paroles du texte, Dans le Principe Dieu créa, etc., Rabbi Hhiya s'est expliqué de cette façon : Il est écrit, la crainte de Dieu est le Principe de la sagesse (Ps. CXI, 10). L'auteur sacré aurait dû dire : la crainte de Dieu est la fin de la sagesse, et non le commencement, puisque la sagesse est le degré qui conduit à la crainte de Dieu ? Mais il entendait parler de la sagesse céleste, éternelle. Il voulait nous dire que la crainte de Dieu est la première porte par laquelle on entre pour s’approcher de la sagesse éternelle. La préfixe beth, b, devant le mot rêschit, Principe, annonce qu'il y a dans le Principe deux qui sont unis ensemble ; deux points unis, dont l'un est caché et invisible, et l'autre se montre à découvert (In cruce latebat sola Deitas). Et parce qu'ils sont inséparables, le terme rêschit est au singulier : un, non pas deux (Une seule personne, quoique deux natures en Jésus-Christ). Qui reçoit l'un reçoit également l'autre, tout n'étant qu'un . Car il est lui-même son nom, et son nom est un, ainsi qu'il est écrit : « Et qu'ils sachent que toi seul as nom Jéhova. » (Ps. LXXXIII , 19).
note: Dans la grammaire hébraïque, on appelle préfixes les lettres serviles ajoutées au commencement des mots.
A sumente non concisus, Non confractus, non divisus, Integer accipitur. Prose de saint Thomas, à qui Notre-Seigneur, par la bouche d'un crucifix que nous avons eu le bonheur d'adorer à Orviète, daigna un jour adresser ces mots : Bene de me scripsisti, Thoma.
Ce n'est pas que le Christ soit ici expressément nommé ; mais le sens du premier mot de l'Ecriture sainte, aussi bien que le commencement de l'Evangile de saint Jean, l’annonce suffisamment. » :
In principio fecit Deus cœlum et terram. Plerique existimant, sicut in altercatione quoque Jasonis et Papisci scriptum est, et Tertullianus in libro contra « Praxeam disputat, necnon Hilarius in expositione cujusdam psalmi affirmat, in hebræo haberi : in Filio fecit Deus cœlum et terram : quod falsum esse, ipsius rei veritas comprobat ; nam et septuaginta interpretes, et Symmachus et Theodotion, in principio transtulerunt : et in hebræo scriptum est beresith, quod Aquila interpretatur, in capitulo : et non beben quod interpretatur, in filio. Magis itaque secundum sensum, quam secundum verbi translationem, de Christo accipi potest : qui tam in ipsa fronte Geneseos, quæ caput librorum omnium est, quam etiam in principio Joannis evangelistæ, cœli et terræ conditor approbatur. Unde et in Psalterio de se ipso ait : In capite libri scriptum est de me, id est, in principio Geneseos. Et in Evangelio : Omnia per ipsum facta sunt, et sine ipso factum est nihil. (Quæst. hebr. in Genesin, t. III, p. 305).
Nous avons donc l'explication la plus naturelle de ces paroles du Messie : « Tunc dixi : Ecce venio : in capite libri scriptum est de me. » (Ps. XXXIX, 8 ; Hebr., X, 7).
II. Ce qu'il y a de bien remarquable, c'est que le principal livre cabalistique, le Zohar, dit formellement :
> que le terme rêschit est un des noms de la Divinité, et qu'il désigne le VERBE, la sagesse éternelle (Zohar, sur la Genèse, fol. I, col. 11) ;
> que ce mot, au commencement de l'Ecriture, a pour préfixe la lettre beth b, dont la valeur numérique est deux ou deuxième, parce que le Principe a deux natures, et parce que le même Principe est le deuxième dans l'ordre du nombre divin ;
> enfin, que rêschit est au singulier, parce qu'il dénote une seule et même personne (le Zohar se fonde sur ce que le texte ne dit pas twy$)rb, aux commencements. Ce pluriel signifierait au commencement de tous les commencements).
Il serait trop long de rapporter ici tous les passages du Zohar sur la première section de la Genèse, qui répètent plusieurs fois ces différentes propositions. Nous nous bornerons aux citations suivantes :
1° Fol. 1, col. 10. « Berêschit répond au mystère renfermé dans le nom Jéhova. »
2° Fol. 8, col. 30. « Sur ces paroles du texte, Dans le Principe Dieu créa, etc., Rabbi Hhiya s'est expliqué de cette façon : Il est écrit, la crainte de Dieu est le Principe de la sagesse (Ps. CXI, 10). L'auteur sacré aurait dû dire : la crainte de Dieu est la fin de la sagesse, et non le commencement, puisque la sagesse est le degré qui conduit à la crainte de Dieu ? Mais il entendait parler de la sagesse céleste, éternelle. Il voulait nous dire que la crainte de Dieu est la première porte par laquelle on entre pour s’approcher de la sagesse éternelle. La préfixe beth, b, devant le mot rêschit, Principe, annonce qu'il y a dans le Principe deux qui sont unis ensemble ; deux points unis, dont l'un est caché et invisible, et l'autre se montre à découvert (In cruce latebat sola Deitas). Et parce qu'ils sont inséparables, le terme rêschit est au singulier : un, non pas deux (Une seule personne, quoique deux natures en Jésus-Christ). Qui reçoit l'un reçoit également l'autre, tout n'étant qu'un . Car il est lui-même son nom, et son nom est un, ainsi qu'il est écrit : « Et qu'ils sachent que toi seul as nom Jéhova. » (Ps. LXXXIII , 19).
note: Dans la grammaire hébraïque, on appelle préfixes les lettres serviles ajoutées au commencement des mots.
A sumente non concisus, Non confractus, non divisus, Integer accipitur. Prose de saint Thomas, à qui Notre-Seigneur, par la bouche d'un crucifix que nous avons eu le bonheur d'adorer à Orviète, daigna un jour adresser ces mots : Bene de me scripsisti, Thoma.
Ecrit le 19 oct.05, 02:53
suite:Il résulte de ce passage important :
a. Que le Principe, rêschit, est le VERBE, la sagesse céleste, éternelle, et qu'il est en même temps identique avec Jéhova ;
b. Qu'il renferme en soi, sans divisibilité aucune, la nature divine et la nature humaine ; en d'autres termes, comme s'exprime le rabbin, deux points, dont l'un est caché et invisible, et l’autre se montre à découvert.
c. Qu'à moins de recourir au sacrement de la très sainte Eucharistie, on ne saurait jamais expliquer ces mots : Qui reçoit l'un reçoit également l’autre.
3° Fol. 15, col. 58. « Dans le Principe, mystère de la sagesse. Dans le PRINCIPE, c'est leVERBE qui correspond au degré de la sagesse, et il est appelé Rêschit. »
4° Fol. 20, col. 79. « Beth, b, Rêschit, twy$)r, c'est la sagesse, ainsi que l'interprète Jonathan-ben-Huziel , twy$)rb, par la sagesse, parce que ce rêschit est le second dans le nombre. Et il est appelé rêschit, principe, parce que la couronne céleste, toujours invisible, ne faisant pas encore nombre, le Rêschit est le second ; c'est pourquoi il est dit : Dieu produisit [ c'est-à-dire, engendra. Ego hodie (i. e. æterne) genui te. (Ps. II, 7) ] bethrêschit (le Principe second). De plus, comme la sagesse d'en haut (la nature divine) est le Principe, de même la sagesse d’en bas (la nature humaine) est aussi le Principe. Par ce motif, il ne faut pas séparer la lettre beth, deux, du nom rêschit (les deux natures ont toujours été inséparables dans Notre-Seigneur, même quand il était déposé au tombeau). Nous appelons ce berêschit, le VERBE ; et tel il est » (si l'on voulait traduire cette dernière phrase : nous appelons BERESCHIT une parole, on tomberait dans l'absurde).
Ici notre livre cabalistique révèle encore de grands mystères.
a. Que le Principe est le second dans le nombre de la très sainte Trinité, de même que la couronne céleste, restée invisible c'est-à-dire qui ne s'est pas incarnée, est la première dans ce nombre, ou, comme dit le Zohar, ne faisant pas encore nombre.
On a déjà remarqué que, tandis que les jours genésiaques sont énumérés par le nombre ordinal, dies secundus, tertius, etc., le premier est appelé dies unus et non primius. La raison en est simple. Il n'y avait encore qu'un jour. Or primus est relatif à ce qui est après. Ceci explique ce que veut dire le Zohar, quoique dans notre pensée nous ne puissions pas plus séparer, par un temps quelconque, l'existence du Père d'avec celle des deux autres personnes divines, que l'apparition du soleil et la lumière qui en émane.
b. Que dans la même personne du Principe se trouvent à jamais unies la sagesse d’en haut, la divinité, et la sagesse d’en bas, l'humanité élevée à la divinité.
De Filio suo, qui factus est ei ex semine David secundum carnem, qui prœdestinatus est Filius Dei in virtute. (Rom., I, 3, 4).
C'est ce qui fait dire à saint Bernard : Tantam denique, tamque expressam unionis vim in se præfert ea persona, in qua Deus et homo unus est Christus, ut, si duo illa de se invicem prædices, non erraveris, Deum videlicet hominem, et hominem Deum, vere catholiceque pronuntians. (De consid., V, 9).
5° Fol. 19, col. 76. « Dans le Principe, RÊSCHIT, Dieu créa. Mystère renfermé dans ce verset : Vous prélèverez à Jéhova le RÊSCHIT (les prémices) de vos pâtes en gâteau consacré (Nombres, XV, 19, 20). Ceci est la sagesse céleste ; c'est elle qui est le rêschit. »
Si quelqu'un désire savoir quel rapport il y a entre notre rêschit et la farine sacrée, nous répondrons en citant une des plus belles pages du livre De consideratione du grand saint du XIIe siècle. « Sed et illa tria sata de Evangelio,
note: Cette citation fournit une nouvelle preuve de l'antiquité de la paraphrase de Jonathan, puisque le Zohar lui-même est de beaucoup antérieur au Talmud. Simile est regnum cœlorum fermento, quod acceptum mulier abscondit in farinæ satis tribus, donec fermentatum est totum. (Matth., XIII, 33).
mixta et fermentata in panem, unum, si quis ad hæc tria [la divinité, le corps et l'âme de Jésus-Christ] dixerit pertinere, non incongrue id mihi facere videbitur. Quam bene ea mulier fermentavit, ut nec divisione quidem facta carnis et animæ, a carne vel anima VERBUM divideretur ! Mansit, et in separatione, inseparabilis unitas. Nec enim quæ ex parte contigit separatio, potuit unitati præscribere, permanenti in totis tribus. Sive conjunctis, sive disjunctis duobus, nihilomins perseveravit in tribus unitas personalis. Æque unus Christus, unaque persona, Verbum, anima et caro, etiam, mortuo homine, perduravit. In utero Virginis, ut sentio ego, commixtio hæc et fermentatio facta est ; et ipsa mulier, quæ miscuit et fermentavit. Nam fermentum non immerito fortasse dixerim fidem Mariæ. Plane, beata quœ credidit, quoniam perfecta sunt in ea, quœ dicta sunt ei a Domino » (Luc., I, 45). Lib. V., C. 10.
III. Le Talmud, traité Yoma, fol. 38 verso, nous apprend que la création du monde est un effet de la vertu du seul juste ()rbn mlw( dx) qydj lyb#b) ; « car, dit le Talmud, il est écrit : Et Dieu vit que la lumière était tob, bw+, le bon [rw), lumière, est du genre masculin]. Or il est écrit ailleurs : Dites au JUSTE qu'il est TOB, LE BON : bw+ yk qydjl wrm) (Is., III, 10). »
La glose de Salomon Yarhhi fait remarquer que le nom Juste, qydj, est précédé de l'article défini h, renfermé, comme cela arrive quelquefois, dans le l, qu'il prononce ici la. Le texte actuel de la Bible n'a pas ce l, qui sert de base à l’argument du Talmud. Nous rencontrerons encore d'autres citations qui prouvent que le texte actuel de la Bible hébraïque n'est pas en tout conforme à celui qu'on avait lors de la rédaction du Talmud. Le mss. cité par De Rossi sous le n° 226 porte ce l. La paraphrase chaldaïque suppose également cette lettre, puisqu'elle traduit )qydjl.
S'il pouvait rester quelque doute sur l'application de ce tob, bon, au juste divin, la citation suivante suffirait pour la confirmer. Voici ce que nous lisons dans le Médrasch-Yalkut sur Isaïe, chap. 3 : « Dites au juste, maître du monde, qu'il est bon en ce qu'il fait pour vous ; car il est écrit : En ce jour il fait expiation pour vous (Lévit., XVI, 30). C'est pour cette raison qu'à la fête des tabernacles on prend à la main des palmes, et l'on chante : Louez Jéhova, car il est BON (Ps. CVII, 1 ; CXVIII, 1).
C'est ce que nous apprend aussi Notre-Seigneur dans l'Evangile. Unus est BONUS, Deus (Matth., XIX, 17). Nemo BONUS, nisi unus Deus (Marc., X, 10). Nemo BONUS, nisi solus Deus (Luc., XVIII , 19).
R. Abraham Lumbiner, dans ses notes sur ce Médrasch, sous le titre Zayit raanan, fait cette remarque : « Il serait bon de trouver le rapport qu'il peut y avoir entre ces palmes et cette expiation de nos péchés. » Eh ! mon Dieu, ce rapport est tout trouvé, et depuis bien longtemps. Quand le juste, qui seul est bon, entra dans la ville où il devait consommer l'expiation de nos péchés, le peuple, pour témoigner sa joie, le reçut avec des palmes à la main. Ce qui embarrassait notre rabbin, c'est qu'il ne voulait pas d'une explication tirée de l'Evangile. R. Salomon Laniado, dans son Commentaire sur Isaïe, sous le titre Keli-paz, donne plus de développement au passage du Médrasch-Yalkut, que nous venons de citer. « Les palmes, dit-il, que l'on prend à la fête des Tabernacles, sont comme un signe de notre victoire, de notre délivrance du péché et de la puissance de Samaël le démon. Puisque les enfants d'Israël marchent avec assurance, tenant cette arme à la main, c'est une marque qu'ils ont gagné leur cause devant le tribunal de Dieu, et qu'ils ont été purifiés au jour des expiations. Car le juste, maître du monde, est le juste dont il est dit : Et le juste est le fondement du monde (Prov., X, 25). Et la rémission des péchés qui a lieu au jour des expiations, moyennant les cinq mortifications qui figurent le premier hé h du nom divin, lettre qui représente le temps à venir [b''h(l dans le langage des cabalistes, le temps de l'avénement du Messie], la rémission des péchés, dis-je, c'est la prudence. »
La valeur numérique de h est cinq. Nous verrons fréquemment dans le cours de cet ouvrage que les lettres y, h et w, dont se compose le nom ineffable de Dieu, hwhy, JEHOVA, ont toujours été regardées dans la synagogue comme désignant la très-sainte Trinité ; savoir : la première, y, est le point origine , le point générateur, dans lequel rentrent ses émanations pour, le tout, ne former ensemble qu'un seul point ; la seconde lettre, h, désigne le VERBE éternel. Les cabalistes appellent souvent celui-ci la Mère, parce que avec le Père, et moyennant la puissance génératrice que celle-ci lui communique, il produit une troisième Vertu divine, sans que le point hdwqb, qui les renferme tous trois, cesse d'être un point unique et parfait ; la troisième lettre, w, désigne, selon la signification de son nom et son usage dans la langue comme particule copulative, l'émanation de Dieu, qui est l'accord, la concorde, le lien d'amour.
La seconde lettre seule se répète, et se répète après la troisième lettre, pour signifier sa seconde nature, nature humaine associée à la nature divine, qui a valu le beau titre de Mère de Dieu à la plus pure des vierges, que les anges de la face de Dieu s'honorent d'avoir pour reine.
On voit que ces lettres du nom ineffable sont disposées selon l'ordre de procession de la deuxième et de la troisième Personne et de l'incarnation du VERBE.
Le Talmud, traité Menahhot, fol. 29 verso, enseigne que le monde a été créé par la lettre h, laquelle, ainsi que nous venons de le voir, désigne le VERBE éternel. Le Médrasch-Rabba, le Médrasch-Yalkut, et généralement tous les rabbins cabalistes, répètent à satiété cette grande vérité, qui condamne leur incrédulité. Quand nous les voyons enseigner, sans y croire eux-mêmes, ou plutôt sans les comprendre, les dogmes fondamentaux du christianisme, nous nous rappelons toujours ces vers d'Horace :
Ergo fungar vice cotis, acutum
Reddere quæ ferrum valet, exsors ipsa secandi.
Nous trouvons encore dans le Zohar les passages suivants.
Fol. 22, col. 88. « La lumière primitive est appelée tob, le bon. »
Fol. 48, col. 190. « L'HOMME bon, c'est le Très-Saint, béni soit-il, qui est appelé bon, ainsi qu'il est écrit : Jéhova est bon pour tous. (Ps. CXLV, 9).
Fol. 4, col. 16. « Et Dieu vit que la lumière était TOB. C'est la colonne du milieu [les cabalistes désignent souvent de cette manière la deuxième hypostase]. La lumière de ce TOB, bon, brille dans le ciel, sur la terre, dans les autres propriétés du mystère du nom Jéhova, nom qui renferme toutes les propriétés. »
Ibid. « Et Dieu appela la lumière jour. Que veut dire il appela ? Il disposa cette lumière, pour faire sortir de cette lumière parfaite, qui se tient au milieu [il vient de la qualifier colonne du milieu], une lumière qui est le fondement du monde, sur laquelle reposent les mondes. Et de cette lumière parfaite, colonne du milieu, dérive le fondement, celui qui vit éternellement, qui est le jour du côté droit. »
Mettez à côté de ce passage le saint Evangile où il est dit que la vraie lumière :
Erat lux vera quæ illuminat omnem hominem venientem in hunc mundum. (Joan., I, 9).
est assise à la droite de Dieu :
Et Dominus quidem Jesus sedet a dextris Dei. (Marc., XVI, 19).
a. Que le Principe, rêschit, est le VERBE, la sagesse céleste, éternelle, et qu'il est en même temps identique avec Jéhova ;
b. Qu'il renferme en soi, sans divisibilité aucune, la nature divine et la nature humaine ; en d'autres termes, comme s'exprime le rabbin, deux points, dont l'un est caché et invisible, et l’autre se montre à découvert.
c. Qu'à moins de recourir au sacrement de la très sainte Eucharistie, on ne saurait jamais expliquer ces mots : Qui reçoit l'un reçoit également l’autre.
3° Fol. 15, col. 58. « Dans le Principe, mystère de la sagesse. Dans le PRINCIPE, c'est leVERBE qui correspond au degré de la sagesse, et il est appelé Rêschit. »
4° Fol. 20, col. 79. « Beth, b, Rêschit, twy$)r, c'est la sagesse, ainsi que l'interprète Jonathan-ben-Huziel , twy$)rb, par la sagesse, parce que ce rêschit est le second dans le nombre. Et il est appelé rêschit, principe, parce que la couronne céleste, toujours invisible, ne faisant pas encore nombre, le Rêschit est le second ; c'est pourquoi il est dit : Dieu produisit [ c'est-à-dire, engendra. Ego hodie (i. e. æterne) genui te. (Ps. II, 7) ] bethrêschit (le Principe second). De plus, comme la sagesse d'en haut (la nature divine) est le Principe, de même la sagesse d’en bas (la nature humaine) est aussi le Principe. Par ce motif, il ne faut pas séparer la lettre beth, deux, du nom rêschit (les deux natures ont toujours été inséparables dans Notre-Seigneur, même quand il était déposé au tombeau). Nous appelons ce berêschit, le VERBE ; et tel il est » (si l'on voulait traduire cette dernière phrase : nous appelons BERESCHIT une parole, on tomberait dans l'absurde).
Ici notre livre cabalistique révèle encore de grands mystères.
a. Que le Principe est le second dans le nombre de la très sainte Trinité, de même que la couronne céleste, restée invisible c'est-à-dire qui ne s'est pas incarnée, est la première dans ce nombre, ou, comme dit le Zohar, ne faisant pas encore nombre.
On a déjà remarqué que, tandis que les jours genésiaques sont énumérés par le nombre ordinal, dies secundus, tertius, etc., le premier est appelé dies unus et non primius. La raison en est simple. Il n'y avait encore qu'un jour. Or primus est relatif à ce qui est après. Ceci explique ce que veut dire le Zohar, quoique dans notre pensée nous ne puissions pas plus séparer, par un temps quelconque, l'existence du Père d'avec celle des deux autres personnes divines, que l'apparition du soleil et la lumière qui en émane.
b. Que dans la même personne du Principe se trouvent à jamais unies la sagesse d’en haut, la divinité, et la sagesse d’en bas, l'humanité élevée à la divinité.
De Filio suo, qui factus est ei ex semine David secundum carnem, qui prœdestinatus est Filius Dei in virtute. (Rom., I, 3, 4).
C'est ce qui fait dire à saint Bernard : Tantam denique, tamque expressam unionis vim in se præfert ea persona, in qua Deus et homo unus est Christus, ut, si duo illa de se invicem prædices, non erraveris, Deum videlicet hominem, et hominem Deum, vere catholiceque pronuntians. (De consid., V, 9).
5° Fol. 19, col. 76. « Dans le Principe, RÊSCHIT, Dieu créa. Mystère renfermé dans ce verset : Vous prélèverez à Jéhova le RÊSCHIT (les prémices) de vos pâtes en gâteau consacré (Nombres, XV, 19, 20). Ceci est la sagesse céleste ; c'est elle qui est le rêschit. »
Si quelqu'un désire savoir quel rapport il y a entre notre rêschit et la farine sacrée, nous répondrons en citant une des plus belles pages du livre De consideratione du grand saint du XIIe siècle. « Sed et illa tria sata de Evangelio,
note: Cette citation fournit une nouvelle preuve de l'antiquité de la paraphrase de Jonathan, puisque le Zohar lui-même est de beaucoup antérieur au Talmud. Simile est regnum cœlorum fermento, quod acceptum mulier abscondit in farinæ satis tribus, donec fermentatum est totum. (Matth., XIII, 33).
mixta et fermentata in panem, unum, si quis ad hæc tria [la divinité, le corps et l'âme de Jésus-Christ] dixerit pertinere, non incongrue id mihi facere videbitur. Quam bene ea mulier fermentavit, ut nec divisione quidem facta carnis et animæ, a carne vel anima VERBUM divideretur ! Mansit, et in separatione, inseparabilis unitas. Nec enim quæ ex parte contigit separatio, potuit unitati præscribere, permanenti in totis tribus. Sive conjunctis, sive disjunctis duobus, nihilomins perseveravit in tribus unitas personalis. Æque unus Christus, unaque persona, Verbum, anima et caro, etiam, mortuo homine, perduravit. In utero Virginis, ut sentio ego, commixtio hæc et fermentatio facta est ; et ipsa mulier, quæ miscuit et fermentavit. Nam fermentum non immerito fortasse dixerim fidem Mariæ. Plane, beata quœ credidit, quoniam perfecta sunt in ea, quœ dicta sunt ei a Domino » (Luc., I, 45). Lib. V., C. 10.
III. Le Talmud, traité Yoma, fol. 38 verso, nous apprend que la création du monde est un effet de la vertu du seul juste ()rbn mlw( dx) qydj lyb#b) ; « car, dit le Talmud, il est écrit : Et Dieu vit que la lumière était tob, bw+, le bon [rw), lumière, est du genre masculin]. Or il est écrit ailleurs : Dites au JUSTE qu'il est TOB, LE BON : bw+ yk qydjl wrm) (Is., III, 10). »
La glose de Salomon Yarhhi fait remarquer que le nom Juste, qydj, est précédé de l'article défini h, renfermé, comme cela arrive quelquefois, dans le l, qu'il prononce ici la. Le texte actuel de la Bible n'a pas ce l, qui sert de base à l’argument du Talmud. Nous rencontrerons encore d'autres citations qui prouvent que le texte actuel de la Bible hébraïque n'est pas en tout conforme à celui qu'on avait lors de la rédaction du Talmud. Le mss. cité par De Rossi sous le n° 226 porte ce l. La paraphrase chaldaïque suppose également cette lettre, puisqu'elle traduit )qydjl.
S'il pouvait rester quelque doute sur l'application de ce tob, bon, au juste divin, la citation suivante suffirait pour la confirmer. Voici ce que nous lisons dans le Médrasch-Yalkut sur Isaïe, chap. 3 : « Dites au juste, maître du monde, qu'il est bon en ce qu'il fait pour vous ; car il est écrit : En ce jour il fait expiation pour vous (Lévit., XVI, 30). C'est pour cette raison qu'à la fête des tabernacles on prend à la main des palmes, et l'on chante : Louez Jéhova, car il est BON (Ps. CVII, 1 ; CXVIII, 1).
C'est ce que nous apprend aussi Notre-Seigneur dans l'Evangile. Unus est BONUS, Deus (Matth., XIX, 17). Nemo BONUS, nisi unus Deus (Marc., X, 10). Nemo BONUS, nisi solus Deus (Luc., XVIII , 19).
R. Abraham Lumbiner, dans ses notes sur ce Médrasch, sous le titre Zayit raanan, fait cette remarque : « Il serait bon de trouver le rapport qu'il peut y avoir entre ces palmes et cette expiation de nos péchés. » Eh ! mon Dieu, ce rapport est tout trouvé, et depuis bien longtemps. Quand le juste, qui seul est bon, entra dans la ville où il devait consommer l'expiation de nos péchés, le peuple, pour témoigner sa joie, le reçut avec des palmes à la main. Ce qui embarrassait notre rabbin, c'est qu'il ne voulait pas d'une explication tirée de l'Evangile. R. Salomon Laniado, dans son Commentaire sur Isaïe, sous le titre Keli-paz, donne plus de développement au passage du Médrasch-Yalkut, que nous venons de citer. « Les palmes, dit-il, que l'on prend à la fête des Tabernacles, sont comme un signe de notre victoire, de notre délivrance du péché et de la puissance de Samaël le démon. Puisque les enfants d'Israël marchent avec assurance, tenant cette arme à la main, c'est une marque qu'ils ont gagné leur cause devant le tribunal de Dieu, et qu'ils ont été purifiés au jour des expiations. Car le juste, maître du monde, est le juste dont il est dit : Et le juste est le fondement du monde (Prov., X, 25). Et la rémission des péchés qui a lieu au jour des expiations, moyennant les cinq mortifications qui figurent le premier hé h du nom divin, lettre qui représente le temps à venir [b''h(l dans le langage des cabalistes, le temps de l'avénement du Messie], la rémission des péchés, dis-je, c'est la prudence. »
La valeur numérique de h est cinq. Nous verrons fréquemment dans le cours de cet ouvrage que les lettres y, h et w, dont se compose le nom ineffable de Dieu, hwhy, JEHOVA, ont toujours été regardées dans la synagogue comme désignant la très-sainte Trinité ; savoir : la première, y, est le point origine , le point générateur, dans lequel rentrent ses émanations pour, le tout, ne former ensemble qu'un seul point ; la seconde lettre, h, désigne le VERBE éternel. Les cabalistes appellent souvent celui-ci la Mère, parce que avec le Père, et moyennant la puissance génératrice que celle-ci lui communique, il produit une troisième Vertu divine, sans que le point hdwqb, qui les renferme tous trois, cesse d'être un point unique et parfait ; la troisième lettre, w, désigne, selon la signification de son nom et son usage dans la langue comme particule copulative, l'émanation de Dieu, qui est l'accord, la concorde, le lien d'amour.
La seconde lettre seule se répète, et se répète après la troisième lettre, pour signifier sa seconde nature, nature humaine associée à la nature divine, qui a valu le beau titre de Mère de Dieu à la plus pure des vierges, que les anges de la face de Dieu s'honorent d'avoir pour reine.
On voit que ces lettres du nom ineffable sont disposées selon l'ordre de procession de la deuxième et de la troisième Personne et de l'incarnation du VERBE.
Le Talmud, traité Menahhot, fol. 29 verso, enseigne que le monde a été créé par la lettre h, laquelle, ainsi que nous venons de le voir, désigne le VERBE éternel. Le Médrasch-Rabba, le Médrasch-Yalkut, et généralement tous les rabbins cabalistes, répètent à satiété cette grande vérité, qui condamne leur incrédulité. Quand nous les voyons enseigner, sans y croire eux-mêmes, ou plutôt sans les comprendre, les dogmes fondamentaux du christianisme, nous nous rappelons toujours ces vers d'Horace :
Ergo fungar vice cotis, acutum
Reddere quæ ferrum valet, exsors ipsa secandi.
Nous trouvons encore dans le Zohar les passages suivants.
Fol. 22, col. 88. « La lumière primitive est appelée tob, le bon. »
Fol. 48, col. 190. « L'HOMME bon, c'est le Très-Saint, béni soit-il, qui est appelé bon, ainsi qu'il est écrit : Jéhova est bon pour tous. (Ps. CXLV, 9).
Fol. 4, col. 16. « Et Dieu vit que la lumière était TOB. C'est la colonne du milieu [les cabalistes désignent souvent de cette manière la deuxième hypostase]. La lumière de ce TOB, bon, brille dans le ciel, sur la terre, dans les autres propriétés du mystère du nom Jéhova, nom qui renferme toutes les propriétés. »
Ibid. « Et Dieu appela la lumière jour. Que veut dire il appela ? Il disposa cette lumière, pour faire sortir de cette lumière parfaite, qui se tient au milieu [il vient de la qualifier colonne du milieu], une lumière qui est le fondement du monde, sur laquelle reposent les mondes. Et de cette lumière parfaite, colonne du milieu, dérive le fondement, celui qui vit éternellement, qui est le jour du côté droit. »
Mettez à côté de ce passage le saint Evangile où il est dit que la vraie lumière :
Erat lux vera quæ illuminat omnem hominem venientem in hunc mundum. (Joan., I, 9).
est assise à la droite de Dieu :
Et Dominus quidem Jesus sedet a dextris Dei. (Marc., XVI, 19).
Ecrit le 19 oct.05, 02:56
note: Ces cinq mortifications sont : 1° un jeûne rigoureux ; 2° ne pas se laver et encore moins se baigner ; 3° ne pas s'oindre d'huile ou de parfums ; 4° ne pas se chausser ; 5° ne pas user du mariage.
suite:
Notre-Seigneur dit un jour à ses disciples : Ego sum lux mundi (Joan., VIII, 12). Ego lux in mundum veni, ut omnis qui credit in me in tenebris non maneat (ibid. , XII, 46).
Les rabbins enseignent de plus que cette lumière était avant le monde : elle est éternelle.
Zohar, fol. 3, col. 15. « Que la lumière soit. Tout ce qui s'est produit, ne s'est produit que par ce mystère, yhy, soit, qui se réduit au mystère du Père et de la Mère, renfermé dans les deux lettres y et h (du nom de Jéhova, c'est-à-dire le Père et le Fils), et il s'absorbe ensuite (il rentre dans l'unité de Dieu) dans le point primitif. »
Fol. 30, col. 120. « Et Dieu dit que la lumière soit. R. Juda dit : Nous apprenons de la tradition que c'est la lumière qui existait déjà depuis longtemps. Cela résulte du texte, qui dit, et la lumière ETAIT. Il n'est pas écrit, et elle FUT, hyhw, mais, et elle ÉTAIT, yhyw. »
Il résulte d'ici une règle grammaticale ; savoir, que le passé simple répond plutôt à notre prétérit défini, et le futur avec le w conversif, à notre imparfait.
Nous aurons à citer tout à l'heure un autre passage du Zohar, qui prouve de la même manière l'éternité de cette lumière céleste.
suite:
Notre-Seigneur dit un jour à ses disciples : Ego sum lux mundi (Joan., VIII, 12). Ego lux in mundum veni, ut omnis qui credit in me in tenebris non maneat (ibid. , XII, 46).
Les rabbins enseignent de plus que cette lumière était avant le monde : elle est éternelle.
Zohar, fol. 3, col. 15. « Que la lumière soit. Tout ce qui s'est produit, ne s'est produit que par ce mystère, yhy, soit, qui se réduit au mystère du Père et de la Mère, renfermé dans les deux lettres y et h (du nom de Jéhova, c'est-à-dire le Père et le Fils), et il s'absorbe ensuite (il rentre dans l'unité de Dieu) dans le point primitif. »
Fol. 30, col. 120. « Et Dieu dit que la lumière soit. R. Juda dit : Nous apprenons de la tradition que c'est la lumière qui existait déjà depuis longtemps. Cela résulte du texte, qui dit, et la lumière ETAIT. Il n'est pas écrit, et elle FUT, hyhw, mais, et elle ÉTAIT, yhyw. »
Il résulte d'ici une règle grammaticale ; savoir, que le passé simple répond plutôt à notre prétérit défini, et le futur avec le w conversif, à notre imparfait.
Nous aurons à citer tout à l'heure un autre passage du Zohar, qui prouve de la même manière l'éternité de cette lumière céleste.
Ecrit le 19 oct.05, 06:55
suite:
IV. Cette lumière qui est le bon, le juste par excellence, a été réservée en faveur des justes, pour le temps du Messie.
Le Talmud, traité Hhaghiga, fol. 12 recto, après avoir dit que le nom TOB, le bon, imposé à la lumière, ne signifiait autre chose que le juste, ajoute : « Quand Adam vit cette lumière que Dieu avait mise en réserve pour les justes, il s'en réjouit, car il est écrit : La lumière des justes réjouit (Prov., XIII, 9).
Notre-Seigneur dit la même chose d'Abraham : « Exultavit ut videret diem meum : vidit et gavisus est. » (Joan., VIII, 56).
Zohar, fol. 25, col. 86. « R. Berahhia dit : Que signifie : et Dieu dit que la lumière soit, et la lumière ETAIT, yhyw, et non et la lumière FUT, hyhw? Cela ressemble à un roi qui avait un beau bijou, et il le serra jusqu'à ce qu'il lui eût disposé un lieu convenable, et il l'y placa. C'est ce que dit le verset : Que la lumière soit, et la lumière ETAIT, elle avait été depuis longtemps.»
Fol. 32, col. 126, 127 : « R. Eléazar a commencé le discours de cette manière : Il est écrit, Combien est grand ton BON que tu tiens en réserve (Ps. XXXI, 20). Viens et considère que le Très-Saint, béni soit-il, a créé l'homme dans ce monde, et lui a donné les moyens d'être parfait dans son service, et de régler sa conduite de manière qu'il puisse obtenir la lumière céleste que le Très-Saint, béni soit-il, a mis en réserve pour les justes ; ainsi qu'il est écrit : Aucun œil n'a vu, hors toi, ô Dieu, ce que tu prépares à ceux qui espèrent en toi (Is., LXIV, 4). Et par quel moyen l'homme peut-il obtenir cette lumière ? Par l'observance de la loi de Dieu. »
La même chose est répétée, quant au fond, fol. 8, col. 29 ; fol. 21, col. 83, et fol. 30, col. 120.
Le savant disciple de Gamaliel, saint Paul, fait la même application de ce verset d'Isaïe, dans son sublime chapitre 2 de la première Epître aux Corinthiens : « Sed loquimur Dei sapientiam in mysterio, quæ abscondita est, quam prædestinavit Deus ante sæcula in gloriam nostram, quam nemo principum hujus sæculi cognovit. Si enim cognovissent, nunquam Dominum gloriæ crucifixissent. Sed sicut scriptum est : Quod oculus non vidit... quœ prœparavit Deus iis, qui diligunt eum. »
IV. Cette lumière qui est le bon, le juste par excellence, a été réservée en faveur des justes, pour le temps du Messie.
Le Talmud, traité Hhaghiga, fol. 12 recto, après avoir dit que le nom TOB, le bon, imposé à la lumière, ne signifiait autre chose que le juste, ajoute : « Quand Adam vit cette lumière que Dieu avait mise en réserve pour les justes, il s'en réjouit, car il est écrit : La lumière des justes réjouit (Prov., XIII, 9).
Notre-Seigneur dit la même chose d'Abraham : « Exultavit ut videret diem meum : vidit et gavisus est. » (Joan., VIII, 56).
Zohar, fol. 25, col. 86. « R. Berahhia dit : Que signifie : et Dieu dit que la lumière soit, et la lumière ETAIT, yhyw, et non et la lumière FUT, hyhw? Cela ressemble à un roi qui avait un beau bijou, et il le serra jusqu'à ce qu'il lui eût disposé un lieu convenable, et il l'y placa. C'est ce que dit le verset : Que la lumière soit, et la lumière ETAIT, elle avait été depuis longtemps.»
Fol. 32, col. 126, 127 : « R. Eléazar a commencé le discours de cette manière : Il est écrit, Combien est grand ton BON que tu tiens en réserve (Ps. XXXI, 20). Viens et considère que le Très-Saint, béni soit-il, a créé l'homme dans ce monde, et lui a donné les moyens d'être parfait dans son service, et de régler sa conduite de manière qu'il puisse obtenir la lumière céleste que le Très-Saint, béni soit-il, a mis en réserve pour les justes ; ainsi qu'il est écrit : Aucun œil n'a vu, hors toi, ô Dieu, ce que tu prépares à ceux qui espèrent en toi (Is., LXIV, 4). Et par quel moyen l'homme peut-il obtenir cette lumière ? Par l'observance de la loi de Dieu. »
La même chose est répétée, quant au fond, fol. 8, col. 29 ; fol. 21, col. 83, et fol. 30, col. 120.
Le savant disciple de Gamaliel, saint Paul, fait la même application de ce verset d'Isaïe, dans son sublime chapitre 2 de la première Epître aux Corinthiens : « Sed loquimur Dei sapientiam in mysterio, quæ abscondita est, quam prædestinavit Deus ante sæcula in gloriam nostram, quam nemo principum hujus sæculi cognovit. Si enim cognovissent, nunquam Dominum gloriæ crucifixissent. Sed sicut scriptum est : Quod oculus non vidit... quœ prœparavit Deus iis, qui diligunt eum. »
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Ecrit le 19 oct.05, 07:19
En divisant en trois le « Dieu Un » l’église romaine en a fait un Dieu en forme de poupées russes dont les personnes s’ emboîtent les unes dans les autres.
La trinité est un ajout à l’Ecriture. Les affirmations du dogme trinitaire, comme du reste le mot trinité, sont introuvables dans la Bible.
Cette doctrine, inconnue des premiers chrétiens, n'est enseignée ni par le Christ ni par les apôtres.
Elle fut élaborée, après leur disparition, par une minorité d'évêques qui acceptèrent l'inacceptable en devenant des commis de l'état romain avec les prérogatives de sénateur.
Leur collaboration (au sens péjoratif du terme) avec le pouvoir impérial a permis de poser les bases d'une nouvelle religion qui, se voulant universelle (katolikos), fera dans sa doctrine l'amalgame des croyances répandues dans l'empire.
Ces antichrists présents dans l'Eglise dés l'origine et dénoncés par les apôtres (cf:1Jn 2:18-19 Ac 20:29-30 Ph 2:20-21 Ph 3:18-19 2Pi 2:1-3) se rendirent (au sens "d'abandon" de ce terme) à la convocation de l'empereur Constantin (un assassin, nanti du titre de Souverain pontife) qui supervisa les débats pour que s'élabore une doctrine susceptible de remplacer la religion romaine à bout de souffle.
Pour séduire le plus grand nombre autour d’une croyance universelle il fallait une trinité comme il en existait partout dans les religions voisines. Au cours des débat il fut proposé d’y inclure Marie qui disparue au bénéfice du Saint-esprit lequel ne fut définitivement imposé qu’au concile de Constantinople.
Pour s'étendre, cette religion nouvelle se vêtira de tous les attributs païens et l'on inclura notamment le principe de l'âme immortelle diffusée par Platon et la communion à la chair et au sang.
Rappelons ici que sur tv. Arté Mg Ratzinger (actuel cardinal préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi) a déclaré « scandaleux de défendre les éternels dogmes datant de 2000 ans ».
…/…Avant de définir les fonctions qu'exerça le Christ, telles que la Bible nous les décrit, il est nécessaire de montrer que le dogme de la trinité est incompatible avec l'Ecriture qui ne permet pas de diluer la notion de Dieu unique ni de faire du Fils, ou du Saint-Esprit, l'égal du Père.
En prétendant que:
" Les trois personnes de la trinité sont égales en toutes choses.. (qu') elles ont la même grandeur, la même antiquité et la même puissance.. "
l'église romaine nie la vérité car, si tel était le cas, aucune des trois ne pourrait se dire subordonnée à une autre, ignorer ce qu'une autre sait, ou ne pouvoir agir d'elle-même, ce que de nombreux passages incontournables montrent à l'évidence.
1Co 11:3 " Je veux.. que vous sachiez.. que Dieu est le chef de Christ."
Jn 14:31 ".. afin que le monde sache.. que (moi, le Christ) j'agis selon l'ordre que le Père m'a donné,.. "
Celui qui exécute un ordre est, selon le strict sens des mots, le subordonné de celui qui l'a donné, lequel est nécessairement un être différent
Jn 10:29 " Mon Père.. est plus grand que tous;.. " (voir grec en note 12)
Jn 14:28 ".. le Père est plus grand que moi."
Lorsque le Christ affirme qu'il est inférieur au Père est-ce lui le menteur ou ceux qui disent le contraire? Qui, hormis Satan, peut contourner ses paroles?
Jn 17:1-3 ".. Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Père.. toi le seul vrai Dieu,.. "
Jn 20:17 ".. je (moi, Jésus) monte.. vers mon Dieu et votre Dieu."
Si le Christ désigne le Père comme étant le seul vrai Dieu, le notre et le sien, qui peut se permettre d'affirmer que le Fils est l'égal du Père?
1Co 8:6 ".. pour nous (les disciples) il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, (notre Seigneur, et non pas le Dieu unique: "le Seigneur des seigneurs" cf: De 10:17), par (au moyen de) qui sont toutes choses et par qui nous sommes."
Ep 1:3 " Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ,..
C'est le Père que Paul désigne comme seul Dieu en précisant qu'il est créateur (de qui viennent toutes choses) alors que le Christ est l'instrument de la création (par qui sont toutes choses).
Hé 5:7 " C'est lui (le Christ) qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui (le Père) qui pouvait le sauver de la mort (en le ressuscitant), et il a été exaucé à cause de sa piété."
Si le Christ pleure, en criant et suppliant son Père de lui redonner la vie, qui peut croire, comme l'affirment les théologiens, que c'est parce qu'il est le Dieu puissant capable de se ressusciter lui-même?
Ac 5:30 " Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois."
Ac 10:40 " Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu'il apparaisse,.. "
Si le Père ressuscite le Fils, et l'autorise à apparaître, c'est la preuve qu'il est plus puissant que le Fils, dont il est le Dieu, et que la vie même du Christ est entre ses mains.
Mt 24:36 " Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul."
Si le Fils et le Saint-Esprit sont la même personne avec le Père, comment un même Dieu peut-il ignorer la date de son retour?
Mt 20:23 ".. pour ce qui est d'être assis à ma droite et à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a réservé."
Si le Fils a la même autorité que le Père, comment n'a t-il pas celle de désigner la place de ses disciples?
Ph 2:9 ".. Dieu l'a souverainement élevé,.. "
Ac 5:31 " Dieu l'a élevé par sa droite (par sa puissance) comme Prince (et non Dieu) et Sauveur,.. "
Ac 2:33 " Elevé par la droite de Dieu, Il a reçu du Père (on reçoit ce que l'on a pas) le Saint-Esprit (l'esprit de sainteté qu'a le Père) qui avait été promis et il l'a répandu (l'Esprit saint n'est donc pas une personne indépendante mais un état d'esprit qui se communique et se partage),.. "
Si le Fils avait le même rang que le Père qui pourrait l'élever et l'investir de l'autorité royale?
Jn 12:49 " Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer."
Si le Fils n'a pas élaboré la doctrine qu'on lui prescrit d'enseigner c'est qu'il n'est pas la tête et que le Père a autorité sur lui.
Qui peut croire que le Créateur, le Dieu Unique, puisse, ne serait-ce qu'un instant, devenir inférieur aux anges?
Qui peut croire que le Dieu Unique, le Principe de Vie, qui seul possède l'immortalité (cf: 1Ti 6:16) puisse mourir sans que disparaissent aussitôt toutes formes de vie?
En réalité, les tenants de la Trinité ont volontairement fermé leurs yeux et leurs oreilles pour continuer à régner sur leurs bergeries et à tondre les brebis (cf: Je 23 et Ez 34). Mais les ajouts et traductions altérées, pour tenter d'étayer leur dogme, ont été démystifiés …/
L'accumulation des arguments ne peut les convaincre. Il en sera ainsi jusqu'à la fin, jusqu'à la destruction du mensonge et des menteurs.
La trinité est un ajout à l’Ecriture. Les affirmations du dogme trinitaire, comme du reste le mot trinité, sont introuvables dans la Bible.
Cette doctrine, inconnue des premiers chrétiens, n'est enseignée ni par le Christ ni par les apôtres.
Elle fut élaborée, après leur disparition, par une minorité d'évêques qui acceptèrent l'inacceptable en devenant des commis de l'état romain avec les prérogatives de sénateur.
Leur collaboration (au sens péjoratif du terme) avec le pouvoir impérial a permis de poser les bases d'une nouvelle religion qui, se voulant universelle (katolikos), fera dans sa doctrine l'amalgame des croyances répandues dans l'empire.
Ces antichrists présents dans l'Eglise dés l'origine et dénoncés par les apôtres (cf:1Jn 2:18-19 Ac 20:29-30 Ph 2:20-21 Ph 3:18-19 2Pi 2:1-3) se rendirent (au sens "d'abandon" de ce terme) à la convocation de l'empereur Constantin (un assassin, nanti du titre de Souverain pontife) qui supervisa les débats pour que s'élabore une doctrine susceptible de remplacer la religion romaine à bout de souffle.
Pour séduire le plus grand nombre autour d’une croyance universelle il fallait une trinité comme il en existait partout dans les religions voisines. Au cours des débat il fut proposé d’y inclure Marie qui disparue au bénéfice du Saint-esprit lequel ne fut définitivement imposé qu’au concile de Constantinople.
Pour s'étendre, cette religion nouvelle se vêtira de tous les attributs païens et l'on inclura notamment le principe de l'âme immortelle diffusée par Platon et la communion à la chair et au sang.
Rappelons ici que sur tv. Arté Mg Ratzinger (actuel cardinal préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi) a déclaré « scandaleux de défendre les éternels dogmes datant de 2000 ans ».
…/…Avant de définir les fonctions qu'exerça le Christ, telles que la Bible nous les décrit, il est nécessaire de montrer que le dogme de la trinité est incompatible avec l'Ecriture qui ne permet pas de diluer la notion de Dieu unique ni de faire du Fils, ou du Saint-Esprit, l'égal du Père.
En prétendant que:
" Les trois personnes de la trinité sont égales en toutes choses.. (qu') elles ont la même grandeur, la même antiquité et la même puissance.. "
l'église romaine nie la vérité car, si tel était le cas, aucune des trois ne pourrait se dire subordonnée à une autre, ignorer ce qu'une autre sait, ou ne pouvoir agir d'elle-même, ce que de nombreux passages incontournables montrent à l'évidence.
1Co 11:3 " Je veux.. que vous sachiez.. que Dieu est le chef de Christ."
Jn 14:31 ".. afin que le monde sache.. que (moi, le Christ) j'agis selon l'ordre que le Père m'a donné,.. "
Celui qui exécute un ordre est, selon le strict sens des mots, le subordonné de celui qui l'a donné, lequel est nécessairement un être différent
Jn 10:29 " Mon Père.. est plus grand que tous;.. " (voir grec en note 12)
Jn 14:28 ".. le Père est plus grand que moi."
Lorsque le Christ affirme qu'il est inférieur au Père est-ce lui le menteur ou ceux qui disent le contraire? Qui, hormis Satan, peut contourner ses paroles?
Jn 17:1-3 ".. Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Père.. toi le seul vrai Dieu,.. "
Jn 20:17 ".. je (moi, Jésus) monte.. vers mon Dieu et votre Dieu."
Si le Christ désigne le Père comme étant le seul vrai Dieu, le notre et le sien, qui peut se permettre d'affirmer que le Fils est l'égal du Père?
1Co 8:6 ".. pour nous (les disciples) il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, (notre Seigneur, et non pas le Dieu unique: "le Seigneur des seigneurs" cf: De 10:17), par (au moyen de) qui sont toutes choses et par qui nous sommes."
Ep 1:3 " Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ,..
C'est le Père que Paul désigne comme seul Dieu en précisant qu'il est créateur (de qui viennent toutes choses) alors que le Christ est l'instrument de la création (par qui sont toutes choses).
Hé 5:7 " C'est lui (le Christ) qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui (le Père) qui pouvait le sauver de la mort (en le ressuscitant), et il a été exaucé à cause de sa piété."
Si le Christ pleure, en criant et suppliant son Père de lui redonner la vie, qui peut croire, comme l'affirment les théologiens, que c'est parce qu'il est le Dieu puissant capable de se ressusciter lui-même?
Ac 5:30 " Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois."
Ac 10:40 " Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu'il apparaisse,.. "
Si le Père ressuscite le Fils, et l'autorise à apparaître, c'est la preuve qu'il est plus puissant que le Fils, dont il est le Dieu, et que la vie même du Christ est entre ses mains.
Mt 24:36 " Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul."
Si le Fils et le Saint-Esprit sont la même personne avec le Père, comment un même Dieu peut-il ignorer la date de son retour?
Mt 20:23 ".. pour ce qui est d'être assis à ma droite et à ma gauche, cela ne dépend pas de moi, et ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a réservé."
Si le Fils a la même autorité que le Père, comment n'a t-il pas celle de désigner la place de ses disciples?
Ph 2:9 ".. Dieu l'a souverainement élevé,.. "
Ac 5:31 " Dieu l'a élevé par sa droite (par sa puissance) comme Prince (et non Dieu) et Sauveur,.. "
Ac 2:33 " Elevé par la droite de Dieu, Il a reçu du Père (on reçoit ce que l'on a pas) le Saint-Esprit (l'esprit de sainteté qu'a le Père) qui avait été promis et il l'a répandu (l'Esprit saint n'est donc pas une personne indépendante mais un état d'esprit qui se communique et se partage),.. "
Si le Fils avait le même rang que le Père qui pourrait l'élever et l'investir de l'autorité royale?
Jn 12:49 " Car je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer."
Si le Fils n'a pas élaboré la doctrine qu'on lui prescrit d'enseigner c'est qu'il n'est pas la tête et que le Père a autorité sur lui.
Qui peut croire que le Créateur, le Dieu Unique, puisse, ne serait-ce qu'un instant, devenir inférieur aux anges?
Qui peut croire que le Dieu Unique, le Principe de Vie, qui seul possède l'immortalité (cf: 1Ti 6:16) puisse mourir sans que disparaissent aussitôt toutes formes de vie?
En réalité, les tenants de la Trinité ont volontairement fermé leurs yeux et leurs oreilles pour continuer à régner sur leurs bergeries et à tondre les brebis (cf: Je 23 et Ez 34). Mais les ajouts et traductions altérées, pour tenter d'étayer leur dogme, ont été démystifiés …/
L'accumulation des arguments ne peut les convaincre. Il en sera ainsi jusqu'à la fin, jusqu'à la destruction du mensonge et des menteurs.
Ecrit le 19 oct.05, 11:01
A B.s lit le post du :Posté le: Mar Oct 18, 2005 9:28 pm
Sujet du message: Re: La doctrine de la Trinité divine..
Concerntes toi sur les sources de l'ancienne-Synagogue ,oui je sais ton paradinges des deux-babylonnes en prenne un coup . le seul mobiles que tu peut utiliser pour combattre les sources historique est , ils sont des Anti-Christs ça fait de drole d'anti-Christ ,alors qu'ils le proclames haut et fort et sa mission Je t'aime bien toi
Suite:
Si le premier verset de la Bible annonce Dieu le Père et Dieu le Fils, le second verset nous révèle Dieu l’Esprit-Saint.
« Et l'Esprit de Dieu, ou plutôt, et l'Esprit-Dieu, myhl) xwrw, planait sur la face des eaux. »
Voici ce que dit au sujet de ce verset le Talmud, Traité Hhaghiga, fol. 15 recto : « Sous la forme d'une colombe qui plane sur ses petits si légèrement, qu'elle ne les touche pas. »
hnwyk ne prête pas ici au sens comme une colombe, c'est-à-dire, comme fait la colombe. Outre qu'on ne voit pas la colombe planer de cette manière au-dessus du nid de ses petits, quand le texte veut véritablement faire une comparaison de cette nature, il la fait d'une manière parfaitement exacte ; c'est l'aigle qu'il choisit. « Le Seigneur, dit-il, entourait Israël, il fixait sur lui (en quelque sorte) toute son attention, il le gardait comme la prunelle de son œil. Tel, continue-t-il, l'aigle veille sur son nid, plane au-dessus de ses aiglons. » (Deut., XXXII, 11). Nous rendons ce verset conformément à la traduction allemande de Mendelssohn.
On lit dans le Médrasch-Rabba sur la Genèse, deuxième parascha, que R. Siméon-ben-Zoma, ravi en extase pendant qu'il méditait sur l'œuvre de la création, apprit par inspiration d'en haut ce qui suit : « Le texte ne dit pas que le xwr de Dieu [ xwr, pneuma, spiritus, signifie vent et Esprit] soufflait, tb#nM, mais qu'il planait, tPxrM ; c’était comme un oiseau qui bat légèrement des ailes, de manière que ses ailes touchent et ne touchent pas. »
Talmud de Babylone, traité Hhaghiga, fol. 15 recto, Ben-Zoma dans son état d'extase dit : « Et l'Esprit de Dieu planait sur la face de l'eau, comme une colombe qui plane sur ses enfants et ne les touche pas. »
Talmud de Jérusalem, chap. II, (folio, mihi, 4 verso, édition de Vienne, 1821), les paroles de Ben-Zoma sont rapportées de cette manière : « Il y a ici planement, et il est dit ailleurs (Deutér., XXXII, 11) : Ainsi que l'aigle veille sur son nid, plane au-dessus de ses aiglons ; puisque le planement qui est dit ailleurs signifie toucher et ne pas toucher, le planement qui est dit ici signifie aussi qu’il touchait et ne touchait pas. »
Pour entendre cette explication du second verset de la Genèse, il faut remarquer que le mouvement, l'agitation, du vent ou de l'air, s'exprime en hébreu par le verbe b#n ou v#n, tandis que le verbe vxr, employé dans ce verset, ne se dit que de l'oiseau lorsqu'il se soutient en l'air ailes étendues qu'il remue légèrement. Mendelssohn, dans son Commentaire hébreu sur le Pentateuque, développe avec beaucoup de savoir et de sagacité ce qui différencie nos deux synonymes. Cette distinction est fort importante. Elle prouve que ceux qui ont voulu expliquer le Spiritus Dei ferebatur, soit par l'agitation de l'air, soit par un grand vent, ignoraient les finesses de la langue hébraïque. Si des grammairiens juifs très habiles, comme Aben-Ezra, Nahhménides et autres, à qui l'on ne saurait faire ce reproche, ont expliqué notre Spiritus Dei par grand vent, il faut l'attribuer à leur haineuse opposition à tous les dogmes chrétiens. Ils savaient qu'en laissant au verbe vxr le sens qui lui est propre, le texte devient une preuve de la sainte Trinité, dogme qu'ils ne cessaient de combattre. Leur mauvaise foi éclate surtout en présence de la tradition que nous venons de rapporter, et dont les trois différentes rédactions qu'ils ne pouvaient ignorer, puisqu'elles sont dans des livres qu'ils lisaient avec un respect religieux, prouvent évidemment qu'il ne s'agit point ici du mouvement d'un vent impétueux. Le verbe rabbinique vrpr par lequel le Médrasch explique le verbe du texte hébreu, ainsi que nous venons de le voir, exclut toute idée de mouvement locomotif.
Comme vxr veut dire en syriaque couver, quelques-uns ont voulu, mais à tort, transporter la même signification au verbe hébreu qui n'en est pas susceptible. De nos jours on a tenté de même de changer en mots arabes les termes hébreux les plus ordinaires. C'est Schultens qui le premier en a donné le pernicieux exemple par son Commentaire de Job. Les rabbins les plus anciens, entre autres R. Siméon-ben-Zoma, qui vivaient quand le temple de Jérusalem existait encore, c'est-à-dire, quand l'hébreu était encore parlé par les Juifs instruits, R. Salomon Yarhhi et R. Moïse Mendelssohn, juges compétents en fait de langue hébraïque, déclarent tous que vxr signifie se soutenir en l'air sur ses ailes. Ce faisceau d'autorités aussi graves décide la question souverainement. Les savants éditeurs de saint Jérôme disent dans une note : « Sunt nihilosecius qui ex hebræo ferebatur verius exponi velint. » Martianay, tout en se prononçant pour incubabat, parce les Pères que nous allons nommer l'ont admis, est obligé d'avouer que « Meliùs, inquiunt hodierni critici, hebræum tpxrm vertitur latine ferebatur quàm incubabat : quia verbum incubabat propiùs accedit ad sermonem Syrorum, quàm ad idioma hebraïcum. » On peut dire cependant, comme fait Yarhhi, que l'Esprit-Saint couvait l'eau, qui n'était autre chose que les éléments terrestres confus, la masse informe de ce bas monde, pour la tirer de son état d'inertie, pour lui donner la vie qui lui convient : emittes spiritum tuum et creabuntur, dit le Psalmiste (CIII, 90) en racontant les merveilles de la création ; mais ce n'est pas en force du verbe vxr, c'est par manière de comparaison : comme l'oiseau, en couvant les œufs, les anime en y faisant pénétrer la vie peu a peu. Le Targurn d'Onkelos dit : « Et l'Esprit de devant Jéhova soufflait sur la face de l'eau. » Les deux Paraphrases chaldaïques de Jonathan-ben-Huziel, et de Jérusalem, portent : « Et l'Esprit de miséricorde de devant Jéhova soufflait (Jérus. était soufflant) sur la face de l'eau. »
Saint Basile le Grand a le premier adopté la signification de couver, sur la foi d'un Syrien qui n'était pas trop versé dans les sciences humaines, ainsi que le dit saint Basile lui-même. Il fut suivi en cela de son disciple Diodore d'Antioche, de saint Ambroise (in Hexæm., lib. I, c. 3), de saint Augustin, qui dit : « Nam hoc à quodam docto christiano Syro fertur expositum » (De Gen. ad lit., I. 1, c. 18, n° 36).
On range ordinairement saint Jérôme parmi ceux qui donnent au verbe hébreu le sens d'incubare, ce qui oblige les Bénédictins, Vallarsius et autres éditeurs des œuvres de ce Père, à expliquer, par une raison peu satisfaisante, pourquoi il mit dans la traduction de la Bible, ferebatur (Vulgate et Bibliotheca sancta. Il équivaut à supervolitabat.).
Nous en doutons fort. Nous prions le lecteur judicieux d'examiner avec nous le passage de saint Jérôme, sur lequel ces savants se fondent.
« Pro eo quod in nostris codicibus scriptum est, ferebatur, in hebræo habet merefeth [les mss. offrent un grand nombre de variantes pour ce mot, la véritable leçon est certainement merahefeth], quod nos appellare possumus, incubabat, sive confovebat, in similitudinern volucris, ova calore animantis. Ex quo intelligimus, non de spiritu mundi dici, ut nonnulli arbitrantur, sed de Spiritu Sancto, qui et ipse vivificator omnium a principio dicitur (Quæst. Hebr. In Gen., p.396). »
1. Plus d'une fois nous avons lu, relu, médité, les Quœstiones hebraïcœ du saint et savant hébraïsant ; et nous les connaissons autant, peut-être, que qui que ce soit. Nous pouvons affirmer que nulle part, dans ce livre, saint Jérôme, en interprétant les termes hébreux, ne dit quod appellare possumus. Il traduit d'une manière plus positive : hoc est, id est, ou quod sonat, quod dicitur, quod transfertur, quod interpretatur. Il semble qu'il n'ait pas voulu donner ici le sens propre, le sensus genuinus du mot tpxrM.
2. Si le sens propre de ce mot était véritablement incubabat, saint Jérôme se serait bien gardé d'adopter dans sa version du texte hébreu la traduction ferebatur, puisque le premier prête à la conclusion qu'il tire de ce texte, savoir, que toute cette matière inerte fut animée, vivifiée par le Saint-Esprit. Le ferebatur latin, au contraire, est pour ceux qui n'entendent pas le terme original, tout en faveur de l’opinion qui prend le spiritus Dei pour un vent violent.
Nous pensons donc que l'intention de saint Jérôme est entièrement conforme à l'explication que nous venons de donner nous-même, et que donne aussi R. Sal. Yarhhi. Profondément instruit dans l'hébreu comme il l'était, il ne pouvait pas ôter au terme de l'original le sens qui lui est propre ; mais il dit qu'en quelque sorte on peut 1’expliquer, appellare possumus, par incubabat, en ce sens que tout en se soutenant en l'air, en planant, le Saint-Esprît couvait cette matière par son influence vivifiante. Il n'aurait pu dire : Merefeth quod sonat, ou interpretatur, ou une des autres manières qui lui sont si familières.
Ceci est une explication, une exposition ; mais quand il s'agissait de rendre en latin l'équivalent du texte hébreu, et comme il dit, « ut translatum in latinam linguam de hebræo sermone Pentateuchum, nostrorum auribus traderem, » il fallait bien mettre ferebatur.
Rabbi Salomon Yarhhi, dans son Commentaire sur ce verset de la Genèse, donne plus de développement au passage du Talmud que nous venons de citer. « Le trône de la gloire, dit-il, c'est-à-dire de la Divinité, se tenait en l'air, et planait sur la face des eaux, par l'Esprit de la bouche du Très-Saint, béni soit-il, et par son Verbe, wrm)mbw, sous la forme d'une colombe qui plane légèrement sur le nid. Couver en langue profane. »
R. Salomon Yarhhi, qui était de Troyes en Champagne, donne souvent la traduction française des mots hébreux qu'il explique. Toutefois son intention ne saurait être que le terme de l'original signifie proprement couver, puisqu'il vient de dire que le trône de la gloire se tenait en l'air. Il explique seulement que par son influence vivifiante le Saint-Esprit animait cette masse inerte, comme un oiseau fait pénétrer la vie dans les oeufs qu'il couve.
Le rabbin signale ici non-seulement le Saint-Esprit, mais aussi son indivisibilité d'avec les deux autres Personnes du Très-Saint, béni soit-il. Au reste, il ne fait autre chose ici que répéter, sans la comprendre, une tradition ancienne dont les parties se trouvent éparses dans les deux Talmuds de Jérusalem et de Babylone, et dans le Médrasch-Rabba, ainsi que nous venons de voir.
Le Zohar, ce livre éminemment chrétien, ne laisse pas échapper une si belle occasion d'annoncer une des vérités que l'Eglise, catholique pour les temps comme pour les lieux, a toujours enseignées : « Et l'Esprit de Dieu, c'est, dit-il, l’Esprit du Messie. Dès l'instant qu'il planera sur la face de l'eau de la loi, sera commencée l'œuvre de la rédemption. C’est pourquoi le texte dit (immédiatement après) : Et Dieu dit que la lumière soit. »
Il est presque superflu de faire remarquer que le Zohar veut faire ressortir la première manifestation du Saint-Esprit sous l'apparence d'une colombe, lors du baptème de Notre-Seigneur dans le Jourdain ; car tel est, et ne peut être autrement, le sens d’eau de la loi, l'eau du baptême établi par la loi. La mission publique, la prédication évangélique du divin Docteur, a été inaugurée par son baptême. « Et Jésus ayant été baptisé, dit saint Matthieu, il sortit aussitôt de l'eau,
[Ascendit de aqua. Remarquez la conformité de tradition au texte de l'Evangile, qui ne dit pas ascendit de Jordane, mais de aqua.]
et en même temps les cieux lui furent ouverts ; et il vit
[le verbe vidit, eide, au singulier, doit se rapporter à saint Jean Baptiste. Nous lisons dans l'Evangile selon saint Jean, I, 32 : Et testimonium perhibuit Joannes, dicens : Quia vidi Spiritum descendentem quasi columbam de cœlo, et mansit super eum.]
l'Esprit de Dieu descendre en forme de colombe, et venir se reposer sur lui. » (Matth., III, 16). Saint Luc ajoute : « Et Jésus commençant sa mission avait environ trente ans. »
Et ipse Jesus erat incipiens quasi annorum triginta.
Cet incipiens se rapporte à sa mission, et non à sa trentième année, qui est déjà déterminée par l'adverbe quasi. « To; incipiens, dit Cornelius a Lapide, non referas ad to; annorum triginta : sic enim redundaret vox quasi, sed ad prædicationem publicam Jesu, ad quam missus erat a Patre q. d. Jesus, cum in baptismo per columbam et vocem Patris declaratus est Messias orbis et Doctor, Legislator et Salvator, ideoque hoc suum munus et officium exercere, ac publice legem evangelicam docere et prædicare inciperet, erat quasi annorum triginta . »
On voit, par le contexte du Zohar, que le génitif dans l'Esprit du Messie est employé comme dans ces phrases communes dans le Zohar et les autres livres rabbiniques : la flamme du buisson DE Moïse, l'échelle angélique DE Jacob. Le sens donc est : l'Esprit qui s'est manifesté (ou qui se manifestera, selon l'époque de cette tradition) au Messie.
Sujet du message: Re: La doctrine de la Trinité divine..
Concerntes toi sur les sources de l'ancienne-Synagogue ,oui je sais ton paradinges des deux-babylonnes en prenne un coup . le seul mobiles que tu peut utiliser pour combattre les sources historique est , ils sont des Anti-Christs ça fait de drole d'anti-Christ ,alors qu'ils le proclames haut et fort et sa mission Je t'aime bien toi
Suite:
Si le premier verset de la Bible annonce Dieu le Père et Dieu le Fils, le second verset nous révèle Dieu l’Esprit-Saint.
« Et l'Esprit de Dieu, ou plutôt, et l'Esprit-Dieu, myhl) xwrw, planait sur la face des eaux. »
Voici ce que dit au sujet de ce verset le Talmud, Traité Hhaghiga, fol. 15 recto : « Sous la forme d'une colombe qui plane sur ses petits si légèrement, qu'elle ne les touche pas. »
hnwyk ne prête pas ici au sens comme une colombe, c'est-à-dire, comme fait la colombe. Outre qu'on ne voit pas la colombe planer de cette manière au-dessus du nid de ses petits, quand le texte veut véritablement faire une comparaison de cette nature, il la fait d'une manière parfaitement exacte ; c'est l'aigle qu'il choisit. « Le Seigneur, dit-il, entourait Israël, il fixait sur lui (en quelque sorte) toute son attention, il le gardait comme la prunelle de son œil. Tel, continue-t-il, l'aigle veille sur son nid, plane au-dessus de ses aiglons. » (Deut., XXXII, 11). Nous rendons ce verset conformément à la traduction allemande de Mendelssohn.
On lit dans le Médrasch-Rabba sur la Genèse, deuxième parascha, que R. Siméon-ben-Zoma, ravi en extase pendant qu'il méditait sur l'œuvre de la création, apprit par inspiration d'en haut ce qui suit : « Le texte ne dit pas que le xwr de Dieu [ xwr, pneuma, spiritus, signifie vent et Esprit] soufflait, tb#nM, mais qu'il planait, tPxrM ; c’était comme un oiseau qui bat légèrement des ailes, de manière que ses ailes touchent et ne touchent pas. »
Talmud de Babylone, traité Hhaghiga, fol. 15 recto, Ben-Zoma dans son état d'extase dit : « Et l'Esprit de Dieu planait sur la face de l'eau, comme une colombe qui plane sur ses enfants et ne les touche pas. »
Talmud de Jérusalem, chap. II, (folio, mihi, 4 verso, édition de Vienne, 1821), les paroles de Ben-Zoma sont rapportées de cette manière : « Il y a ici planement, et il est dit ailleurs (Deutér., XXXII, 11) : Ainsi que l'aigle veille sur son nid, plane au-dessus de ses aiglons ; puisque le planement qui est dit ailleurs signifie toucher et ne pas toucher, le planement qui est dit ici signifie aussi qu’il touchait et ne touchait pas. »
Pour entendre cette explication du second verset de la Genèse, il faut remarquer que le mouvement, l'agitation, du vent ou de l'air, s'exprime en hébreu par le verbe b#n ou v#n, tandis que le verbe vxr, employé dans ce verset, ne se dit que de l'oiseau lorsqu'il se soutient en l'air ailes étendues qu'il remue légèrement. Mendelssohn, dans son Commentaire hébreu sur le Pentateuque, développe avec beaucoup de savoir et de sagacité ce qui différencie nos deux synonymes. Cette distinction est fort importante. Elle prouve que ceux qui ont voulu expliquer le Spiritus Dei ferebatur, soit par l'agitation de l'air, soit par un grand vent, ignoraient les finesses de la langue hébraïque. Si des grammairiens juifs très habiles, comme Aben-Ezra, Nahhménides et autres, à qui l'on ne saurait faire ce reproche, ont expliqué notre Spiritus Dei par grand vent, il faut l'attribuer à leur haineuse opposition à tous les dogmes chrétiens. Ils savaient qu'en laissant au verbe vxr le sens qui lui est propre, le texte devient une preuve de la sainte Trinité, dogme qu'ils ne cessaient de combattre. Leur mauvaise foi éclate surtout en présence de la tradition que nous venons de rapporter, et dont les trois différentes rédactions qu'ils ne pouvaient ignorer, puisqu'elles sont dans des livres qu'ils lisaient avec un respect religieux, prouvent évidemment qu'il ne s'agit point ici du mouvement d'un vent impétueux. Le verbe rabbinique vrpr par lequel le Médrasch explique le verbe du texte hébreu, ainsi que nous venons de le voir, exclut toute idée de mouvement locomotif.
Comme vxr veut dire en syriaque couver, quelques-uns ont voulu, mais à tort, transporter la même signification au verbe hébreu qui n'en est pas susceptible. De nos jours on a tenté de même de changer en mots arabes les termes hébreux les plus ordinaires. C'est Schultens qui le premier en a donné le pernicieux exemple par son Commentaire de Job. Les rabbins les plus anciens, entre autres R. Siméon-ben-Zoma, qui vivaient quand le temple de Jérusalem existait encore, c'est-à-dire, quand l'hébreu était encore parlé par les Juifs instruits, R. Salomon Yarhhi et R. Moïse Mendelssohn, juges compétents en fait de langue hébraïque, déclarent tous que vxr signifie se soutenir en l'air sur ses ailes. Ce faisceau d'autorités aussi graves décide la question souverainement. Les savants éditeurs de saint Jérôme disent dans une note : « Sunt nihilosecius qui ex hebræo ferebatur verius exponi velint. » Martianay, tout en se prononçant pour incubabat, parce les Pères que nous allons nommer l'ont admis, est obligé d'avouer que « Meliùs, inquiunt hodierni critici, hebræum tpxrm vertitur latine ferebatur quàm incubabat : quia verbum incubabat propiùs accedit ad sermonem Syrorum, quàm ad idioma hebraïcum. » On peut dire cependant, comme fait Yarhhi, que l'Esprit-Saint couvait l'eau, qui n'était autre chose que les éléments terrestres confus, la masse informe de ce bas monde, pour la tirer de son état d'inertie, pour lui donner la vie qui lui convient : emittes spiritum tuum et creabuntur, dit le Psalmiste (CIII, 90) en racontant les merveilles de la création ; mais ce n'est pas en force du verbe vxr, c'est par manière de comparaison : comme l'oiseau, en couvant les œufs, les anime en y faisant pénétrer la vie peu a peu. Le Targurn d'Onkelos dit : « Et l'Esprit de devant Jéhova soufflait sur la face de l'eau. » Les deux Paraphrases chaldaïques de Jonathan-ben-Huziel, et de Jérusalem, portent : « Et l'Esprit de miséricorde de devant Jéhova soufflait (Jérus. était soufflant) sur la face de l'eau. »
Saint Basile le Grand a le premier adopté la signification de couver, sur la foi d'un Syrien qui n'était pas trop versé dans les sciences humaines, ainsi que le dit saint Basile lui-même. Il fut suivi en cela de son disciple Diodore d'Antioche, de saint Ambroise (in Hexæm., lib. I, c. 3), de saint Augustin, qui dit : « Nam hoc à quodam docto christiano Syro fertur expositum » (De Gen. ad lit., I. 1, c. 18, n° 36).
On range ordinairement saint Jérôme parmi ceux qui donnent au verbe hébreu le sens d'incubare, ce qui oblige les Bénédictins, Vallarsius et autres éditeurs des œuvres de ce Père, à expliquer, par une raison peu satisfaisante, pourquoi il mit dans la traduction de la Bible, ferebatur (Vulgate et Bibliotheca sancta. Il équivaut à supervolitabat.).
Nous en doutons fort. Nous prions le lecteur judicieux d'examiner avec nous le passage de saint Jérôme, sur lequel ces savants se fondent.
« Pro eo quod in nostris codicibus scriptum est, ferebatur, in hebræo habet merefeth [les mss. offrent un grand nombre de variantes pour ce mot, la véritable leçon est certainement merahefeth], quod nos appellare possumus, incubabat, sive confovebat, in similitudinern volucris, ova calore animantis. Ex quo intelligimus, non de spiritu mundi dici, ut nonnulli arbitrantur, sed de Spiritu Sancto, qui et ipse vivificator omnium a principio dicitur (Quæst. Hebr. In Gen., p.396). »
1. Plus d'une fois nous avons lu, relu, médité, les Quœstiones hebraïcœ du saint et savant hébraïsant ; et nous les connaissons autant, peut-être, que qui que ce soit. Nous pouvons affirmer que nulle part, dans ce livre, saint Jérôme, en interprétant les termes hébreux, ne dit quod appellare possumus. Il traduit d'une manière plus positive : hoc est, id est, ou quod sonat, quod dicitur, quod transfertur, quod interpretatur. Il semble qu'il n'ait pas voulu donner ici le sens propre, le sensus genuinus du mot tpxrM.
2. Si le sens propre de ce mot était véritablement incubabat, saint Jérôme se serait bien gardé d'adopter dans sa version du texte hébreu la traduction ferebatur, puisque le premier prête à la conclusion qu'il tire de ce texte, savoir, que toute cette matière inerte fut animée, vivifiée par le Saint-Esprit. Le ferebatur latin, au contraire, est pour ceux qui n'entendent pas le terme original, tout en faveur de l’opinion qui prend le spiritus Dei pour un vent violent.
Nous pensons donc que l'intention de saint Jérôme est entièrement conforme à l'explication que nous venons de donner nous-même, et que donne aussi R. Sal. Yarhhi. Profondément instruit dans l'hébreu comme il l'était, il ne pouvait pas ôter au terme de l'original le sens qui lui est propre ; mais il dit qu'en quelque sorte on peut 1’expliquer, appellare possumus, par incubabat, en ce sens que tout en se soutenant en l'air, en planant, le Saint-Esprît couvait cette matière par son influence vivifiante. Il n'aurait pu dire : Merefeth quod sonat, ou interpretatur, ou une des autres manières qui lui sont si familières.
Ceci est une explication, une exposition ; mais quand il s'agissait de rendre en latin l'équivalent du texte hébreu, et comme il dit, « ut translatum in latinam linguam de hebræo sermone Pentateuchum, nostrorum auribus traderem, » il fallait bien mettre ferebatur.
Rabbi Salomon Yarhhi, dans son Commentaire sur ce verset de la Genèse, donne plus de développement au passage du Talmud que nous venons de citer. « Le trône de la gloire, dit-il, c'est-à-dire de la Divinité, se tenait en l'air, et planait sur la face des eaux, par l'Esprit de la bouche du Très-Saint, béni soit-il, et par son Verbe, wrm)mbw, sous la forme d'une colombe qui plane légèrement sur le nid. Couver en langue profane. »
R. Salomon Yarhhi, qui était de Troyes en Champagne, donne souvent la traduction française des mots hébreux qu'il explique. Toutefois son intention ne saurait être que le terme de l'original signifie proprement couver, puisqu'il vient de dire que le trône de la gloire se tenait en l'air. Il explique seulement que par son influence vivifiante le Saint-Esprit animait cette masse inerte, comme un oiseau fait pénétrer la vie dans les oeufs qu'il couve.
Le rabbin signale ici non-seulement le Saint-Esprit, mais aussi son indivisibilité d'avec les deux autres Personnes du Très-Saint, béni soit-il. Au reste, il ne fait autre chose ici que répéter, sans la comprendre, une tradition ancienne dont les parties se trouvent éparses dans les deux Talmuds de Jérusalem et de Babylone, et dans le Médrasch-Rabba, ainsi que nous venons de voir.
Le Zohar, ce livre éminemment chrétien, ne laisse pas échapper une si belle occasion d'annoncer une des vérités que l'Eglise, catholique pour les temps comme pour les lieux, a toujours enseignées : « Et l'Esprit de Dieu, c'est, dit-il, l’Esprit du Messie. Dès l'instant qu'il planera sur la face de l'eau de la loi, sera commencée l'œuvre de la rédemption. C’est pourquoi le texte dit (immédiatement après) : Et Dieu dit que la lumière soit. »
Il est presque superflu de faire remarquer que le Zohar veut faire ressortir la première manifestation du Saint-Esprit sous l'apparence d'une colombe, lors du baptème de Notre-Seigneur dans le Jourdain ; car tel est, et ne peut être autrement, le sens d’eau de la loi, l'eau du baptême établi par la loi. La mission publique, la prédication évangélique du divin Docteur, a été inaugurée par son baptême. « Et Jésus ayant été baptisé, dit saint Matthieu, il sortit aussitôt de l'eau,
[Ascendit de aqua. Remarquez la conformité de tradition au texte de l'Evangile, qui ne dit pas ascendit de Jordane, mais de aqua.]
et en même temps les cieux lui furent ouverts ; et il vit
[le verbe vidit, eide, au singulier, doit se rapporter à saint Jean Baptiste. Nous lisons dans l'Evangile selon saint Jean, I, 32 : Et testimonium perhibuit Joannes, dicens : Quia vidi Spiritum descendentem quasi columbam de cœlo, et mansit super eum.]
l'Esprit de Dieu descendre en forme de colombe, et venir se reposer sur lui. » (Matth., III, 16). Saint Luc ajoute : « Et Jésus commençant sa mission avait environ trente ans. »
Et ipse Jesus erat incipiens quasi annorum triginta.
Cet incipiens se rapporte à sa mission, et non à sa trentième année, qui est déjà déterminée par l'adverbe quasi. « To; incipiens, dit Cornelius a Lapide, non referas ad to; annorum triginta : sic enim redundaret vox quasi, sed ad prædicationem publicam Jesu, ad quam missus erat a Patre q. d. Jesus, cum in baptismo per columbam et vocem Patris declaratus est Messias orbis et Doctor, Legislator et Salvator, ideoque hoc suum munus et officium exercere, ac publice legem evangelicam docere et prædicare inciperet, erat quasi annorum triginta . »
On voit, par le contexte du Zohar, que le génitif dans l'Esprit du Messie est employé comme dans ces phrases communes dans le Zohar et les autres livres rabbiniques : la flamme du buisson DE Moïse, l'échelle angélique DE Jacob. Le sens donc est : l'Esprit qui s'est manifesté (ou qui se manifestera, selon l'époque de cette tradition) au Messie.
Ecrit le 19 oct.05, 16:11
Suite:Chapitre II
La très sainte Trinité, article de foi
Dans le Deutéronome, VI, 4, Moïse donne le précepte de croire en un seul Dieu, de l'aimer, de l'adorer. « Ecoute, ô Israël ! Jéhova nos Dieux, wnyhl) (est) UN. »
dx) hwhy wnyhl) hwhy l)r#y jM#
Audi, Israël, Jehova Dii nostri, Jehova unum.
D'après ce que nous avons déjà dit de la connaissance et de l'enseignement, parmi les Hébreux, du dogme de la très-sainte Trinité, il est impossible que le grand législateur, à qui le Seigneur se communiquait face à face,
Et non surrexit ultra propheta in Israël sicut Moyses, quem nosset Dominus facie ad faciem. (Deut., XXXIV, 10) ; cf. Num., XII, 8.
n'ait pas eu soin de faire entrer dans ce précepte, ou au moins de cacher sous l'enveloppe de la lettre, l'auguste mystère sur lequel repose tout le système religieux depuis les premiers jours du monde. Nous allons montrer qu'en effet il n'y a pas manqué.
Cette triple répétition du nom de l'Etre suprême, qu'on lit dans ce texte, a quelque chose d'insolite dans la langue sacrée. Jérémie, dans une phrase analogue, dit simplement : Et Jéhova, Dieu (est) vrai, tM) myhl) hwhyw (Jérémie, X, 10), sans répéter Jéhova une seconde fois. Ce prophète s'exprime de la manière usitée partout ailleurs dans la Bible, myhl) hwhy parce qu'il n'avait pas pour objet, comme Moïse, de prescrire la croyance en Dieu, et conséquemment ce que nous devons croire de l'essence divine. L'anomalie qui frappe au premier abord dans le précepte de Moïse doit avoir son motif ; elle annonce une intention : car lors même que ce ne serait point expressément enseigné dans la loi ancienne, aussi bien que dans la loi nouvelle, que le moindre iota de la parole de Dieu a son importance, on comprendrait aisément que toute singularité dans le livre directement inspiré par le Père des lumières engage le pieux lecteur à en chercher la raison. Le Dieu trois fois saint,
Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus Sabaoth. (Is., VI, 3).
est nommé ici, d'abord au singulier, Jéhova, ensuite au pluriel, Elohim, puis encore au singulier, Jéhova. N'est-ce pas pour nous apprendre que l'unité est la source de la Trinité, et que la Trinité rentre dans cette unité qui est l'unité la plus parfaite ? Cet Elohim, précédé et suivi de Jéhova, semble indiquer, chose admirable ! que la Trinité est comme enveloppée dans l'unité, que toutes les trois adorables Personnes sont renfermées dans le Dieu que saint Bernard voudrait appeler unissime, tout aussi bien que l'unité est dans la Trinité. Nous trouvons cette exposition, si naturelle, de notre verset, dans le Nouveau Testament : « Il y a trois, y est-il dit, qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l'Esprit-Saint. Et ces trois sont un. Et hi tres unum sunt. » Voilà précisément les paroles de Moïse : Yehova, Elohênu, Yehova UNUM.
Une chose digne de remarque, c'est que les deux voyelles du mot hébreu dfºhe), unum, qui dans notre verset exprime l'unité des trois Personnes divines, sont figurées la première par trois points e , la seconde par les mêmes trois points intimement unis, tellement unis, qu'ils ne forment plus qu'un seul corps, qu'ils se confondent dans un corps unique fº .
Une autre remarque, que l'on peut regarder comme la confirmation de la première, c'est que dans les anciens manuscrits des Paraphrases chaldaïques, le nom ineffable Jéhova, hwhy, est remplacé par trois points, ou trois yod, souscrits de cette même seconde voyelle (Buxtorfii dissert. de nominib. Dei hebr., n° 28). Quelquefois cette figure, déjà si significative, est renfermée dans un cercle pour mieux marquer l'unité des trois.
L'ancienne synagogue indiquait la Divinité par la lettre schin, #, qui n'est autre chose que trois points, ou yod, y, unis par une ligature. Cet usage s'est conservé parmi les cabalistes.
Les rabbins modernes, qui nient le dogme de la Trinité, ne se sentent pas trop à leur aise en présence de la triplicité de ce texte de Moïse. Aussi, pour l'expliquer, s'épuisent-ils en efforts (Voyez, entre autres, les commentaires Hhezkuni, Sephorno, Imrè-noam). Ces efforts sont inutiles. les monuments de l'ancienne synagogue les condamnent.
1. Behhaï, un des rabbins les plus distingués qui florissaient avec tant d'éclat en Espagne au XIIIe siècle, dit dans son Commentaire, d'après la tradition, que Moïse commande dans ce texte de croire que les trois attributs généraux de la Divinité sont unis en un ; savoir, l’Eternité, vwm }y) (à la lettre : sans limites), la Sagesse, hmkx, la Prudence, hnyb.
Voilà bien la sainte Trinité ; il est impossible de s'y méprendre. Le Père éternel, la Sagesse éternelle, l'Esprit de conseil et de prudence, comme dit le prophète (Spiritus sapientiæ et intellectus, Spiritus consilii, etc. Is., XI, 2)
2. Cette explication de R. Behhaï est confirmée par le passage suivant des Thikkunim du Zohar, fol. 126 recto, sur ce verset du psaume CXXI : D'où viendra mon secours ? Mon secours viendra de Jéhova « Aleph, ), disent les Thikkunim, c'est la couronne suprême ; Yod, y, la sagesse ; Nun, }, la prudence. » (Il explique ainsi les trois lettres composant le mot }y), qui signitie où).
D'après cette explication, le sens des paroles de David serait comme suit : « De la couronne suprême, céleste, de la sagesse et de la prudence, viendra mon secours ; et ces trois se trouvent en Jéhova et le constituent. » Car il ajoute : Mon secours vient de JEHOVA.
3. R. Aron, surnommé le Grand, lwdgh, et qualifié par les rabbins le grand cabaliste, chef de l'académie de Babylone, par conséquent antérieur au XIe siècle, dit dans son livre De la ponctuation : « Aucun homme, quelques efforts qu'il fasse, ne pourra se former une véritable idée du triple nombre qui subsiste dans la manière d'être, dans l'essence de Dieu ; à cet effet, ferme ta bouche, et ne cherche pas à expliquer cette disposition naturelle de son être. C'est pour annoncer ce mystère sublime que dans le verset : Ecoute , ô Israël, Jéhova, Elohênu, Jéhova (est) un, la dernière voyelle est un kametz. Or kametz, jmq, signifie clore, comme si le texte disait : Clos ta bouche, et n'en parle pas. » (Voyez le commentaire Kol-Yehuda sur le livre Cozri, fol. 230 verso, de l’éd. de Venise, 1594).
4. Le Zohar, sur le Deutéronome, fol. 126, col. 501, 502.
« Ecoute, ô Israël, etc. Jéhova, principe de toutes choses par la lumière de l’Antique saint, et c'est lui qui est appelé Père. Elohênu, la vallée d'où sortent des sources de ruisseaux qui coulent vers tous. Jéhova (le second du verset), branches de l'arbre, perfection des racines. »
Le Zohar appelle Dieu le Père l'Antique saint, comme le prophète Daniel l'appelle l'Antique des jours ( )yMwy Qyt(, Dan., VII, 13).
Pourrait-on ne pas reconnaître Jésus-Christ, le Verbe fait homme, dans cette vallée d'où découlent des sources abondantes vers tous ? Il dit de lui-même, béni soit-il : « Apprenez de moi que je suis humble de cœur. »
Discite a me, quia mitis sum, et humilis corde. (Matth., XI, 29).
Il s'est humilié jusqu'à la mort de la croix.
Humiliavit semetipsum, facins obediens usque ad mortem, mortem autem crucis.
Depuis ce moment, le sang précieux qui a coulé de son divin corps forme ces sources de vie qui coulent vers tous les hommes sans exception.
Le Saint-Esprit, qui procède des deux premières hypostases, et est le lien d'un amour ineffable entre eux deux, est parfaitement signalé par les branches de l'arbre et la perfection des racines.
5. Le même livre cabalistique, sur la Genèse, fol. 1 col. 10, en explication du même verset du Deutéronome qui nous occupe :
« Jéhova, Elohênu, Jéhova. Ces trois degrés répondent au mystère céleste du verset : Dans le Principe (berêschit) créa Dieu, etc. Berêschit, mystère primitif ; créa, mystère caché ; Dieu (Elohim), mystère dont dépend l'existence de tout ici-bas. Le ciel, pour dire que nous ne devons pas séparer l'un de l'autre le mâle et la femelle [le Père et le Verbe]. [La particule t), marque de l'accusatif, qui est dans le premier verset de la Genèse, devant le mot mym#h, le ciel, signifie aussi avec. Il a par conséquent aussi une signification de jonction, d'union.] Ensuite s'ajoute le hê, h, pour que toutes les lettres soient unies au hê. Le ciel, c'est Jéhova, mystère du ciel, et tout est un. »
Cette explication du Zohar est confirmée par les paroles suivantes du Médrasch-Thehillim, sur le psaume L :
« Le texte répète trois fois le nom du Très-Saint, béni soit-il, pour t'apprendre qu'avec ces trois noms le Seigneur a créé son monde. »
6. Le Zohar, sur le livre des Nombres, fol. 77, col. 307 :
« Il a dit en outre : Il y a deux auxquels s'unit un (autre), et ils sont trois ; et étant trois ils ne sont qu'un. Il nous dit : Ces deux sont les deux Jéhova du verset Ecoute, ô Israël. Elohênu vient s'y joindre. Et c'est là le cachet du sceau de Dieu : VERITE. Et comme ils sont joints ensemble, ils sont un dans l'unité unique. »
7. Le même, sur l'Exode, fol. 59, col. 236, toujours expliquant notre verset du Deutéronome.
« Jéhova, Elohênu, Jéhova (est) un. D'une unité unique [l'unissime de saint Bernard], d'une volonté unique, sans aucune division.»
8. Ibid. Il parle de quatre clefs représentées par les quatre lettres du nom Tétragrammatique, hwhy, Jéhova. Après avoir dit que la quatrième clef, représentée par le deuxième h, quatrième lettre du nom ineffable, a été mise en réserve sous l'arbre de la vie,
Nous prions le lecteur de se rappeler que les trois lettres qui entrent dans le nom hébreu JEHOVA désignent, dans le système cabalistique, les trois personnes de la très sainte Trinité, selon l'ordre de procession. Le hê h, qui vient après le yod y, point primitif, parce qu'il en est engendré, revient une seconde fois après la troisième lettre le vav w, pour désigner sa sainte humanité qui est un effet de l'opération du Saint-Esprit figuré par le vav.
il ajoute : « Ces trois clefs, qui sont figurées par ces trois lettres [les lettres y, h et w dont nous venons de parler], deviennent [un théologien catholique ne dirait pas deviennent] un.
La très sainte Trinité, article de foi
Dans le Deutéronome, VI, 4, Moïse donne le précepte de croire en un seul Dieu, de l'aimer, de l'adorer. « Ecoute, ô Israël ! Jéhova nos Dieux, wnyhl) (est) UN. »
dx) hwhy wnyhl) hwhy l)r#y jM#
Audi, Israël, Jehova Dii nostri, Jehova unum.
D'après ce que nous avons déjà dit de la connaissance et de l'enseignement, parmi les Hébreux, du dogme de la très-sainte Trinité, il est impossible que le grand législateur, à qui le Seigneur se communiquait face à face,
Et non surrexit ultra propheta in Israël sicut Moyses, quem nosset Dominus facie ad faciem. (Deut., XXXIV, 10) ; cf. Num., XII, 8.
n'ait pas eu soin de faire entrer dans ce précepte, ou au moins de cacher sous l'enveloppe de la lettre, l'auguste mystère sur lequel repose tout le système religieux depuis les premiers jours du monde. Nous allons montrer qu'en effet il n'y a pas manqué.
Cette triple répétition du nom de l'Etre suprême, qu'on lit dans ce texte, a quelque chose d'insolite dans la langue sacrée. Jérémie, dans une phrase analogue, dit simplement : Et Jéhova, Dieu (est) vrai, tM) myhl) hwhyw (Jérémie, X, 10), sans répéter Jéhova une seconde fois. Ce prophète s'exprime de la manière usitée partout ailleurs dans la Bible, myhl) hwhy parce qu'il n'avait pas pour objet, comme Moïse, de prescrire la croyance en Dieu, et conséquemment ce que nous devons croire de l'essence divine. L'anomalie qui frappe au premier abord dans le précepte de Moïse doit avoir son motif ; elle annonce une intention : car lors même que ce ne serait point expressément enseigné dans la loi ancienne, aussi bien que dans la loi nouvelle, que le moindre iota de la parole de Dieu a son importance, on comprendrait aisément que toute singularité dans le livre directement inspiré par le Père des lumières engage le pieux lecteur à en chercher la raison. Le Dieu trois fois saint,
Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus Sabaoth. (Is., VI, 3).
est nommé ici, d'abord au singulier, Jéhova, ensuite au pluriel, Elohim, puis encore au singulier, Jéhova. N'est-ce pas pour nous apprendre que l'unité est la source de la Trinité, et que la Trinité rentre dans cette unité qui est l'unité la plus parfaite ? Cet Elohim, précédé et suivi de Jéhova, semble indiquer, chose admirable ! que la Trinité est comme enveloppée dans l'unité, que toutes les trois adorables Personnes sont renfermées dans le Dieu que saint Bernard voudrait appeler unissime, tout aussi bien que l'unité est dans la Trinité. Nous trouvons cette exposition, si naturelle, de notre verset, dans le Nouveau Testament : « Il y a trois, y est-il dit, qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et l'Esprit-Saint. Et ces trois sont un. Et hi tres unum sunt. » Voilà précisément les paroles de Moïse : Yehova, Elohênu, Yehova UNUM.
Une chose digne de remarque, c'est que les deux voyelles du mot hébreu dfºhe), unum, qui dans notre verset exprime l'unité des trois Personnes divines, sont figurées la première par trois points e , la seconde par les mêmes trois points intimement unis, tellement unis, qu'ils ne forment plus qu'un seul corps, qu'ils se confondent dans un corps unique fº .
Une autre remarque, que l'on peut regarder comme la confirmation de la première, c'est que dans les anciens manuscrits des Paraphrases chaldaïques, le nom ineffable Jéhova, hwhy, est remplacé par trois points, ou trois yod, souscrits de cette même seconde voyelle (Buxtorfii dissert. de nominib. Dei hebr., n° 28). Quelquefois cette figure, déjà si significative, est renfermée dans un cercle pour mieux marquer l'unité des trois.
L'ancienne synagogue indiquait la Divinité par la lettre schin, #, qui n'est autre chose que trois points, ou yod, y, unis par une ligature. Cet usage s'est conservé parmi les cabalistes.
Les rabbins modernes, qui nient le dogme de la Trinité, ne se sentent pas trop à leur aise en présence de la triplicité de ce texte de Moïse. Aussi, pour l'expliquer, s'épuisent-ils en efforts (Voyez, entre autres, les commentaires Hhezkuni, Sephorno, Imrè-noam). Ces efforts sont inutiles. les monuments de l'ancienne synagogue les condamnent.
1. Behhaï, un des rabbins les plus distingués qui florissaient avec tant d'éclat en Espagne au XIIIe siècle, dit dans son Commentaire, d'après la tradition, que Moïse commande dans ce texte de croire que les trois attributs généraux de la Divinité sont unis en un ; savoir, l’Eternité, vwm }y) (à la lettre : sans limites), la Sagesse, hmkx, la Prudence, hnyb.
Voilà bien la sainte Trinité ; il est impossible de s'y méprendre. Le Père éternel, la Sagesse éternelle, l'Esprit de conseil et de prudence, comme dit le prophète (Spiritus sapientiæ et intellectus, Spiritus consilii, etc. Is., XI, 2)
2. Cette explication de R. Behhaï est confirmée par le passage suivant des Thikkunim du Zohar, fol. 126 recto, sur ce verset du psaume CXXI : D'où viendra mon secours ? Mon secours viendra de Jéhova « Aleph, ), disent les Thikkunim, c'est la couronne suprême ; Yod, y, la sagesse ; Nun, }, la prudence. » (Il explique ainsi les trois lettres composant le mot }y), qui signitie où).
D'après cette explication, le sens des paroles de David serait comme suit : « De la couronne suprême, céleste, de la sagesse et de la prudence, viendra mon secours ; et ces trois se trouvent en Jéhova et le constituent. » Car il ajoute : Mon secours vient de JEHOVA.
3. R. Aron, surnommé le Grand, lwdgh, et qualifié par les rabbins le grand cabaliste, chef de l'académie de Babylone, par conséquent antérieur au XIe siècle, dit dans son livre De la ponctuation : « Aucun homme, quelques efforts qu'il fasse, ne pourra se former une véritable idée du triple nombre qui subsiste dans la manière d'être, dans l'essence de Dieu ; à cet effet, ferme ta bouche, et ne cherche pas à expliquer cette disposition naturelle de son être. C'est pour annoncer ce mystère sublime que dans le verset : Ecoute , ô Israël, Jéhova, Elohênu, Jéhova (est) un, la dernière voyelle est un kametz. Or kametz, jmq, signifie clore, comme si le texte disait : Clos ta bouche, et n'en parle pas. » (Voyez le commentaire Kol-Yehuda sur le livre Cozri, fol. 230 verso, de l’éd. de Venise, 1594).
4. Le Zohar, sur le Deutéronome, fol. 126, col. 501, 502.
« Ecoute, ô Israël, etc. Jéhova, principe de toutes choses par la lumière de l’Antique saint, et c'est lui qui est appelé Père. Elohênu, la vallée d'où sortent des sources de ruisseaux qui coulent vers tous. Jéhova (le second du verset), branches de l'arbre, perfection des racines. »
Le Zohar appelle Dieu le Père l'Antique saint, comme le prophète Daniel l'appelle l'Antique des jours ( )yMwy Qyt(, Dan., VII, 13).
Pourrait-on ne pas reconnaître Jésus-Christ, le Verbe fait homme, dans cette vallée d'où découlent des sources abondantes vers tous ? Il dit de lui-même, béni soit-il : « Apprenez de moi que je suis humble de cœur. »
Discite a me, quia mitis sum, et humilis corde. (Matth., XI, 29).
Il s'est humilié jusqu'à la mort de la croix.
Humiliavit semetipsum, facins obediens usque ad mortem, mortem autem crucis.
Depuis ce moment, le sang précieux qui a coulé de son divin corps forme ces sources de vie qui coulent vers tous les hommes sans exception.
Le Saint-Esprit, qui procède des deux premières hypostases, et est le lien d'un amour ineffable entre eux deux, est parfaitement signalé par les branches de l'arbre et la perfection des racines.
5. Le même livre cabalistique, sur la Genèse, fol. 1 col. 10, en explication du même verset du Deutéronome qui nous occupe :
« Jéhova, Elohênu, Jéhova. Ces trois degrés répondent au mystère céleste du verset : Dans le Principe (berêschit) créa Dieu, etc. Berêschit, mystère primitif ; créa, mystère caché ; Dieu (Elohim), mystère dont dépend l'existence de tout ici-bas. Le ciel, pour dire que nous ne devons pas séparer l'un de l'autre le mâle et la femelle [le Père et le Verbe]. [La particule t), marque de l'accusatif, qui est dans le premier verset de la Genèse, devant le mot mym#h, le ciel, signifie aussi avec. Il a par conséquent aussi une signification de jonction, d'union.] Ensuite s'ajoute le hê, h, pour que toutes les lettres soient unies au hê. Le ciel, c'est Jéhova, mystère du ciel, et tout est un. »
Cette explication du Zohar est confirmée par les paroles suivantes du Médrasch-Thehillim, sur le psaume L :
« Le texte répète trois fois le nom du Très-Saint, béni soit-il, pour t'apprendre qu'avec ces trois noms le Seigneur a créé son monde. »
6. Le Zohar, sur le livre des Nombres, fol. 77, col. 307 :
« Il a dit en outre : Il y a deux auxquels s'unit un (autre), et ils sont trois ; et étant trois ils ne sont qu'un. Il nous dit : Ces deux sont les deux Jéhova du verset Ecoute, ô Israël. Elohênu vient s'y joindre. Et c'est là le cachet du sceau de Dieu : VERITE. Et comme ils sont joints ensemble, ils sont un dans l'unité unique. »
7. Le même, sur l'Exode, fol. 59, col. 236, toujours expliquant notre verset du Deutéronome.
« Jéhova, Elohênu, Jéhova (est) un. D'une unité unique [l'unissime de saint Bernard], d'une volonté unique, sans aucune division.»
8. Ibid. Il parle de quatre clefs représentées par les quatre lettres du nom Tétragrammatique, hwhy, Jéhova. Après avoir dit que la quatrième clef, représentée par le deuxième h, quatrième lettre du nom ineffable, a été mise en réserve sous l'arbre de la vie,
Nous prions le lecteur de se rappeler que les trois lettres qui entrent dans le nom hébreu JEHOVA désignent, dans le système cabalistique, les trois personnes de la très sainte Trinité, selon l'ordre de procession. Le hê h, qui vient après le yod y, point primitif, parce qu'il en est engendré, revient une seconde fois après la troisième lettre le vav w, pour désigner sa sainte humanité qui est un effet de l'opération du Saint-Esprit figuré par le vav.
il ajoute : « Ces trois clefs, qui sont figurées par ces trois lettres [les lettres y, h et w dont nous venons de parler], deviennent [un théologien catholique ne dirait pas deviennent] un.
- jusmon de M. & K.
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Ecrit le 20 oct.05, 01:24
A part ça, si tu ne fais pas un résumé...Gilles a écrit :a Ahasverus Quand ont ne vas point a la source, la source peut venir a toi
Tu vois ce que je veux dire?
Salut!
"Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes." (Marc 1:22).
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
Le christianisme enfin expliqué:
http://www.forum-religion.org/post641487.html#p641487
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