Ceci ne concerne donc que la réalité phénoménale, c'est-à-dire : les seuls apparaîtres et non la réalité en soi, fondamentale.Ichinen29 a écrit :Le Bouddha s'est éveillé à la notion de "production conditionnée" (Engi) ou "interdépendance" en constatant l'aspect "transitoire" ou impermanent des phénomènes....Les Dix Ainsités ou "Jyu Nyoze" définissent la réalité et sa cohérence "du début à la fin" (Nyoze Hon makukyoto)...
Si elle est fondamentale, elle n'est pas impermanente. D'ailleurs il n'y a aucun sens de parler de "nature fondamentale" si elle est impermanente, question de cohérence logique du discours que l'on tient.Ichinen29 a écrit :...] du point de vue du Bouddhisme de Nichiren Daishonin: en accord avec la raison et dont la représentation adéquate est le Gohonzon figurant les Trois mille mondes ou concrétisation du concept d'Ichinen Sanzen...Ceci permettant de s'éveiller à notre nature fondamentale (inhérente)de Bouddha.
Il n'y a pas fusion mais relation de dépendance, les apparaîtres découlant de structures interdépendantes en soi mais non impermanentes.Ichinen29 a écrit :La réalité est définie dans ce Bouddhisme par le concept de Kyo chi myogo :(fusion de la réalité objective et de la sagesse subjective)....
C'est un aspect oui, une apparence, un apparaître.Ichinen29 a écrit :L'impermanence est l'aspect "fluctuant" de cette réalité, proche en cela des observation de la physique quantique...
Le réel en soi n'est pas fluctuant, rien dans la mécanique quantique ne le suppose, les formules de la mécaniques quantique ne liant entre eux que des apparaîtres possibles.
À savoir que ces formules sont des expressions formelles (langage mathématique) isomorphes à des structures en soi.
Je répète donc ce que je disais :
- L'impermanence ne concerne que les apparences (les perceptions-ressentis-représentations), mais les apparences ne sont pas tout. Il y a en effet les choses en soi d'une part et les réalités formelles, purement conceptuelles, d'autre part.
Je sais, l'on dit que rien n'a "de soi"... C'est vrai. Cela dit, l'on en conclut souvent que rien n'existe en soi, autrement dit : indépendamment de la perception-représentation, ce qui est faux. "En soi", existe une cohérence intrinsèque, non de réalités autonomes, mais de possibilités entièrement dépendantes les unes des autres. Rien n'y est séparé, tout y est interdépendance, mais tout y est structuré en une trame de relations totalement figée, statique, non locale, non temporelle.
Concernant les vérités-réalités formelles, il suffit de comprendre que des choses comme la primarité d'un nombre sont universelles et ne sont nullement des apparences. "Le nombre 116681 est premier", c'est l'affirmation d'une vérité-réalité conceptuelle qui n'est certainement pas impermanente. Dire cette propriété impermanente serait en effet un non-sens total.
En fait il suffit de reconnaître que tout n'est pas qu'apparence.