Estrabolio a écrit :
Bonsoir Boemboy,
Tout à fait d'accord avec toi.
Beaucoup de croyants considèrent comme impossible le fait de remettre leur croyance en cause alors qu'un incroyant est, la plupart du temps pragmatique, n'ayant pas de foi, il est ouvert à toute nouveauté.
Donc à la question de ce fil "à quoi ça sert d'être athée" on pourrait répondre "à être ouvert à toute possibilité"
Ceci n’est pas athée (à moins qu’on parle d’athéisme faible). Un athée croit que Dieu n’existe pas et c’est pas plus logiquement ouvert ou indéterminé.
Si par contre on use du terme athéisme faible pour parler d’incroyance à l’existence, alors les théistes faibles (qui ne croient pas à l’inexistence sans plus) seront aussi incroyants et donc ouverts. (donc, dans mon vocabulaire, agnostiques)
Si on n’a pas besoin de croire pour être athée, pareil pour le théisme faible, c’est aussi une incroyance.
Boemboy a écrit :Dieu de la philo est-il un être surnaturel ? Est-ce une notion purement abstraite comme la générosité ou l'hérédité ?
Três bonne question mais faut quand même faire ses classes. Je ne connais aucun philosophe (sauf peut-être un aspect du kantisme) qui fasse de Dieu un concept. C’est un être réel plus ou moins transcendant (moins transcendent dans le panthéisme cependant)
Faut voir Aristote, les Stoiciens, Descartes, Leibniz, Spinoza, Maritain, Hegel, Kant dans sa théorie morale, Whitehead, et là on a une certaine idée du Dieu des philosophes.
Saint Glinglin a écrit :Le dieu des philosophes est un bouche-trou placé à l'origine de la nature.
Il appartient donc à un univers naturel.
Pas totalement faux. Il implique que la nature (y compris la nature morale de l’homme) a besoin d’une cause transcendante, ou au-delà de la nature. Et on peut interpréter « trou » comme néant. La raison exige de boucher le néant.
Mais attention, il ne s’agit pas de physique ni de big bang.
Donc son effet appartient à une univers naturel, mais pas lui puisqu’il en est la cause externe.
PS. je crois toutefois que le fil posait la question de "servir" dans un sens plus concret et pratique et qu'elle concernait davantage la religion que le théisme seul. Une religion peut être très utile, une absence de celle -ci peut aussi être utile, mais nettement moins car c'est justement une absence. C'est un peu comme s'abstenir d'aucun sport: à quoi ca sert, une abstention? Au temps libre, mais ca semble plus vide (relativement).