Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

La Trinité ou Sainte-Trinité, dans le christianisme, est le dogme du Dieu unique en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, égaux
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Gérard C. Endrifel

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 16 juil.18, 18:15

Message par Gérard C. Endrifel »

Chrétien de Troyes a écrit :(...)
Hmmm, tout ceci m'a l'air de contenir pas mal d'argumentum ad personam, d'argumentum ad hominem et d'argumentum ad odiam. Sur le fond, votre message ne contient rien.

On aura noté également que pour réfuter les arguments proposés dans le livre " Les Deux Babylone " vous n'avez pas trouvé mieux que d'user d'un procédé fallacieux consistant à vous en prendre à l'auteur de l'ouvrage plutôt qu'aux arguments entourant la thèse qu'il soutient. Et là où c'est fort, c'est ce raisonnement complètement circulaire consistant à insinuer que puisque Alexander Hislop ne vaut rien alors non seulement son livre ne vaudrait rien, mais tous ceux qui font référence à son livre également :lol:
La première chose que fera un esclave après avoir quitté son maître, c'est s'en trouver un autre encore pire que le précédent. Et il n'y a pas pire maître que soi-même. - "Principe d’élévation - Réalité ou Illusionnisme pervers ?" G. C. Endrifel

agecanonix

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 16 juil.18, 19:35

Message par agecanonix »

je me range à l'avis de Gérard.

Mossieur Chrétien de Troyes, vous n'êtes pas une personne très intéressante. Vous n'avez de cesse que de déprécier ceux qui vous répondent et votre connaissance de la bible est rudimentaire sur le fond. Seuls vous intéressent les écrits de docteurs de votre Loi.

Comme mon temps est précieux et que vous polluez ce fil par des pavés indigestes, alors que j'ai eu la politesse de quitter le votre quand vous me l'avez demandé, je vous met en "ignoré" et je poursuivrai sans jamais vous répondre , la démonstration globale que j'avais entrepris avant que vous ne veniez y mettre votre science.

Amicalement malgré tout.

Je résume mes explications précédentes.

Il y a souvent un monde entre ce qu'a écrit un auteur et l'interprétation qui a ensuite été apportée à ses explications par des commentateurs très engagés.
Pour éviter ce défaut, je me contente donc de vous fournir certains extraits des dires de Justin et d'Irénée.
  • Donc ni le Seigneur ni l'Esprit Saint ni les apôtres n'ont jamais appelé Dieu, au sens propre du terme, qui que ce fût qui n'eût pas été le vrai Dieu; jamais non plus ils n'ont appelé Seigneur, de façon absolue, personne d'autre que Dieu le Père, qui domine sur toutes choses, et son Fils, qui a reçu de son Père la souveraineté sur toute la création.
Vous remarquez la différence de traitement entre les mots "Dieu" et "Seigneur".
Irénée indique que seul le Père est appelé Dieu par Jésus mais aussi par le SE et les apôtres , ajoutant " au sens propre du terme", alors que le mot "Seigneur" peut s'appliquer tant au Père qu'à Jésus.. (et curieusement pas non plus au SE)
Remarquez l'utilisation du mot "jamais" qui stipule donc que cette remarque concerne non seulement le moment où Jésus était sur terre mais aussi celui de son retour au ciel.
En d'autres termes, pour Jésus, le SE et les apôtres, aujourd'hui comme hier, le seul vrai Dieu, appelé ainsi au sens propre du terme, c'est le Père.

Irénée poursuit:
  • Comme le dit ce texte de l'Ecriture : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis comme escabeau sous tes pieds. » Le Père y est montré parlant au Fils : il lui donne l'héritage des nations et lui soumet tous ses ennemis. Puisque le Père est vraiment Seigneur et le Fils vraiment Seigneur, c'est à bon droit que l'Esprit Saint les a désignés par l'appellation de «Seigneur». L'Ecriture dit de même dans le récit de la destruction de Sodome : « Le Seigneur fit pleuvoir sur Sodome et Gomorrhe du feu et du soufre venant du Seigneur du ciel. » Cette phrase doit s'entendre en ce sens que le Fils, qui vient de s'entretenir avec Abraham, a reçu du Père le pouvoir de condamner les habitants de Sodome à cause de leur iniquité. Il en va pareillement du texte suivant : « Ton trône, ô Dieu, est pour toujours ; c'est un sceptre de droiture que le sceptre de ta royauté. Tu as aimé la justice et haï l'iniquité; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a consacré par l'Onction. » L'Esprit les a désignés tous les deux par l'appellation de «Dieu», tant celui qui reçoit l'Onction, c'est-à dire le Fils, que celui qui la confère, c'est-à-dire le Père. De même encore : « Dieu s'est tenu dans l'assemblée de Dieu; au milieu de celle-ci il juge les dieux. » Ce texte parle du Père, du Fils et de ceux qui ont reçu la filiation adoptive

Lisez bien la logique d'Irénée.

Irénée argumente sur le fait que l'Esprit a désigné le Père comme le Fils par l'appellation de "Dieu".
Une occasion rêvée pour Irénée pour expliquer la trinité. Or, Irénée vient ensuite minimiser la portée de ce qu'il vient de constater.
Remarquez bien sa logique :
Oui le Père et le Fils sont tous les deux appelés "Dieu" mais un autre prophète a également appelé "Dieux" d'autres que le Père et le Fils et parmi eux, ceux (les chrétiens) qui ont reçu la filiation adoptive. La volonté d'Irénée n'est donc pas d'expliquer que Jésus est légitiment l'égal de Dieu, le Père, mais plutôt de minimiser l'emploi de ce mot puisque la bible l'utilise également pour les chrétiens appelés.


  • Témoignage du Christ
    Avec la réfutation de cette calomnie des hérétiques, la preuve est faite avec évidence que jamais les prophètes ni les apôtres n'ont appelé Dieu ou Seigneur un autre que le seul vrai Dieu. Cela est encore bien plus vrai du Seigneur lui-même, qui ordonne de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu : il appelle César César et reconnaît Dieu pour Dieu. De même la parole « Vous ne pouvez servir deux Seigneurs » est expliquée par le Seigneur lui-même lorsqu'il dit : « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » Il reconnaît Dieu pour Dieu et nomme Mammon pour ce qu'il est.

Une nouvelle fois Irénée revient sur une idée qui lui tient particulièrement à cœur puisqu'il la développera très souvent.
Déjà, comme avec une des références citées plus haut, Irénée nous donne une explication intemporelle. Il écrit que "jamais", et donc à aucun moment de leur vie, les prophètes et les apôtres n'ont appelé Dieu ou Seigneur un autre que le vrai Dieu.
Et ce qui nous intéresse ici c'est qu'Irénée surenchérit en affirmant que cela est également vrai de la part de Jésus. Ainsi, Jésus aussi n'a jamais appelé et donc considéré comme Dieu, un autre que son Père.
Difficile avec cette affirmation répétée plusieurs fois de nous faire croire qu'Irénée considérait Jésus , le Fils, comme un Dieu égal en puissance au seul vrai Dieu.
  • Qu'il s'agisse en effet des Anges, des Archanges, des Trônes ou des Dominations le Dieu qui est au dessus de toutes choses les a tous créés et faits par l'entremise de son Verbe. C'est ce que Jean indique expressément, car, après avoir dit du Verbe de Dieu qu'il était dans le Père, il ajoute : « Tout a été fait par son entremise et, sans lui, rien n'a été fait. » David lui aussi, après avoir détaillé les louanges des créatures en nommant tous les êtres que nous venons de dire ainsi que les cieux et toutes leurs puissances , ajoute : « Car il a commandé, et ils ont été créés ; il a dit, et ils ont été faits. » A qui donc a t-il commandé ? Au Verbe, « car c'est par son entremise, dit-il, que les cieux ont été affermis, et c'est par le Souffle de sa bouche qu'existé toute leur puissance. » Et qu'il ait fait toutes choses librement et comme il l'a voulu, c'est ce que dit encore David : « Notre Dieu, dans les cieux là-haut et sur la terre, tout ce qu'il a voulu, il l'a fait. » Or ce qui a été créé est autre que Celui qui l'a créé, et ce qui a été fait, autre que Celui qui l'a fait. Car ce dernier est incréé, est sans commencement ni fin, n'a besoin de rien, se suffit à lui-même et, de surcroît, donne à tout le reste jusqu'à l'existence même. Au contraire, tout ce qui a été fait par lui a reçu un commencement, et tout ce qui a reçu un commencement peut aussi connaître la dissolution, se trouve dans une condition de dépendance et a besoin de Celui qui l'a fait. Il est donc nécessaire que ces êtres aient une appellation différente, même chez ceux qui n'ont qu'un sens rudimentaire de ces distinctions, en sorte que Celui qui a fait toutes choses soit seul, avec son Verbe, à
    être légitimement appelé Dieu et Seigneur, tandis que ce qui a été fait ne pourra recevoir cette dénomination ni s'attribuer légitimement ce titre, qui appartient au Créateur.
Il pourrait sembler ici y avoir une évolution dans la pensée de Irénée puisque après avoir expliqué (nous l'avons vu plus haut) que seul le Père était reconnu par Jésus et les apôtres comme étant Dieu, au sens propre du terme, cette fois-ci, le Père et le Verbe sont désignés comme pouvant légitimement porter ce titre, puisque l'un ayant créé par l'autre, tous deux sont forcément différents des créatures auxquelles ils ont donné vie.
Seulement, une différence notable nous apparaît dans la formulation d'Irénée. En effet, lorsqu'il écrit que Jésus n'a reconnu que le Père pour Dieu, il ajoute l'expression "au sens propre du terme". Cela laisse entendre de facto, que dans un autre sens, moins glorieux, plus ordinaire, d'autres que le Père pourraient porter le qualificatif de "dieux".
Et d'ailleurs Irénée le démontre dans le texte précédent lorsqu'il explique que même les appelés seront des dieux au ciel.

Tout cela nous permet de comprendre que pour Irénée le mot "Dieu" possède plusieurs définitions dont l'une ne s'appliquent qu'au seul Dieu, le Père, une autre au Père et au Fils, et une troisième à toutes les êtres divins, anges et appelés inclus.

C'est pour cette raison qu'il nous faut être très prudent pour ne pas nous précipiter sur un texte d'Irénée qui qualifierait le Verbe de Dieu, sachant que ce mot comporte 3 niveaux différents d'importance hiérarchique, le premier ne concernant que le Père..
  • Il n'y a donc qu'un seul et même Dieu, le Père de notre Seigneur : c'est lui qui, par les prophètes, a promis d'envoyer le Précurseur, et c'est lui qui a rendu son «Salut», c'est-à-dire son Verbe, visible pour toute chair, en le faisant chair lui-même, afin qu'à tous les êtres fût manifesté leur Roi; car il fallait que ceux qui seraient jugés vissent leur Juge et connussent Celui par qui ils seraient jugés, et il
    fallait aussi que ceux qui seraient glorifiés connussent Celui qui leur octroierait le don de la gloire.
Ce texte illustre parfaitement l'explication précédente puisqu'ici Irénée nous explique que seul le Père est un seul et même Dieu, le plus haut degré des définitions du mot "Dieu" de cet écrivain.
  • Ainsi donc il n'y a qu'un seul et même Dieu et Père, qui a été prêché par les prophètes et transmis par l'Evangile, Celui-là même que nous, chrétiens, nous honorons et aimons de tout notre cœur, à savoir le Créateur du ciel et de la terre et de tout ce qu'ils renferment.
bis répétitam

Justin.
  • « Je vous annoncerai ce qui arrive dans le temps, je raconterai ce qui s'est fait depuis le commencement des siècles ; le Seigneur m'a créé au commencement de ses voies, avant ses œuvres; j'étais dans le principe avant les siècles; la terre n'était pas, ni les abîmes, et j'étais engendré. Il m'engendra avant les sources, avant les montagnes, avant les collines. » Je m'adressai ensuite à mes auditeurs : Mes amis, leur dis-je, si vous m'avez écouté, vous avez compris que l'Ecriture déclare formellement que Dieu le père engendra son fils avant toutes les choses créées; or, vous avouerez tous que celui qui est engendré est une personne distincte de celui qui l'engendre.
Ainsi, un fils distinct de celui qui lui a donné vie.
Justin affirme donc bien que le Verbe, la Sagesse, a bien été créé par Dieu et a donc eu un commencement.
On comprend ici la distinction faite par Irénée qui indiquait que le titre de "Dieu", au sens propre du terme ne pouvait s'appliquait qu'au Père seulement.

Justin.
  • Je vous prouverai, mes amis, par d'autres témoignages de l'Écriture, qu'avant toutes choses Dieu a engendré de lui-même dès le commencement une vertu, une intelligence que l'Esprit saint appelle la gloire du Seigneur, et désigne souvent par le nom de Fils, de Sagesse, de dieu, de Seigneur, de Verbe; celui à qui l'Écriture donne tous ces titres s'appelle lui-même chef suprême : c'est le nom qu'il a pris quand il s'est montré à Josué, fils de Nun, sous une forme humaine, car il a tous ces noms comme ministre (serviteur) des ordres de Dieu le père et né de ce père par sa volonté.

Justin se révèle également très précis dans cet extrait.
Jésus est qualifié " d'intelligence" créée par Dieu avant toutes les autres créations, mais aussi de "sagesse", de "dieu", de "Seigneur", de "verbe"..
On comprend ici que le titre "dieu" soit applicable à Jésus car il n'est pas utilisé ici au sens propre du terme. En effet, Justin va qualifier ensuite Jésus de "serviteur" (ministre) des ordres de Dieu le Père, mettant le Père au niveau de Dieu de Jésus.

Justin
  • Ne changez pas le sens des paroles que je viens de citer; ne dites pas, comme vos docteurs, que par ce mot faisons. Dieu s'est parlé à lui-même; comme il vous arrive souvent de vous dire sur le point d'agir : Faisons cela. Ou bien que, s'adressant aux éléments, c'est-à-dire à la terre, et autres corps dont celui de l'homme est formé, Dieu leur ait dit faisons ; je vais vous citer un autre passage de Moïse qui lèvera toute équivoque; vous verrez que Dieu s'adresse ici à une autre intelligence bien distincte de lui-même. 3 C'est ainsi qu'il s'exprime :
    « Voici qu'Adam a été fait comme l'un de nous, pour qu'il connaisse le bien et le mal. »
    Par ces mots : « comme l'un de nous, » il exprime clairement un nombre de personnes unies étroitement entre elles, et fait entendre qu'elles sont au moins deux. Croyez-vous que j'admette ce qu'avance l'hérésie professée parmi vous? Comment les maîtres qui l'enseignent pourraient-ils vous prouver que Dieu parle ici aux anges, et que le corps de l'homme est l'ouvrage de ces derniers ? 4 La vérité, la voici : c'est que le Fils engendré du Père était avec lui avant toutes choses, et que le Père s'entretenait avec son fils, ce fils que Salomon appelle la Sagesse de Dieu, que l'Écriture nous montre, par le même Salomon, comme le principe de toutes choses et comme engendré de Dieu, et qui s'est révélé lui-même sous ces traits à Josué, fils de Nun.
Justin nous décrit ici deux personnes bien distinctes..et un fils qui a un commencement.

Avons nous besoin d'un filtre pour comprendre de tels textes. Ils sont relativement bien traduit, les auteurs s'expriment assez clairement dans un langage direct et sans ambiguïté.
Alors oui, les érudits catholiques ou orthodoxes se sont emparés de ces textes pour produire une littérature qui les a dénaturés parce que de tels textes, lus sans leurs filtres, s'avéraient dangereux.
On voudrait nous faire croire qu'il faut des années d'études théologiques pour comprendre de tels textes..
Je me méfie toujours des contrefaçons.. pas vous ?
Modifié en dernier par agecanonix le 17 juil.18, 00:25, modifié 1 fois.

Estrabolio

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 16 juil.18, 23:50

Message par Estrabolio »

Gérard C. Endrifel a écrit :On aura noté également que pour réfuter les arguments proposés dans le livre " Les Deux Babylone " vous n'avez pas trouvé mieux que d'user d'un procédé fallacieux consistant à vous en prendre à l'auteur de l'ouvrage plutôt qu'aux arguments entourant la thèse qu'il soutient. Et là où c'est fort, c'est ce raisonnement complètement circulaire consistant à insinuer que puisque Alexander Hislop ne vaut rien alors non seulement son livre ne vaudrait rien, mais tous ceux qui font référence à son livre également :lol:
Bonjour Gérard,
Es-tu certain d'être plus objectif ?
Par exemple, tu parles du livre des deux Babylone pour dénoncer l'enfant Dieu ou la trinité mais Hislop démontre de la même façon l'origine païenne du baptême (Dans les cultes d'Isis et de Mithra) et dénonce le fait qu'il soit présenté comme une étape vers le salut mais là, tu ne le suis pas...... il dénonce aussi la croyance qu'on soit jugé selon ses actions qui, selon lui, est une résurgence des cultes égyptien et babylonien mais là encore, tu ne le suis pas....
Dans son attaque contre l'ECAR, Hislop arrive à démontrer, sans s'en rendre compte, que les croyances chrétiennes découlent d'une longue tradition païenne mais chacun prend ce qu'il veut et laisse ce qui le dérange..... un peu comme avec la Bible au fond.
Bonne journée

agecanonix

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 01:44

Message par agecanonix »

MISE AU POINT

Personne ne m'a jamais vu en train de critiquer la religion catholique qui, en fait, ne m'intéresse absolument pas.

Ma démarche ici est de prendre un texte ancien, biblique ou autre (Justin ou Irénée) et d'en tirer un enseignement.

Chrétien de Troyes est dans un autre registre : l'étude des commentateurs de ces écrits, commentateurs bien choisis pour coller à ses croyances.

Cela ne m'intéresse pas non plus. Les cathos ont leurs commentateurs, les protestants ont leurs commentateurs, les orthodoxes ont leurs commentateurs.... etc... Que voulez vous que cela me fasse !

Un texte n'a d'intéressant que si vous pouvez l'analyser vous même.. Et nous ne sommes pas plus stupides que ceux qui étaient les destinataires de ces écrits anciens.
Si Justin écrit, c'est pour être compris. Et il n'écrit pas à des théologiens mais à des gens relativement simples.

Souvenez vous, les pharisiens avaient confisqué la Loi, il y a le même phénomène avec la bible et d'autres écrits anciens.

Donc quand je lis de Irénée: Jésus n'a appelé Dieu, au sens propre du terme, que son Père, j'en conclus simplement que Irénée avait une définition particulière du mot Dieu, qu'il appelait " le sens propre du terme" et qui ne s'appliquait qu'au Père.
Et par voie de conséquence j'en déduis naturellement qu'il existait pour irénée, un sens non-propre du terme..
Partant de là je ne suis plus étonné de lire Irénée en train d'employer le mot "dieu" pour définir le Logos puisque j'en conclus que le sens de ce mot n'est pas le "sens propre du terme".
Je suis donc satisfait puisque j'ai bien compris qu'Irénée plaçait le Père à un niveau supérieur de celui du Verbe ...
Vous voyez, c'est d'une logique imparable.

Et au lieu de me traiter d'inculte, et de produire des écrits d'érudits dont je n'ai rien à faire, C d T devrait essayer de démontrer mon erreur de raisonnement.

prisca

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 01:57

Message par prisca »

C'est une erreur de ne pas porter la critique des autres dogmes parce que la critique est surtout profitable tandis que l'indifférence est sujet à caution surtout vis à vis de Dieu qui voit qu'en somme, ce qui compte, dans votre perspective, c'est vous mêmes, qui de surcroit prenez des airs de Seigneur, lorsque vous dites à untel "j'ai décidé de t'ignorer" et à tel autre encore "j'ai décidé de t'ignorer".


La critique a l'avantage de hisser son prochain dès lors il intervient dans votre discours et que vous échangez afin de trouver un consensus justement pour vous rallier lui et l'autre.


Mais alors que ne portez pas la critique vous puisez ça et là ce qui peut arranger votre affaire, surtout DIRE QUE JESUS n'est PAS DU TOUT EGAL DE DIEU en prenant la logique que vous dites IMPARABLE lorsque Irénée dit Jésus n'a appelé Dieu, au sens propre du terme, que son Père, Vous dites, par la logique, SI il y a le sens propre du terme, il y a aussi le sens impropre du terme, ce n'est pas toujours une vérité cependant, mais là ça vous arrange, donc je vais dire comme "ça vous arrange" donc au SENS PROPRE DU TERME DIEU a donné NAISSANCE à un enfant tel un père sur la terre donne naissance à un enfant ce qui confère à Dieu le Père le statut de PAPA et à Jésus le statut de FISTON à son PAPA.


Tout cela pour agrémenter votre sujet vous donner raison.


Mais ET DIEU DANS TOUT CELA jamais vous ne pensez à DIEU vous ne pensez qu'à votre famille religieuse ?


Je suis en ignorée je sais je sais, mais vous me lisez parce que vous n'avez mis personne en ignoré, vous leur aves juste dit, pour montrer qui EST LE CHEF SEIGNEUR ICI. Le chef ce n'est pas vous mais DIEU.


Moi ce que j'ai compris depuis le début est, comme vous me l'avez dit d'ailleurs :


1/ Les femmes n'ont pas droit à la parole et elles doivent se taire, donc misogynie ? Oui surement.

2/ Que ce je dis est cohérent mais vous préférez ne pas alimenter et discourir avec moi parce que vous sentez que vous avez tort et qu'au bout du compte vous serez perdant.


Mais moi je n'en ai que faire de moi, je défends surtout DIEU que vous bafouez tous autant que vous êtes.


Il faudrait descendre de votre piédestal, et non pas chuter de votre piédestal car la chute est terrible, la descente est récompensée.
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"Quiconque demeure en lui ne pèche point quiconque pèche ne l'a pas vu et ne l'a pas connu"

Chrétien de Troyes

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 03:09

Message par Chrétien de Troyes »

Là, tu fais une grosse erreur puisqu'à la base les Témoins de Jéhovah sont un petit groupe d'étude biblique dirigé par un protestant baptiste. Leur rejet du dogme de la Trinité n'est que la conclusion de leur étude de la Bible et leur a fait rejeter la Trinité enseigné dans leur protestantisme originel.
Dire donc que ce mouvement chrétien s'est construit sur la haine de l'ECAR est donc faux.
Les baptistes ne sont pas reconnus comme de grands sympathisants de l'Église Catholique Romaine. La quasi totalité de leurs commentateurs bibliques associes la Grande Prostituée de l'Apocalypse à l'Église Catholique Romaine. C'est grave.

Ainsi, comment peut on croire à la Trinité (selon le concile de Trente, ils sont co-égaux, co-éternels) alors que le Christ glorifié parle de son Dieu et du temple de son Dieu ? Peut on être l'égal de Dieu, adorer son égal ?
Jean dit que la Parole est Dieu (ou dieu pour d'autres, je ne veux vexer personne) mais il parle aussi du Dieu de Jésus ! Dieu qui a un Dieu..... à lui seul, Jean donne des arguments fondamentaux aux deux visions du Christ !

Chaque Évangile développe sa propre théologie. Mais si on annalyse ce que représente le Fils de Dieu dans le Judaïsme Antique on ne peut qu'arriver à la conclusion que le Christ est un Homme incarné par la divinité.


Je vous donne des références universitaires sérieuse sur le sujet, vous pouvez les consulter si vous en avez envie.

God's Body and Our Own Judaism: Part four will utilize selected New Testament texts, kabbalistic texts, the Anim Zemirot, and the Yigdal.

The Dr. Harvey H. Ammerman Memorial Study Retreat
Read more at http://podcast.foundjs.org/the-bodies-o ... yLjBQhs.99

The Foundation for Jewish Studies
The Bodies of God and the World of Ancient Israel: Part IV

http://podcast.foundjs.org/the-bodies-o ... el-part-iv
R. Nahman a dit: Celui qui est aussi habile à réfuter le Minim que R. Idith, 52 le laisse faire; mais pas autrement. Un jour, un Min a dit à R. Idith: Il est écrit: Et à Moïse, Il dit: Monte vers le Seigneur.53 Mais il aurait sûrement été dit: Monte vers moi! - C'était Métatron54 [qui a dit cela], il a répondu, dont le nom est semblable à celui de son Maître, 55 car il est écrit: Car mon nom est en lui. Mais si c'est le cas, nous devrions l'adorer ! Le même passage, cependant, répondit R. Idith dit: Ne sois pas rebelle contre lui, c'est-à-dire ne m'échange pas pour lui. Mais si c'est le cas, 58 pourquoi est-il dit: Il ne pardonnera pas ta transgression? 59 Il répondit: Par notre volonté60 nous ne l'accepterions pas comme un messager, 61 car il est écrit, Et il lui dit: Si Ton [personnel] ] présence ne va pas etc. Talmud de Babylone 38b
Le spécialiste Juif Nahum Sarna reconnait ainsi :
Il est clair que dans plusieurs textes, la distinction entre Dieu et son Ange s’estompe. (Gen. 16:7-9, 11; 22:11-12, 15-18; Exod. 3:2, 4; Jug. 6:11-23). Lors de l’Exode hors d’Egypte, c’est tantôt Dieu (Exod. 13:21), tantôt son Ange (14:9) qui mène le camp des Israélites.
Nahum Sarna, Genesis, The JPS Torah Commentary, page 383
La réalité historique c'est qu'il a fallu presque 3 siècles pour que cessent les affrontements sur la nature du Christ et qu'un dogme soit imposé par l'autorité impériale romaine à l'ensemble du monde chrétien.

Les débats dont vous parlez ne concerne que la réalité de l'incarnation christologique. Jamais la divinité du Christ n'a été remise en cause et le Concile de Nicée était un débat entre l'Unification des Hypostases, dans le cas de la Trinité, et l'autre parti affirmait que les hypostases du Logos et du Pneuma sont des instruments du Theos, dans le cas d'Arius. Jamais il est question d'un quelconque unitarisme contrairement aux fantasmes de certains.
De même, lorsqu'on lit la Didaché, en dehors de la formule "au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" on ne voit pas une parcelle de croyance trinitaire dans les prières.
L'idée n'est pas de chercher la Trinité dans le texte mais de voir si celle-ci est compatible avec la croyance des premiers chrétiens. Si la Didaché ne developpe pas de Christologie c'est qu'elle fut écrie à une époque où personne ne débatait sur le sujet.

En revanche 50 ans plus tard Saint Ignace d'Antioche dans plusieurs de ses Épîtres affirme que le Christ est notre Dieu
Ignace, dit aussi Théophore, à celle qui est bénie en grandeur dans la plénitude de Dieu le Père, prédestinée avant les siècles à être en tout temps, pour une gloire qui ne passe pas, inébranlablement unie et élue dans la passion véritable du Christ, par la volonté du Père et de Jésus Christ notre Dieu, – à l’Eglise digne d’être appelée bienheureuse, qui est à Ephèse d’Asie, salut en Jésus Christ et dans une joie irréprochable.


Ignace d'Antioche - Épître aux éphésiens - Introduction

Ignace, dit aussi Théophore, à l’Eglise qui a reçu miséricorde par la magnificence du Père très haut et de Jésus Christ son Fils unique, l’Eglise bien-aimée et illuminée par la volonté de celui qui a voulu tout ce qui existe, selon la foi et l’amour pour Jésus Christ notre Dieu ; l’Eglise qui préside dans la région des Romains, digne de Dieu, digne d’honneur, digne d’être appelée bienheureuse, digne de louange, digne de succès, digne de pureté, qui préside à la charité, qui porte la loi du Christ, qui porte le nom du Père ; je la salue au nom de Jésus Christ, le fils du Père ; aux frères qui, de chair et d’esprit, sont unis à tous ses commandements, remplis inébranlablement de la grâce de Dieu, purifiés de toute coloration étrangère, je leur souhaite en Jésus Christ notre Dieu toute joie irréprochable


Ignace d'Antioche - Épître aux romains

http://regnat.pagesperso-orange.fr/Doc2 ... ettres.pdf

Mossieur Chrétien de Troyes, vous n'êtes pas une personne très intéressante. Vous n'avez de cesse que de déprécier ceux qui vous répondent et votre connaissance de la bible est rudimentaire sur le fond. Seuls vous intéressent les écrits de docteurs de votre Loi.

Attaque Ad hominem.


La légendaire honnêteté intellectuelle des Témoins de Jéhovah ce m'est à l'oeuvre. Je vais répondre à ce que je n'ai pas encore répondu pour le reste que j'ai déjà déboulonné ça suffit.
Une altération juive de la prophétie de l'Emmanuel
Dieu s'est donc fait homme, et le Seigneur lui-même nous a sauvés en nous donnant lui-même le signe
de la Vierge. On ne saurait dès lors donner raison à certains, qui osent maintenant traduire ainsi l'Écriture : « Voici que la jeune femme concevra et enfantera un fils. » Ainsi traduisent en effet Théodotion d'Éphèse et Aquila du Pont, tous les deux prosélytes juifs. Ils sont suivis par les Ébionites, qui disent Jésus né de Joseph, détruisant ainsi autant qu'il est en eux cette grande « économie » de Dieu et réduisant à néant le témoignage des prophètes, qui fut l'œuvre de Dieu. Il s'agit en effet d'une prophétie qui fut faite avant la déportation du peuple à Babylone, c'est-à-dire avant l'hégémonie des Mèdes et des Perses ; cette prophétie fut ensuite traduite en grec par les Juifs eux-mêmes longtemps avant la venue de notre Seigneur, en sorte que personne ne puisse les soupçonner d'avoir traduit comme ils l'ont fait dans l'éventuelle pensée de nous faire plaisir : car, s'ils avaient su que nous existerions un jour et que nous utiliserions les témoignages tirés des Ecritures, ils n'auraient certes pas hésité à brûler de leurs mains leurs propres Écritures, elles qui déclarent ouvertement que toutes les autres nations auront part à la vie et qui montrent que ceux-là mêmes qui se vantent d'être la maison de Jacob et le peuple d'Israël sont déchus de l'héritage de la grâce de Dieu.

Contre les Hérésie Irénée de Lyon
Un texte n'a d'intéressant que si vous pouvez l'analyser vous même.. Et nous ne sommes pas plus stupides que ceux qui étaient les destinataires de ces écrits anciens.
Si Justin écrit, c'est pour être compris. Et il n'écrit pas à des théologiens mais à des gens relativement simples.

Franchement c'est n'importe quoi. Justin avant d'être chrétien était un philosophe de grande éducation. Il a fréquenté toutes les écoles comme il le dit lui-même.

Dans l'ouverture du Dialogue, [10] Justin décrit son éducation précoce, déclarant que ses études initiales l'ont laissé insatisfait en raison de leur incapacité à fournir un système de croyance qui donnerait l'inspiration théologique et métaphysique à leur jeune élève. Il dit qu'il a d'abord essayé l'école d'un philosophe stoïcien, incapable de lui expliquer l'être de Dieu. Il a ensuite assisté à un philosophe péripatéticien, mais a été mis à l'écart parce que le philosophe était trop avide de son prix. Puis il est allé écouter un philosophe pythagoricien qui lui a demandé d'abord d'apprendre la musique, l'astronomie et la géométrie, ce qu'il n'a pas voulu faire. Par la suite, il a adopté le platonisme après avoir rencontré un penseur platonicien qui s'était récemment installé dans sa ville.
Et la perception des choses immatérielles me subjugua, et la contemplation des idées donna à mon esprit des ailes, de sorte que je supposai bientôt que j'étais devenu sage; et telle était ma stupidité, je m'attendais tout de suite à regarder Dieu, car c'est la fin de la philosophie de Platon.

https://en.wikipedia.org/wiki/Justin_Ma ... ith_Trypho
Donc quand je lis de Irénée: Jésus n'a appelé Dieu, au sens propre du terme, que son Père, j'en conclus simplement que Irénée avait une définition particulière du mot Dieu, qu'il appelait " le sens propre du terme" et qui ne s'appliquait qu'au Père.
Et par voie de conséquence j'en déduis naturellement qu'il existait pour irénée, un sens non-propre du terme..
Partant de là je ne suis plus étonné de lire Irénée en train d'employer le mot "dieu" pour définir le Logos puisque j'en conclus que le sens de ce mot n'est pas le "sens propre du terme".
Je suis donc satisfait puisque j'ai bien compris qu'Irénée plaçait le Père à un niveau supérieur de celui du Verbe ...
Vous voyez, c'est d'une logique imparable.

Toutes vos explications plafonnent sur l'espérance que Irénée parle du Père et du Fils comme deux natures différentes.


Malheureusement pour vous et les Témoins de Jéhovah, et tous ceux qui pensent comme vous, c'est tout simplement le vocabulaire chrétien et rien d'autre. comme le montre les Crédo de Nicée et Nicée-Constantinople

Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et invisibles.
Nous croyons en un seul Dieu Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.
Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père, [c’est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, ] lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré, et non fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait [ce qui est au ciel et sur la terre] ; qui pour nous, hommes, et pour notre salut est descendu, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra de nouveau juger les vivants et les morts.
Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait ; qui pour nous hommes et pour notre salut est descendu des cieux, s’est incarné par le Saint-Esprit, de la Vierge Marie et s’est fait homme ; qui en outre a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, a souffert, a été enseveli et est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; qui est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père, d’où il viendra avec gloire juger les vivants et les morts ; dont le règne n’aura pas de fin.
Et au Saint-Esprit.
Nous croyons au Saint-Esprit, Seigneur et vivifiant, qui procède du Père, doit être adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les saints prophètes.
[Ceux qui disent : il y a un temps où il n’était pas : avant de naître, il n’était pas ; il a été fait comme les êtres tirés du néant ; il est d’une substance, d’une essence différente, il a été créé ; le Fils de Dieu est muable et sujet au changement, l’Église catholique et apostolique les anathématise]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Symbole_de_Nicée
Et pourtant c'est bel et bien à ce concile qu'officiellement on a adopté la Trinité comme dogme fondateur de l'Église Catholique. On remarquera que nul part il est mention de la Trinité dans celui-ci mais que le Crédo reprend le même vocabulaire que Irénée de Lyon.

Étrange? Et non puisque Irénée de Lyon a aussi dit que le Christ s'était Dieu fait homme, comme dans le dogme catholique
Une altération juive de la prophétie de l'Emmanuel
Dieu s'est donc fait homme, et le Seigneur lui-même nous a sauvés en nous donnant lui-même le signe
de la Vierge. On ne saurait dès lors donner raison à certains, qui osent maintenant traduire ainsi l'Écriture : « Voici que la jeune femme concevra et enfantera un fils. » Ainsi traduisent en effet Théodotion d'Éphèse et Aquila du Pont, tous les deux prosélytes juifs. Ils sont suivis par les Ébionites, qui disent Jésus né de Joseph, détruisant ainsi autant qu'il est en eux cette grande « économie » de Dieu et réduisant à néant le témoignage des prophètes, qui fut l'œuvre de Dieu. Il s'agit en effet d'une prophétie qui fut faite avant la déportation du peuple à Babylone, c'est-à-dire avant l'hégémonie des Mèdes et des Perses ; cette prophétie fut ensuite traduite en grec par les Juifs eux-mêmes longtemps avant la venue de notre Seigneur, en sorte que personne ne puisse les soupçonner d'avoir traduit comme ils l'ont fait dans l'éventuelle pensée de nous faire plaisir : car, s'ils avaient su que nous existerions un jour et que nous utiliserions les témoignages tirés des Ecritures, ils n'auraient certes pas hésité à brûler de leurs mains leurs propres Écritures, elles qui déclarent ouvertement que toutes les autres nations auront part à la vie et qui montrent que ceux-là mêmes qui se vantent d'être la maison de Jacob et le peuple d'Israël sont déchus de l'héritage de la grâce de Dieu.

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 04:41

Message par agecanonix »

Au lecteur.

Ayant mis C d T en "ignoré", je ne peux plus le lire puisque je ne veux plus le lire.
J'ignore donc tout de ses arguments.

Je vais pouvoir développer sans lui mes arguments.

Ce qui me parait essentiel, pour un étudiant de la bible, c'est de comprendre la pensée chrétienne à ses origines.
Peu m'importe que cette pensée ait évolué avec le temps , la source est la seule référence acceptable.

Ensuite, pour ceux qui aiment étudier l'évolution, ou je dirais plutôt, la déliquescence du rêve chrétien au cours des siècles qui ont suivi la genèse du christianisme, alors C d T pourra vous aider.

Pour ma part, ce que Jésus et ses apôtres ont écrit prime sur toute la théologie que des gens bien pensant ont ensuite inventée pour cacher une déviance coupable pour se rapprocher des élites politiques et religieuses d'un monde romain décadent.

Je souhaite réagir sur un extrait d'Irénée qui m'a été opposé hier par C d T.
De mémoire, ce texte disait : " Dieu s'est fait homme"

Je vous soumets cette réflexion.
Irénée peut-il à ce point se contredire lorsqu'il écrit que seul le Père peut être appelé "Dieu" en précisant " au sens propre du terme" et lorsqu'il écrit ici que "Dieu" s'est fait homme, allusion au Fils ?
Pour comprendre Irénée, il faut que les deux affirmations soient en complète harmonie, faute de quoi toute la pensée de cet écrivain serait à rejeter pour incohérence.

Si donc Jésus est appelé "Dieu" dans la seconde affirmation, et si la première affirmation reste vraie, à savoir que seul le Père peut être appelé "Dieu" au sens propre du terme, alors la cohérence nous oblige à conclure que Jésus n'est pas ici appelé "Dieu" au sens propre du terme.
Nous comprenons donc facilement que Irénée a employé ici le sens non-propre du terme qu'il présentait dans la première explication.

Comme le sens non-propre du terme comprend aussi la possibilité d'appeler "dieu" même les chrétiens appelés au ciel, comme démontré dans mon dernier message, nous comprenons que l'usage du mot "dieu" dans la phrase : Dieu s'est fait homme, ne fait pas référence au Dieu tout puissant et unique, le Père, mais à l'être divin ou dieu Jésus.
Modifié en dernier par agecanonix le 17 juil.18, 05:28, modifié 1 fois.

Estrabolio

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 05:25

Message par Estrabolio »

Chrétien de Troyes a écrit : Chaque Évangile développe sa propre théologie. Mais si on annalyse ce que représente le Fils de Dieu dans le Judaïsme Antique on ne peut qu'arriver à la conclusion que le Christ est un Homme incarné par la divinité.
Désolé mais là, tu détournes le sujet. On ne parle pas des évangiles ici mais de l'Apocalypse ou Jésus glorifié comme Jean parle du Dieu de Jésus et de Pierre et Paul qui parlent du Dieu de Jésus, encore une fois, pour moi, il est impossible que Dieu ait un Dieu !
D'autre part, tu parles du judaïsme qui considérait le fils de Dieu comme Dieu, pas besoin d'aller chercher ailleurs, c'est dans le NT Jean 5:18A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu." Mais que répond Jésus voyant cela ?
"19Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement." (la réponse continue pendant plusieurs versets supplémentaires)
Plutôt que de dire qu'ils sont dans le vrai il démontre au contraire qu'il est subordonné au Père !

A propos des baptistes et des protestants en général, ils n'apprécient pas Rome, c'est certain mais, dans le cas de ce groupe d'étudiants de la Bible qui deviendraient plus tard les TJ, ils se distinguaient non de l'Eglise Catholique Apostolique Romaine à laquelle ils n'appartenaient pas mais par rapport à leur foi d'origine : la foi protestante.
Les doctrines de l'ECAR n'avaient aucune valeur dans leur religion protestante d'origine, ils ne pouvaient donc se définir en opposition avec des choses auxquelles ils n'avaient jamais adhéré.

Chrétien de Troyes

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 09:05

Message par Chrétien de Troyes »

D'autre part, tu parles du judaïsme qui considérait le fils de Dieu comme Dieu, pas besoin d'aller chercher ailleurs, c'est dans le NT Jean 5:18A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu." Mais que répond Jésus voyant cela ?
"19Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement." (la réponse continue pendant plusieurs versets supplémentaires)
Plutôt que de dire qu'ils sont dans le vrai il démontre au contraire qu'il est subordonné au Père !

Premier problème que je vois est l'utilisation d'un argumentaire de Témoin de Jéhovah. Ne l'étant plus vous-même je vous invite à étudier le sujet de façon sérieuse en consultant des ouvrages de spécialistes universitaires sur le sujet.


D'abord oui dans le judaïsme antique le Fils de Dieu est une projection de lui-même. C'est un fait maintenant reconnu même chez les juifs d'aujourd'hui.

Ensuite oui vous avez raison, le Fils est subordonné au Père. C'est ce que le dogme de la Sainte Trinité affirme. Le Fils procède du Père. Il est cependant de même nature que lui. La différence vient que le dogme de la Trinité est formulé dans le langage de la philosophie grecque. Mais somme toutes, il n'y a pas de différence entre ce que vous affirmez et ce que le dogme en lui-même affirme.
Les doctrines de l'ECAR n'avaient aucune valeur dans leur religion protestante d'origine, ils ne pouvaient donc se définir en opposition avec des choses auxquelles ils n'avaient jamais adhéré.
Dans ce cas faudra m'expliquer pourquoi les Témoins de Jéhovah qui frappent chez moi discute autant de l'Empreur Constantin et de l'Église Catholique Romaine.

Cordialement

Chrétien de Troyes :hi:
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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 09:32

Message par Gérard C. Endrifel »

Chrétien de Troyes a écrit :Premier problème que je vois est l'utilisation d'un argumentaire de Témoin de Jéhovah. Ne l'étant plus vous-même je vous invite à étudier le sujet de façon sérieuse en consultant des ouvrages de spécialistes universitaires sur le sujet.
:stop:

Sophisme>argument d'autorité (invocation d'une autorité lors d'une argumentation, en accordant de la valeur à un propos en fonction de son origine plutôt que de son contenu.)
Sophisme>argumentum ad hominem circumstantiæ
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La première chose que fera un esclave après avoir quitté son maître, c'est s'en trouver un autre encore pire que le précédent. Et il n'y a pas pire maître que soi-même. - "Principe d’élévation - Réalité ou Illusionnisme pervers ?" G. C. Endrifel

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 09:42

Message par Estrabolio »

Chrétien de Troyes a écrit : Ensuite oui vous avez raison, le Fils est subordonné au Père. C'est ce que le dogme de la Sainte Trinité affirme. Le Fils procède du Père. Il est cependant de même nature que lui.
Cela va plus loin puisqu'il y a la notion d'égalité.
Symbole d'Athanase:
"Le Père ne tient son existence d'aucun être; il n'y été ni créé, ni engendré. Le Fils tient son
existence du Père seul; il n'a été ni fait, ni créé, mais engendré. Le Saint-Esprit n'a été fait, ni
créé, ni engendré par le Père et le Fils, mais il procède du Père et du Fils. Il y a donc un seul
Père, non trois Pères, un seul Fils, non trois Fils, un seul Esprit saint, non trois Esprit saints.
Et dans cette Trinité, il n'y a ni passé, ni futur, ni plus grand, ni moins grand; mais les trois
personnes tout entières sont coéternelles et coégales; de sorte qu'en tout, comme il a été dit
déjà, on doit adorer l'unité dans la Trinité et la Trinité dans l'unité."
Je n'ai pas de problème avec la notion de même nature, c'est une des interprétations qu'on peut faire des textes, par contre je ne peux pas croire à une co-égalité (pléonasme mais il n'est pas de moi :)) puisque Jésus glorifié parle de son Père comme de son Dieu et qu'il parle du temple de son Dieu !
Comme je l'ai déjà dit, chaque confession a des versets qui confirment son hypothèse et des versets nécessitant une interprétation pour correspondre au dogme et puis, parfois, il y a carrément des versets contredisant.
Alors oui, la Bible permet de dire que Jésus est Dieu, qu'il est de même nature que Dieu mais il est impossible, à mon avis, de parler d'égalité.
Vous me parlez des spécialistes mais ce sont des gens ayant des convictions, un intérêt à voir les choses comme ceci ou cela.
Moi je n'ai aucun parti pris, je ne crois pas en Dieu donc unitaire ou trinitaire sont un jeu de l'esprit pour moi, de la curiosité intellectuelle, rien de plus.
Je me suis penché très fortement sur la religion de l'Egypte antique et la vision de la triade principale est très, très proche de la vision chrétienne. D'ailleurs, mais c'est mon avis, les hypostases de Platon sont d'inspiration égyptienne, il ne faut pas oublier que Pythagore a été initié aux mystères du culte égyptien.
Juste pour rire, symbole d'Athanase... Athanase eveque d'Alexandrie, Alexandrie où on a retrouvé dans un temple dédié à la triade Isis, Osiris, Horus la phrase "les trois sont un". Bon, vu que les spécialistes disent qu'Athanase n'est pour rien dans le symbole, j'y vois juste un clin d'oeil :) C'est bon de rire

Concernant les TJ, si vous leur parlez de trinité, logique qu'ils vous parlent du concile de Nicée où le dogme de la trinité a été posé.
Ce n'est d'ailleurs qu'un fait historique !

PS même si je suis beaucoup, beaucoup plus vieux que toi, tu peux me tutoyer si tu en as envie bien entendu, bonne nuit

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 09:55

Message par lebéréen »

La vérité est qu'il n'y a QU'UN SEUL VRAI DIEU VIVANT ET C'EST LE PERE
CE N'EST PAS UN DIEU EN TROIS PERSONNES
LE PERE SEUL EST AU DESSUS DE TOUS COMME LE DIT PAUL EN EPHESIENS

Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation;
4.5
il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
4.6
un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous
, et parmi tous, et en tous.

IDEM EN 1 CORINTHIENS 8.6

8.6
néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.


MA CONCLUSION EST QUE LE FILS DE DIEU NOMME LA PAROLE PA R JEAN ETAIT DIEU OUI MAIS SEULEMENT EN INFINITE MAIS PAS EN IDENTITE
PERSONNALITE
LE PERE EST LE DIEU TOUT PUISSANT EN PERSONNE
LE FILS NE(né) DU PERE EST DIEU EN INFINITE OU ESSENCE mais il n'est pas Dieu en personne, c'est le Père ...

D'ailleurs dans le prologue de Jean il est ecrit LITTERALEMENT
............"ET LA PAROLE ETAIT AVEC LE DIEU" et cela pour bien souligner QU'IL S'AGIT DE DIEU LE PERE , LE SEUL VRAI DIEU VIVANT

C'est dure à comprendre ????

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 10:01

Message par Chrétien de Troyes »

Je n'ai pas de problème avec la notion de même nature, c'est une des interprétations qu'on peut faire des textes, par contre je ne peux pas croire à une co-égalité (pléonasme mais il n'est pas de moi ) puisque Jésus glorifié parle de son Père comme de son Dieu et qu'il parle du temple de son Dieu !
Si ce n'est que ça le problème, c'est qu'il n'y en a pas vraiment. C'est une question de sémantique et rien d'autre.
Jésus Christ est le Fils de Dieu incarné et non le Fils de Dieu. À la fois Homme et Dieu. l'Homme a son Dieu.

Maintenant que l'on a réglé ce point...

Cordialement

Chrétien de Troyes :hi:
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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 10:09

Message par Estrabolio »

Chrétien de Troyes a écrit :Jésus Christ est le Fils de Dieu incarné et non le Fils de Dieu. À la fois Homme et Dieu. l'Homme a son Dieu.
Attention, lorsque Jésus dit ça, il n'est plus un humain sur terre mais le Christ glorifié, de même lorsque Paul dit que le Christ se soumettra à son Père, il parle du Christ glorifié !
Peut on être égal et se soumettre, égal et parler de son Dieu. Personnellement, je ne crois pas même avec une volonté sincère de vous faire plaisir :)

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Re: Jésus, égal de Dieu. Certainement pas !

Ecrit le 17 juil.18, 10:12

Message par prisca »

Dieu m'a dit que Jésus et Lui même sont un.

Lorsque Dieu me parle Jésus me parle.

Ne vous questionnez plus.



Modération, le sujet peut être clôturé.
Agecanonix m'a mis en ignoré, il ne sait pas que j'ai demandé la clôture et ne se vexera donc pas.
Modifié en dernier par prisca le 17 juil.18, 10:13, modifié 1 fois.
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