Logos a écrit :Oui, je comprends bien l'idée et je suis d'accord avec le principe selon lequel Dieu ne nous devra jamais rien, comme indiqué plus haut. En revanche, si tu essaies de dire ici que pour être Sauvé Dieu nous demande autre chose que la Foi, alors là je dis NON.
A force de lire Logos, je commence à bien comprendre sa philosophie.
Psychologiquement, on peut y trouver une sorte de peur d'un châtiment mérité par une conduite peu chrétienne, peur qui trouverait une échappatoire dans le fait de croire que la seule foi, réduite à sa plus simple expression, éviterait un tel châtiment.
Peut-être que Logos a besoin de celà ?
On peut aussi y trouver une volonté d'échapper aux devoirs du chrétien que Logos nomme "œuvres". Affirmer que le chrétien doit se contenter de croire une fois, mais intensément, et que cela le dispenserait de pratiquer le christianisme est également une échappatoire au devoir du chrétien. Une sorte de flemme spirituelle.
Or, Jésus résume les devoirs du Chrétien par deux principes. Aimer celui que le texte cité par Jésus nomme YHWH et aimer son prochain. Tous les autres principes sont directement liés à ces deux là.
Et c'est précisément là où se trouve l'erreur fondamentale de Logos. Les devoirs du chrétien et donc l'obéissance aux deux principes énoncés par Jésus, ne sont pas indépendants de la foi que réclame Dieu mais au contraire viennent valider cette foi. .
La foi, c'est d'abord une confiance. C'est bien plus que simplement "croire". Paul dira que les démons croient, mais qu'ils tremblent de peur.
Ou est donc la différence entre la foi en Jésus et en Dieu et le simple fait de croire ?
Tout simplement l'amour. L'amour pour Jéhovah et son fils et pour le sacrifice opéré pour nous, mais aussi l'amour du prochain puisque si Jésus, homme, est mort, c'est pour
son prochain, l'humain comme lui, que nous sommes tous.
Peut on donc avoir foi en Jésus sans aimer Dieu, Jésus et notre prochain ? C'est impossible car s'il nous manque un seul de ces éléments, nous n'avons pas la vraie foi, celle qui sauve. Et si nous n'avons pas la vraie foi, point de salut.
Où se trouve les œuvres dans tout cela ? Tout simplement dans l'amour.
Quand Jésus indique que l'amour pour YHWH et pour notre prochain sont les deux plus grands principes, il indique une pratique qui dure et non pas un sentiment éphémère que l'on rencontre uniquement le jour où la foi nous touche.
Aimer Dieu, c'est toujours, aimer notre prochain, c'est également toujours. Cela implique une "constance" de l'amour et cette constance, c'est une oeuvre.
Jacques le dira très joliment Jacques 2:14 * :
À quoi cela sert-il, mes frères, si quelqu’un dit qu’il a de la foi, mais qu’il n’ait pas d’œuvres ?
(
* Logos va nous dire qu'il a déjà discuté de ce texte, comme si "discuter" valait "démontrer" qu'il a raison.)
Que dit ce texte : tout simplement que l'absence de certaines œuvres rendent la foi inutile .
"a quoi cela sert-il " dit Jacques et la réponse est dans la question.
Jacques insiste par une affirmation révélatrice à la fin du même verset :
"Cette foi ne peut pas le sauver, n’est-ce pas ?"
Mais de quelles oeuvres Jacques nous parle t'il ? De la Loi ? Absolument pas.
La preuve ? Jacques illustre ce qu'il vient d'expliquer sur une foi qui ne sauverait plus par un exemple :
- Si un frère ou une sœur se trouvent nus et manquent de la nourriture quotidienne, 16 [et] que pourtant l’un de vous leur dise : “ Allez en paix, restez au chaud et continuez à bien vous nourrir ”, mais que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire à [leur] corps, à quoi cela sert-il ? 17 De même aussi la foi, si elle n’a pas d’œuvres+, est morte en elle-même.
C'est donc bien directement en relation avec les deux plus grands principes énoncés par Jésus, et notamment l'amour du prochain, que Jacques nous explique qu'une foi qui oublierait concrètement ce devoir du chrétien ne sauverait pas et serait morte.
Lisez bien la force des mots de Jacques. Il ne dit pas que cette foi n'a jamais existée, il ne dit pas que cet individu a cru avoir la foi..
Absolument pas, il dit que cette foi meurt.. et comme dirait La Palisse, avant de mourir, elle était quand même vivante !
Il s'agit donc bien d'une vraie foi, authentique, celle qui sauve et qui, parce qu'elle va oublier la pratique qui consiste à non seulement aimer son prochain, mais surtout à avoir les oeuvres qui vont avec, va mourir au point où Jacques énonce cette vérité que Logos refuse d'entendre :
- "Cette foi ne peut pas le sauver, n’est-ce pas ?"
Jacques introduit-il autre chose que ce que Jésus a dit sur la foi ? Absolument pas. Nulle part le mot "mérite" n’apparaît dans ce texte comme si ces oeuvres réclamées par Jacques pouvaient sauver ?
Jacques restent constamment sur la question de la foi qui sauve, respectant les explications de Jésus.
Mais Jacques se souvient aussi de la Loi royale Jacques 2:8:
- Si donc vous accomplissez fidèlement la loi royale selon l’Écriture : “ Tu dois aimer ton prochain comme toi-même ”, vous faites bien.
Les mots ont un sens.. Accomplir , c'est mettre en oeuvre, c'est réaliser, c'est donc une oeuvre. Et une loi, c'est une obligation de faire et donc une contrainte même si elle est évidente : aimer son prochain.
Mais comme toute loi qui n'est pas respectée, elle comporte une punition que Jacques a rappelée au verset 14 :
Cette foi [qui n'aime pas son prochain *] ne peut pas le sauver, n’est-ce pas ?
*selon la leçon des versets 15-17.
Jean sera du même avis que Jacques.
I Jean 4:7.
- Bien-aimés, continuons à nous aimer les uns les autres, parce que l’amour vient de Dieu, et tout homme qui aime est né de Dieu et parvient à connaître Dieu. 8 Celui qui n’aime pas n’a pas appris à connaître Dieu, parce que Dieu est amour.
Nous parlons bien de chrétiens "nés de Dieu" et donc d'une nouvelle naissance.
Jean ajoute au verset 11.
- Bien-aimés, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, alors nous sommes, nous, tenus de nous aimer les uns les autres
Nous sommes tenus, et donc "obligés".
Le verset 20 finit notre démonstration:
- Si quelqu’un déclare : “ J’aime Dieu ”, et pourtant a de la haine pour son frère, c’est un menteur. Car celui qui n’aime pas son frère, qu’il a vu, ne peut pas aimer Dieu, qu’il n’a pas vu. 21 Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.
Ainsi, est un menteur celui qui affirme aimer Dieu et qui n'aime pas son frère.
Nous savons ce qu'il adviendra aux menteurs.. pas de royaume de Dieu.
Jean pose donc comme une obligation d'aimer notre prochain dès lors où l'on est "né de Dieu".. Or, une obligation est une contrainte, une nécessité de
faire qui n'est pas spontanée puisque certains pourraient refuser d'aimer leur prochain et devenir ainsi des menteurs, avec le sort réservé aux menteurs....
Jacques dit la même chose mais autrement. Il parle de la foi qui sauve, mais qui ne sauverait plus si l'amour du prochain disparaissait, puisque cette foi mourrait...
Je doute que Logos puisse faire marche arrière. Il est trop engagé dans sa nouvelle doctrine.. mais au moins, j'aurais contribué à aider ceux qui pourraient se laisser duper par ce faux évangile.
amitié