Inexistence de dieu : approche épistémologique

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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sen-no-sen

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 03 sept.18, 23:49

Message par sen-no-sen »

Inti a écrit :Tu me reproches une interprétation new âge de la physique quantique et de l'idéalisme quantique alors que tout le reste de ton poste ne fait que démontrer le caractère surréaliste du formalisme quantique et ses projections positivistes
Ce qui est surréaliste c'est de penser que ce serait notre observation qui aurait déclenché l'apparition de l'Univers!
Toutefois considérer la "structure" de l'espace temps comme dynamique n'a rien de surréaliste,et c'est d'ailleurs la meilleur théorie pour expliquer l'existence d'un Univers finement réglé ou la vie à pu apparaitre sans l'intervention d'un démiurge.
J'ai déjà souligné qu'un phénomène de rétro causalité particulier pouvait avoir cours au sein de la dynamique quantique mais cela n'a absolument rien a voir avec le dogme positiviste sur la nécessité d'une perception au niveau macroscopique pour que le fait de nature quantique emprunte un sens.
La c'est encore un problème d'interprétation de type anthropocentrisme(la réalité dépend de moi en quelque sorte) VS naturalisme (la réalité est plurielle et se sont les expériences que nous y menons qui vont y faire apparaitre tel ou tel phénomène).
Je penche bien évidemment pour le second cas.
Toutefois dans la pratique il apparait que c'est le choix de l'observateur qui en quelque sorte défini le résultat de l'expérience,alors qu'il ne s'agit que d'une manifestation de cette pluralité que nous redéfinition à posteriori et dont nous nous attribuons le résultat.
C'est pour cette raison que dans le cadre philo-scientifique reste cette possibilité d'une interprétation idéaliste de la physique quantique faute de pouvoir trancher définitivement.

Inti

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 04 sept.18, 03:08

Message par Inti »

sen-no-sen a écrit :Ce qui est surréaliste c'est de penser que ce serait notre observation qui aurait déclenché l'apparition de l'Univers!
Malheureusement même si le formalisme quantique se veut particulier à la physique subatomique quant à une réalité dépendante de l'observateur ses fondements et conclusions à ce sujet viennent interférer sur le domaine de la physique tout entière. Au point de devoir parler de "deux physiques contradictoires" au plan théorique parce que on a pu idéaliser le constat scientifique et son effet sur une physique en état d'indétermination et consolidation. Comment le dire autrement?

Bref on voit bien que si au niveau macroscopique on est capable d'admettre que la lune est venue avant toute observation et désir d'y alunir un jour ou que le tyrannosaure a précédé la paléontologie, que la relation fait de nature et observateur est nécessaire et essentielle à l'édification de la connaissance en général peu importe le niveau d'observation, que l'univers s'est parfaitement intégré dans ses niveaux d'organisation quantique et macroscopique indépendamment de toute présence ou promesse anthropique on voit bien que c'est le dogme positiviste d'une réalité dépendante de la perception ( connaissance, détection instrumentale) qui devient le bogue conceptuel minant une possible " théorie du tout" et réconciliation théorique.
sen-no-sen a écrit :Toutefois considérer la "structure" de l'espace temps comme dynamique n'a rien de surréaliste,et c'est d'ailleurs la meilleur théorie pour expliquer l'existence d'un Univers finement réglé ou la vie à pu apparaitre sans l'intervention d'un démiurge.
Bien sûr et tout à fait en accord avec un certain réalisme scientifique et philosophique au niveau macroscopique.
sen-no-sen a écrit :Toutefois dans la pratique il apparait que c'est le choix de l'observateur qui en quelque sorte défini le résultat de l'expérience,alors qu'il ne s'agit que d'une manifestation de cette pluralité que nous redéfinition à posteriori et dont nous nous attribuons le résultat.
C'est pour cette raison que dans le cadre philo-scientifique reste cette possibilité d'une interprétation idéaliste de la physique quantique faute de pouvoir trancher définitivement
Faudra tout simplement réaliser l'anthropocentrisme tant de la métaphysique que du positivisme dans leur concept de finalité pour l'un et nécessité de l'observateur pour l'autre dans leur approche du réel fondamental et qui est le cadre théorique de la conscience qui pilote la science avec des influences philosophico-religieuses plus ou moins conscientes.

Mon but était justement de tenter de démêler la part d'anthropcentrisme et d'anthropologie ( qui relève de l'action humaine) dans la relation monde objectif et monde spirituel ( subjectif).

Évidemment placer l'avènement du monde physique et naturel avant l'apparition ou émergence de la perception ou cérébralité même primitive c'est contrevenir à la métaphysique comme philosophie première et son postulat et à l'encontre du spiritualisme comme approche " épistémologique". La relativité a précédé toute cérébralité. Un réalisme philosophique.

Croire qu'un monde des idées aux vérités absolues immuables et supérieures a précédé le monde objectif et astrophysique tient d'un certain surréalisme ontologique hérité des philosophes de l'Antiquité, apôtres de la transcendance. Aujourd'hui on parlera de lois d'organisation Universelles plutôt que de formes intelligibles supérieures à la matière/nature.

Cela n'a pas empêché le genre humain d'évoluer en savoir faire ( sciences) et savoir penser ( connaissance). Ça perturbe seulement le rapport du naturel et spirituel et jette encore plus de confusion dans la détermination ou identification de ce qui est réel et irréel. :hi:
.

Le vieux chat

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 02:47

Message par Le vieux chat »

Inti a écrit :on parlera de lois d'organisation Universelles
A ce propos, j'ajoute 2 remarques:
Le fait que nous constatons l'existence de ces lois d'organisation Universelles prouve qu'elles existent nécessairement. Sinon nous ne serions pas ici pour les constater.

Il n'y a pas que les lois d'organisation, il y a aussi une loi de désorganisation (l'entropie).
Par exemple pour les organismes vivants, la mort entraîne la déstructuration des organismes eux-mêmes et des structures qu'ils ont construites (arbre mort qui pourrit, effondrement des terriers de lapins abandonnés, les termitières abandonnées s'érodent, les villes abandonnées se tranforment en champ de ruines et finissent par disparaitre).

Mais en moyenne, parce qu'il a disposé d'un temps extrêmement long, le pouvoir structurant l'a emporté sur le pouvoir déstructurant.
La question finale est: pourquoi?
La question subsidaire est: Est-ce qu'il en sera toujours ainsi?

Inti

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 04:06

Message par Inti »

Le vieux chat a écrit :Mais en moyenne, parce qu'il a disposé d'un temps extrêmement long, le pouvoir structurant l'a emporté sur le pouvoir déstructurant.
La question finale est: pourquoi?
La question subsidaire est: Est-ce qu'il en sera toujours ainsi?
Parler d'entropie sans mettre de l'avant le " pouvoir structurant" c'est comme parler de la mort sans référence à la vie. On peut donc penser que le pouvoir structurant est une cause ( déterminismes) et l'entropie un effet et conséquence de l'évolution des structures. Même chose pour la vie et la mort ( usure du vivant). La mort n'est pas un but mais serait une conséquence venant avec la vie. Pas de naissance pas de mort éventuellement.

Le plus important à mon avis sur ma remarque concernant " les lois d'organisation Universelles" est qu'en nos temps modernes et savoir contemporain elles correspondent à ce que la philosophie antique identifiait comme " les réalités ou formes intelligibles supérieures à la nature".

Philosopher n'est pas seulement être un exégète des grands philosophes compris et incompris mais de savoir faire sien le lieu des concepts pour associer monde objectif et monde subjectif ( spirituel). :hi:

Complément d'information ici.

http://www.forum-religion.org/post1264189.html#p1264189
.

Le vieux chat

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 08:19

Message par Le vieux chat »

Inti a écrit : On peut donc penser que le pouvoir structurant est une cause ( déterminismes) et l'entropie un effet et conséquence de l'évolution des structures.
Merci d'avoir répondu à la première question. Donc l'entropie est présente dans des effets ponctuels et plus ou moins temporaires du "pouvoir structurant".
Il reste une question.
La question subsidaire est: Est-ce qu'il en sera toujours ainsi?
Je veux dire est-ce qu'il y aura toujours un pouvoir structurant, ou bien peut-on envisager qu'un pouvoir déstructurant deviendra la règle?
Exemples: fin de l'humanité par auto-destruction. Disparition de la terre dans une catastrophe cosmique, mort du soleil, passage de le phase d'expansion de l'univers actuel à une phase de contraction. Ce serait une destruction et une déstructuration des structures créées avec le temps.

Inti

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 08:42

Message par Inti »

Le vieux chat a écrit :Exemples: fin de l'humanité par auto-destruction. Disparition de la terre dans une catastrophe cosmique, mort du soleil, passage de le phase d'expansion de l'univers actuel à une phase de contraction. Ce serait une destruction et une déstructuration des structures créées avec le temps
On constate que même les étoiles meurent. Y a comme une évolution des structures malgré l'apparence "d'immuabilité". L'humanité pourrait s'éteindre par "étiolement génétique". Je ne veux pas jouer au devin. Mais concernant l'univers ou le matérialisme intégral et universel les scientifiques envisagent soit un big crunch ou big chill.

http://www.inexplique-endebat.com/artic ... 08110.html

:hi:
.

Le vieux chat

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 09:59

Message par Le vieux chat »

Inti a écrit : les scientifiques envisagent soit un big crunch ou big chill.
Ces deux éventualités sont aussi déprimantes l'une que l'autre.

Moralité: le croyant peut être serein avec son illusion de vie éternelle ( donc de monde éternel, c'est sous-entendu)
L'athée ne pourra jamais avoir la même sérénité. La réalité est dure et il sait qu'on n'y échappe pas.

Estrabolio

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 10:06

Message par Estrabolio »

Le vieux chat a écrit :L'athée ne pourra jamais avoir la même sérénité. La réalité est dure et il sait qu'on n'y échappe pas.
Bah pourquoi ? Si la terre n'avait pas connu de collision catastrophique elle n'aurait pas été sur cet axe, la vie ne serait peut être pas apparue... donc lorsque notre monde disparaîtra d'autres apparaîtront peut être. Quand on vit dans la nature comme moi, on voit la mort comme une place laissée pour une autre forme de vie et je trouve ça plutôt inspirant.
Tu crois que le croyant est serein ? Détrompe toi, le croyant a toujours le souci de savoir ce que la divinité pense de lui ! Pour moi, la plus grande contrainte qu'un humain puisse avoir dans la vie,c'est se soucier du regard des autres, alors du regard de Dieu....

Inti

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 08 sept.18, 10:32

Message par Inti »

Le vieux chat a écrit :Moralité: le croyant peut être serein avec son illusion de vie éternelle ( donc de monde éternel, c'est sous-entendu)
L'athée ne pourra jamais avoir la même sérénité. La réalité est dure et il sait qu'on n'y échappe pas.
Bah! Si c'est le big crunch on soupçonne un éternel recommencement et rebondissement. Si c'est le big chill ?

De toute façon c'est possiblement des milliards d'années d'ici. Après moi le déluge. :) :hi:
.

sen-no-sen

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 15 sept.18, 08:43

Message par sen-no-sen »

Inti a écrit : Parler d'entropie sans mettre de l'avant le " pouvoir structurant" c'est comme parler de la mort sans référence à la vie. On peut donc penser que le pouvoir structurant est une cause ( déterminismes) et l'entropie un effet et conséquence de l'évolution des structures. Même chose pour la vie et la mort ( usure du vivant). La mort n'est pas un but mais serait une conséquence venant avec la vie. Pas de naissance pas de mort éventuellement.
En thermodynamique on parle de principe MEP(maximum entropy production),conséquence des deux premiers principes de la thermo(1) l'énergie se conserve,2)l'entropie d'un système ouvert augmente),en somme les structures s'auto-organisent pour maximiser la dissipation de l'énergie.
Cela est aussi vrai pour une étoile, un cyclone ou un être vivant.
Ainsi un ordre local permet d'augmenter la dissipation globale.
A titre d'exemple un être humain dissipe 10 000 fois plus d'énergie que sont équivalent en masse solaire.

Nitro75

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 22 sept.18, 08:35

Message par Nitro75 »

Estrabolio a écrit : Détrompe toi, le croyant a toujours le souci de savoir ce que la divinité pense de lui ! Pour moi, la plus grande contrainte qu'un humain puisse avoir dans la vie,c'est se soucier du regard des autres, alors du regard de Dieu....
J'arrive juste sur le forum, et je parcours un peu.
Je sais pas pourquoi,mais toi, je t'aime déjà!

immanu'EL

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 25 oct.18, 12:14

Message par immanu'EL »

Vicomte a écrit :Bonjour à toutes et à tous.

(C'est ici ma première intervention sur ce forum. Voilà quelques jours que je me suis inscrit et que je lis en détail toutes les interventions (en tout cas les plus récentes) de cette partie du forum. J'avais commencé à préparer des réponses à plusieurs endroits mais pour éviter les redites je me permets d'ouvrir un nouveau sujet.)

Si l'on s'en tient à une approche épistémologique de l'examen de l'existence de dieu, il me semble que l'on peut aboutir à une conclusion. C'est en tout cas ce que je soumets à votre examen critique.
Voici le cheminement de ma pensée :

A0. L'approche épistémologique examine le domaine du connaissable. Autrement dit, elle examine les conditions de possibilités de validation d'un discours sur le réel à caractère descriptif ou prédictif.
A1. On ne peut connaître une chose qu'à partir de notre entendement. Notre approche écarte donc tout "miracle épistémologique", c'est-à-dire un phénomène surnaturel faisant naître instantanément une connaissance chez un sujet donné sans activité de son esprit. (1)
A2. Tout examen ontologique ne peut donc se faire que dans un mouvement de la pensée vers les manifestations du réel et non l'inverse. (2)

B0. Le réel n'est donc connaissable qu'à partir du traitement par l'esprit de ses manifestations.
B1. Tout concept définit un rapport au réel, lequel est forgé nécessairement a posteriori.
B2. Les concepts de limite, d'infini, de frontière, de temps, d'espace, de soi, de vie, de pensée, de but, etc. ne sont donc que des entités mentales permettant de circonscrire le réel, le partager, le classer, le décrire et le concevoir. Se demander par exemple si le réel est fini ou infini n'a aucun sens (ce serait comme faire aboyer le mot "chien"). (3)

C0. Selon cette approche, tout objet (c'est-à-dire toute portion isolable du réel) dépend du sujet : c'est le détenteur des concepts qui produit l'objet, lequel est dans son esprit et non dans le réel. (Donc rien n'existe sans le sujet : penser par exemple que les arbres existeraient même en l'absence de l'homme c'est oublier que c'est l'homme qui a défini ce qu'est un arbre, donc les arbres n'existeraient pas en l'absence des hommes.)
C1. Un objet se définit par un certain nombre de traits définis par le sujet (traits qui peuvent être hérités d'autrui, bien entendu, mais ça ne change rien à ce qui se produit du point de vue du sujet). Exemple d'objets : "Table", "Animal", mais aussi "Vie", "Dieu", "Moi", etc.
C2. L'examen ontologique consistera non pas à dire si l'objet est aussi dans le réel (ce qui n'a aucun sens) mais s'il est possible d'établir une correspondance entre les manifestations du réel du point de vue du sujet et les traits de l'objet définis par le sujet.
C3. "Exister" signifie donc "être objectivable", c'est-à-dire correspondre à l'ensemble des traits définis par le sujet. (4) (Ex. "Une table.")
C4. Et "Être" signifie donc "être objectivé", c'est-à-dire être une instance de l'objectivable, donc de l'existant. (Ex. "Cette table.")
C5. L'examen ontologique (examiner si une chose existe) revient donc à l'examen de la correspondance des traits d'objectivation avec les manifestations du réel.

D0. Lorsque aucun ou seulement une partie des traits d'objectivation se manifeste, alors l'objet défini par le sujet n'existe pas. C'est seulement lorsqu'il y a adéquation totale entre les traits d'objectivation et les manifestations du réel que l'objet existe.
D1. L'application de ces traits à un cas particulier permet de définir ce qui est. Autrement dit, rien ne peut être qui soit une instance de ce qui n'existe pas.

E0. Considérons l'ensemble des traits permettant d'établir l'existence d'un dieu défini par un sujet.
E1. Tous les concepts de "dieu" se définissant par un ensemble de traits dont seulement une partie correspondent aux manifestations du réel ne sont pas validés ontologiquement. Exemple : Je définis dieu comme l'origine de l'univers. Je constate que l'univers existe. Je ne peux pas en conclure que ce dieu existe, car tous les traits ne sont pas vérifiés. J'ai juste démontré l'existence d'une origine. Mais rien ne manifeste que cette origine a une pensée structurée comme celle des primates que nous sommes. Conclusion : épistémologiquement, ce dieu-là n'existe pas. (Ce qui ne l'empêche pas d'exister dans d'autres champs de la pensée, notamment en tant qu'hypothèse, que fantasme, etc.)
E2. Tous les concepts de "dieu" se définissant comme "ce qui existe sans concept" (au-delà de la pensée humaine) définissent nécessairement un dieu qui, épistémologiquement, n'existe pas. (Pour les raisons exposées en B.) Il en est de même pour tous les concepts de "dieu" tentant de s'affranchir de leur nature épistémologique. (Par exemple un dieu qui existerait même en l'absence des hommes. Cf. C0.)

Conclusions :

F0. Épistémologiquement dieu n'existe pas.
F1. Tout examen de l'existence de dieu ne peut donc pas se situer sur un plan épistémologique.
F2. Il peut en revanche se situer dans le champ des hypothèses (non vérifiées jusqu'à présent (5)), des fantasmes, des fables morales, etc.
F3. Poser la question de l'existence de dieu revient donc à se demander "à quoi puis-je me fier et que puis-je retenir d'utile de ce discours sur dieu ?".

____________
Notes :
(1) Il me semble que la démonstration de l'impossibilité d'un tel phénomène magique est facile à démontrer. Toutefois je propose de ne pas en discuter au sein de ce sujet et j'invite celles et ceux qui souhaiteraient le faire à ouvrir un nouveau sujet. Cette remarque vaut également pour toutes les autres les notes qui suivent.
(2) Tout examen repose sur un filtre cognitif qui le précède nécessairement. Notamment, la génération de toute nouvelle connaissance scientifique commence par un cas particulier d'inférence qu'est l'abduction. Cette dernière est nécessairement forgée par l'esprit avant son examen.
(3) Pour insister sur l'exemple du concept d'infini (mais l'on pourrait faire une démonstration similaire pour tous les autres concepts), comprenons bien que l'infini est une simplification permettant de mieux comprendre le réel. Je vous renvoie également aux travaux d’Aleksandr Aleksandrov, qui montre que pour tout infini mathématique il existe une entité finie qui le contient.
(4) Par exemple, si nous étions faits de neutrinos plutôt que de fermions, le monde nous apparaîtrait comme un ensemble compact de particules échangeant entre elles une "énergie de distance". N'interagissant presque pas avec la matière, la terre et le soleil ne constitueraient pas des entités distinctes mais "existeraient" en tant que vague nuage d'énergie gravitationnelle. Ceci illustre le fait que l'existence des objets dépend bien de la manière dont le sujet les conçoit.
(5) En ne perdant pas de vue que si quelque chose ressemblant même de manière très lointaine à l'idée que les croyants se font de dieu, ce ne serait que la manifestation d'un hasard extrêmement improbable et pas le produit d'une pensée déductive.
Mon ami, parle de façon moins complexe s'il te paît, ta façon de parler démontre une attitude et un caractère voulant montrer sa supériorité par une meilleur connaissance de vocabulaire, exprime toi de façon à se que même les plus illettrés puissent comprendre de quoi tu es entrain de débattre, car même moi, je n'ais pas su trouver le courage de lire ton si beau travail qui doit être si bien façonné, même trop bien à mon goût. Moi, humain paresseux et pas très malin, je ne sais pas écrire sans fautes aussi bien que toi, je ne connais pas autant de vocabulaire que toi tu dois en connaître, mais j'ai une excuse si je peux me le permettre ( c'est ainsi dire mon joker ) : je suis un humain non parfait. je me suis bien éloigné du sujet dis donc... je ne suis là que très rarement normalement...bref, passe une agréable et reposante journée, et essaye d'écrire de façon plus "claire" j'ai envie de dire, mon ami.

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 25 oct.18, 21:24

Message par J'm'interroge »

Vicomte a écrit :Bonjour à toutes et à tous.

(C'est ici ma première intervention sur ce forum. Voilà quelques jours que je me suis inscrit et que je lis en détail toutes les interventions (en tout cas les plus récentes) de cette partie du forum. J'avais commencé à préparer des réponses à plusieurs endroits mais pour éviter les redites je me permets d'ouvrir un nouveau sujet.)

Si l'on s'en tient à une approche épistémologique de l'examen de l'existence de dieu, il me semble que l'on peut aboutir à une conclusion. C'est en tout cas ce que je soumets à votre examen critique.
Voici le cheminement de ma pensée :

A0. L'approche épistémologique examine le domaine du connaissable. Autrement dit, elle examine les conditions de possibilités de validation d'un discours sur le réel à caractère descriptif ou prédictif.
A1. On ne peut connaître une chose qu'à partir de notre entendement. Notre approche écarte donc tout "miracle épistémologique", c'est-à-dire un phénomène surnaturel faisant naître instantanément une connaissance chez un sujet donné sans activité de son esprit. (1)
A2. Tout examen ontologique ne peut donc se faire que dans un mouvement de la pensée vers les manifestations du réel et non l'inverse. (2)

B0. Le réel n'est donc connaissable qu'à partir du traitement par l'esprit de ses manifestations.
B1. Tout concept définit un rapport au réel, lequel est forgé nécessairement a posteriori.
B2. Les concepts de limite, d'infini, de frontière, de temps, d'espace, de soi, de vie, de pensée, de but, etc. ne sont donc que des entités mentales permettant de circonscrire le réel, le partager, le classer, le décrire et le concevoir. Se demander par exemple si le réel est fini ou infini n'a aucun sens (ce serait comme faire aboyer le mot "chien"). (3)

C0. Selon cette approche, tout objet (c'est-à-dire toute portion isolable du réel) dépend du sujet : c'est le détenteur des concepts qui produit l'objet, lequel est dans son esprit et non dans le réel. (Donc rien n'existe sans le sujet : penser par exemple que les arbres existeraient même en l'absence de l'homme c'est oublier que c'est l'homme qui a défini ce qu'est un arbre, donc les arbres n'existeraient pas en l'absence des hommes.)
C1. Un objet se définit par un certain nombre de traits définis par le sujet (traits qui peuvent être hérités d'autrui, bien entendu, mais ça ne change rien à ce qui se produit du point de vue du sujet). Exemple d'objets : "Table", "Animal", mais aussi "Vie", "Dieu", "Moi", etc.
C2. L'examen ontologique consistera non pas à dire si l'objet est aussi dans le réel (ce qui n'a aucun sens) mais s'il est possible d'établir une correspondance entre les manifestations du réel du point de vue du sujet et les traits de l'objet définis par le sujet.
C3. "Exister" signifie donc "être objectivable", c'est-à-dire correspondre à l'ensemble des traits définis par le sujet. (4) (Ex. "Une table.")
C4. Et "Être" signifie donc "être objectivé", c'est-à-dire être une instance de l'objectivable, donc de l'existant. (Ex. "Cette table.")
C5. L'examen ontologique (examiner si une chose existe) revient donc à l'examen de la correspondance des traits d'objectivation avec les manifestations du réel.

D0. Lorsque aucun ou seulement une partie des traits d'objectivation se manifeste, alors l'objet défini par le sujet n'existe pas. C'est seulement lorsqu'il y a adéquation totale entre les traits d'objectivation et les manifestations du réel que l'objet existe.
D1. L'application de ces traits à un cas particulier permet de définir ce qui est. Autrement dit, rien ne peut être qui soit une instance de ce qui n'existe pas.

E0. Considérons l'ensemble des traits permettant d'établir l'existence d'un dieu défini par un sujet.
E1. Tous les concepts de "dieu" se définissant par un ensemble de traits dont seulement une partie correspondent aux manifestations du réel ne sont pas validés ontologiquement. Exemple : Je définis dieu comme l'origine de l'univers. Je constate que l'univers existe. Je ne peux pas en conclure que ce dieu existe, car tous les traits ne sont pas vérifiés. J'ai juste démontré l'existence d'une origine. Mais rien ne manifeste que cette origine a une pensée structurée comme celle des primates que nous sommes. Conclusion : épistémologiquement, ce dieu-là n'existe pas. (Ce qui ne l'empêche pas d'exister dans d'autres champs de la pensée, notamment en tant qu'hypothèse, que fantasme, etc.)
E2. Tous les concepts de "dieu" se définissant comme "ce qui existe sans concept" (au-delà de la pensée humaine) définissent nécessairement un dieu qui, épistémologiquement, n'existe pas. (Pour les raisons exposées en B.) Il en est de même pour tous les concepts de "dieu" tentant de s'affranchir de leur nature épistémologique. (Par exemple un dieu qui existerait même en l'absence des hommes. Cf. C0.)

Conclusions :

F0. Épistémologiquement dieu n'existe pas.
F1. Tout examen de l'existence de dieu ne peut donc pas se situer sur un plan épistémologique.
F2. Il peut en revanche se situer dans le champ des hypothèses (non vérifiées jusqu'à présent (5)), des fantasmes, des fables morales, etc.
F3. Poser la question de l'existence de dieu revient donc à se demander "à quoi puis-je me fier et que puis-je retenir d'utile de ce discours sur dieu ?".

____________
Notes :
(1) Il me semble que la démonstration de l'impossibilité d'un tel phénomène magique est facile à démontrer. Toutefois je propose de ne pas en discuter au sein de ce sujet et j'invite celles et ceux qui souhaiteraient le faire à ouvrir un nouveau sujet. Cette remarque vaut également pour toutes les autres les notes qui suivent.
(2) Tout examen repose sur un filtre cognitif qui le précède nécessairement. Notamment, la génération de toute nouvelle connaissance scientifique commence par un cas particulier d'inférence qu'est l'abduction. Cette dernière est nécessairement forgée par l'esprit avant son examen.
(3) Pour insister sur l'exemple du concept d'infini (mais l'on pourrait faire une démonstration similaire pour tous les autres concepts), comprenons bien que l'infini est une simplification permettant de mieux comprendre le réel. Je vous renvoie également aux travaux d’Aleksandr Aleksandrov, qui montre que pour tout infini mathématique il existe une entité finie qui le contient.
(4) Par exemple, si nous étions faits de neutrinos plutôt que de fermions, le monde nous apparaîtrait comme un ensemble compact de particules échangeant entre elles une "énergie de distance". N'interagissant presque pas avec la matière, la terre et le soleil ne constitueraient pas des entités distinctes mais "existeraient" en tant que vague nuage d'énergie gravitationnelle. Ceci illustre le fait que l'existence des objets dépend bien de la manière dont le sujet les conçoit.
(5) En ne perdant pas de vue que si quelque chose ressemblant même de manière très lointaine à l'idée que les croyants se font de dieu, ce ne serait que la manifestation d'un hasard extrêmement improbable et pas le produit d'une pensée déductive.
immanu'EL a écrit :Mon ami, parle de façon moins complexe s'il te paît, ta façon de parler démontre une attitude et un caractère voulant montrer sa supériorité par une meilleur connaissance de vocabulaire, exprime toi de façon à se que même les plus illettrés puissent comprendre de quoi tu es entrain de débattre, car même moi, je n'ais pas su trouver le courage de lire ton si beau travail qui doit être si bien façonné, même trop bien à mon goût. Moi, humain paresseux et pas très malin, je ne sais pas écrire sans fautes aussi bien que toi, je ne connais pas autant de vocabulaire que toi tu dois en connaître, mais j'ai une excuse si je peux me le permettre ( c'est ainsi dire mon joker ) : je suis un humain non parfait. je me suis bien éloigné du sujet dis donc... je ne suis là que très rarement normalement...bref, passe une agréable et reposante journée, et essaye d'écrire de façon plus "claire" j'ai envie de dire, mon ami.
Vicompe écrit de façon très claire. Or, pour exprimer une pensée claire il faut de la rigueur. En fait ce que tu demandes à cet intervenant passé, c'est d'exprimer une pensée plus médiocre, moins claire, tu lui demandes de formuler une approximation de ce qu'il énonce ici.

Il semble que tu voudrais en plus qu'il fasse des fautes d'orthographe et de grammaire ?!

Non, exprimer une pensée intelligible, interessante et pertinente, ce n'est pas nécessairement vouloir montrer une suppériorité intellectuelle. C'est juste qu'une compréhension profonde nécessite une formulation un minimum complexe, d'autant plus complexe qu'elle est profonde. - C'est comme ça, on y coupe pas.

Viconte définit les termes qu'il emploie, sa logique est impeccable, que demande le peuple ?
.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
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Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 25 oct.18, 21:38

Message par sibira »

J'm'interroge a écrit : Vicomte écrit de façon très claire. Or, pour exprimer une pensée claire il faut de la rigueur. En fait ce que tu demandes à cet intervenant passé, c'est d'exprimer une pensée plus médiocre, moins claire, tu lui demandes de formuler une approximation de ce qu'il énonce ici.

Il semble que tu voudrais en plus qu'il fasse des fautes d'orthographe et de grammaire ?!

Non, exprimer une pensée intelligible, interessante et pertinente, ce n'est pas nécessairement vouloir montrer une suppériorité intellectuelle. C'est juste qu'une compréhension profonde nécessite une formulation un minimum complexe, d'autant plus complexe qu'elle est profonde. - C'est comme ça, on y coupe pas.

Viconte définit les termes qu'il emploie, sa logique est impeccable, que demande le peuple ?
.
Merci JMI, c'est exactement pas très sympa pour le travail de Vicomte

sinon un petit lien

Geometry Aleksandr Aleksandrov (en anglais mais ceci dit l'anglais est une langue internationale) http://www.math.toronto.edu/vtk/invitation-springer.pdf
Cliquer sur les images du lien pour agrandir https://mathsdunordest.blogspot.com/2020/04/

dan26

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 26 oct.18, 22:33

Message par dan26 »

bravo faire 186 pages avec ce sujet: Inexistence de dieu : approche épistémologique.
En clair l'inexistence de dieu avec la critique des sciences ????
quand on sait que l'épistémologie c'est la critique des sciences il faut le faire !!
je ne vois vraiment pas le rapport avec les deux . Désolé

un exemple simple de preuve que dieu n'existe pas est qu'il est un produit de l'imaginaire, et simple facile , elementaire , facile à prouver .
Ce dieu Dieu unique interventionniste , qui aime tant et sauve tous les hommes , est la dernière divinité imaginée par les hommes .

Avant 1400 ans avant JC, aucun homme n'avait imaginé une telle divinité un dieu unique interventionniste avec un tel pouvoir . Cherchez l'erreur ?.

Sources et preuves que vous pouvez consulter dans tous les livres qui traitent de l'évolution des mythes des dieux des croyances dans l'histoire de l'humanité .

bien amicalement .

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