Estrabolio a écrit :
Là, fallait oser..... je n'ose penser à ce qu'on aurait dit si ça avait été Saint Glinglin ou moi qui se serait permis une telle expression en parlant de Jésus....
Il suffit de continuer la lecture et voici ce que Jésus ajoute :
60Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l'écouter? 61Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: Cela vous scandalise-t-il? 62Et si vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant?... 63C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. 64Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. 65Et il ajouta: C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père.
Jésus montre donc clairement que l'erreur faite par les disciples c'était de continuer à penser par la chair, à prendre les choses de manière humaine.
Puisque la chair ne sert à rien, ce n'est pas la nourriture et la boisson que prend cette chair qui peut avoir de l'importance mais l'esprit, la reconnaissance de ce qu'est Jésus : le Christ, celui qui allait vaincre la mort, ressusciter, monter au ciel (voir verset 62)
Les premiers chrétiens ne croyaient d'ailleurs pas à la transsubstantiation il faut attendre la fin du 4ème siècle (encore...) pour voir se dessiner cette idée.
Dans l'Eglise primitive on trouve différentes perceptions de l'eucharistie il y avait
-ceux comme Ignace, Justin Martyr, Irénée et Cyrille de Jérusalem qui disaient que les corps et le sang du Christ étaient unis mystérieusement au pain et au vin dans une sorte de répétition de l’incarnation, mais sans changement de substance de ces éléments.
-ceux comme Tertullien, Cyprien, Eusèbe, Grégoire de Nizance, Macarius l’Ancien, Theodoret, Augustin et Gelasius qui disaient que les éléments du Repas symbolisaient le corps et le sang du Christ sans changement de substance et que le Repas était une commémoration
- ceux comme Clément d’Alexandrie, Origène et Athanase qui disaient que le croyant reçoit, dans ce Repas, le corps -non pas physique mais spirituel- de Jésus-Christ.
-ceux enfin comme Hilaire de Poitiers, Ambroise et Gaudentius qui disaient que le pain et le vin se transformaient en corps et sang de Christ les seuls dont la position se rapproche de la position actuelle de l'Eglise Catholique Apostolique Romaine.
Voici ce que dit Justin de Naplouse par exemple "Je conviens que les prières et les actions de grâce faites par des cœurs purs
sont les seuls sacrifices parfaits et agréables au Seigneur ; et voilà ceux en effet que les Chrétiens ont appris à lui offrir en reconnaissance des aliments qu’ils reçoivent de lui, et en mémoire de la passion que le fils de Dieu a soufferte pour eux."
Dialogue avec Tryphon, Chapitre 117.
Ou encore
"Ne croyez pas qu’il nous ait été recommandé par Isaïe et par les autres prophètes, de nous préparer à son second avènement par des sacrifices de sang et des libations; il faut maintenant des sacrifices, non plus figuratifs, mais
véritables et spirituels : la louange et l’action de grâces."
Justin Martyr, Dialogue avec Tryphon, Chapitre 118
http://remacle.org/bloodwolf/eglise/justin/tryphon.htm
Je conseille à chacun la lecture de la Didaché qui nous montre la vie des premiers chrétiens et en particulier leur vision de l'eucharistie au chapitre IX
http://remacle.org/bloodwolf/peresapost ... idache.htm
Dire que tu n'aurais jamais osé utiliser cette expression que j'ai utilisé sans aucune arrière pensée, comme si je l'avais fait exprès, ce dont le Seigneur est juge que ce n'est pas le cas, et qu'effectivement cette expression est maladroite, c'est bien là le signe que tu te permets de me juger sans connaître la vérité sur moi, que Dieu seul connaît.
Reprenons donc ce que Jésus a dit et que tu utilises pour argument pour rejeter la Vérité que Jésus vient de nous révéler :
"Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. (Jean 6, 54-57)
Jésus savait que certain de ses interlocuteurs refuserait cette Vérité qu'il vient de leur révélé ; à savoir, que la Vie éternelle qu'il est venu nous donner, donner à ses brebis, nous allons la recevoir de sa chair qu'il va nous donner à manger et de son sang qu'il va nous donner à boire. C'est ce qui explique qu'il ait dit "ma chair est une vraie nourriture, et mon sang une vraie boisson".
Ses interlocuteurs tout comme nous, savaient ce que c'est "que la nourriture". La nourriture c'est ce qui nous fait vivre, c'est ce que nous faisons entrer par notre bouche en nous, pour vivre. Le nourriture est essentielle à la vie donné à ma chair, à mon corps. Pour rester vivant, il faut que nous nous nourrissons, il faut que nous mangions. Celui qui s'arrête de manger, il meurt.
Si nous mangeons, c'est bien pour donner vie à notre chair, notre corps de chair. La vie qui nourrit mon corps, ma chair, quand je suis petit enfant, et même adulte, je ne vais pas la trouver dans les paroles qui sort de la bouche de mes parents ou dans les livres de recette. La vie qui nourrit mon corps, ma chair, je la trouve dans la nourriture que je mange et dans les boissons que je bois.
Donc, dire que c'est de la Parole de Dieu que j'entends, ou que je lis dans les Ecritures, que je reçoit la vie éternelle, c'est dire "une ânerie". Je n'ai jamais vu un homme survivre à la mort, en mangeant les livres de sa bibliothèque, où en écoutant les hommes politique, parler. Je ne suis pas nourrit dans ma chair par les paroles qui sortent de la bouche de Jésus, ou qui ont été consigné dans les Evangiles, par ses Apôtres. Jésus nous le dit clairement ici :
"Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle; 40 Or, ce sont elles qui rendent témoignage de moi; et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie. (Jean 5, 39)
La Vie éternelle que Jésus est venu nous apporter, c'est claire que nous ne la recevons pas de sa Parole consigné dans les Ecritures, la vie qui nourrit notre corps de chair, elle ne se trouve pas dans les Ecritures, mais dans la nourriture que nous mangeons, que nous mettons dans notre bouche ; dans les boissons que nous buvons, à commencer par la boisson la plus élémentaire, l'eau que Dieu fait tomber du Ciel. Là où la vie reçu des aliments que nous mangeons, disparaît, parce que les cultures ne sont plus arrosées, ou que les animaux que nous mangeons, ne sont plus abreuvées, là la vie même de ces cultures et de ces animaux, elle disparaît ce qui fait que nous-mêmes qui avons besoin de ces cultures et de ces animaux pour vivre, parce que nous tirons de ces cultures et ces animaux, la vie qui nourrit notre propre vie, nous mourrons à notre tour dans notre corps, dans notre chair.
Ceux qui pensent, à l'image des pharisiens, que la vie divine, ils l'a reçoivent de la Parole de Dieu, contenue dans les Ecritures, pensant que les Ecritures nourrissent en nous la vie éternelle, ils vivent dans l'illusion. Jésus est claire, la Parole de Dieu qui nourrit en nous la Vie éternelle, c'est Lui, le Verbe de Dieu, qui s'est fait chair, Lui, qui possède dans son Esprit, la Vie éternelle, qu'il va faire passer dans sa chair, pour lui redonner vie, quand on va le faire mourir sur la croix, et que ses amis vont déposer son corps de chair dans le tombeau.
Jésus n'est pas venu pour nous ressusciter dans notre esprit, car notre esprit, notre âme, elle est immortel. Il est venu nous ressusciter dans le corps de chair, que Dieu nous a donner, quand il nous a créé, corps auquel notre âme a été unie. Nous avons besoin de notre corps de chair pour exister auprès des autres, auprès des membres de notre famille. C'est en effet, par notre corps de chair, qu'ils nous connaissent ; c'est par notre corps de chair que nous passons pour entrer en relation avec eux, pour leur parler. Voyez combien nous souffrons, quand un être proche se trouve dans un coma profond et que nous ne pouvons plus communiquer avec lui, et qu'il est inanimé, inerte, sur son lit à l'hôpital. Voyez combien nous souffrons, quand nous sommes séparés de nos proches qui sont morts ; et qui que bien vivant en leur esprit, n'ont plus de corps vivant, pour communiquer avec nous.
De fait, dire que le pain que Jésus va nous donner à manger, ce n'est pas sa chair, mais sa Parole, parce que c'est de sa Parole que nous recevons la vie, alors qu'il a reproché aux pharisiens d'aller chercher la vie dans la les Ecritures, quand la Vie, c'est Lui, la Parole fait chair qui est venu nous la donner, en nous donnant sa chair à manger, sous les espèces du pain et du vin, de manière à ce que nous acceptions de prendre le pain qu'il nous donne à manger, que cela nous scandalise moins, il faut être sacrément gonflé.
Quand Jésus nous dit "Mes paroles sont Esprit et Vie, la chair ne sert de rien" ; il ne vient pas contredire ce qu'il vient de dire ; ma chaire est une vraie nourriture, et mon sang une vraie boisson ; ou "celui qui mange ma chair demeure en moi et moi en lui ; où "celui qui mange ma chair, la chair que je lui donnera dans le pain que je vais demander à mes Apôtres de vous donner de ma part". Oui, la Vie vient de la Parole qui est sorti de l'Esprit du Père, ou du Père qui est Esprit, pour s'incarner dans la chair, pour que la chair de l'homme, entre dans la Vie éternelle donnée par l'Esprit afin que l'homme puisse ressusciter dans cette chair, sa chair que Jésus est venu lui donner à manger.
La chair avec laquelle nous allons ressusciter, c'est Jésus qui nous la donne, en nous faisant don de sa chair, de son corps de chair qui est entré le jour de sa résurrection, dans la Vie éternelle ; ce corps de chair qu'il a fait toucher par ses Apôtres, pour bien leur montrer que c'était bien le corps de chair qu'il possédait avant de mourir, et qu'il a ressucisté, ce corps de chair duquel nous recevons le corps de chair avec lequel nous ressusciteront.
Nous devons donc croire Jésus, quand en nous donnant son pain de Vie, le pain de son Eucharistie, c'est vraiment sa chair, vivifiée par l'Esprit, resssuscité par l'Esprit, divinisée par l'Esprit, qu'il nous donne, afin que nous recevions avant de mourir, ce corps nouveau, vivifié par cet Esprit Nouveau, qu'il met en nous, dans ce Coeur de chair nouveau, que Dieu avait annoncé qu'il viendrait nous donner, afin que nous marchions selon ses lois, les lois de sa nature divine, grâce aux propriétés de son Saint Esprit, son Coeur divin, transmis à son coeur de chair, ce coeur de chair qui est le sien, et duquel nous recevons la Vie éternelle, dans ce corps de chair nouveau, immortel, qu'il est venu nous donner, en le tirant de sa chair, de son propre corps.
Désolé Logos, mais tu n'a pas la foi, tu ne crois pas Jésus ; tu crois en ce que tu pense avoir compris de ses paroles. C'est en l'interprétation que tu fais de ses paroles que tu crois, pas en la parole qu'il a prononcée, en disant "ma chair est une vraie nourriture et mon sang est une vrai boisson", car le sang que je vais répandre en vous, par mon coeur de chair, il contient l'Eau Vive, la grâce, qui donne Vie éternelle à votre chair, votre chair que vous n'aurrez plus besoin de nourrir quand je vais vous ressusciter dans votre corps mortel, le rendant immortel, incorruptible ; parce que c'est par mon sang divinisé, que je vous ferait vivre dans ce corps de chair nouveau.
Pourquoi nous a-t-il donné le miracle de Lanciano, pour essayer de faire sortir de leur incrédulité, tous ceux qui comme toi, ne veulent pas croire en sa Parole, ne veulent pas le croire sur Parole, quand il nous dit que c'est en communiant à sa chair et à sa vie versé dans son sang, qu'il nous donne à manger et à boire, dans son Pain de Vie, que nous recevons la Vie éternelle.
Cesse d'être incrédule Logos, soit croyant, vient recevoir dans le pain de Vie, de l'Eucharistie, ton salut, ce Pain que chaque dimanche il nous donne à manger, nous rendant participant de la Vie éternelle qu'il donne à sa chair, qu'il nous donne à manger, pour nous rendre participant de sa Vie divine, la Vie divine donné à sa chair, à notre chair, qui nous est indispensable pour exister devant nos frères et soeurs et devant Lui, devenu homme, siégeant à la droite de Dieu son Père, sur son Trône, au Ciel, avec son Corps de chair ressuscité.