Je n'ai pas dit, ni même pensé que tu étais "attaché à ce document comme à une bouée". Et je n'ai pas l'intention de te faire changer d'idée sur la question. Si j'amène des arguments, c'est surtout pour y réfléchir moi-même à partir des contre-arguments postés ici, et ailleurs.agecanonix a écrit : Comprends moi bien Benfis, je ne suis pas attaché à ce document comme à une bouée. Par contre, je suis trop habitué à voir des excuses bidons avancées pour nier des évidences que je n'accepte pas facilement que 2 noms oubliés dans la recopie d'un texte puisse l'invalider.
Je ne souscris pas non plus à la solution de ce site.
Il y a tellement d'autres causes possibles comme par exemple la recopie imparfaite d'un texte hébreu avec en parallèle la lecture pour confirmation d'un texte grec comportant une erreur. C'est d'ailleurs la comparaison qui est faite sur le cite en question.
Je sais que moi, si je connaissais le grec et l'hébreu, devant un document aussi singulier et unique, je ne résisterais pas, en le copiant une énième fois en hébreu, à me faire aider d'une traduction en grec pour éviter toute erreur. Et dans un tel cas, surtout si la recopie touche des généalogies sans grand intérêt linguistique, je dis bien linguistique, la comparaison pourrait induire une erreur.
Il y a d'autres hypothèses. En tout cas, l'option d'un texte hébreu recopié uniquement du grec n'est pas l'unique hypothèse car elle n'explique pas, mais pas du tout, l'introduction du Hashem démontrant l'utilisation du YHWH dans le texte d'origine.
Or, pas de YHWH dans le texte grec défectueux..
Les 2 noms oubliés n'invalident pas le texte, mais sont un indice qui pourrait expliquer quelle pouvait être sa source. Et cela me semble important pour savoir si le Shem-Tov ne serait pas une traduction hébraïque d'un Matthieu grec plutôt qu'une copie remaniée à partir d'un Matthieu hébreu!?
Mais pour l'instant, je n'ai pas la réponse à cette question. Cependant, je reconnais que ton argument est déjà nettement plus probable que celui du site.
Par contre, je pense toujours, comme je l'ai dit plus haut, que l'introduction du ha-shem (ou un équivalent) dans le texte est possible si l'auteur le décide. S'il pense que le Nom divin devait se trouver dans le NT à l'origine. Surtout en pleine époque massorétique, où le Nom divin était réhabilité dans l'AT.
Puisque ce genre de démarche a été réalisée par la TMN, Chouraqui, Tresmontant, etc, on peut supposer que dans le passé, d'autres comme Shem-Tov, l'ont fait pareillement.
Il reste le contenu de l'Evangile, son style et ses tournures de phrases qui vont plutôt dans le sens d'une copie à partir de l'hébreu.
Peut-on copier à partir de l'hébreu tout en substituant le mot Adonaï par le Ha-shem ? C'est possible aussi puisqu'on prête bien aux copistes grecs d'avoir procédé à l'opération inverse.