Une organisation séparatiste cachemirie inconnue jusqu'à maintenant a revendiqué, dimanche, les trois attentats commis la veille dans la capitale indienne New Delhi. Les attaques à la bombe ont fait une soixantaine de morts et de nombreux blessés.
Le Groupe islamique pour le renversement (Islami Inquilabi Mahaz) est en effet entré en contact avec des journalistes indiens de la ville de Srinagar, au Cachemire, pour réclamer la paternité des attentats et menacer d'en commettre d'autres.
Un spécialiste des questions sécuritaires indiennes a estimé que ce Groupe pour le renversement islamique devait fort probablement n'être qu'un écran au groupe terroriste cachemiri Armée des purs et des justes (Lashkar-e-Taiba).
Les autorités indiennes n'ont pas identifié, pour leur part, de responsables.
Muriel Béasse décrit ces attaques.
Pierre Prakash rapporte que le gouvernement indien fait preuve d'une réserve inhabituelle à l'égard du Pakistan.
Au moins 61 personnes sont mortes et 188 autres ont été blessées dans les trois explosions qui ont eu lieu presque simultanément dans différents quartiers de New Delhi.
La première déflagration a eu lieu au marché principal du quartier de Paharganj, à proximité d'une importante gare ferroviaire de New Delhi. Ce quartier du centre de la capitale indienne est très fréquenté par les voyageurs.
La deuxième explosion s'est produite tout près d'un autre marché populaire, Sarojini Nagar, dans le sud de la ville.
La troisième déflagration a visé un autobus, dans le quartier industriel de Govindpuri, dans le sud de New Delhi.
Ces explosions sont survenus à deux jours de Diwali, la plus importante fête du calendrier indien.
À l'exception des États de l'Himachal Pradesh, du Sikkim et du Meghalaya, la plus grande partie du territoire indien est en proie à des troubles causés par une foule de mouvements, des séparatistes musulmans aux militants maoïstes, en passant par les indépendantistes sikhs.
Ainsi, plus de 44 000 personnes ont été tuées dans l'État indien du Cachemire depuis 1989 dans le cadre de la lutte menée par des groupes séparatistes musulmans.
Quelque 50 000 personnes ont aussi trouvé la mort dans le cadre des différentes luttes séparatistes ou des insurrections tribales dans l'est de l'Inde.
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