Logos a écrit :
Si donc toi et moi, qui sommes injustes par nature, serions prêts à nous jeter a l'eau pour sauver la vie d'un pédophile récidiviste, ne penses-tu pas que Dieu, qui est Amour par nature, ne s'attachera pas à Sauver son enfant bien-aimé, quelles que soient ses actions ?
Cordialement.
Si tu pars sur ce terrain, pourquoi tous les humains ne sont-ils pas "sauvés" ?
Qu'est ce qui fait que tu sois sauvé et pas un autre.. du point de vue de Dieu..
Le hasard ? L'humeur du moment de Dieu ? Ou alors quelques chose qui dépende de toi aussi ?
Si donc tu as ta petite partie du chemin à faire, alors il y a oeuvre .. Insuffisante certes, mais suffisante pour Dieu pour qu'il paie à ta place le reste du voyage.
Tu es dans un raisonnement on/off.
Pour toi un peu d'oeuvre de bonne volonté c'est vouloir être sauvé par les œuvres seulement.
Mais personne n'a jamais écrit cela ici.
Pour moi, avoir foi, c'est comme si Dieu nous demandait : lever la main si vous voulez que je vous aide selon mes règles..
Mais lever la main, dans ce cas, c'est une oeuvre. Elle montre notre bonne volonté, notre adhésion au projet de Dieu, nos remerciements pour le sacrifice de Jésus.
En levant la main, tu ne mérites rien, tu te signales en acceptant ces règles de Dieu que tu vas donc respecter et mettre en œuvres.
Analyse l'exemple suivant et dis moi où les œuvres pourraient faire gagner le salut sans faveur imméritée.
Je suis perdu dans ce monde. Dieu me dit qu'il peut m'aider à la condition de lui faire confiance (la foi) et de respecter ses principes de vie.(les 2 commandements définis par Jésus)
Je lève la main et il m'aide vraiment. De mon côté, j'ai compris que le moteur de tout ça c'est l'amour surtout que Jésus nous a bien expliqué ce qu'est, concrètement, cet amour .
Tout va bien, je n'ai rien mérité et la faveur de Dieu est et reste imméritée.
Seulement, je décide, car je suis libre de mes pensées, de violer volontairement un loi de Dieu. Comme toutes les lois reviennent sans aucune exception à un des 2 commandements fondamentaux, l'amour, je renie le principe même de l'action de Dieu.
C'est par amour qu'il m'a aidé et c'est cet amour que je ne veux plus pratiquer ( exemple donné par Paul, Jacques et Jean)
J'ai donc trahi la confiance de Dieu, en levant la main j'avais dit que je voulais faire sa volonté, et, volontairement je ne la fais pas.
Dans ce cas là, mon absence d’œuvres bonnes ou la présence d’œuvres mauvaises, contraire aux principes divins, vont me priver de la faveur imméritée.
Pourtant, elle reste imméritée, Dieu n'a pas changé, il m'a dit d'avoir foi en lui, mais avoir foi c'est lui faire confiance sur l'essentiel, savoir la loi qui doit régir le monde qu'il prépare, la loi de l'amour.
Par contre, si je ne trahis pas Dieu, si je fais ce que j'ai dit en levant la main, savoir que j'obéirais à ses lois d'amour, je produis des œuvres qui ne seront pas celles qui me sauveront, car ce sera toujours la faveur imméritée qui me sauvera.
Seulement, Dieu m'a promis le salut sur promesse de ma part. Je crois en toi et j'aime tes lois en le montrant.
C'est cet homme là que Dieu a promis de sauver. Si je reste cet homme en pratiquant la volonté de Dieu, je ne gagne pas le salut, je le confirme.. Je dis à Dieu : tu vois, je tiens parole, je n'ai pas menti.
La faveur imméritée n'est pas écornée un seul instant parce que Dieu exigerait des actes de confiance de notre part et surtout la mise en oeuvre de la loi qui régira le monde nouveau futur. Si nous n'aimons plus, que ce soit Dieu ou notre prochain, nous serons un danger pour ceux qui, dans le monde nouveau, continueront à apprécier ces deux magnifiques commandements.
Tu nous dis que Dieu ne peut pas abandonner ses enfants. Dans ce cas là, ce sont ces enfants qui l'abandonnent et lorsque Paul écrit qu'ils remettent Jésus une seconde fois sur le poteau à cause de leur péché volontaire, c'est véritablement le sentiment de Dieu. Le péché volontaire, défini en Hébreux 6 et 10, est gravissime, c'est comme si tu plantais toi-même les clous dans les mains de Jésus, comme si tu redressais toi-même le poteau , comme si tu te moquais une nouvelle fois de Jésus, comme si tu plantais une seconde fois la lance dans son côté. Voilà comment Dieu ressentirait la trahison.
Tu n'as jamais voulu comprendre la parabole du roi qui remet une dette énorme à un de ses serviteurs et qui change d'avis quand il apprend que ce serviteur, qui avait promis d'être quelqu'un de bien, a jeter son frère en prison pour une dette infiniment moins lourde.
Tout le monde comprend que ce roi, c'est Dieu. Que ceux à qui il remet une dette très lourde, ce sont les chrétiens appelés et qu'il est donc capable de changer d'avis si, d'une façon absolument abjecte, l'un d'entre-eux n'est pas capable du même amour que celui qui l'a sauvé, même dans des proportions plus petites.
C'est comme si quelqu'un sauvait ta vie et qu'ensuite tu tuerais un autre de ses enfants. Il aura beau t'avoir offert la faveur imméritée, mais imméritée parce qu'un autre a payé pour toi, si au final tu es pire qu'avant cette faveur, c'est terminé pour toi.
Dans ce cas, tes œuvres ne te sauvent pas, elles te condamnent.
Suis bien ce raisonnement : si ton salut est imméritée, Dieu ne te doit rien. Il peut donc le reprendre si tu le déçois et personne ne pourra dire que c'est injuste, et surtout pas toi, puisque tu insistes sur le fait que tu n'as rien fait pour le mériter.