[quote="J'm"interroge"]Est-ce que selon toi une douleur perçue à l'épaule est réelle ?[/quote]
vic a écrit :Tout d'abord , une douleur est impermanente , elle fluctue en intensité , et apparait ou disparait , se transforme .
IL est très hasardeux d'essayer de prétendre que la douleur constituerait une preuve de la permanence de l'être et la preuve de son existence .
Alors selon toi :
Une réalité ne peut pas être impermanente ?
Une douleur perçue à l'épaule n'aurait-elle donc aucune réalité ?
Quel est le rapport entre ce que je t'ai demandé et une éventuelle preuve d'une permanence de l'être ?
Quel lien fais-tu entre la réalité et ce que tu appelles "l'être" et comment définis-tu "l'être" ?
vic a écrit :IL faudrait trouver quelque chose de permanent pour affirmer l'être , hors notre corps se transforme , évolue , change .
Je ne t'interrogeais pas sur l'être mais sur la réalité ou non d'une douleur perçue.
vic a écrit :Et en plus la souffrance ne définie pas l'ensemble de ce que constitue l'être sur un plan individuel .
Ceci n'était pas l'objet de mes questions...
vic a écrit :IL est donc tiré par les cheveux de dire que mon individualité se prouve par la sensation de la souffrance puisque la sensation de souffrance concerne beaucoup d'autres êtres que moi et qu'elle ne suffit pas à me définir .
Quelqu'un aurait-il affirmé cela ?
vic a écrit :D'autres part :
Certaines personnes ressentent beaucoup de plaisir dans la douleur , les sado masochistes , ce qui suggère peut être que la frontière entre le plaisir et la souffrance est peut être conceptuelle , apprise , et donc appartient peut être au monde fragmentaire et conventionnel .
Il ne s'agit pas de savoir si chacun donnerait la même définition au mot "douleur", mais si une douleur perçue, quelque soit au fond cette perception, telle que perçue, est quelque chose d'irréel ou non selon toi.
vic a écrit :Attention , on sait encore peu de chose sur la compréhension de la souffrance et du passage sado masochiste qui permet au sado maso d'apprendre à éprouver du plaisir dans la souffrance . La frontière entre le plaisir et la souffrance pourrait bien être bien plus floue qu'on ne le pense
Dans l'absolu , la souffrance et le plaisir sont peut être une illusion du coup .
Dans l'absolu ? C'est-à-dire ? Veux-tu dire par là que la notion de douleur est subjective ? Car si c'est le cas, je le dis aussi, n'empêche qu'une douleur perçue, autrement dit : ce que la personne désignera ainsi est bien un ressenti tout-de-même ? Oui ou non ?
vic a écrit :Prétendre que "l'être" existe parce qu'on en a la sensation , c'est encore prématuré de le dire .
Je ne vois pas ce qui te porte à discourir sur l'être. Je ne te demandais pas si la sensation ressentie dont il est question correspond à quelque chose d'objectif, je te demandais si cette sensation ressentie existe bien d'une certaine manière en tant que cette sensation ressentie.
Même dans le cas où cette douleur serait uniquement de nature psychique, ça peut être le cas, quand il y a un ressenti désigné comme tel, il y a bien un ressenti la plupart du temps, non ? Ou bien signifies-tu qu'il n'y a jamais rien de tel ?
vic a écrit :Effectivement l'idée de "l'être" est souvent appuyée par la sensation et la sensation est un mécanisme complexe et parfois très contradictoire .
Même la science au court du temps nous a renversé quand a nos idées préconçues sur l'évidence de la sensation .
Encore une fois, je ne demandais pas ton avis sur l'idée de l'être, ou si une sensation correspond forcément à quelque chose en dehors, mais sur la réalité ou non d'une sensation perçue en tant que telle, dans sa réalité subjective.
[quote="J'm"interroge"]Qu'est-ce qui est réel selon toi ?[/quote]
vic a écrit :Peut être un truc imaginaire , on imagine que la réalité existe ou que l'être existe .
A partir de là on essait de lui construire un sens .
Je ne te demandais pas ce que tu penses de ce que d'autres définissent comme une ou comme la réalité, mais qu'est-ce qui est réel selon toi.
Ta réponse signifie-t'elle que selon toi il n'y aurait rien de réel ?
vic a écrit :Il faut sans doute s'interroger sur le fait qu'en l'état du peu de connaissance qu'on a on ne sait probablement rien .
A notre stade l'idée de réalité ressemble plus à un mirage qu'on construit et reconstruit qu'autre chose .
Mais de quoi parles-tu donc encore ici ? D'une idée maintenant ! Mais une idée de quoi ? Tu n'as toujours pas répondu ? Définis-tu la réalité comme quelque chose qui serait permanent ou comme possiblement autre chose ?
vic a écrit :On pense avoir des bouts , des fragments , des morceaux de réalité, en spéculant que la réalité pourrait se définir en morceaux .
Pour moi tout le monde ici spécule un peu sur du vent si tu veux mon avis .
Le truc qu'il faut en comprendre, c'est qu'il y a un sérieux problème de flou dans les définitions. Voilà l'avis qui est le mien.
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Inti a écrit :Je disais justement qu'il serait dommage et dommageable que "l'anti-réalisme" qui sévit au sein du formalisme quantique, une dérive du positivisme, devienne le courant dominant philosophiquement au niveau de notre " réalité macroscopique" et condition humaine au sein d'une civilisation qui manque déjà de réalisme philosophique. Le surréalisme ontologique est déjà bien présent dans la sphère culturelle ( on dit que l'élite est déconnecté de la réalité
) pour y ajouter et étendre la partition du cantique du quantique qui fascine tant les tenants d'une fluidité sans substance.
vic a écrit :Je n'ai jamais parlé de physique quantique sur ce fil , je ne vois pas pourquoi tu y fais réfèrence .
Je dis simplement que pour démontrer que la réalité existe avec certitude il faudrait d'abord la connaitre , et personne ne la connait .
Non, ça c'est innexact, pour démontrer qu'une réalité (en soi je suppose ?) existe, il suffit de montrer qu'un discours scientifique qui essayerait de faire sans, serait contraint de se contredire. Or il se contredit dès qu'il le fait.
vic a écrit :Comment du reste pourrait t'on définir quelque chose qui n'est pas encore connu , sinon en faisant appel à de la croyance ou à l'imaginaire ?
Sans faire appel ni à la croyance ni à l'imaginaire, c'est possible, car ceux qui affirment pouvoir faire sans, ont un discours explicitement ou implicitement contradictoire. C'est facile à démontrer.
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La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
Sagesse !