Saint Glinglin a écrit :
Ou dit autrement :
"Etant donné que le mot "homosexualité" apparaît dans la langue française en 1891, je ne vois comment un Français aurait pu tomber amoureux de quelqu'un de son sexe avant cette date."
Il me semblait avoir posté une longue réponse dont je ne trouve plus trace. Sans doute un bug;
Mais tu soulèves une très bonne question : est-il question de sentiments amoureux dans le passage du lévitique que tout le monde va déterrer ?
Non.
On parle d'un type de rapport sexuel précis entre deux hommes. On ne parle pas de sentiments amoureux, d'affectivité.
Comme la question posée au point de départ concerne les protestants de France, autant aller voir directement leur argumentation :
http://www.protestants.org/index.php?id=31265
Extrait
Annexe1 a écrit :
Mise à distance exégétique
Dans les débats sur l'accueil de personnes homosexuelles comme pasteurs ou sur la bénédiction de couples homosexuels, les deux textes le plus souvent sollicités sont Lévitique 18 (Lv 18) et Romains 1 (Rm 1). Notons qu'en général ces deux textes sont lus comme condamnant l'homosexualité et les homosexuels. Nous proposons de nous arrêter sur ces deux textes pour vérifier la pertinence de leur utilisation dans ce débat sur l'homosexualité et évaluer l'interprétation qui en est faite.
Premier préalable :
Lorsque ces deux textes sont sollicités, ils le sont de façon tronquée, car seuls quelques versets sont extraits et utilisés: le verset 22 pour Lv 18 et les versets 26-27 pour Rm 1. Or si on lit les textes d'où sont extirpés ces bouts de phrases, il apparaît que l'homosexualité n'y est pas traitée pour elle-même mais se trouve associée à d'autres thématiques, d'autres préoccupations. Autrement dit, il est indispensable de situer chaque extrait dans son contexte pour interpréter au plus juste.
Second préalable :
Cette mise en contexte réclame plusieurs opérations, notamment : faire un effort de lecture critique, situer ces extraits dans leur contexte de communication, prendre en compte la distance culturelle et historique qui nous sépare des conditions de production de ces textes, se demander si ce que nous qualifions aujourd'hui d'homosexualité était compris comme tel lorsque ces textes ont été élaborés. En effet, parlons-nous bien de la même chose? De même pour les relations sexuelles, le couple, la famille : les conceptions, codifications les concernant, élaborées au VIe siècle av. J-C par exemple, ou au Ie siècle, peuvent- elles être transposées immédiatement dans notre culture contemporaine et utilisées ?