homere a écrit :
Décidément, vous restez arc-bouté sur VOTRE conception de Dieu et vous refusez de lire les textes bibliques pour ce qu'ils disent. Je n'ai aucune conception particulière de Dieu, je me contente de lire les textes et de les accepter. Comment comprenez vous Rm 11,32 : "Car Dieu les a enfermés tous ensemble dans la désobéissance pour leur faire miséricorde à tous"(TMN) ???
Voyez vous Homère, ce qui me rend différent de vous, c'est que lorsque je lis une doctrine qui fait de Dieu un monstre, et parce que j'aime Dieu, je me dis que c'est impossible.
Et donc je vais relire à deux fois les éléments qui vous poussent à cette conclusion.
Car c'est bien votre discours.. Vous vous servez d'un texte pour affirmer le contraire d'un autre texte :
- « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que tous ceux qui exercent la foi en lui ne soient pas détruits mais aient la vie éternelle "
Vous notez comme moi que Dieu a aimé le monde, donc tout le monde, et que Jésus indique que tout homme qui aurait foi serait sauvé.
Vous me dites vous, directement, par votre hypothèse : Dieu n'a pas aimé tout le monde car Jésus n'est mort que pour ceux que Dieu a choisi avant leur naissance alors qu'il a aussi décidé avant même qu'ils n'aient poussé leur premier cri de bébé que tous les autres seraient détruits.
Vous voyez, je suis fidèle en amitié, et quand un individu, vous, vient traiter de monstre mon ami (en toute humilité), Dieu, je ne plonge pas aussi facilement. Cela s'appelle aimer Dieu !
Homère a écrit :Agecanonix,
Oui Homère !
Homère a écrit :Vous êtes extraordinaire
Mon humilité m'oblige à vous corriger... Je suis un homme, seulement !
Homère a écrit :Si Moïse n'emploie pas le terme "susciter", l'apôtre Paul n'utilise pas le mot "subsister". Je trouve incroyable votre capacité à faire dire au texte ce qu'il ne dit pas. Ainsi pour comprendre un texte, selon vous, il n'est pas nécessaire d'accepter son sens mais il est préférable de se reporter à un autre texte afin d'altérer le sens du texte qui nous intéresse et en refuser la lecture la plus simple et la plus naturelle.
Vous commettez une curieuse erreur.
Paul reprend un texte de l'AT. Il le précise en disant : car L'Ecriture dit..
Nous ne sommes donc pas ici dans le cadre d'une paraphrase, ce qui autoriserait la liberté que vous prenez avec la traduction du mot grec, mais dans une citation.
Or, une citation se doit de reproduire exactement le sens du texte cité. C'est une règle absolue sinon nous aurions une déformation des paroles de l'Ecriture.
Ainsi Paul ne peut pas dire autre chose que ce que Moise écrivait..
Votre religion vous autorise la déformation des textes de la bible, ce qui ne m'étonne pas, mais souffrez que je reste attaché à la vérité d'une citation.
Homère a écrit :Votre méthode est votre faiblesse, en effet il suffit de lire le CONTEXTE immédiat pour comprendre que votre théorie ne tient pas debout, la phrase qui suite la référence à Pharaon est très explicite et éclaire notre lecture : "Ainsi donc, il a compassion de qui il veut, et il fait s'obstiner qui il veut." (9,18).
En êtes vous aussi sur ?
Et si nous traduisions ainsi :
"Ainsi donc, il fait miséricorde à qui il veut, mais il laisse s’obstiner qui il veut."
Entre faire s'obstiner et laisser s'obstiner, il y a un monde..
Mon cher Homère, vous êtes hors sujet. L'important dans la démonstration de Paul est ce que l'Ecriture a dit.
C'est même la base unique de l'argumentation de Paul.
Or, toutes les bibles cathos, TJ, protestantes, juives, orthodoxes, traduisent Exode en utilisant le mot "subsister"..
Il n'y a donc aucun doute possible sur le fait que le texte indiquait que Dieu avait laissé vivre Pharaon plus longtemps et non pas qu'il l'avait créé ainsi.
Je pars donc du principe que Paul, érudit pratiquant l'hébreu comme aucun d'entre nous, a bien lu le mot "subsister" dans sa copie de l'AT qui ne le quittait pas.
Vous choisissez le mot "susciter" mais vous êtes incapable de me citer un autre texte de la bible qui donnerait ce sens à ce mot.
Vous allez me dire qu'il n'y a que 2 textes qui utilisent ce mot grec..
Et je vous répond : raison de plus car vous n'avez absolument aucune autre référence indiquant qu'il fallait choisir le mot "susciter". Cherchez bien !
Vous voyez, j'ai d'un côté Moise qui écrit "je t'ai laissé subsister" et de l'autre côté Paul qui utilise un mot grec dont vous ne pouvez prouver le sens que vous lui donnez par un autre texte de la bible.
Homère a écrit :Mais ça n'a évidemment rien à voir avec le texte grec: "susciter" c'est egeirô, proprement "éveiller", le même terme que pour "ressusciter". Action active, si j'ose dire, et ponctuelle (tout autre chose que "permettre de rester en vie" qui est une INACTION); et "faire s'obstiner" c'est proprement "endurcir" (sklèrunô, d'où "sclérose"). Il suffirait d'ailleurs de suivre le raisonnement: si Dieu se contente de "laisser faire", "Paul" n'a plus aucune raison de s'adresser l'objection du v. 19 : "Alors, diras-tu, comment peut-il encore faire des reproches ? En effet, qui peut s'opposer à sa décision ?"
Suivez bien !
Moise a écrit :
je t'ai laissé en vie.. I Cor 6:14 traduit le mot par "
redonner la vie" (ressusciter) .
J'y trouve une certaine correspondance car Exode indique que Dieu n'a pas appliqué la sentence de mort méritée par Pharaon, et
lui a donc redonné un temps de vie, et I Cor 6:14 qui implique aussi
un prolongement de vie par la résurrection.
Que beaucoup de vos traductions préférées aient choisi "susciter" est leur choix, mais la TMN est aussi dans une logique légitime à donner au mot grec le sens de subsister d'autant que Paul citait Moise qui avait, lui, choisit le mot subsister.
Homère a écrit :Vous prenez vos désirs pour la réalité, revenez au texte, aux termes employés, à sa construction et à sa rhétorique, votre conclusion changera, comment comprenez vous le v 18 qui affirme "Ainsi donc, il a compassion de qui il veut, et il fait s'obstiner qui il veut" ?
Allons y. Accrochez vous !
- Cependant, ce n’est pas comme si la parole de Dieu avait échoué. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas véritablement « Israël ».
Paul indique ici la vérité qu'il va démontrer. Il ne suffit pas d'être descendant de Jacob (Israel) pour faire partie de sa postérité.
- 7 Ce n’est pas non plus parce qu’ils sont les descendants d’Abraham qu’ils sont tous des enfants. En effet, « ce qui sera appelé ta descendance viendra par Isaac »
.
Paul formule cette vérité d'une autre façon. Il commence par Abraham en faisant référence à la promesse concernant sa postérité. Il dit que sa postérité ne comprenait pas TOUS ses enfants, mais qu'elle viendrait par Isaac.
- 8 Autrement dit, les enfants selon la chair ne sont pas véritablement les enfants de Dieu, mais ce sont les enfants en vertu de la promesse qui sont considérés comme les descendants.
Paul confirme son idée. Il ne suffit pas d'être un descendant d'Abraham pour composer sa postérité. La chair ne joue pas comme un droit acquis de devenir la postérité. C'est en vertu de la promesse que cela se fera, et donc c'est Dieu qui décidera.
- 9 Car voici ce que disait la promesse : « À cette époque-ci, je viendrai, et Sara aura un fils. » 10 Cela s’est produit non seulement à l’époque, mais aussi lorsque Rébecca a mis au monde des jumeaux de ce seul homme, notre ancêtre Isaac ; 11 en effet, alors qu’ils n’étaient pas encore nés et n’avaient rien pratiqué de bien ou de mal, afin que le projet de Dieu concernant le choix continue à dépendre, non pas des œuvres, mais de celui qui appelle, 12 il lui a été dit : « L’aîné sera le serviteur du plus jeune+. » 13 Comme c’est écrit : « J’ai aimé Jacob, mais Ésaü, je l’ai haï+. »
Paul illustre l'idée développée précédemment par l'exemple du choix qu'il a fait de Jacob et non pas d'Esau.
Il indique que ce choix ne s'est pas fait sur leurs œuvres en insistant sur le fait qu'ils n'avaient encore pratiqué aucune oeuvre quand Dieu a choisi Jacob alors que Rebecca n'avait pas encore accouché.
Nulle part il n'est dit que Dieu a prédestiné Jacob, mais qu'il l'a choisi en toute indépendance et autorité. Paul le dit bien : le choix dépend de celui qui appelle .
C'est précisément ce que Paul voulait démontrer: il ne suffit pas d'être un descendant de Jacob pour être un enfant de la promesse car c'est Dieu qui choisit.
- 14 Alors que dire ? Dieu est-il injuste ? Bien sûr que non! 15 Car il dit à Moïse : « Je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde, et j’aurai de la compassion pour qui j’aurai de la compassion. » 16 Ainsi donc, cela dépend, non pas de la volonté d’une personne ni de ses efforts, mais de la miséricorde de Dieu.
A ceux qui pourraient penser que ce choix souverain de Dieu serait injuste, Paul répond qu'au contraire et que c'est la miséricorde de Dieu qui constitue le moteur de ce choix.
- 17 Car le passage des Écritures dit à Pharaon : « Si je t’ai permis de rester en vie, c’est pour montrer ma puissance dans ton cas et pour qu’on proclame mon nom sur toute la terre. » 18 Ainsi donc, il fait miséricorde à qui il veut, mais il laisse s’obstiner qui il veut.
Et enfin Paul illustre ce qu'il a expliqué par le cas de pharaon.
Il cite l'Ecriture et le fait donc dans le respect du texte qui indique que Dieu a laissé vivre pharaon malgré qu'il méritait, dès le départ, la mort qu'il connaîtra plus tard.
Ici, Paul illustre le fait que Dieu est souverain dans ses choix. il indique que Dieu peut laisser vivre quelqu'un qui serait condamné à mort et qu'il fait miséricorde à qui il veut..
Nulle trace de prédestination.
Poursuivons.
- Tu me diras donc : « Pourquoi Dieu fait-il encore des reproches ? Car qui a résisté à sa volonté ? » 20 Mais qui es-tu, ô homme, pour répliquer à Dieu ? L’objet modelé dit-il à celui qui l’a modelé : « Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? » 21 Comment ? Est-ce que le potier n’a pas pouvoir sur l’argile pour fabriquer à partir du même bloc d’argile un récipient pour un usage honorable et un autre pour un usage déshonorant ?
A ceux qui se plaindraient de ne pas être appelés pour constituer la postérité d'Abraham, l’Israël de Dieu, Paul leur rappelle que Dieu fait ce qu'il veut et qu'il n'y a pas à discuter ses choix.
Vous remarquerez qu'il oppose deux types de récipients, ceux pour un usage honorable et ceux pour un usage déshonorant.
Les mots sont forts mais notez que pour autant les récipients pour un usage déshonorant restent utiles et nécessaires.
- 22 Si Dieu a voulu montrer sa colère et faire connaître sa puissance, et s’il a supporté avec beaucoup de patience des récipients de colère méritant d’être détruits, n’en a-t-il pas le droit ?
Suivez bien le raisonnement de Paul. Dieu est décrit comme en colère, et ayant du supporter des récipients méritants d'être détruits.
Mais, Homère, c'est exactement le sens de la phrase d'Exode. Si je t’ai permis de rester en vie, c’est pour montrer ma puissance dans ton cas et pour qu’on proclame mon nom sur toute la terre
Dieu a supporté avec patience ce pharaon. Nous avons donc raison de retenir ce sens.
Si Dieu avait prédestiné les actions des humains comparés à ces récipients de colère, pourquoi invoquer la colère ?
Quand vous voulez qu'un individu se comporte de telle façon et que vous le prédestinez pour cela, comment pouvez vous être en colère lorsque que vous constaterez que votre volonté s'est bien accomplie.
Paul parle de patience de la part de Dieu. Peut-on être patient et donc endurer une situation que l'on a souhaitée ?
Paul ajoute qu'il a supporté ces récipients de colère . Mais s'il les a prédestiné à être comme ils sont, comment parler ainsi de Dieu qui devrait endurer ou subir ce qu'il a voulu.
- 23 Et s’il a agi ainsi afin de faire connaître l’immensité de sa gloire à des récipients de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire, 24 à savoir nous, qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les nations, qu’avons-nous à redire ?
Faut-il voir ici une prédestination.
Oui, mais pas à l'endroit où Homère la situe. Ce qui a été prédestiné, c'est l'existence un jour des récipients de miséricorde..
mais pas forcément les individus qui entreraient dans cette définition.
Ainsi, l'épouse de Christ était prédestinée, l’Israël de Dieu.. par contre ceux qui individuellement seraient choisis pour la constituer, ceux là seraient choisis par Dieu de leur vivant et non pas avant leur naissance.
Ainsi Romains 9 n'enseigne pas la prédestination..
Comment le pourrait-il quand 2 chapitres plus loin Paul indique qu'un chrétien appelé pourrait perdre son appel en cas de carence et qu'un autre pourrait le remplacer..
Il s'agit de la parabole de l'Olivier.
Dès lors où un appelé peut être remplacé par un autre individu, alors nous avons la preuve que Dieu n'a prédestiné ni l'un ni l'autre.. Rappelons qu'être appelé, c'est recevoir l'esprit saint et devenir un frère du christ.
Voilà Homère. je doute que tu acceptes, j'espère que tu comprendras, j'ai fait de mon mieux.